Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle sélection de highlights. Au programme, nos coups de coeur, les valeurs sûres et nos déceptions. Deux numéros ne sont pas présents dans la sélection pour avoir leur propre review :
- Justice League #1, un numéro rassurant
- Batman: Prelude to the Wedding: Nightwing vs Hush #1 (à venir)
Les numéros parus mais pas mémorables qui suivent leur lancée : Curse Of Brimstone #3, Cyborg #23, Deathstroke #32, Green Arrow #41, Green Lanterns #48.
LES COUPS DE CŒUR
BATMAN #48
Tandis qu’on se rapproche du grand événement, Tom King fait enfin intervenir le Joker pour tenter d’empêcher Batman de se marier et nous offre alors un numéro pour le moins particulier. L’auteur a une façon d’écrire le super-vilain que je trouve fascinante, exprimant la folie du personnage par des actes impulsifs qui, bien que trop gratuits, ponctuent sa tendance sa monopolisation de la parole. Batman n’a en effet qu’une seule ligne, et un seul mot, de dialogue face au Joker qui nous fait suivre son cheminement de pensée à voix haute, perdu dans ses sentiments envers sa némésis qu’il sent s’échapper de son étreinte. C’est donc un parcours troublant à travers la psyché maladive du Joker que propose ce Batman #48 dont les dessins sont très beaux, comme on a l’habitude avec Mikel Janin, bien que la narration ne permet pas toujours des planches mémorables. Elle ne sera d’ailleurs pas au goût de tout le monde, Tom King ayant un style d’écriture particulier, mais c’est justement pour ça que je trouve son run marquant quand la plupart des scénaristes cherchent en priorité une histoire divertissante en oubliant l’art de la prose. – Sledgy7 |
EXIT STAGE LEFT : THE SNAGGLEPUSS CHRONICLES #6
Cette série a été un coup de coeur du début à la fin. Je n’espérais pas une fin grandiose, plutôt une fin satisfaisante, et c’est ce que Mark Russell nous a livré. L’auteur qui nous avait livré l’excellente Prez refrappe fort avec Exit Stage Left. Une lueur d’espoir au milieu d’une politique corrompue et d’un système bancal qui fait écho à notre situation actuelle. Il est très perturbant au début de retrouver les personnages d’Hanna Barbera dans de telles situations, et pourtant, cela prend à merveille. Cette fin qui nous entraine quelques années après le cinquième numéro est un épilogue doux, avec toujours une morale belle et forte sans accabler trop lourdement le lectorat. Un vrai plaisir. – Harley |
LES VALEURS SÛRES
NIGHTWING #45
La série continue son virage vers l’ancien à l’image de son héros qui se tourne vers le rétro et cet épisode pourra rappeler un épisode de la première vraie série, le #10 pour être précis (inédit en France), mais juste suffisamment pour réveiller un sentiment nostalgique et donc éviter les connaisseurs de se faire avoir. La corde sensible a toutefois été touchée. Et c’est aussi déboussolé que notre héros que nous affrontons la dure journée de travail. Même les dessins font rétro. Le scénario est bien amené car même si on peut ne pas se faire avoir, car on est maître dans l’art de déjouer ce genre d’enjeu, il est plaisant de lire le cheminement dans la tête de Dick et ce qu’il en pense. J’ai même la sensation que pour la première fois depuis longtemps, il a une réaction mature par rapport à sa vie sentimentale. Percy ne joue pas non plus trop longtemps avec le lecteur crédule et révèle le pot aux roses à la fin. Même si son écriture est si juste que le lecteur crédule saura déceler le vrai du faux. Je n’oublie pas non plus Svoboda qui est parfaite dans son rôle. Encore une petite claque. – James Edge Grayson |
SHADE THE CHANGING GIRL #4
Bon, le problème avec Shade, c’est que même après trois numéros et l’intégralité de la série Shade The Changing Girl, le lecteur ne sait toujours pas vraiment où il en est du récit. La réalité se fragmente, et notre héroïne se retrouve en plein milieu d’un trou noir, à moins qu’elle ne soit elle-même ledit trou noir. Partant dans un voyage initiatique pour sauver le monde, mais aussi se sauver, Shade croise la route d’autres personnages aussi brisés qu’elle, qui, en dépit du peu de temps de parole accordé à chacun, sonnent toujours juste et sincère. La quête du coeur de la jeune femme passe autant par une partie scénaristique de qualité qu’une partie graphique assez brillante, Marley Zarcone ajoutant une multitude de petits détails cachés dans chaque page, apportant des idées visuelles bien pensées, et faisant tout pour reprendre le style de dessins découlant du mouvement hippie. Alors qu’il ne restera que deux numéros avant la fin de The Changing Woman, il me tarde de découvrir la conclusion à toute cette intrigue, et sans doute, si le nombre de ventes le permet, enchaîner sur un troisième trip halluciné. – Blue |
LES DÉCEPTIONS
THE MAN OF STEEL #2
Comme on pouvait s’en douter, le scénariste est toujours aussi avare en informations. Les révélations ne sont pas pour tout de suite. Et alors que DC essaie d’entretenir un semblant d’intérêt concernant Rogol Zarr dans son DC Nation #1, c’est dans ce second numéro de Man of Steel que Bendis continue d’écriture sur deux degrés différents son personnage. Il intrigue de plus en plus dans ses motivations concernant la transgression d’un ordre presque sacré, écarté d’un cercle d’importance majeure – d’apparence. Et cette apparence est assez incohérente. Appa Ali Apsa, Gandelo et les autres responsables de l’univers DC semblent terrifiés à l’idée d’un Rogol Zarr en roue libre, alors qu’ils avaient l’air d’avoir une certaine assurance face à lui et un contrôle sur ce personnage. Le rapport de pouvoir est assez ambigu. Comme précédemment, Superman reste fidèle à lui-même. Résolument classique dans quelques petites scènes d’actions amusantes mais inutiles, celles-ci donnent l’illusion d’un dynamisme pour l’incrustation de l’équipe du Daily Planet créé par Bendis. Une équipe qui ne va trouver aucun autre sujet que celui d’emmerder le couple Lois et Clark. Bendis peine à différencier référence classique de l’enquête autour de l’identité secrète et obsession ridicule. La partie graphique est également en demi-teinte. Doc Shaner s’avère décevant en comparaison à ses travaux réalisés sur le personnages ou les couvertures qu’il a pu réaliser. En revanche, Steve Rude brille toujours autant, et livre des planches merveilleuses. – Watchful |
WONDER WOMAN ANNUAL #2
Pour qu’il y ait déception, il faut qu’il y ait une attente, même minime. Malgré un run vraiment pas foufou sur Wonder Woman, cet annual toujours écrit par Robinson me donnait envie pour son postulat : le retour de Diana dans le corps des Star Sapphire, le corps de l’amour. Malheureusement, l’exécution n’est pas des plus réussies, manquant clairement de subtilité comme à l’habitude de l’auteur, et versant dans l’exposition à rallonge. L’histoire est simple : Diana est amené sur la planète des Star Sapphire pour les aider à vaincre un des Dark Gods, celui de l’amour. Se pose alors une idée intéressante : l’impossibilité d’aimer sans conditions, qui ne sera malheureusement pas vraiment exploitée. Le dénouement de cette histoire sera d’une facilité effarante, et surtout maladroite. Ce n’est pas donné à tout le monde de savoir écrire correctement la notion d’amour chez Wonder Woman. Robinson ne signe pas ici son pire numéro, mais vu le potentiel, et malgré quelques bonnes idées (comme le fait de montrer que les Star Sapphire acceptent aussi les hommes), le résultat est décevant. Vient finalement l’élément le plus intéressant du numéro à mon sens : la partie graphique, et particulièrement les séquences “rêvées”, qui malgré une justification très faible, se montrent magnifiques et intéressantes. – Mocassin |
HARLEY QUINN #43
A chaque arrivée d’une nouvelle plume sur le titre Harley Quinn l’espoir renaît en moi. Et pourtant, bien souvent, c’est une déception. L’inconvénient ici reste toujours un surjeu du personnage déjà caricatural à l’origine. On reste donc avec une Harley Quinn très pénible à supporter et paranoïaque de surcroit. Vous imaginez le tableau ? Rien de plaisant. C’est malheureusement très pénalisant pour la lecture du numéro alors que l’évocation d’un personnage aurait pu apporter un nouvel élan à la série. L’introduction du personnage se fait bien, voire même logiquement quand on le connaît, mais cela ne colle pas avec la façon dont est développée Harley Quinn. Je reste curieuse de lire la suite avec la couverture du #44 qui fait partie de mes coups de coeur, mais je vous avoue que je sens une nouvelle chute violente arriver. – Harley |
Les numéros parus mais pas mémorables qui suivent leur lancée :
-Curse Of Brimstone #3 : Pas grand chose a dire mis a part que la série suit ça route et graphiquement la qualité a baissé.
-Deathstroke #32 :…… Deathstroke pas mémorable ?! Ok donc Dc Rebirth c’est devenu les New 52 3 ans après son lancement.
Vivement Juillet a ce que je vois.
Sans surprise pour la place de Batman qui clairement mérite son coup de coeur avec ce numéro. Une très belle surprise ! Pour Man of Steel, je trouve pour ma part que c’est moins une déception que le premier numéro, mais ça ne m’étonne pas de le voir dans cette catégorie.