Cette semaine, le démon Etrigan nous fait l’honneur de son grand retour, après un petit retard. DC nous offre une mini-série mettant à l’honneur le démon et son binôme Jason Blood après une longue absence. Dans cette aventure, on nous promet que l’Enfer arrivera sur Terre et que le duo Jason / Etrigan devra empêcher les démons d’envahir notre planète. Mais que vaut ce premier numéro ?
Une histoire qui prend son temps
Ce numéro s’ouvre sur un bilan de situation de Jason Blood qui se retrouve face à Etrigan avec un jeu de miroir intéressant. Etrigan n’est pas vraiment de notre dimension mais l’est quand même assez pour interagir avec Jason Blood. Ce dernier se perdant dans l’alcool et autres substances pour calmer son démon intérieur. Du coup, cela nous permet de dresser un état des lieux pour se situer dans l’histoire mais aussi nous permet de dresser le portrait de Jason qui est en pleine décrépitude dans la Death Valley, bien qu’étant persuadé d’être là pour servir un but précis. Mais là, une chose me choque. La poésie du démon a disparue et cela m’a frappé de plein fouet. Au point de relire ses dialogues pour vérifier si les rimes ne sont pas éparpillées ci et là. Mais non.
Puis au fil des pages nous retrouvons un personnage oublié que j’aime beaucoup en la personne de Xanadu, alias Madame Xanadu. Même si son introduction reste très brève, cela permet de se projeter et de l’imaginer aux côtés d’Etrigan pour stopper la fin du monde. Puis vient la caution famille. Après la famille russe dans Justice League, dont beaucoup pensent liée aux Wonder Twins, ici, nous avons une nouvelle famille en détresse, enfin surtout une petite fille. Tout d’abord dans la tête de Jason Blood puis dans la réalité infernale. Maintenant, je suis assez sceptique sur le concept lui-même qui ouvrira la bouche des enfers, mais soit, c’est comme ça et il faut faire avec. Mais j’ai plutôt bien aimé la façon dont l’auteur prend son temps pour présenter les choses et surtout la tension entre Jason Blood et Etrigan.
Une partie graphique agréable
L’histoire, même si assez lente, est bien accompagnée par une partie graphique plutôt agréable. Même si parfois, le manque de décor en arrière-plan m’agace, ici lors du dialogue entre Jason et Etrigan, le fond noir reste correctement utilisé. Les personnages et lieux sont également tout à fait corrects et bien travaillés ce qui permet une lecture assez fluide. Si l’équipe créative n’était pas la même, le titre aurait été bien plus long à lire.
Maintenant, il est vrai que la dernière partie du numéro nous fait clairement revenir Etrigan, le démon aux rimes qui se retrouvera hanté à son tour. Et jusque là, j’ai eu peur. Le démon est connu pour sa manière de parler, et bien que nous n’ayons pas droit à l’invocation entière alors qu’elle résonne dans ma tête dès les premiers mots, il fait son retour en grandes pompes sur les dernières pages. Et heureusement car sinon je serai un peu partie dans une colère noire contre l’auteur. Reste que l’histoire assez téléphonée de l’Enfer qui veut se répandre sur Terre est assez téléphonée et assez faible pour le retour du personnage. Je comprends la limite des six numéros pour le format de la mini-série, cependant j’aurais préféré une histoire plus complète. Peut-être un détour en enfer plutôt que l’enfer qui vient à nous.
Si j’attends de voir ce que la suite a à nous offrir pour me faire un avis plus concret, je trouve que ce premier numéro est tout à fait correct. Il manque pas mal d’éléments, ou certains qui se devraient omniprésents qui n’arrivent que sur le tard. Et si certains sont présentés un peu précocément, l’ensemble se tient assez bien. Cependant, ne boudons pas notre plaisir de retrouver le duo Jason Blood / Etrigan The Demon.
Cette serie est-elle en lien avec la serie demon knight des new 52 ? Ça ma pas l’air de se rejoindre du tout.
J’ai bien apprécié ce premier numéro. Très introductif mais pour ceux qui ne sont pas familier avec le personnage c’est bien. Et puis l’ambiance change un peu du super héroïque…