Review VO – God of War

Alors que le dernier God of War fait briller le regard de certains et pleurer d’autres, mettons nous d’accord au travers de la trilogie initiale. Véritable phénomène, à juste titre, exclusif à la seconde Playstation, God Of War voit son troisième volet marquer de son emprunte le catalogue de la console suivante en 2010. Sur la même période, Wildstorm jouait des pieds et des mains pour miser sur les licences à succès, toujours dans cet esprit de faire d’une licence du jeu-vidéo un produit commercial à l’aide d’artistes qualifiés.

Sparta, le goût des choses simples

Review VO - God of War 18Le comics God of War est à part sur de nombreux points. Bien plus qu’un simple produit publicitaire, il s’accroche aux acquis d’un scénario défini par la saga. Sans réelle originalité, il joue la carte de l’origin-story en partant de la situation première, la première quête de Kratos, alors qu’il était humain. Jeune père de famille, sa fille s’avère être malade, faible, et Sparte veut sa mort. Kratos part alors en quête d’ambroisie pour la guérir, et de se fait, la sauver.

L’histoire, écrite par Marv Wolfman, suit un schéma qui peut paraître brutal, mais relatif au jeu vidéo. Chaque chapitre se présente comme un nouveau niveau, dans cette quête, pertinent dans la mesure où Kratos doit surmonter des obstacles. Le scénariste y intègre des éléments des premiers jeux, et suppose un intérêt déjà manifesté de la part des dieux concernant Kratos à travers son audace, sa détermination et sa force. Marv Wolfman réussit à intégrer ces événements sans créer d’embûches aux jeux. Malgré un scénario organisé comme l’un des jeux de la saga, alors que Kratos n’est pas encore aux services des dieux, on peut considérer cette mini-série comme canonique.

Accessibilité réduite

Review VO - God of War 19Ce titre ne fait pas l’unanimité. Tout d’abord, voir Kratos jouer le père de famille paraissait contradictoire – nous sommes à une époque où Ascension n’est pas encore sorti, et encore très loin d’imaginer le dernier jeu en date. Aujourd’hui, cette caractérisation est dépassée et se révèle bien plus pertinente, et facile à accepter. A vrai dire, elle parait même évidente. Un point trouble reste le scénario et sa gestion des différentes temporalités engagées. L’histoire s’ouvre sur une quête personnelle de Kratos post-God of War II qui mène à un flashback. Seulement, ce flashback ne se terminera qu’au sixième et dernier numéro, puisqu’il dévoile les origines de Kratos, son rôle dans l’armée spartiate jusqu’à la situation problématique évoquée.

Cette confusion est appuyée par l’identité graphique et l’unicité stylistique qui illustre la série, ne marquant aucune séparation entre l’instant présent et passé. Avec un style très sombre, Andrea Sorrentino confère à la série une représentation particulière, à la fois très différente de l’esthétique du jeu, mais aussi proche de son esprit sombre et torturé. Malgré un travail incroyable, ce style en rebutera certains, rendant de temps à autres l’action confuse la faute à un noir uni dominant. L’utilisation presque abusive du noir se justifie par un jeu de couleurs rares mais remarquées. On note lors d’affrontements importants l’apparition d’une couleur à laquelle se rapporte le combat, et porte les sensations et la violence des combats à un degré très élevé.

God of War est un comics stylisé qui mérite amplement sa place dans la bibliothèque d’un fan de la licence, comme un amateur de comics ou des travaux d’Andrea Sorrentino. Malgré une approche difficile qui le rend plutôt réservé aux joueurs, cette origin-story de Kratos pourrait inciter certains amateurs du dernier volet à s’interroger sur les premiers massacres du personnage.

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Watchful

Watchful

Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Claygan
Éditeur
5 années il y a

God of War (2018) est tout simplement génial !

Par contre ce comics n’a pas trop l’effet « Origin Story que je connaissais déjà et que je n’avais pas réellement envie que l’on me raconte » ? Parce-qu’en soit je ne suis pas certain d’avoir tant que ça envie de creuser le passé de Kratos, ce que j’en sais de base me conviens, cependant les illustrations me donnent pas mal envie !

urbanvspanini10
urbanvspanini10
5 années il y a

J’avais commencé le comics une fois, c’était très beau mais pas vital non plus.

Bonne critique par contre je suis étonné qu’à l’époque on pensait que Kratos n’avais pas la fibre paternel.

Sinon pour l’anecdote un Comics God Of War 2018 était sorti en prélude du jeux.

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
2
0
Rejoignez la discussion!x