Les Coups de Cœur BATMAN ANNUAL #2 |
Le Top SUPER SONS ANNUAL #1 |
Le Flop INJUSTICE 2 ANNUAL #1 |
Bon, allez, c’est parti pour la valse des Annuals ! Alors entre deux dégustations de chocolats tout droit sortis de votre calendrier de l’avent Superman, n’hésitez pas à découvrir nos reviews et à nous donner votre avis !
- BATMAN CREATURE OF THE NIGHT #1 – à venir –
- MYSTIK U #1
BEYOND DC UNIVERSE
GOTHAM CITY GARAGE #13
Changement d’équipe artistique cette semaine pour ce nouveau numéro des Gotham City Garage. Cette fois, l’équipe fait un choix qui lui sera bien malheureux suite à ce qui nous a été teasé en fin de numéro précédent. Steel en fera les frais pendant que la sororité se déchire aux quatres coins du désert. On retrouve une nouvelle fois la faiblesse des constructions d’arcs des auteurs. A chaque fois on livre un numéro qui a du sens, un numéro qui n’en n’a pas, et on répète. C’est très agaçant cette écriture en deux teintes. Il est vrai que cette dispersion peut être intéressante lorsque ne découvrirons le but de la manoeuvre mais pour l’instant on reste dans le flou et la décision grotesque. Depuis quand on prend des vacances et on se sépare quand une armée de Batman/gardeners reprogrammés vous collent aux fesses ? Par contre, on a une nouvelle fois droit à un name-dropping assez cool, même si inutile.
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INJUSTICE 2 ANNUAL #1
Injustice 2 nous propose cette semaine un annual qui a le mérite d’être totalement dispensable et de nous rappeler ce à quoi le titre ressemblait avant le début de cette nouvelle saison. Deux histoires nous sont proposées, les origines de Wonder Woman, changées pour l’occasion, histoire de bien foutre en l’air l’ancien postulat du titre, qui voulait nous faire croire que l’univers d’Injustice était peu ou prou le même que l’univers DC classique jusqu’à ce malheureux événement qui a fait basculer Superman vers le côté obscur, et une petite histoire d’Harley Quinn période “Ground Zeroes”, histoire de nous rappeler un spin-off franchement anecdotique (mais qui se laissait lire sans trop nous faire souffrir, c’était déjà ça). C’est donc totalement superficiel, et je doute que tout cela ait un réel impact sur la storyline du titre, et je plains ce malheureux Steve Trevor, qui n’aura jamais été aussi maltraité par un scénariste. Oublions vite tout ça et attendons le prochain épisode régulier.
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DC UNIVERSE
AQUAMAN ANNUAL #1
Premier annual pour le titre Aquaman depuis le lancement de Rebirth. Pour cette occasion, un classique est ressorti des tiroirs de DC : la Black Mercy, cette plante qui fait vivre une illusion plus réelle que nature. Si ce choix est fait, c’est pour une raison : cela est souvent synonyme d’une histoire touchante, permettant à l’auteur de livrer un monde à limite de l’elseworld et de jouer avec les désirs des héros. Il faut dire qu’avec Aquaman et Mera, cela fait plutôt sens, les deux personnages cherchant sans cesse à fonder une société plus juste avec Atlantis, un pont entre les humains et les Atlantes. C’est ce que l’on retrouve ici à travers un monde utopique où, bien plus âgés, ceux-ci se retrouvent parents dans une nouvelle cité qui parvient à enfin réaliser leurs rêves. Là où l’auteur manque une occasion, c’est qu’il ne prend pas assez le temps de développer cette situation idyllique avant de tout faire perdre à Arthur et Mera. Cela dit, même si l’entrée d’une menace se fait quasi-immédiate, cela n’empêche pas d’avoir quelques moments qui fonctionnent assez bien. Quant aux dessins, autant dire que la majorité les trouvera sans aucun doute laids, ce qui n’est pas vraiment faux, les physionomies se faisant très particulières. Cependant, cela fonctionne relativement bien avec l’idée d’un monde illusoire, une déformation des désirs profonds de nos héros. C’est une jolie plongée en leur cœur, même si trop artificielle pour réellement marquer.
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BATMAN ANNUAL #2
Après un premier annual regroupant cinq histoires auto-contenues de différentes équipes créatives, Tom King va maintenant nous délivrer le second, en deux parties très fortement liées. En effet, la première partie nous narre la première rencontre entre The Bat et The Cat, alors que la seconde nous expose…la fin du run de l’auteur sur le Chevalier Noir. Ou plutôt, la façon dont il voit cette fin, loin de toute extravagance, en toute simplicité et le tout dans la continuité de ce qu’il propose maintenant depuis près d’un an et demi. Comme d’habitude sur un tel format, le scénariste maîtrise les enjeux, les caractérisations ainsi que la narration. Entouré par deux dessinateurs (sans oublier les trop souvent oubliés de la colorisation) au talent certain, King nous dessert un chef d’œuvre que l’on a tendance à ne plus trop rencontrer dans le mainstream d’aujourd’hui. Et si la première partie pourrait sembler bonne, sans plus, bien que difficile de considérer ces dessins comme juste « bons », force est de constater que la seconde partie est magnifique, touchante et conclut de manière remarquable un run où tout tourne autour de Batman et Catwoman. Aussi, il sera difficile de rentrer véritablement dans cette histoire sans avoir lu tout ce qui s’est fait précédemment, ce qui peut amener à qualifier cet annual de juste « bon ». Je pense qu’on peut aujourd’hui le dire : Tom King marque l’histoire de Batman.
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GREEN ARROW ANNUAL #1
Pour cet annual, Ben Percy raconte une histoire se déroulant avant le #25 de son run et à la veille de Noël, puisque c’est la saison. Si la menace n’est pas correctement introduite, elle servira surtout de prétexte à quelques scènes oniriques sur chaque personnage rappelant leur passé douloureux (et le fantasme d’Emiko qui m’a bien fait rire). Rien n’est développé concrètement, mais le récit reste une bonne lecture légère et permet à Black Canary de briller. Le sort du vilain est par contre très discutable, on se demande s’il n’y avait pas une solution plus simple et plus éthique à ce problème. Quant aux dessins, la guest Eleonora Carlini offre de belles planches très dynamiques, même si j’ai du mal avec sa façon de dessiner les visages parfois.
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HAL JORDAN AND THE GREEN LANTERN CORPS #33
L’arc « Twilight of the Guardians » débute dans les pages de ce nouveau numéro de Hal Jordan, qui nous propose quelque chose d’assez intéressant. Tout d’abord, les quatre Terriens sont correctement caractérisés pour une fois, et les deux Gardiens ont un discours sur leur façon de garder confiance en leurs méthodes pour faire régner la paix dans l’univers, contrairement à la menace qui arrive. En effet, Venditti fait réapparaître une espèce très liée aux Gardiens, à la différence qu’ils préfèrent le vigilantisme, ce qui va permettre de faire un bon contraste, et tentent de capturer tous les petits hommes bleus. Le potentiel est donc encore une fois bien présent, mais il faut maintenant que l’auteur ne gâche pas tout. Au pire, on pourra toujours apprécier les dessins de Jack Herbert, qui fait un travail de très bonne facture dans un style assez similaire à Van Sciver qui plus est.
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JUSTICE LEAGUE OF AMERICA ANNUAL #1
Cette semaine, Justice League of America s’offre son premier annual depuis Rebirth. Et autant dire que c’est… Pas vraiment fait pour tout le monde. Si vous êtes fan de Lobo, dans sa première et ultime version, vous serez ravis de le retrouver ici dans une histoire totalement liée à son passée, faisant même écho à Portrait of a Bastich en faisant revenir de manière indirecte un personnage emblématique du récit. Du coup, c’est un hommage à cette mythologie, ce personnage, sur fond d’histoire d’amour avec des dauphins de l’espace angéliques. Dit comme ça, oui, une brute qui perd tout contrôle par amour pour les dauphins de l’espace ça perd tout son sens, pourtant c’est Lobo. C’est le Lobo qu’on aime. Et même si ici il est accompagné par Black Canary, qui ne lui sert que de diversion au final et cherche à lier un peu plus les deux personnages en comparant leur passé difficile, il reste le personnage principal de cet Annual qui aurait pu s’appeler Lobo Paradise. Par contre, si Steve Orlando parvient à rendre un minimum ses lettres de noblesse à Lobo, Kelley Jones peine à convaincre avec son travail sur les planches intérieures. Si son style convient à Batman, aux récits sombres, et aussi un peu à Lobo, le problème reste Black Canary qui est absolument abominable. Nous passons de cases assez correctes à des cases qui tiennent quasiment plus de la caricature qu’autre chose, et c’est vraiment très désagréable. Au moins, les dauphins, il s’applique à les faire. Peut-être que lui aussi est sous le charme après tout.
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NEW TALENT SHOWCASE 2017 #1
Quelles surprises nous réserve les jeunes talents cette année ? Peu de choses malheureusement, puisqu’on se contentera de surfer sur direction à la Scott Snyder et sur les personnages qui font vendre. On se coltine Harley Quinn en guest à gauche à droite, une parfaite référence, très subtile au Batman #1 de Snyder, alors que ce dernier signera une histoire de Wonder Woman qui nous confirme une chose très importante. Non, il vaut mieux ne pas le voir un jour arriver sur le personnage. L’ensemble des travaux sont très maladroits sur le plan scénaristique, de même sur la mise en page. On me dira bien qu’il s’agit de jeunes talents, mais comparé à l’année dernière, la déception est très grande. Les amateurs de fan-service seront servis, mais payer 10$ pour un numéro ne comprenant qu’une histoire ou deux potables, ça reste cher payé. Tout est maladroit mais quelques bonnes idées en ressorte, comme ramener le duel entre Red Hood et la Bat-Family, un Doctor Fate aux histoires étranges, une Poison Ivy aux allures d’une héroïne de comics pour adultes. Si l’année dernière, DC avait de quoi se vanter de ses jeunes talents (disparus depuis), cette année laisse perplexe quant aux nouveaux artistes de la maison.
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SUPER SONS ANNUAL #1
Patrick Gleason, ce génie ! Un retour aux sources des comics même avec numéro fantastique vers la folie des comics. Un Annual à posséder pour ses références. Ne vous attendez à aucune implication à un quelconque événement, à aucune conséquence sur le titre. Patrick Gleason livre une histoire magique, touchante, presque hors-sujet des Super Sons, mais dont la surprise est totale. Il s’agit bien là d’un One-Shot parfait, accessible à tous, et vous plaira assurément. Paul Pelletier livre un travail soigné, minutieux, tout en possédant cette lourde charge de créer toute forme de compréhension entre l’histoire et le lecteur par l’image. Si vous aimez les animaux, si vous aimez l’esprit Super-Sons, si vous aimez la folie du Silver Age, n’hésitez pas, et foncez !
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Un chef d’oeuvre pour l’annual de King ? Oui c’est un bon annual, oui il fait bien le taf mais de là à parler de chef d’œuvre … Outre le fait que c’est totalement pessimiste sur l’avenir du run de King (au sens strict on aurait atteint l’ultime étape), c’est surtout exagéré. Je sais que King, face à Snyder c’est plaisant, mais on ne va pas en faire le messie pour autant.
Il ne me semble pas que Patrick Gleason ait écrit Super Sons Annual #1. Et Paul Pelletier ça vaut pas Jorge Jimenez mais effectivement son rendu des scènes, on va dire, particulières (pour pas spoiler) est très bon.
A force d’écrire les deux scénaristes sur Superman, je confonds. C’est exact, il s’agit de Peter Tomasi. Désolé !
Pas de souci. Tu avais l’air tellement passionné par le numéro que tu en as perdu ton latin :-D