Review VF – Batman Rebirth #7

Je sais pas vous, mais pour moi, la sortie de Batman Rebirth, c’est le moment comics d’Urban Comics le plus important du mois. Que des séries que j’aime, ou presque, avec des auteurs que j’apprécie et ce, chaque mois. Alors, ce mois-ci avec le #7, est-ce que ce sera la même? On vous dit tout juste en desssous. Et spoiler, un de mes dessinateurs préférés est dans le bouquin, mais lequel?

Ce magazine est disponible depuis le 8 décembre dernier et toujours pour le prix de 5,90€. Bonne lecture !

Batman #14 et #15

• Scénario :Tom King – Dessins :  Mitch Gerads – Colorisation: Mitch Gerads

Dans ce diptyque, Tom King offre à Batman et Catwoman une nuit. Cette histoire s’inscrit dans son grand run qui semble tourner de plus en plus autour de cette relation.
Sublimement mise en image par le dessinateur, dont je ne suis pas spécialement fan mais qui m’a ravi, ce petit moment de poésie va vraiment s’attarder sur les sentiments des deux héros et sur la culpabilité de Catwoman dans ses multiples homicides.
Deux personnages secondaires se retrouveront même à avoir de bonnes scènes, Gordon et Alfred.
On en revient encore à Tom King et son talent de conteur et surtout de connaisseur de l’univers. J’espère qu’il ne fera pas qu’effleurer cette relation comme beaucoup d’auteurs avant lui et que tout ça ne sera pas qu’un prétexte. Et oui, je connais déjà la suite mais non, je ne vous dévoile rien, je vous laisse rêver.
C’est beau. C’est beau.

Detective Comics #948 et #949

• Scénario : James Tynion IV, Marguerite Bennett – Dessins : Ben Oliver, Szymon Kudranski (2 pages) – Colorisation: Ben Olivier, Gabe Eltaeb, Hi-Fi

Le mois dernier, je vous avais dit que j’attendais la suite mais si on m’avait prévenu que le génialissime Ben Oliver serait de la partie sur les DEUX épisodes, j’aurais volé une DeLorean direct pour être en ce début de décembre. C’est dire que j’ai kiffé la partie graphique. Et en plus, sans rire, je trouve qu’il est encore meilleur. Ce mec vous dessine la réalité.

Ajoutez à cela que James Tynion et Marguerite Bennett vous écrivent un diptyque (décidément) magistral sur une origin story de Batwoman et vous avez une pure merveille. Attention pour les allergiques des origins stories, ici, c’est parfaitement ancrée dans la continuité et se passe entre flashbacks et trame actuelle. Mention spéciale à la salle des Dangers… pardon, de boue, qui joue ici un rôle important.

Je trouve que mettre Batman en second plan marche très bien, Batwoman se caractérise vraiment bien sans être une redite d’un quelconque membre de la Batfamille. Pas de caricature sauf pour le méchant mais ça fonctionne tellement bien que ça passe tout seul. Gardez moi cette équipe créative et je vous assure un pur chef d’œuvre. Un véritable coup de cœur.

Nightwing #12 et #13

• Scénario : Tim Seeley – Dessins : Marcus To – Colorisation: Chris Sotomayor

Nightwing s’est fait de nouveaux amis et mène l’enquête pour innocenter certains d’entre eux.
Tous les ingrédients d’un épisode de Nightwing sont présents. Humour et autodérision se chevauchent tout en gardant en mémoire le passé de notre héros sans en faire des tonnes. Encore une fois, Tim Seeley va nous prouver qu’il est l’homme de la situation et saura décrire des histoires avec ce qu’il faut d’action pour nous stimuler et ce qu’il faut de Dick Grayson pour nous satisfaire. En plus de cela, notre héros va être affublé d’un Harvey Bullock de service en la personne du lieutenant Svoboda. Et ça marche bien.

Ajoutez à cela que Marcus To nous livre de belles planches qui mettent en valeur autant Nightwing en mouvement que Dick dans sa vie civile et vous avez d’excellents épisodes. Savoir dessiner les deux est un plus pour un auteur de ce personnage. Le seul bémol c’est que les couleurs paraissent flashy par rapport aux autres épisodes. Mais c’est un effet. Une fois dedans, l’effet s’estompe.

All Star Batman #5 et Back-Up

• Scénario : Scott Snyder – Dessins : John Romita Jr, Declan Shalvey, Danny Miki – Colorisation: Dean White, Jordie Bellaire

Il est temps de s’attaquer à All-Star Batman #5 et donc à la conclusion de ce premier arc. Scott Snyder est toujours dans l’extrême en repoussant chaque fois un peu plus les limites de Batman, que ce soit par sa force, ou son endurance, le tout sans jamais s’arrêter, dans un rythme effréné. L’auteur parvient même à délivrer de très bons dialogues dans les moments les plus tendus, et particulièrement entre Harvey/Two Face et le Chevalier Noir. Il joue sur la corde sensible, et c’est parfois touchant, surtout dans les scènes de flashback. Mais là où le bât blesse, c’est que Snyder ne va jamais au bout de son idée, et fait appel à une grossière ficelle scénaristique qui fait un peu retomber à plat le climax, même si on y croit et qu’on essaie d’y croire jusqu’au bout. C’est un peu comme ce plat qui vous semble si alléchant, que vous voyez arriver sur votre table, pour vous rendre compte que même s’il est beau, il reste en-deçà de ce que vous attendiez. All-Star Batman #5 se prête assez facilement à cette image. Et c’est dommage, puisqu’une fois de plus, John Romita Jr. fait un bon taf, et rend le tout très lisible même sous une pluie torrentielle. Mais ne vous y trompez pas : même si cette conclusion est une toute petite déception (c’est souvent comme ça que se termine le teasing), il n’en reste pas moins un numéro correct. C’est juste regrettable d’être passé d’un grand moment de chaleur à une tiédeur artistique.