Cette semaine nous avons beaucoup de choses à vous dire dans nos highlights de lecture vo. Pas mal de titres ont su nous charmer et livrer des coups de coeur, parfois inattendu. Certains déceptions sont prévisibles avec Hellblazer qui finit en sautant à pieds joints dans le bousin et l’autre surprenante.
Le renouveau de Justice League Dark a su nous séduire et a eu droit à sa propre review.
De son côté le one-shot spécial DC’s Beach Blanket Bad Guys Special #1 n’a pas droit à sa review, ne se place pas dans les coups de coeur alors qu’il s’agit d’une assez bonne lecture mais trop inégale. Les histoires ne se valent pas malgré un très grand coup de coeur pour l’histoire de Mr. Freeze par Paul Dini, ou la petite surprise tordue de Lee Bermejo sur le Joker et Bizarro. L’histoire avec Cheetah est elle aussi plaisante bien qu’il ne s’agisse pas vraiment d’une histoire de vilain.
LES COUPS DE CŒUR
MOTHER PANIC: GOTHAM A.D #5
Young Animal
Jody Houser
Ibrahim Moustafa
Ce monde totalement sombre est si plaisant. Retrouver les personnages de l’univers de Batman revisités est un jeu difficile mais Jody Houser chouchoute ses lecteurs. On y retrouve les personnages que l’on aime, on inverse les rôles, on change les camps, on offre du pouvoir, de la résistance.
En parallèle, on a toujours ce personnage principale Violet Paige / Mother Panic sombre, torturé qui veut juste des réponses à ses questions et faire le bien autant qu’elle le peut accompagnée par sa petite protégée. On reste un peu dans la même veine que la première vague et pourtant le récit diffère complètement. Jody Houser parvient à garder une unité et une qualité certaine entre tous les développements qu’elle livre pour les personnages et c’est très agréable pour le lecteur.
– Harley
AQUAMAN #38
DC Rebirth
Dan Abnett
Riccardo Federici
Bon, il y a quelques imperfections dans cette conclusion de l’arc Kingslayer. Ça manque un peu d’émotions, de pertes et de tension, en gros ça va peut-être trop vite jusqu’à l’arrivée du véritable combat final. Le fait que le lien entre l’Abyssal Dark et les événements de Dark Nights : Metal (encore lui…) n’est pas expliqué gâche un peu la conséquence qui en découle. Cependant, l’histoire de Dan Abnett est toujours très satisfaisante, avec des dessins grandioses de Federici. C’est un très beau spectacle pour terminer un récit qui a chamboulé l’univers d’Aquaman de la bonne manière et qui continue de le faire jusque dans sa conclusion, avec des personnages attachants et des dialogues prenants et sensés. Je n’ai pas cessé de vanter cette série, surtout depuis Underworld, et je suis à la fois attristé de voir l’arc se terminer, le crossover avec la Suicide Squad ne m’attirant pas vraiment, et heureux de voir une belle fin symbolique à cette épopée.
– Sledgy7
DOOMSDAY CLOCK #6
DC Rebirth
Geoff Johns
Gary Frank
L’équipe de Doomsday Clock nous offre un excellent numéro cette semaine en se centrant sur Marionette et Mime, deux personnages prenant une ampleur toute autre. En effet, nous les suivons dans le sous-sol de Gotham accompagné du Joker, ce qui crée beaucoup de scènes et dialogues trépidantes, et d’autant plus une fois qu’ils auront rejoint d’autres super-vilains (petit point bonus pour ce Riddler old school vraiment cool). L’histoire est découpée intelligemment par des flashbacks sur la jeunesse de Marionette et Mime, rendant ce couple très attachant malgré leur côté horrible, leur maladie mentale et leur souffrance mutuelle devenant le cœur de leur relation. Leur origine est bien écrite, tout comme le présent, et c’est donc extrêmement bien mis en scène par Gary Frank, qui utilise le style de Dave Gibbons à la perfection. Je suis toujours un peu gêné par la présence du Comédien, mais Johns et Frank réussissent l’exploit de bien écrire sur du Watchmen tout en l’agglomérant au DC Universe. Ce numéro plus personnel que les précédents m’aura fait tombé sous le charme d’un couple tordu comme je les aime, et on risque de passer aux choses sérieuses dans la suite.
– Sledgy7
LES VALEURS SÛRES
ACTION COMICS #1001
DC Rebirth
Brian Michael Bendis
Patrick Gleason
On revient de loin après The Man of Steel, mais la direction que prend Action Comics sous Brian Michael Bendis a du potentiel. Contrairement au titre Superman et son côté grande aventure, celui-ci a un aspect plus microscopique, on ne bouge pas de Metropolis et s’intéresse à des problèmes plus humains, notamment les incendies criminelles que l’auteur nous tease depuis le début. Le côté enquête et le petit détour au Daily Planet est très appréciable, ça change de ce qu’on voit d’habitude sur l’Homme d’Acier et surtout ça me donne envie de revoir Lois et Clark. Bendis laisse beaucoup de places à ses nouveaux personnages, plus ou moins intéressants selon les cas (Deputy Chief Moore en tête), mais on a également droit à un bon Superman bien caractérisé, bien que la punition qu’il donne à l’enfant était une scène étrange. Le récit est encore une fois bien aidé par les dessins de son artiste, ici Patrick Gleason, qui rend un très bon travail, dynamique et bien colorisé, mais il faut aimer voir Clark bien bodybuildé. J’espère juste que le titre ne deviendra pas une suite de révélations de secrets à la Snyder, mais on reste sur du bon Superman.
– Sledgy7
Wonder Woman #51
DC Rebirth
Steve Orlando
Laura Braga
Steve Orlando débarque sur le titre Wonder Woman avec ce numéro, l’auteur est capable de très bonnes choses comme de mauvaises, mais il tente ici une histoire de super-héros comme on en voit que très peu et ça fonctionne plutôt bien. Il ne s’intéresse pas à l’affrontement d’un super-vilain, à un passé plein de secrets ou à une menace cosmique trop grosse pour lui, mais plutôt à ce qui se passe après les aventures que l’on a l’habitude de suivre. Voir Wonder Woman, avec ses valeurs d’amour de son prochain, suivre les progrès d’une ancienne ennemie en lui rendant visite en prison pour l’aider à se ranger est une très bonne idée qui est en plus très bien traitée avec de bons dialogues et des sauts dans le temps réguliers pour que l’on puisse sentir la différence de comportement de la détenue. C’est d’ailleurs amusant de voir une telle histoire alors que Gal Gadot propose de participer au tournage de Wonder Woman 1984 en faisant un don à une œuvre sur l’aide à l’anti-récidivisme, le même thème que ce numéro. On notera également que si Diana ne porte pas de trunks, elle aussi change son uniforme pour un style old school en arborant ses célèbres étoiles. Enfin, Laura Braga fait du bon travail au niveau des dessins, avec un style agréable à regarder et un découpage efficace et servant bien le récit et sa temporalité mouvementée. J’attends de voir ce que nous réserve la suite, mais ce Wonder Woman mérite un coup d’œil ne serait-ce que pour le fait qu’il sorte des sentiers battus et porte un message important.
– Sledgy7
Mera: Queen of Atlantis #6
DC Rebirth
Dan Abnett
Lan Medina
Cette mini-série qui permet à Mera de retrouver sa superbe aura été un plaisir du début à la fin. Ce dernier numéro est explosif présentant le combat final entre Mera et Orm pour le trône d’Atlantis. Un combat épique qui et met en avant les pouvoirs spéciaux des deux personnages à travers des planches superbes de Lan Medina.
Dan Abnett a déjà prouvé par le passé qu’il maîtrise les personnages de Aquaman et Mera. Ici l’exercice de style de la mini-série se passe très bien. Il maîtrise son récit sur le peu de numéro sans trop de temps mort, sans non plus précipiter le récit. Maintenant, il faudra se tourner vers la lecture du numéro Aquaman #38 du même auteur pour la suite de l’histoire.
– Harley
LES DÉCEPTIONS
DETECTIVE COMICS #985
DC Rebirth
Bryan Hill
Philippe Briones
Au premier numéro de Bryan Hill sur Detective Comics, la ressemblance avec le run de James Tynion IV était présente, mais son numéro restait maîtrisé et je pensais qu’il prendrait une autre direction que son prédécesseur. Malheureusement, l’auteur continue d’écrire la même histoire, en moins bien et juste en mélangeant plusieurs arcs, voire plusieurs récits déjà vus dans le Batverse. La caractérisation des personnages est complètement ratée, Black Lightning n’a finalement aucun charisme et le vilain fait cliché. À part quelques occasions où la perspective est légèrement foireuse, Philippe Briones livre un travail correct, surtout dans le flashback où on sent une vraie ambiance, dommage que la scène soit déroutante. Bref, moi qui espérait voir une équipe d’Outsiders émerger de cet arc, c’est mal barré et je n’aurais pas envie de les suivre de toute manière.
– Sledgy7
THE HELLBLAZER #24
DC Rebirth
Tim Seeley
Davide Fabbri
Dernier numéro, ce n’est pas bien, tout le monde savait que ça ne le serait pas, passé trois/quatre numéros de ce run, et l’auteur, pressé par des impératifs rédactionnels, n’aura donc jamais le temps de conclure correctement son histoire, certains pans scénaristiques restant totalement flous même après la lecture de la dernière planche. Comme d’habitude, Constantine s’en sort par une pirouette scénaristique, sorte de signature du personnage, mais la mise en oeuvre pêche. Les dessins sont clivants, notamment au niveau des visages, et en particulier la position des yeux, même si les autres traits sont plus convenables. Enfin, cette relation forcée entre le héros et Huntress tombe comme un cheveux sur la soupe, les deux protagonistes ne s’étant pas plus rapprochés l’un de l’autre que cela, et le tout débouche sur une conclusion totalement clichée avec les deux s’embrassant dans une ruelle.
– Blue
Le retour de Wowo ? Je ne demande pas plus, cette semaine était vraiment énorme du côté Dc Comics entre Dommsday Clock, AC 1001, JLD.
Excellente semaine. Doomsday Clock était très bien, JLD #1 prometteur et le Flash #51 était tout simplement parfait (meilleure conclusion depuis Blitz et Rogue War).
Liste du jour (semaine chargée):
LES COUPS DE CŒUR :
-Aquaman #38, malgré un lien pas très clair entre l’Abyssal Dark et les événements de Dark Nights : Metal (mais propose une conséquence intéressante pour Atlantis) le numéro est très bon et marque la fin d’une ère pour Aquaman depuis Rebirth et en lance une autre.
-JUSTICE LEAGUE DARK #1, le retour de la magie largement boudé par DC Rebirth par rapport au New 52. Une bonne intro avec des supers dessins, c’est très colorés.
LES VALEURS SÛRES :
-Actions Comics #1001, malgré une colorisation plus sombre par rapport aux dessins d’avant de Gleason, l’histoire est sympa et propose un nouveau antagoniste.
-Doomsday Clock #6, l’histoire est bonne (même si l’origin story de Marionette et Mime est assez classique et prévisible), mon principal problème sont les SV du numéros qui sont en décalage avec ce que propose DC actuellement, surtout que j’ai du mal à voir ce récit dans la continuité DC à fur à mesure qu’avance le récit.
On touche à un des défauts de Johns avec ce récit : Son Hypocrisie.
-Wonder Woman #51, un numéro plutôt bon se concentrant sur une des qualités de Diana : le pardon et aider ses ennemis.
-The Silencer #7, Silencer part en vacances mais c’est le drame : On veut toujours lui faire la peau. Une série que j’aime bien, je trouve le perso sympathique qui est plus qu’un Punisher comme le pense beaucoup de personnes.
-TEEN TITANS #20, un numéro classique sur la composition des équipes, la nouvelle approche de Damian pour les Vilains est… étrange, à voir sur le long terme. Sinon faudrait absolument donner un autre nom à cette équipe ^^.
-MERA: QUEEN OF ATLANTIS #6, fin d’une mini très sympathique, j’ai beaucoup de peine pour Orm qui a pas de chance dans cette histoire.
LES VALEURS MITIGÉS :
-DETECTIVE COMICS #985, c’est sympa mais j’ai trouvé l’origine du méchant assez.. extrême.
-THE TERRIFICS #6, j’accroche pas trop à l’histoire, mais j’aime bien le chien.
LES VALEURS MOYENNES :
-Hal Jordan and GL Corps #49 : Le récit m’emballe de moins en moins, vivement que la série se finisse.
LES DÉCEPTIONS :
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