Nouveau mois, nouveau numéro du kiosque Suicide Squad Rebirth, le mal-aimé. Peu de suspense réside dans la qualité des titres habituels, si ce n’est quelque fluctuations, et le mystère demeure surtout dans le nouveau titre, Justice League of America. La nouvelle configuration du magazine vaut-elle le coup ?
Numéro précédent : Suicide Squad Rebirth #7
Suicide Squad #12-13
Scénario : Rob Williams – Dessins : Romita Jr., Barrows
Lorsque vous feuilletez le titre Suicide Squad, la première chose qui vous frappe est l’inégalité, et des dessins, et du récit. Romita Jr. enchaîne les imperfections, c’est le moins qu’on puisse dire, alors que Eddy Barrows fait de la qualité et soigne les visages avec de jolis traits. Même reproche pour le récit, mais de manière plus choquante puisqu’il est seul sur le titre, notre bon Rob Williams. Pendant que Rustam veut rallier la Suicide Squad à sa cause de révolutionnaire, Harley et Hack tentent de comprendre ce qui a pu arriver à Amanda Waller (qui a l’avantage de l’émotion en off sur le billard) tout comme les mots touchant de Harley à Hack. On sent bien le coup fourré de Rob Williams concernant Amanda Waller (le gars n’est pas fou) mais l’enquête a au moins ça d’intéressant. Ce n’est toujours pas fou mais ça a le mérite de s’améliorer avec le temps, et de se poser quand c’est nécessaire. Alors soyons gentils et accordons le bénéfice du doute à l’auteur quant à son envie de bien faire.
Twelve – Note : 6,5/10
Justice League of America #1-2
Scénario : Steve Orlando – Dessins : Ivan Reis, Felipe Watanabe
Après les numéros introductifs du dernier magazine, il est maintenant temps pour la nouvelle Justice League of America de faire ses preuves. Pas de temps à perdre, Steve Orlando nous sort d’entrée de jeu la première menace de l’équipe. Rien de bien original à l’horizon, ni même de particulièrement intéressant, si ce n’est que l’auteur a au moins le mérite de pousser le parallèle entre la planète des vilains et la Terre jusqu’au bout. Rajoutons à cela un peu de mystère sur l’antagoniste principal et un conflit géo-politique, et cela suffit à donner envie de lire la suite. On aurait pu croire que la force du titre serait ses personnages, mais jusqu’ici rien de bien fou : l’histoire prime sur eux, qui se retrouvent alors en arrière plan. On aura aussi du mal à comprendre pourquoi Batman agit d’avantage avec la JLA plutôt que la JL dans cette situation, mais il va falloir apprendre à fermer les yeux. Quant aux dessins, c’est sans surprise un style très mainstream que l’on retrouve ici, mais du mainstream maîtrisé, et assez coloré, ce qui est plutôt agréable pour les pupilles.
Mocassin – Note : 5,5/10
Harley Quinn #13-14
Scénario : Amanda Conner, Jimmy Palmiotti – Dessins : John Timms, Khari Evans
Pendant que certains se facepalment (dont moi, et oui du verbe facepalmer) des commentateurs présents aux JO, d’autres (dont moi toujours) se farcissent le titre Harley Quinn. Parce que si les deux numéros précédents relevaient le niveau, autant vous dire tout de suite que c’est de nouveau un grand plongeon vers le n’importe quoi. Si je devais ne retenir qu’un reproche : ça parle beaucoup trop ! Le problème est que ça ne raconte rien, malgré les milliers de lignes de dialogues. Rien n’est assumé et l’histoire avec le Joker n’en était pas vraiment une. Une fois que les auteurs en ont fini avec le fake J, ils partent sur une nouvelle histoire laissant de côté le nouveau lecteur, dans une histoire à peine intéressante (euphémisme). Il reste deux choses notables : les dessins qui ne sont pas à jeter, et la scène des pigeons à la vibe Home Alone. Malheureusement, pas de quoi sauver la mise.
Twelve – Note : 4/10
Deathstroke #12-13
Scénario : Christopher Priest – Dessins : Joe Bennett
Depuis Rebirth, Deathstroke est un de ces comics qui privilégie la continuité à l’écriture de nouvelles histoires au sein de nouveaux arcs. Si ça déboussole un nouveau lecteur, et que vous devez tout reprendre depuis le début, paniquez tant l’oeuvre est dense et que les connexions entre les personnages sont nombreuses. Alors que la lecture en diagonale (oui, faut bien l’avouer pour certains titres) est parfois un mal nécessaire pour la santé mentale du lecteur, il s’avère impossible et non souhaitable de le faire pour Deathstroke. Priest continue d’avancer ses pions, de développer les personnages secondaires, et de les entraîner vers un dessein plus grand. Le seul gros hic de la semaine se trouve du côté des dessins de Bennett, pour lesquels le trait ne semble pas travaillé. Ce qui est fort dommage vu l’enchaînement des cases, avec un récit aux multiples directions capable de faire planter n’importe quel système de navigation. Bref, Deathstroke reste un titre solide, recommandable au lecteur qui voudrait commencer une série Rebirth.
Twelve – Note : 8/10
Remplacez nous suicide squad rebirth par un superman rebirth. Vu tous les titres superman il ne devrai pas il y avoir trop de problèmes. Superman, action comics, New super-man, superwoman, supergirl, …