Après une absence longue de deux mois, la série Legends of Tomorrow a effectué ce lundi son grand retour. Comme promis lors des dernières secondes de l’épisode de mi-saison, c’est en grande pompe que ce retour s’effectue puisque l’équipe accueille un invité d’honneur au bord du Waverider : John Constantine. Le personnage est une nouvelle fois incarné par Matt Ryan, qui après l’annulation de sa série sur la chaîne NBC, effectue sa seconde apparition au sein de l’univers CW.
Un épisode qui sait tirer parti du potentiel magique
Tout comme lors de son apparition lors de la quatrième saison de la série Arrow, celle-ci ne se fait pas gratuitement. A l’instar de l’exorcisme qu’il avait du opérer sur Sara à l’époque, il arrive dans Legends of Tomorrow lors d’une saison portée sur la magie. C’est ainsi par l’intermédiaire du démon Mallus, antagoniste de la saison, que Constantine en vient à rendre visite à Sara. Une aide qui ne sera pas de trop pour les Legends, débordés par une menace sur laquelle ils n’ont aucune emprise. De par l’arrivée de ce personnage, la série peut alors effectuer un réel plongeon au cœur de l’univers magique. C’est là la grande force de cet épisode : il ne s’agit pas simplement d’une apparition pour faire plaisir aux fans (même si cela reste le but premier, ne nous leurrons pas), mais bel et bien d’une exploitation de l’univers du maître des arts occultes. On se retrouve ainsi dans un épisode bien différent des autres au niveau de son ambiance : l’action prend place dans un asile (un lieu commun, mais qui fonctionne toujours), et les possessions de corps, exorcismes et incantations sont au programme. Sans que l’épisode soit terrifiant, le but n’étant pas de faire de l’horreur, il s’agit tout de même du plus sombre que la série ait pu offrir jusqu’ici. Cette atmosphère est également rendue par la musique, puisque Blake Neely n’est pas l’unique compositeur crédité ici, les thèmes de la série Constantine étant réutilisés, renforçant l’impression de dépaysement. Legends of Tomorrow n’oublie pas pour autant son identité et mêle à ces histoires de magie un enjeu temporel s’y mélange bien.
Un coup de fouet dans le fil rouge de Legends of Tomorrow
C’est d’ailleurs une avancée dans l’intrigue même de la saison, son fil rouge, que permet cet épisode. Mallus se dévoile d’avantage à travers diverses possessions, et même si les héros arrivent à le mettre à mal bien trop facilement à la fin de l’épisode, le démon apparaît être une menace d’intérêt et d’importance puisqu’il parvient à défaire les incantations de Constantine sans aucun problème. Avec l’arrivée de ce personnage, on peut également se faire une idée légèrement plus précise de l’origine de Mallus. En effet, son nom et son existence semblent complètement étrangers à l’exorciste. Si l’on pourrait voir cela comme un défaut, puisque les scénaristes ratent là une occasion de lui donner une certaine aura comme ils avaient su le faire avec Damian Darhk dans Arrow, on peut néanmoins en déduire que le démon est un anachronisme créé par les Legends.
Au-delà de ces quelques informations, l’épisode propose d’explorer d’avantage la famille Darhk, et plus particulièrement la fille, Nora. On avait déjà connu deux versions du personnage : la version enfant (Arrow Saison 4) et la version adulte (Legends of Tomorrow Saison 3). Voilà que la série nous propose de rencontrer une version adolescente, ce qui présente un certain intérêt puisque cela permet de la suivre deux ans après le meurtre de son père par Green Arrow. L’état dans lequel s’est retrouvé Nora suite à la perte de ses parents a permis à Mallus de la posséder, ce qui lui permettra par la suite de ressusciter son cher papa comme nous avons pu le voir dans la première mi-saison : la boucle est bouclée. Cette intrigue donne réellement l’impression d’être organisée et pensée bien à l’avance, ce qui est toujours très appréciable, d’autant plus avec le potentiel de la situation. Un potentiel déjà entamé avec une scène où Nora est directement confrontée au meurtre de son père, et qui forcera quelque part nos héros à affronter les conséquences des actions de leur aîné à tous (Oliver). Il faut espérer que la série nous donnera l’occasion de revoir cette version de Nora, car il réside un véritable potentiel dans la relation que pourrait entretenir Sara avec elle, fille de l’homme qui a tué Laurel.
Constantine, un plaisir qui dure
Quant à l’exploitation de la magie en elle-même, elle se montre assez rudimentaire et sommaire puisque Constantine ne fait que tracer des symboles et prononcer des incantations. C’était déjà ce qu’on pouvait reprocher à sa première apparition dans l’univers CW, d’autant plus que sa propre série avait su se montrer un peu plus inventive à ce niveau. En réalité, malgré l’énorme plaisir que procure la vision de Matt Ryan, toujours impeccable dans son rôle, il semble ici écrit de façon un peu plus caricaturale et plus gentille qu’à l’accoutumée. Peut-être est-ce du à l’écriture plus lisse des personnages qu’à l’habitude de proposer la chaîne ? Une hypothèse qui se veut plausible si l’on considère ce qu’on pourrait voir comme du fan-service : les développeurs avaient souligné le fait que la sexualité de Constantine serait explorée dans cet épisode, et c’est en effet ce qu’on peut constater à travers les divers jeux de séduction qu’il opère, tout d’abord avec Leonard Snart, puis avec Sara Lance (qui multiplie les love interest à une vitesse qui dépasse l’entendement). A cela s’ajoute les nombreuses références au passé du personnage, qui s’était peu à peu dévoilé dans les quelques épisodes dont avait disposé sa série. Une façon de taper sur l’épaule du spectateur pour lui signifier que la série fait bien partie de leur univers désormais (probablement en partie pour promouvoir la série animée à venir prochainement). Aucun problème en soit à cela, un sentiment de cohérence est toujours bienvenu, mais ces propos sentent bien trop l’exposition inutile, rendant le personnage très ouvert alors qu’il était justement assez réservé auparavant sur le sujet de sa damnation. Malgré tout cela, l’ultime minute de l’épisode permet de remettre ce comportement en perspective, Constantine regagnant son ambiguïté et son cynisme.
C’est donc un très agréable retour que nous offre ici la série grâce à l’arrivée d’un Constantine déjà adoré des fans. Le personnage, même si légèrement remodelé pour d’avantage rentrer dans le moule des Legends, garde son identité et permet ainsi de livrer un épisode bien différent des précédents. Plus que du fan-service, on ressent l’envie des développeurs d’utiliser le potentiel de cet ajout, quitte à livrer un épisode très rempli. Finalement, avec un retour déjà annoncé pour la suite de la saison, il se pourrait bien que Legends of Tomorrow parvienne à livrer une intrigue magique globalement réussie là où Arrow n’avait pas su convaincre.
Belle critique et j’ai d’ailleurs vraiment aimé l’épisode qui était excellent (comme à chaque qu’il y a Constantine en fait).
Par contre, pour la théorie sur Mallus, je ne pense pas qu’il soit un anachronisme vu qu’il existe depuis bien plus longtemps que les Légendes et qu’il connaît le passé de Constantine avec Astra (donc il doit bien venir de l’Enfer à un moment). J’avais tablé sur le First of the Fallen pour son identité mais j’avoue que ce serait gros.
Pour Mallus, j’ai ma théorie. Et si c’était Nekron; j’ai découvert le personnage grâce à l’encyclopédie DC que l’on m’a offert à Noel et ça pourrait coller avec Mallus.
Il est dit que Nekron est l’incarnation de la mort (donc un truc plus ou moins mystique/occulte) et souverain de la zone morte (truc qui colle bien avec l’endroit ou Sara l’a « rencontré »)- dont il veut s’échapper après avoir entrevu la réalité (lorsque le temps a été « brisé » ?) qu’il veut désormais détruire -. Il est également dit qu’il est capable de déformer la réalité (les anachronismes ?). Après si j’ai vu juste, on pourra supposer qu’il à pris le pseudo de Mallus pour cacher qui il est vraiment.
Qu’en pensez-vous ?