Voilà un moment qu’Aquaman n’était revenu dans des aventures solo en France. Les publications US étant plus que moyenne, un run est passé à la trappe. Rebirth est le moyen de tenter une nouvelle introduction à l’univers atlantique d’Aquaman. Et si un premier reproche est à faire, c’est bien ce rapport absurde entre la publication d’Aquaman dans la collection Récit Complet Justice League et cet album conséquent, mais au prix qui l’est tout autant. Autant se le dire, l’obtention de cet album ne dépend que votre envie de le posséder sous ce format, lorsque les deux kiosques reprenant l’identique contenu vous coûtera la moitié du prix de cette édition.
Un gros poisson dans une petite marre
Passons au contenu en lui-même. Nous avons à faire à un album assez conséquent. Sur le poids, l’album vaut sa pagination. Avec ce relaunch, c’est Dan Abnett qui mène les troupes atlantes. Le romancier revenu chez DC avec Titans Hunt se distingue de son travail sur Titans et apporte des idées intéressantes ainsi qu’un point de vu bien différent de ce qu’a pu faire Geoff Johns précédemment. D’autres idées évoquées apporte une certaine valeur au récit dans son léger rapport au terrorisme, à l’écologie, à l’intolérance et à cette tendance de facilement se tourner vers la violence. Des intentions plus que des idées, puisque Dan Abnett ne creusera pas plus son sujet au profit d’une histoire aussi intéressante dans ses grandes lignes que classique dans sa réalisation, la faute à une action massive favorisée par cette recherche du spectaculaire d’un titre secondaire.
Une histoire décevante sur les clichés utilisés, qui vont laisser ce renouveau d’Aquaman sombrer dans l’oubli très rapidement. S’ajoute à cela des dialogues insérés pour certains comme par nécessité d’intégrer du dialogue et donc passer à travers des discussions parfois sans réel intérêt. Ce qui est assez paradoxal puisque si certaines scènes sont ennuyeuses par leurs dialogues laissant cette sensation d’avoir déjà lu ces lignes des centaines de fois, autant la relation entre Mera et Arthur Curry est incroyablement crédible et touchante. Dan Abnett prouve qu’il est capable de bien mieux que des romances pour jeunes adolescentes sur Titans et écrit, et représente, une relation super-héroïque intéressante. Encore une fois, on aurait aimé que le sujet soit un peu plus développé. On ne peut cependant reprocher au scénariste la place laissé à Mera, et lui fait tenir ce rôle de femme forte dans ce juste milieu entre la reine amoureuse et femme de caractère.
Écailles bien polies, diplomatie entre quatre murs
Bien plus classique, c’est vers un retour à l’esprit même d’Aquaman qui se fait. Le personnage se tourne même vers une relation avec l’univers DC plutôt bien menée avec une apparition de la Justice League et plus particulièrement de Superman. Des connexions qui n’ont que peu de répercutions sur l’univers DC, mais qui sont la bienvenue dans ce titre Aquaman. Plus que ces quelques connexions, c’est tout un univers qui vous est présenté. Aquaman ne se suffit pas à lui même. Il lui est associé tout un background qui avait été jusqu’alors dans les publications françaises laissées de côté, ou alors apparaissait très rarement. Des personnages qui tiennent un rôle, qui marquent la différence entre les fidèles du roi et les réactionnaires conservateurs pour une noblesse de sang atlante pur.
Dan Abnett est pour ce titre assisté par des artistes généralement bons. Une série d’artistes aux styles bien différents et possédant pour certains des difficultés à représenter le visage d’Arthur Curry. Un manque de maîtrise majoritairement perçu chez Brad Walker avec ses visages où Aquaman vieillit de case en case dans un dialogue avec Mera. Une partie graphique discutable par de nombreux défauts, un manque de parti prit, des problèmes de proportions et de perspectives sur certaines planches. Mais un style populaire qui rappelle les douces heures des années 2000, un esprit à la fois diffusé par la souplesse des traits, de couleurs vives et d’un lien fort avec les lieux communs du comic-book classique.
Aquaman est un titre simple tirant bénéfice de ses défauts et surtout d’un univers aquatique généralement laissé de côté. Dan Abnett ose le mettre en avant et le présenter à travers une relation en le monde atlante et celui de la surface. Son histoire sans réelle surprise a le mérite de raviver l’esprit du fan comme Mangog dans le run de Gerry Conway et John Buscema (Thor #195-200). Une histoire qui satisfera, un bon point d’entrée dans l’univers, mais loin d’être la meilleure histoire du personnage.
Urban ne sortira pas d’autres kiosques Aquaman il ne reste que la librairie
C’est encore pire que ce que j’imaginais.
Ils ont annoncé qu’ils ne sortiraient pas la suite en kiosque, réellement ?
J’ai bien aimé mais ça ne vaut pas la série en new52 qui reste pour moi le must/top 3 des séries new52 ^^
J’ai trouvé que c’était un peu trop de déjà vu/déjà exploité même si ça reste très correct !