On continue notre petit bout de chemin, et cette fois, dans le labyrinthe, Kate et Renee vont tomber face à face avec Talia Al Ghul qui racontera son histoire. C’est toujours aussi plaisant à lire. Marguerite Bennett mêle toujours aussi bien action et moments de calme à travers lesquels on peut apprendre à connaître les personnages présentés et faire le point sur la situation dans laquelle nous nous trouvons. Si certains mystères persistent, nous retrouvons également dans ce numéro un autre personnage bien connu qu’est Cheetah et qui a encore une fois causé du tort. Mais pour savoir quoi, nous devrons attendre la semaine prochaine. Et je me pose bien des questions !

Le numéro de ce mois-ci nous fait sentir l’approche de la fin de la série. Que personne ne s’attende à des explications concrètes sur le phénomène War Pig One, ce n’est pas l’important ici. Il s’agit d’avantage de traiter de la responsabilité du gouvernement sur cet incident mondial, et notamment du corps de l’armée, comme nous pouvons le voir pendant la moitié du numéro qui se concentre sur un procès. Un procès où les éléments se rangent peu à peu à leur place et où le puzzle d’ensemble commence à se dégager. On ne quitte bien entendu pas l’absurde, puisqu’il est au coeur du récit, mais il se manifeste ici de manière moins cartoonesque. Finalement, ce récit sera très probablement bien plus agréable à découvrir une fois relié, le mois d’attente entre chaque numéro n’aidant pas à percevoir le plan d’ensemble, qui semble renouer avec le côté politique du premier numéro.

Cette semaine, le numéro est consacré au personnage Irons. On apprend à découvrir un peu plus la personnalité du personnage. On y voit ses motivations, ses limites, sa manière de penser. Entre temps, on découvre aussi de nouvelles interactions entre Barbara et Batman, avec une tentative de le sortir de son état de soumission sous Lex. Ce numéro est donc assez complexe et s’intéresse à deux éléments très intéressants. Rien ne se perd, rien n’est laissé au hasard et les personnages ne font pour une fois pas de choix douteux. Est-ce que cela est permis grâce à l’absence de Kara ? C’est possible. Toujours est-il que maintenant je m’attends à la chute au prochain numéro qui fera probablement un focus sur les aventures de Kara partie prendre quelques jours au frais de la princesse.

Nous reprenons là où nous nous étions arrêtés le mois dernier. Les personnages ont échangé leurs corps et l’on se retrouve avec une histoire en deux parties : des adolescentes dans le corps des Sirens, les Sirens dans le corps des adolescentes. On tombe facilement dans le cliché des ennemis qui deviennent inséparables et des vilaines qui se font coincées à la moindre occasion. C’est dommage. Alors que cela pourrait-être assez fun, on tombe dans un scénario assez facile, qui ne prend pas vraiment de risque, si ce n’est embarquer Reggie volontairement dans l’histoire sous le coup d’un excès de testostérone. Heureusement que les belles planches sont belles et nous permettent quand même d’avancer sans trop de peine sur le numéro.  

Retour au bercail avec ce nouvel épisode d’Injustice 2, qui nous ramène auprès de la Team Batman, qui compte bien passer à l’offensive. Ce petit épisode de transition a le mérite de mettre en valeur l’humanité de ses différents personnages, et c’est un véritable plaisir de voir Bruce interagir avec Harley Quinn, Catwoman, Alfred ou encore Plastic Man. Soyons clairs, c’est du bon travail et Tom Taylor prouve une fois de plus qu’il mérite sa réputation. L’univers d’Injustice est franchement intéressant, et l’on prend du plaisir à le retrouver après un annual en demi-teinte. On regrettera cependant le fait qu’il ne se passe pas grand-chose dans ce numéro, mais ça reste plus que sympathique, et ça fait toujours du bien de se rappeler qu’il y a un homme derrière le masque de la chauve-souris. Ajoutez à cela des dessins efficaces, signés Xermanico, et un design de costumes franchement intéressant (mention spéciale pour les tenues arctiques de Batman et Batgirl). Vivement la suite.

Palmiotti dans toute sa splendeur. On brasse les clichés de la sitcom moderne dans l’univers des Jetsons. Et si il s’agit en quelque sorte des Jetsons, l’aspect humoristique tombe complètement à l’eau par le ton sérieux donné par Pier Brito et Alex Sinlcair, sans parler de la qualité des dessins où seule la mise en page est correcte. On ne sait pas sur quel pied danser, et eux même semblent un peu perdus, se retrouvent dans l’impossibilité de créer une cohérence entre le ton donné par les éléments scénaristiques et le rendu graphique. On ne peut pas parler d’histoire. Les personnages attendent, alors Palmiotti en profite pour user de quelques lieux communs de la série américaine lambda. Le jeune adolescent surdoué qui se fait draguer mais la situation ne s’y prête pas, la femme enragée par la société lui annonçant un accident de travail dont son mari a été la victime, et autres originalités qui n’ont aucune incidence. Tout comme un Geoff Johns/Venditti, Palmiotti va user de teasers pour tenter de créer un sursaut d’intérêt, en vain. Alors qu’on pouvait y déceler un certain potentiel, ce second numéro est une grosse déception, à se demander si quelque chose peut vraiment nous pousser à continuer de lire ce titre, quand même la nostalgie n’est plus.

Cette fois, le titre Teen Titans GO! s’attaque à Noël. Et d’une bien drôle de manière. A partir de la célébrissime chanson Jingle Bells, Batman Smells, l’équipe vient à penser que Batman est Santa Claus, alias le père noël. S’en suit alors toute une étude puis une aventure dans la Batcave pour démêler le vrai du faux de cette histoire complètement rocambolesque mais tout à fait adorable. Le dernier numéro m’ayant fait autant sourire remonte à bien longtemps maintenant pour ce titre, mais là, c’est réussi. La touche de Noël, les réflexions entre les personnages, la manière dont l’enquête est tournée, les petits clins d’oeil au passé font que le tout se tient correctement.

Restez donc attentif cette fin d’année à qui vous verrez passer dans le ciel… Falala lalala lalalaaaa

Donc cette semaine, Bane laisse filer l’enfant qui est le futur Naja-Naja, enfin, il se fait doubler. Puis l’organisation qui l’a fait prendre lui tend un piège en détruisant toutes les ressources de Bane. Et puis, il y a Batman. Et puis il y a KGBeast. Voilà où nous en sommes. Franchement, ce titre est une épine dans le pied. On continue à lire comme on continue de marcher, mais on sent bien que ça fait mal et qu’à un moment donné il va falloir s’arrêter.

Honnêtement, Bane en brute épaisse et poilue qui se veut être le roi du monde, on le connaît déjà, et j’aurais préféré que cette série se termine en 6 numéros car là, ça traine en longueur et j’ai l’impression qu’on repart dans les premiers numéros dans la guerre entre Bane et l’organisation Kobra.

On commence un nouvel arc dans l’arc avec Batman et Superman. Maintenant que Bruce est fiancé, quelle va être la réaction de Clark ? Eh bien, comme on pouvait l’imaginer, les caractères des deux personnages vont être mis en contraste. Les deux meilleurs amis se sentent gênés vis-à-vis de l’autre et ce sont leurs épouses/fiancées respectives qui vont les raisonner. La narration de King convient ici et permet de présenter dans un parallèle réussi les deux situations. Ainsi, il sera essentiel de souligner la très bonne écriture des quatre protagonistes. La vision que chaque héros a de l’autre est intéressante mais c’est la relation que vont entretenir Lois et Selina qui semble vraiment prometteuse. Comment une journaliste et une cambrioleuse, chacune excellant dans son domaine, vont pouvoir échanger sans arriver à ce que l’une ne pousse l’autre du toit ? Une réponse qui devra attendre le prochain numéro ! Les dessins de Mann quant à eux sont réussis, à la colorisation sobre mais efficace, formant un ensemble très plaisant. Après ce numéro d’introduction, on est curieux de connaître la suite !

Sean Gordon Murphy continue son bon bout de chemin ce mois-ci avec le troisième numéro de son histoire Batman: White Knight. Tout en restant fidèle à lui-même, il continue de coller des gros doigts aux histoires déjà rencontrées auparavant en utilisant, ou plutôt ré-utilisant des personnages connus. Sauf qu’il détourne tout. Il invente. Il réinvente. Et ça prend plutôt bien. Même si je ne suis pas fan du coup du Neo Joker, même pas du tout, je trouve que l’essentiel du récit se tient plutôt bien. Il reste assez engagé avec une double lecture. De plus, il n’a pas peur de se débarrasser des personnages qu’il ne compte pas utiliser, et je comprends maintenant pourquoi introduire ce genre de personnage dès le début quand on voit le temps qui est compté.

Maintenant, il reste des points assez peu ou mal développés. L’auteur essaie d’installer un peu de mystère autour d’éléments qui n’ont rien de mystérieux (en général) et malheureusement, ce détournement ne prend pas et sonne faux. C’est bien dommage car la scène se révèle assez importante et pourtant, cela gâche le moment. Rassurez-vous, cela reste une bonne lecture, mais qui se retrouve un peu en dessous des précédentes, je l’avoue.

Pour le deuxième numéro de cette mini-série, l’auteur va nous présenter un peu plus la double vie de Jefferson Pierce qui alterne entre super-héros et professeur. On ressent une énorme vibe Spider-Man par Straczynski dans l’approche et c’est vraiment chouette. C’est du super-héros classique allié à du slice of life bien écrit. Le gars se bat pour la justice à son échelle face à des évènements conservant une proportion raisonnable. Voir des dealers non loin des élèves le répugne, voir sa ville gangrenée par les armes le met en colère, surtout quand cette ville a peur de lui à cause d’un mensonge. Mais en même temps il ne peut s’empêcher de se méfier des flics, surtout que Black Lightning est toujours recherché pour meurtre par ceux-ci. La ville devient de plus en plus incontrôlable à cause de Tobias Whale et on sent que la grosse partie de l’histoire ne va pas tarder à arriver et j’avoue que j’ai hâte de lire la suite, et ce, malgré les quelques maladresses d’écriture. Les dessins très classiques sont toujours réussis et accompagnent la narration sans difficulté. Bref, une mini-série sans démesure, agréable et aux enjeux intéressants.

Ce numéro de Cyborg, avant dernier de la série, est une catastrophe. Je ne vois pas vraiment d’autre mot capable de retranscrire ce que l’on ressent à cette lecture. C’est loin d’être bon, et on a même l’impression que ça ne cherche pas à l’être, tant on se retrouve face à un ramassis de clichés. Je vous raconte un peu le pitch : notre pote Vic se retrouve en Afrique, où une sorte de sorcier vaudou parvient à lui rendre son humanité, grâce au pouvoir mystique d’un quelconque artefact (une corne de Rhinocéros, je ne plaisante pas). Malheureusement, une milice locale malveillante attaque. Voilà, c’est à peu près tout ce que le scénario nous propose. C’est d’une rare indigence et j’imagine que personne n’y trouvera son compte. J’imagine que c’est assez irrespectueux de l’Afrique en général. Seuls les dessins apportent un peu de qualité à l’ensemble, mais ça ne vient pas sauver la chose. Oublions bien vite ce titre.

Alors si le premier numéro était brouillon attendez de lire celui-ci. Deadman continue son voyage, sa guerre contre le Sensei, via un bébé, avant l’arrivée de Phantom Stranger avant de remonter dans le temps avant de rencontrer The Spectre et Etrigan. Voilà où nous en sommes. Beaucoup de choses pour rien, une surenchère gratuite à tous les niveaux, que ce soit le nombre et la présence forcée des personnages, l’histoire qui n’en finit plus d’exploiter la colère sans aucune subtilité. C’est clairement un titre qui souffre d’un gros manque à gagner. L’idée est intéressante mais beaucoup trop compliquée dans l’exécution. Je suis fâchée avec Neal Adams. Vraiment.

La suite du scénario dense proposé par Priest continue ici dans un numéro qui fera appel à tous vos souvenirs des épisodes précédents, aussi lointains peuvent-ils être. Une occasion de démontrer la maîtrise de Priest dans la construction d’un run toujours aussi efficace. Slade se retrouve en mauvaise posture et son équipe cherche à le retrouver. Néanmoins, même si le numéro est sympa, on pourra commencer à se lasser de cette histoire qui semble un peu trop durer sans qu’on ne sache où on va. Et ce ne sont pas les dessins satisfaisants tout au plus qui enlèveront cette impression. Il serait temps que le scénariste mette un petit coup d’accélérateur parce que ça commence à être vraiment long pour le coup.

On reprend cette semaine l’intrigue principale de Green Arrow avec Ollie et sa mère partie dans les décombres de l’Inferno que notre héros avait coulé au début du Rebirth. Malheureusement, l’auto-réflexion de Green Arrow est toujours aussi présente et empêche ici d’avancer dans l’histoire, mise à part une fin que tout le monde avait vu venir. Les personnages secondaires ont leur petit moment, mais leurs subplots ne sont pas assez poussés. Même les dessins de Juan Ferreyra sont en dessous de ce à quoi l’artiste nous avait habitué. Cependant, si ce numéro est moins intéressant qu’usuellement, le titre garde une certaine qualité dans l’écriture et dans les dessins, laissant ainsi sa note au-dessus de la moyenne.

L’aventure Green Lanterns se poursuit sans grandes encombres, mais sans grande surprise non plus. L’arc en deux parties trouve sa conclusion avec l’arrivée d’un vilain, sorte de trou noir ambulant, plutôt intéressant dans ses capacités, et amené dans une histoire qui alterne entre un certain sérieux et une sorte de second degré assez doux, qui évite de trop plomber l’ambiance. Le script de Seeley va assez vite malgré tout, mais à l’heure ou certaines séries prennent trop de pages pour en raconter peu, on voit que l’auteur suit une autre direction, et semble se dessiner au loin un certain plan d’ensemble qui se manifeste par le retour de certains éléments contés précédemment. Pour les fans du duo Baz/Cruz la curiosité sera de mise. Les dessins de Ronan Cliquet sont honnêtes sans être extra-ordinaires, allant là aussi dans le sens d’un titre assez dispensable, mais qu’on n’ira pas non plus jusqu’à déconseiller (après tout, vous faites ce que vous voulez de vos 3 dollars).

Le run de Hitch est fini et le talentueux Priest reprend la suite de la série. On imaginait quelque chose d’aussi riche que son écriture sur Deathstroke mais il n’en est rien. C’est une intrigue très simple qu’il propose, en surface, qui ne va servir de prétexte qu’à la dernière page. Montrer que la fatigue et les faiblesses physiques d’un Batman en leader peuvent mener à la catastrophe semble promettre une intrigue qui pourrait se révéler excellente. Il faudra attendre pour le voir. On pourra cependant se réjouir d’une vibe Justice League TAS qui se ressent sur une bonne partie du numéro. Ensuite pour les dessins…personnellement j’aime ce style mais je sais très bien que ce sera loin d’être le cas de tout le monde. On va dire que pour le coup ça dépendra vraiment de chacun. Bref, sans être ultra convaincant, ce premier numéro se laisse lire et reste agréable, mais il faudra assurément attendre quelques numéros avant de vraiment se prononcer.

Le voilà, le dernier numéro par Tim Seeley, et ses dessinateurs, ici Javier Fernandez. Conclusion de l’arc et du run, d’une certaine façon. Pour la première c’est tout bon, pour le second un peu voire facile. L’affrontement final entre Nightwing et Raptor est très bon dans son écriture et sa représentation. L’utilisation des partenaires d’un jour de Nightwing est bien gérée, ces derniers gèrent la crise globale pendant que lui s’occupe de la tête pensante et du détonateur. L’emploi de Desmond est juste, tout en psychologie du personnage bien cernée par Pigeon, d’ailleurs, et physique par son explication finale. Alors que Shawn me semble forcée, tout comme son dialogue final.

D’ailleurs, ce sont les choix finaux qui sont assez étranges. Nightwing paraît victorieux, sur tous les points. Ok. Mais entre Blockbuster, Raptor et Shawn… tout est entre un mélange de point final et « je reviendrai » sur le titre. Je reste assez déçu, malgré d’excellents numéros traitants du sujet, de la relation Shawn/Dick. A mon sens, elle montre une nouvelle fois l’impossibilité des auteurs de le mettre avec une autre super héroïne (les fans de l’une ou de l’autre seront d’accord), même la courte liaison avec Huntress semblait forcée. Déroulée de fin d’arc impeccable avec un face à face Nightwing/Raptor très bon, fin de run forcée… alors qu’on a de très beaux dessins jouant sur les premiers et seconds plans. On rate la perfection globale… dommage.

Imperius Lex laissera ses lecteurs fortement intrigués. Grands sous-entendus au long du numéro quant au futur du super-héros. Si les scénaristes ont ce mérite de réinstaurer des personnages oubliés du DC Universe en leur conférant une place de taille, cette conclusion se divise en deux parties distinctes, non pas dans sa construction mais dans son appréciation. D’une part la guerre civile sur Apokolips tient une place mineure et procure une place à Jon ou à Lois aussi intéressante que dérangeante (sans parler de l’échelle de puissance d’un personnage à un autre). Le contexte est bon pour un récit d’envergure, mais malgré tout, la guerre est brouillon, on se perd facilement dans les motivations des personnages secondaires, de même pour la place de Superman. Sa place, il la trouvera par la suite. Le numéro se clôt sur une scène surprenante, mais dont l’intérêt est aussitôt réduit. Les scénaristes avaient matière à bouleverser le statu-quo de la série et développer une vision propre du personnage avec une liberté que ne saurait lui conférer la planète Terre. Où le scénario n’est que parsemé de quelques défauts, Doug Mahnke réalise un travail douloureux, toujours en dents de scie. D’une page à l’autre, on sent une sacrée différence de travail donné sur la planche. L’artiste souffre d’une évolution remarquée depuis les New 52, dans l’exagération des expressions, et la surcharge aux niveau des traits du visage. Ceci laisse l’impression d’une évolution vers le style de Gary Frank début 2010, avec un encrage bien trop épais. Pour les amateurs du dessinateur, tournez vous plutôt vers Under the Red Hood ou ses épisodes de JLA.