Review VF – Injustice : Ground Zero Tome 2

Après la débâcle du premier tome, Ground Zero revient une nouvelle fois, mais en meilleure forme… Enfin, disons que c’est moins mauvais.

Et ça commence mal…

Dès le début, le ton est donné.  Contrairement à la vacuité dont souffrait le premier tome,  les premiers numéros ne perdent pas de temps en dialogues superficiels, ni élucubrations inutiles. Néanmoins, prendre l’extrême contre-pied de quelque chose qui ne fonctionnait pas ne réussit pas toujours, loin de là. Accompagnée de sa bande aux masques de Joker, l’ex-psychiatre devenue gentille se rend au  commissariat  afin de dénicher un avis de recherche. La policière lui tendant celui de Killer Croc, et l’anti-héroïne se rend dans les égouts dans le but de débusquer la créature. Et là, c’est le drame.

Entre le grand-guignolesque de la situation, les membres de la Team Croc se baladant avec des masques en forme de têtes de crocodiles, et le chara-design de Bane, le tout commence sérieusement à  replonger dans le mauvais goût. À la décharge du dessinateur, l’apparence du Bane d’Injuste est déjà, de base, assez dégueulasse. Mais quoi que vous en pensiez, sachez que certaines idées visuelles qui passent en 3D ne passent pas forcément aussi bien avec un dessin. C’est ici malheureusement le cas. Puis on arrive à la moitié du tome, et les choses s’arrangent un peu.

Et ça finit un peu moins mal

Enfin, à son échelle. N’abusons pas. La bonne idée tient dans le fait d’introduire dans un premier temps le personnage de Shazam en tant qu’antagoniste. Harley et le jeune Batson vont au fil des numéros nouer une relation qui évite de tomber dans le pathos – quoi que bien trop accélérée sur la fin. Les pilules que la Quinn de Gotham consomme sont d’ailleurs un peu la porte ouverte à tout et n’importe quoi niveau capacité et connerie pure. Entre le slide sur les genoux en pleine pente rocailleuse, et le fait qu’elle puisse prendre Damian mano a mano, alors qu’il est techniquement aussi sous les effets de drogues, étant membre de l’armée de Superman -mais bon, il a du les oublier dans sa caisse.

Néanmoins, bien qu’il soit minime, la série développe enfin quelque chose de fondamental à un scénario : un enjeu. Jusqu’à présent, aucune tension n’était créée, l’héroïne n’étant pas vulnérable du fait, soit du scénario en mode TGCM –ta gueule c’est magique- soit des drogues. Mais qui dit Shazam, dit Black Adam, et l’arrivée de ce dernier va calmer tout le monde. Concernant les dessins, encore une fois, la qualité varie entre les planches, mais aucune catastrophe comme il était possible d’en voir dans le numéro précédent n’est à déplorer. Pour être clair, sans être extraordinaires, les dessins font le taff, aidés par un encrage de qualité. Le point positif étant tout de même que contrairement au jeu, Wonder Woman réussit enfin à ne plus ressembler à un travesti.

Encore une fois, je ne vous conseille pas cette série, mais pour 15 €, ce tome remplit tout de même le cahier des charges du comics passable qui ne vous fera pas forcément regretter l’achat, mais dont vous ne ressortirez pas comblés, loin de là.  Si vous aimez Harley Quinn et que vous vous sentez de mettre 5 € de plus, Mad Love, en plus d’être un incontournable, sera plus adapté à vos attentes. Pour le reste, si vous êtes fans d’Injustice, ces comics n’étant que le scénario du jeu vidéo à deux trois exceptions près, je ne saurais trop vous conseiller d’attendre un peu la sortie des comics Injustice 2, qui eux, se révèlent assez convaincants.