Review VF – Récit Complet Justice League #5 Titans : Bienvenue à Manhattan

Les TITANS sont de retour dans nos kiosques en ce mois d’inondations parisiennes, et comme pour leur premier retour, j’étais présent, me voici de nouveau pour vous donner mon avis un peu tardif car je me remets de mes émotions près avoir rencontrer le grand Mikel Janín à Angoulême.

Disponible depuis le 26 janvier 2018, ce kiosque de 160 pages au prix d’en de 5€90 contient les épisodes VO de Titans #7 à #10 ainsi que le premier Annual et un numéro de remplissage bonus New Teen Titans #7 des années 80.

L’histoire principale est écrite par Dan Abnett et les dessins sont l’œuvre de Lee Weeks, Brett Booth et Minkyu Jung. Le bonus est l’œuvre de Marv Wolfman et Georges Perez. Dans un précédent numéro nous avions pu découvrir la nouvelle série Rebirth consacrée aux Titans, les originaux selon Rebirth, intitulée sobrement Titans. Il s’agissait d’une longue introduction du retour de Wally West qui faisait suite à la série Hunt for Titans. Et maintenant que c’est fait, l’équipes va enfin pouvoir vivre ses premières aventures.

De petits arcs pour de grandes attentes

Si on retiendra quelque chose de ce magazine c’est que les arcs sont courts pour faire parti d’un tout. Il est clair que Dan Abnett a de grands projets pour l’équipe et va mettre son temps pour mener le tout à bien. Et contrairement au premier magazine sur l’équipe, les petits arcs apporteront une lecture plus fluide et plus agréable. Personnellement, j’ai lu le tout quasiment d’une traite sans voir le temps passer.

Les histoires vont donc voir l’équipe se confronter à plusieurs ennemis plutôt connus du roaster classique des Titans avec une idée intéressante de manipulation pour les pousser à faire des erreurs et d’en apprendre. Et bien entendu, un plot scénaristique va nous demander d’attendre une éventuelle suite aux événements (en mai dans Suicide Squad Rebirth). Sans parler d’un cliffhanger de l’annual qui laisse planer un grand danger…

Un passage à l’âge adulte, une histoire de famille

Le thème recurrent de l’équipe est l’émancipation de ses mentors. Entre l’achat d’un nouveau logement avec le contact avec une avocate pour régler les problèmes juridiques ou bien la confrontation avec les dits mentors. Tout est là. Sans oublier la comparaison avec ces dits mentors. Quelque chose qu’on retrouvait beaucoup dans les Titans avant New 52 était ce côté amitié et famille que n’ont pas la Justice League. A l’origine pour contrebalancer la concurrence avec leurs séries X-Men, ce sentiment transparaît encore dans cette nouvelle série.

Par contre, l’humour est moins présent que dans les Teen Titans de l’époque, la faute à l’absence de personnage prévu à cet effet et à la gravité de certaines situations qu’ils subissent. Néanmoins les épisodes ne sont pas dénués d’humour. Entre les flirts un peu enfantins ou tout simplement les différences de caractères des membres de l’équipe. Garth qui veut tout bourriner me fait beaucoup sourire. L’équipe est assez équilibrée dans leur capacité, peut-être plus que la Justice League.

Des dessins titanesques

Plusieurs artistes se succèdent dans ce numéro. D’abord un ancien qui va coller avec le face à face entre les deux héros venus d’une ancienne époque ou ancien lieu. Son style fonctionne bien sur l’action comme la non-action. Ensuite vient le dessinateur officiel du titre qui fait un boulot appréciable même s’il peut agacer, Brett Booth. Déjà il s’agit d’un artiste prolifique, peut-être trop me diront certains, et malgré tout, il reste juste. On aime ou pas. Pour ma part, il y a des artistes que je veux garder sur des séries et d’autres que je préférerais voir évoluer. Lui il est dans la deuxième case. Son style stagne. Pas encore jusqu’à décliner, mais le risque est grand. Et pour finir, Minkyu Jung. Ah… lui, je le garderai bien sur une série et pas juste en remplacement. Il officie sur l’annual avec la Justice League et c’est juste grandiose. Je m’amuse même à essayer de retrouver de quelle case est tiré telle ou telle image dans un moniteur de surveillance. Je suis sûr qu’il y a des rushs. Bref, un artiste qu’on veut voir et revoir et qui va devenir encore meilleur avec le temps, je le sens.

Une note du passé ?

Vous trouverez en fin de mag un épisode de la série New Teen Titans de Marv Wolfman et Georges Perez. Alors pour les fans comme moi qui ont acheté les archives, vous vous direz « mais je connais? » et vous aurez raison. Mais l’intérêt de l’épisode va être de retrouver l’équipe d’origine et de peut-être comparer. Par exemple, j’avais oublié que Cyborg était un tel casse-pieds, pour rester poli, rien à voir avec le Cyborg moderne. Et aussi que l’humour grave à Changelin est bien plus présent. Graphiquement, on voit aussi une évolution en plus de 35 ans de comics dans les styles graphiques. L’histoire en elle-même est bonne et en plus fait écho à celle de Rebirth entre autre avec la construction de l’immeuble et le lieu. On sent que Abnett s’est inspiré.

En dehors de ça, je trouve dommage ce remplissage par du vieux matériel alors que les fans réclament une publication de cette ancienne et bonne série en France. De plus ça impose une véritable comparaison qui risque de faire de l’ombre à la nouvelle série…

Un magazine au prix convenable et au contenu impeccable. Le lecteur en aura pour son argent du moment qu’il est fan de l’équipe. Et le fan de comics sur une équipe s’y retrouvera aussi, à l’image d’une série X-Men. J’espère aussi que l’équipe trouvera son public pour continuer à lire leurs aventures que nous retrouveront dans le non-aimé Suicide Squad Rebirth en juin pour un cross over avec Deathstroke et Teen Titans. La continuité étant bien présente c’est un atout.

Et j’ai réussi à ne pas parler de Nightwing dans toute la critique. Ah mince.