1940, création de Dick Grayson. 1984, il devient Nightwing. Et seulement en 1996, il obtient sa première série régulière. En comparaison, Tim Drake a eu la sienne bien plus vite et même plus tôt. En ce qui nous concerne, il y a 14 ans, je me mettais à lire en VO la série Nightwing. Après moult mails écrits aux divers éditeurs français pour l’avoir en VF, il aura fallu attendre Urban Comics pour avoir la nouvelle série Nightwing. Mais toujours pas celle de 1996, jusqu’à maintenant. Alors, quand est-il de cette première série?
Premier pas dans les Nineties
En parallèle avec l’arrivée de Nightwing à Bludhaven dans Rebirth, Urban propose de découvrir la première relation entre le héros et celle qui deviendra sa ville. En plus de cela, on découvre un comics écrit il y a 22 ans. Époque différente et style différent.
Avant toutes choses, on va parler du style. Dès les premières pages on ressent les années qui séparent les deux séries de Nightwing. Et pourtant elles ne sont pas si éloignées. Néanmoins, le comics est un art en évolution constante et progressive qui ne se voit pas d’épisode en épisode mais si on prend deux extrémités, on peut s’apercevoir de ce changement. En plus de cela, c’est pile poil dans l’époque qui a vu un bond technologique phénoménal. On est juste avant l’an 2000, pas de smartphone, les portables sont tout juste sortis, l’internet en plein essor, pas d’ADSL. Et tout cela a un impact sur nos héros et leurs aventures. Et je ne parle pas de l’évolution de la mode… la tenue de Dick dès le début fait mal au yeux. Sans compter sur ses cheveux, mais ça ça ne va pas durer. Les auteurs trollent même les précédents artistes lors de la nouvelle coupe de cheveux. Néanmoins, je trouvais qu’avec la longue queue de cheval lisse, Nightwing avait un certain style.
Une écriture au cheveu près
Le moins que l’ont puisse dire c’est que c’est très bien écrit et dès le départ. L’humour se mélange bien à la gravité de l’histoire et, de suite, le parallèle est fait avec Gotham City. Bludhaven c’est pire. Et comme le dit Nightwing, « ici, pas de Commissaire Gordon ». Est-ce un moyen de faire véritablement passer Nightwing à l’âge adulte, il y a des chances. Déjà que visuellement, Dick est dessiné bien plus mature qu’un simple jeune adulte, on parle des poils apparents sur les bras et le torse? Dans le code du comics, ou cinéma même, ce n’est pas pour les jeunes. Passage à l’âge adulte qui se retrouve aussi dans la peur de décevoir sa figure paternelle et d’être soit comparé à cette dernière soit d’entendre régulièrement qu’elle est au-dessus.
Une mythologie digne de Samson
Les personnages sont installés progressivement et au fur et à mesure que Nightwing progresse dans son enquête. On retrouvera d’ailleurs un bon nombre de personnages qui vont commencer à remplir cet univers. Le Chef Redhorn, l’inspecteur Soames, Lady Vic ou même Blockbuster. Tous vont contribuer à la mythologie de cette série et Bludhaven. A côté de ça, la vie civile de Dick se dessine lentement, voire très lentement avec sa concierge. Car ici aussi, la mythologie va s’installer. J’ai même l’impression de revenir là où je vivais étant gamin tant tout est important.
Et en parlant de cette concierge, Clancy, on note aussi la différence de point de vue entre les habitants qui ont comme elle appris à vivre dans cette ville et à s’endurcir mais ne s’empêchent pas de vivre, sortir, s’amuser, et les policiers et « voyous » qui comparent sans cesse leur ville à celle de Gotham et qui soulignent régulièrement la dangerosité de la ville. L’auteur pose vraiment l’univers et les pensées, déterminé à créer sa ville, sa structure.
Je vous parlais de la vie civile de Dick, et il va donc, contrairement à son mentor, trouver un boulot. Et quel boulot, barman dans un bar de policier. Afin d’y prendre des informations pour des enquêtes. J’ai souvent comparé Nightwing comme étant un mix de Batman et Superman. Et visiblement je ne suis pas le seul. Pour faire simple.
La première série Nightwing et son début surtout a toujours été considérée comme bonne. Maintenant elle a pris un peu d’âge, et moi qui n’aime pas les vieux comics, j’ai pris un reel plaisir à lire ce comics. Je confirme ce que les gens considéraient et considèrent. C’est une bonne série. Et connaissant la suite, les bases sont solides et la progression va être géniale. J’espère que ce comics trouvera son public et que la suite sera bientôt lancée. Je l’aimais moi ce logo. Vous aimez Nightwing, vous aimez les bons comics, vous aimerez ce magazine. Point. Sur ce, bonne lecture!
Excellent kiosque, effectivement ! Pour la suite, j’ai posé la question sur le FB d’Urban , c’est plutôt Niet ! Le run est dispo en VO sans problème par contre…
Comme je le dis, je m’en doutais. Dommage qu’ils pensent pas à un autre format
Excellent récit en effet ! Il y a vraiment tout ce qu’il faut : la vie personnelle de Dick est développée, on a une vraie enquête, des personnages énigmatiques, une ville vivante, de l’action (quoi que pas toujours très lisible)… J’espère vraiment avoir la suite !
Mince, j’avais zappé cette sortie. Bonne review !