Cela fait déjà quelques mois que le premier tome regroupant les aventures de Hal Jordan et du Corps des Green Lanterns est sorti, et aujourd’hui, les héros à la bague nous reviennent dans un second volume. Alors, que vaut-il ?
Un scénario assez plat…
Depuis le dernier tome, les Green Lanterns et le Sinestro Corp ont fait provisoirement la paix, et une nouvelle menace pourrait bien les forcer à officiellement devenir alliés. Ainsi, dès le début des péripéties, chaque camp voit apparaître un leader naturel, Soranik Natu pour les jaunes et John Stewart pour les verts – expliqué comme ça, on dirait Koh Lanta. Le problème majeur de ce tome est qu’en dépit de toutes les bonnes idées trouvées, le tout s’avère terriblement convenu, et quasiment aucun sentiment de menace pour nos héros ne transparaît.
Un Starro comme antagoniste m’amusera toujours, mais les divers twists scénaristiques peinent à fonctionner pleinement, et retombent très rapidement, d’autant que certaines fins de numéros apparaissent parfois un peu forcée dans le teasing du numéro suivant. L’arrivée de Kyle Rayner en est un magnifique exemple, débarquant pile au bon moment façon La Citée de la peur : « Kyle Rayner ? Oh ben ça ça tombe bien alors !». Je ne vous révélerai pas ici quel est le boss final de cette petite aventure, mais même lui, passé la surprise, fait un peu de peine tellement il est sous exploité. Les idées sont là, mais il y avait bien mieux à faire.
…entre fan-service et beaux dessins
De son côté, Hal Jordan se retrouve toujours enfermé sous la forme d’une bague. L’occasion de proposer de nouvelles pistes assez intrigantes que vous découvrirez par vous-même. Le tome se montre aussi particulièrement généreux en termes de fan-service, ramenant des héros disparus et recréant des Team-up qui raviront les fans de l’univers des Lanterns. Paradoxalement, à vouloir trop gâter le lectorat, il peut aussi se faire sentir un trop plein de fan-service dans certaines situations pouvant paraître un peu niaises ou trop artificielles pour réellement avoir l’impact escompté sur le lecteur.
Sur la partie graphique, autant le dire tout de suite, Rafa Sandoval et Ethan Van Sciver donnent leur maximum pour rendre cet univers de science- fiction le plus agréable à l’œil possible. Gros plans sur des constellations, diversité des espèces, le tout aidé par une colorisation aux petits oignons, la partie graphique fait visuellement forte impression bien qu’on pourra noter que les dessinateurs peaufinent par moments plus leurs décors que les visages des héros.
Alors, que retenir de ce tome de Green Lantern ? En dépit d’une volonté évidente de l’auteur de gâter les fans, tout ne fonctionne pas. En effet, la trame principale cousue de fil blanc et tenant quasiment sur un timbre poste empêche le lecteur de ressentir de l’inquiétude pour les héros. L’histoire a du mal à véritablement décoller même dans son climax final, et les twists, même si faisant plaisir à voir, retombent très vite au lieu de servir une augmentation graduelle de la tension du récit. Néanmoins, ce tome reste tout de même agréable à lire. L’histoire, portée par un duo de dessinateurs de talent, fait dans l’ensemble le taff, et pour une quinzaine d’euros, et au vu de la faible offre de nouvelles histoires sur les Lanterns en librairie, il serait dommage de s’en priver si vous êtes à la recherche de récits divertissants dans l’univers des porteurs de bagues – non, je ne parle pas des ados complexés par leurs dents.
Venditti sur Green Lantern pour moi c’est illisible, j’ai décroché après God Head. Et j’ai l’impression que j’ai bien fait lol
Merci Blue pour cette review :)
Et bien, moi j’aime bien jusqu’à présent ces Green Lantern. L’histoire avance sans que l’auteur se sente obligé de retourner tout l’univers pour créer une tension artificielle. Tous les Lanterns habituels répondent à l’appel et sont traités équitablement avec l’accent quand même mis sur notre bon vieux Hal Jordan. Alors, certes, il y bien quelques recettes qui nous sont resservies ici, mais rien de vraiment condamnable en soit.
Bref, de bonnes histoires qui reconstruisent l’univers des Green Lantern. De chouettes dessins qui charment la rétine des lecteurs. Un bon achat en somme.