C for Crossover #8 : JLX, la fusion entre Justice League et X-Men (Bonus : DC Trash Talk Special)

Disclaimer : cette chronique contient du sel et de la mauvaise foi

– B…Blue, ça fait deux mois qu’on est en repérage sur Amalgam-Earth, on peut rentrer ? En plus, on a rien à rapporter à DCP. Au… Autant limiter les dégâts et avouer qu’on a rien fait…
– Ouais, rien faire, c’est l’idée. T’as du louper la partie où je disais que repérage voulait dire vacances…
– On va se faire prendre dans tous les cas !
– Pour la dernière fois, j’ai trafiqué le planning, on est tranquille pour encore un moment, alors laisse-moi dormir !
– Dans… Dans tous les cas, c’est malhonnête.
– Woaw, magnifique démonstration de ce qui saute aux yeux…
– Je… Je pense qu’on devrait retourner sur Earth-Prime…
– Ben retournes-y, mais seul, et surtout, LAISSE-MOI DORMIR !
– NON ! JE VEUX Y RETOURNER MAINTENANT SINON JE VAIS LOUPER JUSTICE LEA… ! Enfin, il faut qu’on y retourne maintenant…
– Attends une seconde ! En fait, t’en as rien à faire de cette chronique, tu veux juste aller voir ton film.
– N… Non… C’est… C’est pas vrai !
– Ok, si tu le dis. On va passer un marché. Je t’emmène voir Justice League, comme ça, tu as quelque chose à rapporter à notre retour à la rédaction, et t’auras juste à leur raconter le film en changeant les noms. Genre, Batman devient Dark Claw et ainsi de suite. T’as compris ?
– Oui.
– Ok, saute dans le portail.
– Où… où est-ce qu’on est ?
– À ton avis ? Si il y a un écran géant, et qu’on est assis dans des fauteuils matelassés ? Allez, passe-moi le popcorn et reste sage. Pas envie d’expliquer au vigile comment on est entrés sans payer !

L’ensemble des différentes fusions entre les X-Men et la Justice League s’affrontent sur un yoat. L’occasion de passer en revue les effectifs avec un petit jeu concours digne des meilleurs magazines jeunesse #PicsouMag

Coups de tête, high kick, et soixante-quatre poings du hakke plus tard, les deux équipes dont l’une est apparemment dirigée par Apollo Ray Summers et l’autre par William « Billy » Marvel, réussissent enfin à nous expliquer les raisons de ce conflit. La Team Marvel aurait séquestré un homme afin de le retourner contre les mutants et…. Et nous en resterons là puisque rien ne sera expliqué. Les deux groupes se séparent après qu’AngelHawk ait manqué de se noyer suite à une attaque psychique de NightCreeper, et Mister X apprend par un appel télépathique de Xavier qu’Atlantis est sur le point d’être rasée par des Sentinelles. Mais trop tard, à leur arrivée, le méchant, en la personne de Will Magnus, est déjà là et les atlantes ont disparu.

Du coup, notre antagoniste, fusion entre Will Magnus et Bolivar Trask, passe à l’attaque – mais oui, vous savez, Bolivar Trask, quand Day of the Future Past a fait un featuring avec les Sept Nains de Blanche-Neige histoire de capitaliser sur les fans de Game of Thrones en mettant Peter Dinklage dans le rôle.  Les deux équipes s’affrontent histoire de combler le vide scénaristique, et Jocasta, le sexbot servant de copine à notre ennemi se fait pulvériser.

Le club des Sentinelles se carapate, la JLX prend la pose, et Aqua-Mariner accepte sereinement de suivre le reste de l’équipe, sans paniquer, même si l’intégralité de son peuple a disparu.

Voilà, ça, c’est plié, la suite maintenant. C’est partie pour JLX Unleashed !

Dix ans plus tard, une nouvelle équipe de vainqueurs réussit à invoquer un dragon de flamme du nom de Fin Fang Flame.

Après un nombre indéterminé de batailles, la JLX a été capturée par la Team de Captain Marvel. Afin de parvenir à sauver la ville, les deux camps doivent s’allier afin de contrôler Joshua Summers, fusion entre SpitFire et Havok, seul mutant à pouvoir arrêter le dragon. Avec son fauteuil volant, Mister X slide entre les boules de feu puis décoche une puissante attaque psychique à la créature, et le frère de Scott en profite pour mettre cette dernière K.O. Fin.

Mais non ! Fin Fang Flame se réveille. Alors que rien ne peut les sauver, Joshua étant dans les vapes de part la puissance qu’il a du déployer lors de sa précédente attaque, Scott enragé mute sous l’effet de la colère, et déverrouille le mode Super Saiyan 1. La JLX envoie son avion sur le boss, et Summers, armé de ses nouveaux pouvoirs, le finit. Voilà, là c’est terminé, et je ne parle même pas de la fusion de Wonder Woman et Tornade qui, après avoir séquestré l’équipe, intègre le groupe de héros.

– C’est… C’est une blague ? Tu m’avais promis de m’emmener voir Justice League ! Tu m’a menti !
– Techniquement, je n’ai pas menti, ce n’est juste pas celui de Earth-Prime !
– Tu m’as menti !
– Pfff…
– Et puis, cette chronique est trop courte par rapport aux autres !
– Et ? Comme si les gens lisaient les articles autres que ceux sur le DCEU, personne ne le remarquera. De toute façon, de quoi tu te plains ?  Je t’ai offert deux mois de vacances !
– Mais… Mais j’ai pas fini mes devoirs !
– C’est pas mon problème, tu te débrouilles…
– Si… Si tu m’aides pas, je dis à Harley que t’as rien foutu et que tu as menti en disant que tu bossais sur tes chroniques alors que tu faisais la tournée des bars avec Lobo The Duck.
– Bonne idée, comme ça tu diras à tout le monde que t’as séché les cours !
– Si… Si tu le prends comme ça, j’appelle Joanie et je lui dis où tu es. C’est parce que tu la fuis qu’on se retrouve depuis quatre mois à courir entre les dimensions.
– Non, c’est faux ! Je ne fuis pas !
– Ben voyons…
– Bon allez, ça suffit, passe-moi ton sujet. C’est quoi le titre ?
– « L’actualité de Earth-Prime ». Tu… Tu vas vraiment le faire ?
– Prépare-toi à beaucoup de sel Billy, beaucoup de sel…

Comme vous l’avez remarqué puisque vous êtes sur DC Planet, le 15 novembre est sorti …. « roulements de tambour » … la reprise de Peaky Blinders. Cette série est importante car elle brise à jamais, de part son casting, son écriture et surtout sa réalisation, la limite entre œuvre de cinéma et œuvre destinée à rester sur petit écran, amenant de ce fait le spectateur à être de plus en plus critique vis-à-vis de ce qui lui est proposé pour la coquette somme d’une dizaine d’euros dans une salle obscure. Mais la plupart des petits folaillons que vous êtes se sont évidement  jetés, au moins par curiosité, sur la dernière proposition d’un producteur ayant la fâcheuse manie de transformer du cinéma d’auteur en une bouillie mercantile que l’on mange avec un arrière goût amer en bouche, mais que l’on mange quand même. Beaucoup se voyaient déjà mener une dernière croisade après avoir été possédés pendant près de deux ans par le diable après s’être disputés sur le fait que le film était bon ou mauvais sans réaliser qu’aucun ne reviendrait sur son avis, et en passant tellement de temps à se chamailler pour de la merde qu’ils auraient pu mater vingt-cinq fois la filmographie de Snyder –ce que certains n’ont probablement jamais fait au vu de certains arguments avancés dans les deux camps-. Mais  voilà, tout ne s’est pas passé comme prévu, et la vérité me force à vous le dire, en plus de voir la plupart des fans ressortir de la salle assez déçus, tous se sont retrouvés avec la sensation d’avoir été floués, et vous avez raison. La faute à une personne : Whedon Warner Bros.

« Mais c’est la faute des critiques !» Evidemment que la critique a joué un rôle dans le changement d’orientation du film. Mais, attendez une seconde, les critiques n’étaient-elles pas aussi les premières à déplorer un BvS non fini et monté à la truelle dans sa version cinéma. Pourtant, cela n’a pas été un problème pour Warner de réduire Justice League à deux heures afin de maximiser le nombre de séances chaque jour même après la débâcle Suicide Squad. Gros budget, gros casting, grosse réunion de famille. Ce que les producteurs n’avaient pas prévu, c’est que les gens ne vont pas voir le film, ou du moins, y vont clairement moins que ce qui était prévu. Car oui, le produit proposé n’arrive pas à convaincre, même les fans hardcore de BvS, d’autant que l’actualité leur fait miroiter un vrai Snyder’s Cut caché derrière le marketing abusif visant à faire croire que cette version n’existe pas. « Oui mais le DCEU ne marche pas, et les producteurs écoutent les critiques… ». Premièrement, marche, où plutôt marchait vu les scores au box-office des différents opus. Ils ne marchaient simplement pas aussi bien que prévu, l’objectif étant le milliard. Secondement, il faut comprendre que la stratégie commerciale du charcutage cinématographique ne s’applique pas qu’au DCEU, et que cette fois, les critiques n’y sont pour rien. Par exemple, King Arthur de Guy Ritchie, film qui n’avait rien à prouver à part se vendre sur le nom de son réalisateur possédant une fan-base assez solide, a lui aussi été court-circuité par Warner alors qu’aucune critique négative ne s’était élevée (le film n’a même pas remboursé ses coûts de production, heureusement, les blu-rays sont là). Entre une volonté de faire son film urbain, dans le sens mafieux, et la volonté des studios de le forcer à faire le nouveau Seigneur des Anneaux, la production a subi de nombreux revirements artistiques. Warner est même allée jusqu’à ne quasiment pas mettre le film en avant, et l’a programmé juste avant les grandes vacances, en pleine période d’examen, là où les films vont mourir. PS : Regarder le film en considérant qu’Arthur est Ritchie, Excalibur le film, et Vortigern les producteurs offre une double lecture assez rafraîchissante soit dit en passant.

« C’est la faute de Whedon ». Non. Quoi que l’on pense de lui en tant que réalisateur, Whedon a simplement fait du Whedon, et a fait ce qu’il a pu avec ce qu’on lui a donné. What did you expect ? Certains l’aiment, d’autres non, mais encore une fois, pourquoi ce choix ?  Avengers ? Oui, mais pas que, sur le plan logistique, le réalisateur a fait ce qu’on lui demandait. Il a pris le projet en route, a joué avec les impératifs de budget, la direction lui imposant de gérer une partie du script, a du rajouter des scènes, en enlever pour que le tout soit cohérent, et au final, a sorti le produit à temps. Néanmoins, c’est le plan artistique qui pose problème. Faire travailler en différé sur le même projet deux réalisateurs dont les visions sont diamétralement opposées à la fois sur les héros, mais aussi sur le cinéma en général, Whedon aimant jouer sur la fine limite entre kitch et ridicule, est une idée désastreuse d’un point de vue artistique. Enfin, voyons, c’est comme si on décidait de faire une suite à Watchmen dont le message est « le monde n’a pas besoin de héros », et qu’on mettait au scénario un homme dont la série la plus connue, 52, avait pour morale :  « même en l’absence des plus grands héros de tous les temps, il y aura toujours besoin de second couteaux héroïques afin de sauver la planète ». Oh wait !

Néanmoins, heureusement que l’industrie cinématographique a eu le DCEU afin de refaire partir en croisade les fans de comics, sinon, on aurait du continuer à parler des scandales sexuels de nos chers créatifs. Et ça, ça fait du bien. Quid de Eddie Berganza ? Disparu. Et oui, parce que techniquement, sans parler du fait qu’il reste un éditeur imposant, votre firme préférée de comics savait, n’a rien fait pendant des années à part tenter de le foutre en quarantaine, ce qui la rend complice des agissements de ce monsieur. Nous n’en sommes plus au stade des accusations et de la chasse aux sorcières basée sur du vide, mais au stade où DC avoue publiquement avoir été complice de harcèlement si ce n’est pire. Mais bon, quand on voit que Weinsten, à qui la France a donné la légion d’honneur bien qu’on essaie d’étouffer l’information, engageait des ex-agents du Mossad aka les services secrets israéliens afin de faire pression sur ses victimes afin qu’elles la ferment, et que nous vivons dans un pays dans lequel 206 femmes par jour se font violer et dont les principales idées pour lutter contre ce problèmes sont de créer des journées du « matrimoine » ou d’agrandir les trottoirs, on se dit qu’au fond, une complicité d’agression sexuelle, qu’est ce que c’est ? Des conseils Lex ? T’en penses quoi ?

– Euhh Blue ? Je… Je crois que ça va, ils ont compris…
– Attends, là je commence !
– Non mais c’est bon, je t’assure que ça va…
– Tssss… J’avais enfin réussi à me détendre, super ton devoir !
– J’ai toujours pas compris le rapport avec JLX…
– Un label qui a du potentiel, de bonnes idées, mais une scénario qui préfère se cloitrer plus que jamais dans un modèle type, en l’espèce, celui du crossover, et ne sachant quelle position adopter entre le sérieux et l’amusant, la production préfère limiter les dégâts donnant une œuvre censée à l’origine réunir tout le monde et être un grand événement pour les fans de l’imprint, mais qui se saborde toute seule par pure indécision, donnant un ensemble bâtard.
– Et la partie sur la femme ?
– Ah ça ? C’est hors sujet, j’aime juste être taquin et taper dans la fourmilière.
– Juste… Juste une dernière question !
– Laquelle ?
– T’en as pensé quoi du film Justice League de Earth-Prime au final?
– Je sais pas, je l’ai pas vu.
– QUOI ?!!
– Ça va, je n’ai pas de pulsions morbides. Je vais pas payer pour voir la créature de Frankenstein à qui ont a coupé un bras, et qu’on empêche de mourir en fonction du nombre de spectateurs qui la regardent…
– C’est… assez censé. Par contre, j’ai… j’ai peur que tu m’en veuilles.
– Qu’est ce que t’as encore fait ?
– Tu sais quand j’ai menacé d’appeler Joanie…
– Non. Non. God please no. T’as pas fait ça ?
– Si…
– Mais pourquoi?
– Je pensais que t’allais refuser de m’aider !
– Et maintenant elle peut débarquer d’une minute à l’autr…
– BLUE ! DES MOIS QUE JE TE CHERCHE ! T’ES MORT !
– Fuck…

A SUIVRE

Comme d’hab, merci de m’avoir lu, en espérant avoir réussi à vous faire sourire. N’hésitez pas à me le faire savoir si vous avez apprécié. Lisez des comics, allez voir des films, et à une prochaine fois !