La semaine dernière sortait enfin Batman #50, numéro très attendu puisque c’est dans celui-ci que Tom King a organisé le mariage de Bruce et Selina, en nous réservant quelques petites surprises. Le magazine Entertainment Weekly a pu s’entretenir avec l’auteur sur ce qui attend le Chevalier Noir pour ses 50 prochains numéros, mais aussi sur l’event Heroes in Crisis qu’il prépare pour la rentrée, et quelques informations intéressantes sont ressorties de cet entretien. Naturellement, ne lisez pas ce qui suit si vous n’avez pas lu Batman #50.
La quête de bonheur
Tout le questionnement autour du mariage était de savoir si Batman pouvait être heureux tout en restant le même justicier de la nuit, habituellement motivé par sa souffrance. D’après Tom King, le but était de proposer du jamais vu en lui offrant ce bonheur qui lui est si étranger avant de lui enlever brutalement, rendant sa douleur d’autant plus grande.
Les prochains numéros exploreront cette souffrance et sa tentative de s’en relever. C’est la partie émotionnelle de cette histoire. Vous verrez le Robin original revenir comme quand votre meilleur ami vit chez vous et dort sur le canapé quand votre copine vous a quitté.
Bruce pourra donc compter sur le soutien moral de Dick Grayson, qui quitte un temps Blüdhaven pour son mentor. S’il se trouve dans une situation émotionnellement difficile, sa quête de bonheur sera toujours le thème principal du récit de Tom King :
Si on retourne au premier numéro, on pourrait croire que Batman va mourir et il demande à Alfred « Est-ce que mes parents seraient fiers de moi ? ». Ce genre d’idées qu’il vivait sa vie pour ses parents et leur fierté, j’aime penser que pour lui, trouver le bonheur est apprendre à vivre sa vie pour lui-même. On est à la moitié de ce parcours. C’est une longue histoire, un long voyage. Il pourrait se finir bien comme il pourrait se finir mal.
Les super-vilains à venir
L’auteur a ensuite pu nous teaser les visages connus que nous pourrons retrouver dans la suite des événements. Il avait déjà cité Nightwing, qui aura donc un grand rôle à jouer aux côtés de Batman, reformant en quelque sorte le Dynamic Duo, mais plus tard de grands vilains s’ajouteront. Tom King s’est à nouveau approprié un criminel un peu has been, KGBeast, pour le transformer et en faire «le vilain le plus terrifiant du DC Universe» avant de faire revenir le Pingouin, le Riddler, le Joker et pour finir Bane, grand antagoniste de toute cette fresque qu’il construit puisqu’il a manipulé Batman depuis le début à être heureux et se marier en anticipant le choix de Catwoman.
La genèse de Heroes in Crisis
Tom King passe alors à sa mini-série Heroes in Crisis, centré sur la clinique pour super-héros nommée Sanctuary. L’auteur a avoué que cette idée lui est venue grâce à la série animée Justice League Unlimited, où l’on voit un endroit où les héros se réunissent pour manger ensemble ce qui le fascinait autant que ses enfants. À l’instar de Scott Snyder sur sa Justice League, il souhaitait mettre en avant un lieu qui rassemblait ce beau monde et crée un sens de communauté.
Le choix de Harley Quinn et Booster Gold
Dans Heroes in Crisis, les personnages principaux sont la Trinité, créateurs du Sanctuary et trois de ses patients, Harley Quinn, Booster Gold, puis s’est ajouté Wally West. Tom King a pu nous livré la façon dont le choix s’est fait pour les deux premiers, tout en nous apprenant la création de son titre Mister Miracle.
Mister Miracle a commencé quand j’ai été voir Dan DiDio pour lui demander « je veux quelque chose de génial avec un personnage, mais vous devez me laisser de la place pour faire certains trucs et vous choisissez le personnage ». Il a choisi Mister Miracle et c’est comme ça que ça s’est lancé. Ce n’est pas original, mais je voulais recommencer ce succès. Donc quand je suis venu avec l’idée de Heroes in Crisis, je suis retourné chez Dan pour lui dire « Peut-on refaire ça ? Donne moi deux héros, je vais leur faire vivre un enfer et à la fin, on va les redéfinir pour en faire des piliers de l’univers DC. » et on m’a donné Booster Gold et Harley Quinn.
C’est donc Dan DiDio qui lui a donné ses deux personnages pour son récit, mais l’auteur trouve ce choix judicieux par leur ressemblance, tous les deux étant des «rêveurs maniaques qui ont fait de grosses erreurs et s’en sont relevés. Ce sont un peu des survivants.». Enfin, Tom King raconte que son histoire parle de souffrance et d’anxiété et que de voir des icônes tels que Superman, Wonder Woman et Batman dire qu’ils y sont également sujets font que les gens vont se sentir moins seuls.
Retrouvez Batman #51 et #52 (dont des planches sont disponibles dans la galerie) les 18 juillet et 1er août, puis Heroes in Crisis #1 le 26 septembre.
Je trouve que les thématiques de King sur le bonheur de Bruce rappellent ce qu’on pouvait voir dans l’OAV « Mask of the phantasm », où il culpabilisant envers ses parents de trouver le bonheur au sein d’une vie plus « stable » et heureuse.
Alors oui mais bon, Booster Gold et Harley Quinn on déjà connu l’enfer de pas mal de façon. :-/
Pour la genèse de Sanctuary c’est intéressant mais je sais pas, faire d’un
Hôpital psychiatrique un lieu de convivialité je trouve cela assez cheplu.
Et puis les liens entre SH exister déjà avant ( Identity Crisis en est l’élément le plus marquant pour moi).
Mais bon pourquoi pas, à voir ce que ça va donner.
Il faut savoir que de nombreuses cliniques médico-psychiatriques tentent justement d’être le moins anxiogène possible, et pour apaiser certains troubles psychologiques reposant par exemple sur la phobie, ont un personnel qui a à cœur de créer une atmosphère chaleureuse. C’est bête mais pour que les gens aillent mieux, vaut mieux qu’ils se sentent bien là où ils sont censés se reconstruire. Ce qui peut aussi avoir pour effet pervers de pousser le patient à ne pas vouloir quitter ce microcosme rassurant et bienveillant. Bref, rien d’irréaliste dans l’idée du Sanctuary et rien qu’on ne trouve déjà dans notre quotidien.
Bon King, j’ai trouvé cela cheplu, pas irréaliste.
Mais merci pour cette éclairage sur les cliniques médico-psychiatriques c’est intéressant.
Mais je maintiens de dire que le sens de communauté de SH exister avant.
Avec les New 52, il y en avait plus du tout, Identity Crisis c’était il y a plus de 10 ans. Moi, je suis content de revoir un peu cet aspect qui a disparu depuis pas mal de temps.
Certes c’est parti pendants les New 52 (bon après c’était un reboot de l’univers, les relations devaient être reconstruit ça aurait pris du temps…), mais bon je trouve que cette aspect est revenu depuis Rebirth.
Je suis suspicieux mais je demande quand même à voir HiC.
Très bon article. La suit de Batman sera mémorable. Quant à HiC, si Didio laisse tomber son idée absurde de faire suite à Identity Crisis, ce sera un véritable chef-d’œuvre.
C’est certain que c’est innovant de voir revenir Dick pour Bruce et c’est tout aussi innovant de voir un Bruce qui se demande si ses parents ne seraient pas fiers de lui.