« Mais vous parlez jamais de Green Lantern ! », voilà une phrase que nous n’avons que trop entendue sur ce site. A qui la faute ? En effet, depuis le run de Geoff Johns, cela serait mentir que de dire que DC fait des efforts pour relancer son univers galactique et mettre en avant ses héros d’émeraude. Néanmoins, Rebirth arrive en France, l’occasion pour les lecteurs vivant dans l’Hexagone de découvrir les aventures des porteurs d’anneaux.
Une bonne introduction…
Les Green Lanterns ont disparu, et Hal Jordan tente de forger un nouvel anneau tandis que Sinestro, vieux et fatigué, étend son Corps dans l’ensemble de la galaxie. Retrouvant sa puissance, le héros terrien va tenter de retrouver ses amis perdus, et au passage, vaincre son ancien partenaire qui semble bien décidé à faire passer ses Lanterns au niveau supérieur, en soumettant l’univers à une peur inégalée. Et cela part plutôt bien. Tous les personnages sont clairement présentés, et le novice comprendra les motivations de chacun ainsi que les tenants et aboutissants de ce qui est en train de se jouer. Mention spéciale à Guy Gardner et son face à face avec le chef des Yellow Lanterns. L’objectif est clair pour Venditti dans ce premier tome, ramener Green Lantern au point zéro, à une situation initiale classique sur laquelle il pourra bâtir son histoire : Les gardiens d’Oa sont de retour, Hal Jordan en est plus ou moins le leader quand cela arrange les scénaristes, et Sinestro en pleine possession de ses capacités leur fait face. Et autant le dire, le pari est clairement réussi sans que cela ne choque ou ne fasse trop forcé. Malheureusement, l’histoire est par ailleurs obligée de se reposer sur de gros poncifs scénaristiques.
… mais cousue de fil blanc.
L’histoire, en plus de souffrir de la comparaison avec le run de Geoff Johns, est clairement desservie par la prévisibilité de son scénario. Les cliffhangers de chacun des numéros s’enchainent de manière plaisante mais sans effets de surprise sur le lecteur tant il est facile de voir où l’histoire veut l’emmener. Certains dialogues n’aident d’ailleurs clairement pas à apprécier la lecture sans analyser objectivement cette dernière comme cette scène où Sinestro déclare à sa fille qu’elle ne le trahira jamais -« Never say never » comme dirait le gosse de Will Smith accompagné de son pote tué par Chtulhu en 2010-. Ce premier arc, bien que porté par les très bons dessins de Rafa Sandoval et Ethan Van Sciver, n’arrive jamais à se défaire de son statut de grosse introduction, et c’est un peu dommage.
Ce premier tome est une bonne introduction à l’univers des Green Lanterns, mais l’histoire, en plus de souffrir de la comparaison avec le run Geoff Johns, est clairement desservie par la prévisibilité de son scénario. Venditti arrive correctement à présenter ses personnages et créer des enjeux faisant avancer son récit, mais les poncifs scénaristiques utilisés empêchent de pleinement s’immerger dans ce dernier. Il faudra maintenant voir ce que l’auteur construira sur la base de cette introduction ne servant uniquement qu’à revenir à la situation classique de l’univers des guerriers d’émeraude.
Je n’ai toujours pas compris d’où sort le vieux Sinestro qu’on voit au début car même dans sa série du new52 on ne le voit pas finir ainsi !
En fait la fin du comic intitulé Sinestro n’a jamais été publiée en VF. Du coup, à moins de lire la VO, le lecteur VF ne peut savoir d’où il sort.
J’ai vu la fin en VO et oui il donne tout ce qu’il a mais il ne fini pas vieux comme ça.
Je ne sais pas s’il faut vraiment faire la comparaison systématiquement avec Geoff Jhons. Son apport au mythe est tellement énorme qu’une comparaison qui tiendrait la route reviendrait à un arc qui réecrit autrement le mythe mais encore mieux. Hors il n’est nul besoin de tout refaire et si c’est pour faire du Jhons je ne vois pas l’intérêt. Ici je trouve que l’arc est plutôt bon car il s’inscrit dans ce qu’a fait Jhons et respecte la mythologie, c’est déjà pas mal à mon sens.
Dire qu’on se souvient qu’il y a Green Lantern je vois pas en quoi ?
Y a eu la série Sinestro, celle sur la disparition du corps, red lanterns, green lanterns, green lanterns corps,…
Pour moi y a toujours de quoi lire dessus, c’est juste que ça sort pas en vf quoi.
Sinon le tome 1 moyen, je préfère largement green lanterns qui sort en hors série…
Bon, alors on va tacher de répondre à un peu tout ça. La critique est destinée majoritairement aux lecteurs VF, donc oui, en VO, il y a des trucs, mais pas en France. Seconde point, il est très souvent fait allusion à Geoff Johns car actuellement, et cela depuis près de un an/deux ans, c’est le run de ce dernier qui est republié par urban, et aucune autre offre est proposée pour ceux voulant découvrir Green Lantern. Par conséquent, GL Rebirth subit malheureusement la comparaison.
A la lecture du premier numéro j’avais été franchement enthousiaste de voir Sinestro aussi vieux, que je pensais affaiblit du coup et que ça pouvait apporter une confrontation intéressante. Au final pas du tout, ça reste très bourrin et franchement sans surprise. Au moins c’est très joli.
Je crois qu’il y a une pointe ironique qui n’est pas relevé (ou je suis passé à travers dans ta review) : c’est une introduction … Incompréhensible pour tout non-lecteur de Green Lantern. En réalité la comparaison avec Geoff Johns que Blue fait est totalement légitime vu que le but de cet arc est de dire « on va écrire la suite de Johns et éliminer ce que j’avais fait jusque là ». C’est donc une fausse introduction qui permet au lectorat qui aurait arrêté Green Lantern après Johns de revenir facilement dans les filets.
Donc il faut avoir lu le GL de Johns pour comprendre? (J’en suis au tome 3 de l’integrale de GL)