HIGHLIGHTS DE LA SEMAINE #14 (Beyond, Rebirth)

Le label Young Animal, personne ne le lit, mais il fourmille de petites pépites étranges et décalées. Une sorte de laboratoire expérimental rempli de séries psychédéliques diverses et variées allant d’une team d’handicapés/parias à une punaise divine, en passant par des jeunes extraterrestres et un père de famille possédant un oeil cybernétique. Quand Cave Carson a été renouvelé il y a quelques mois en même temps que Shade, autant dire que personne ne s’y attendait. Pourtant, ils l’ont bel et bien fait, et cela vaut le détour. Avec ce final, Jon Rivera conclut d’une belle manière les aventures de l’homme à l’oeil maintenant interstellaire. Bien que le style graphique puisse rebuter au premier abord, l’intrigue, moins portée sur le spectaculaire que le premier arc, s’avère riche en rebondissements, et l’auteur utilise au maximum le peu de pages qui lui sont offertes pour donner vie à ses personnages, dans un récit très intimiste. À la fois drôle et mélancolique, une aventure qui, sans être non plus une révolution dans le monde du comics, apporte un vent fraîcheur qui manque cruellement à de nombreux titres.

– Blue

Vous le savez, les crossovers, c’est plutôt mon truc, et jusqu’à il y a quelques années, à quelques exceptions près, crossover était synonyme de mauvais comics, entre des scénaristes un peu perdus dans leurs carrière, certains n’essayant même pas, conscients de proposer un produit commercial plus qu’une oeuvre. Mais depuis quelques temps, cette tendance s’inverse peu à peu, et ça fait plaisir. Alors que He-Man débarque dans le monde de DC, l’occasion d’un petit combat avec Bane assez bien mis en scène, les troupes de Darkseid s’en prennent à l’univers de Skeletor. Bien que l’auteur fasse progressivement monter la tension, dirigeant le scénario vers la fameuse confrontation He-Man/Injustice Superman, il ne délaisse pas pour autant les autres personnages qui vont avoir fort à faire dans les prochains numéros. Les fans des Maîtres de l’Univers ne seront pas déçus au niveau des références, et Freddie E. Williams II se donne à fond, pour peu que vous ne soyez pas réfractaire à son style un peu surchargé.

– Blue

Sans être le comics de l’année, il faut tout de même avouer que ce crossover entre l’homm chauve-souris et l’adolescent le plus célèbre d’Amérique reste agréable à lire. Bien entendu, l’humour de la série de 66 est correctement respecté, ce qui pourra en rebuter certains, entre les expressions de l’époques, et les gags à coups de tartes à la crème -quoi qu’une petite sur BHL de temps en temps met toujours le sourire aux lèvres-. Riverdale est en danger, et Robin et Batgirl partent s’infiltrer dans le lycée local mais cette fois en gardant leur identité civile. Les personnages se rencontrent enfin véritablement, et on voit une intrigue amoureuse Barbara/Archie se profiler à l’horizon. Petit malus néanmoins, les dessins, même si reprenant le style de l’époque, sont parfois inégaux, d’autant que les différentes covers sont toutes de grande qualité.

– Blue

Le fameux Jinxworld amené chez DC par Bendis dévoile enfin son premier titre. Malheureusement, il est impossible de parler de ce premier numéro autrement que de manière expresse devant le peu de chose à en dire. Pour le moment, tout ce qu’il est possible de comprendre de l’histoire, est que Pearl est une tatoueuse/assassin de haut vol, aussi douée avec une aiguille qu’un flingue, qui se retrouve à abattre des mafieux s’en étant pris à elle. Son chef de clan va donc l’envoyer terminer le travail, et cela risque de ne pas être très beau à voir. Un synopsis assez simple, mais néanmoins très bien mis en oeuvre, sublimé par les dessins de Michael Gaydos, avec lequel l’auteur avait déjà pu travailler sur Jessica Jones. Si certains ont pu craindre que le personnage ne soit qu’un sorte de Jessica Jones chez DC, il n’en est rien, les deux héroïnes n’ayant pour point commun que leur tenue vestimentaire. On retrouve donc une ambiance sombre, mature, et violente, sans pour autant délaisser l’humour, venant avec quelques touches, apporter un peu de légèreté au récit. Hâte de voir si cette première bonne impression se confirmera par la suite, Bendis pouvant exceller dans le genre.

– Blue

Allez, on approche bientôt de la centième, que le temps passe vite ! Jamais mentionnée en review express sur le site, cette série, à ne pas confondre avec Scooby Apocalypse, poursuit son petit bonhomme de chemin, en étant à son numéro #94. Plus proche de What’s New Scooby-Doo, la série propose diverses histoires courtes dans le style du dessin animé. Dans la première affaire, l’équipe de Mystère et Cie se retrouve à enquêter sur un étrange yéti refusant de quitter un mur d’escalade. Alors que la police refuse d’intervenir, renvoyant les plaignants vers le service animalier, et que ce dernier les redirige vers les forces de l’ordre, le Scooby Gang va devoir prendre les mesures qui s’imposent pour déloger la bête. Bien que l’enquête aurait gagné à être plus longue, le récit est assez insolite et stupide pour se laisser apprécier. La deuxième partie du numéro, quant à elle, voit l’équipe partir en pleine forêt amazonienne dans le but d’aider une équipe à étudier des dinosaures. Reprenant correctement l’humour de la série, l’intrigue, assez rapide à boucler, est agréable à suivre pour peu que vous aimiez les personnages, mais reste malheureusement inférieure à la première.

– Blue

Pour une fois, un peu moins de la moitié du numéro est consacrée à de la discussion. Dommage. Jusque là, l’auteur se contentait de créer un déluge de bastons sans grand intérêt, mais qui avait le mérite d’être agréable à l’oeil. Mais lorsque Venditti essaye de développer une histoire pseudo-politique, le constat est pire encore. Et pour cause, sans parler d’une intrigue nanardasque à base de méta-humains ressemblant au méchant de Action-Man, le plus grand de tous les héros, et sans parler d’une sorte de Hush au rabais dont le visage est de plus en plus bâclé au fil des cases, le lecteur n’en a rien à faire de ce qui peut arriver au personnage principal, à moins bien sûr qu’il attende la mort de ce dernier, annonçant de ce fait la fin de la série.

– Blue

Plusieurs histoires, pas toutes de qualité, autant le dire tout de suite. Bien que le récit de Dini sur le Chapelier Fou reste de bonne facture sans être extraordinaire, il reste supérieure au reste du numéro. Le romantisme, cela ne me dérange pas, la relation qu’avait Nightwing dans sa propre série était assez bien écrite pour que j’accroche à l’histoire et à ce couple, mais là… Presque une dizaine de pages sur Dick et Barbara en sous-vêtements qui parlent d’amour dans un lit, avant de s’endormir dans les bras l’un de l’autre avec un petit titre “Hopeless Romance” en plein milieu, c’est peut être un tantinet de trop. Pour le reste, Derenick est comme toujours inégal, avec une Batgirl, tantôt aux bras assez fins, tantôt avec des bras de camionneurs, et l’intrigue avec Grostesque a du mal à convaincre, avec un antagoniste manquant cruellement de charisme.

– Blue