Review VO – Justice League : No Justice #1

La grosse sortie de la semaine, c’est bien No Justice. Premier numéro d’une série de quatre, la mini-série va présenter l’événement qui redéfinira les équipes super-héroïques de l’univers DC. Avec Scott Snyder à la tête de l’équipe scénaristique, la démesure est assurée.

« Le respect ne se demande pas, le respect se prend »

Le DC Nation avait déjà donné le ton. En quatre numéros seulement, DC veut présenter une pseudo mini-Crisis. Du synopsis révélé, le numéro ne nous donne que peu d’informations. On assiste à l’arrivée de Brainiac. Leur affrontement massif ne fait que permettre l’apparition de l’ensemble des équipes de l’univers DC. Ce combat n’a aucune motivation, aucun tenant et n’est là que pour distraire le lecteur. Il ne fait que permettre un lien faussement logique vers la création des équipes.

Ces équipes annoncées, la réaction majoritaire était surprise et emprunte d’un sourire moqueur. Encore fallait-il connaître l’introduction de ces équipes. Se fichant pleinement de leur consentement, Brainiac forme les équipes qui apparaissent soudainement d’une page à l’autre. L’usage des ellipses peut être fructueuse. Or, il s’agit ici seulement d’un gain de temps, un moyen d’échapper aux explications. Les faits marquants nécessaires à l’intrigue ne font que se succéder sans jamais être réellement liés.

Pirater la logique, les lois de Scott Hacker

Les plaisirs qui émanent de ce premier numéros résident en peu de choses. Retrouver des personnages comme Martian Manhunter, et un respect général des caractères unis dans un même but. La dimension cosmique, même si elle a de grandes chances d’être malmenée par la suite, est plaisante à retrouver. Et puis surtout, Francis Manapul livre un travail très satisfaisant. La colorisation est en deçà de ce qu’on a pu voir auparavant concernant ses travaux, mais reste dans les tons et le style de l’artiste.

On connait tout à fait la démesure et la simplicité des récits de Scott Snyder. L’affrontement qui s’annonce ne tient d’autre logique que défendre l’univers du Dark Multiverse. Snyder part recycler son concept. Au point où nous en sommes on ne peut qu’accepter un développement de ce dessous des cartes. Seulement, ce premier numéro ne permet rien de plus. Après un événement comme Metal, il est vrai qu’on ne pouvait réellement s’attendre à ce que le(s) scénariste(s) instaure(nt) une quelconque forme de logique. Une fois qu’on a hacké celle-ci, on peut tout se permettre. Et Scott Snyder ne semble pas gêné pour un sou.

Après ce premier numéro, No Justice porte définitivement bien son titre. L’événement s’annonce bien plus comme un nouveau Justice League VS Suicide Squad que comme l’événement rêvé. Absence de caractérisation, une narration plus rapide que Flash, il n’est plus question d’espérer, mais de savoir ce que le scénariste pourra nous livrer lors du titre régulier Justice League. Et ce n’est pas faute de chercher à être plus tolérant envers les productions du scénariste.