Après l’horreur terriblement longue de The Oz Effect, que pouvions nous attendre de ce numéro « Aftermath » ? Un résumé pour rendre accessible un titre décevant depuis longtemps ? On connait tous ce numéro censé développer les conséquences d’un récit événement, et Oz Effect n’échappe pas à la règle. Pour autant, ce Action Comics #992 à de quoi éveiller la curiosité de tout lecteur.
Je voudrais déjà être Roi !
Tout comme nous, Superman n’en revient de ce qui a pu se passer sur le titre ces derniers mois. Les premières pages nous laissent penser à un énième numéro d’un Superman qui se remet entièrement en question sans jamais réellement avoir une réflexion cohérente. Mais passé une scène de destruction ridicule, Superman se voit calmé par Batman. Et c’est ici la première bonne idée du numéro. Superman n’est pas seul, et les guests se multiplieront au fil des pages jusqu’à un cliffhanger qui en émerveillera plus d’un. Les invités sont aussi inattendus que d’une grande utilité dans l’intrigue présente. Seulement, leur rôle ne tient qu’à une fonction rapide dans une intrigue qui aurait gagné à être développée sur la longueur, dans une succession de réflexions et de recherches, là où tout est déjà prêt, à peine sorti de ce grand n’importe quoi qu’a été The Oz Effect.
De son côté, Superman semble se réveiller d’un long coma et prendre conscience de ce qui lui arrive pour enfin avoir des pensées cohérentes avec les conséquences de The Oz Effect. C’est la séparation et l’opportunité manquée de retrouver un être cher qui sera exploité ici et permettra au héros de retrouver une part d’humanité qui semblait très limitée jusqu’ici. L’écriture de Superman reste très maladroite (crises de colère, valeurs rapidement remises en question sans justification valable), mais bouillonne d’éléments intéressants dans son rapport avec Jor-El. L’opposition avec la figure paternelle a été jusqu’ici maladroite, mais trouve son accomplissement dans ce numéro avec la prise de conscience de ce qu’il a manqué. Superman paraît quelque peu instable mais se dirige vers une intrigue intéressante et pourrait mener à quelque chose de spectaculaire et inédit. Il serait difficile de juger lorsqu’on sait que Dan Jurgens ne s’est occupé que du plot pour ce numéro, et si la présence de Rob Williams est la cause de ce changement de qualité dans l’écriture du numéro et a pu orienter l’écriture d’un Superman plus cohérent.
I want to go home !
Certains pourraient se plaindre d’une forme de redite d’un arc assez connu de Superman qui exploitait en quelques sorte le même fil rouge que celui présenté en fin de numéro, mais il faut dire que c’était inattendu et pourtant pertinent. On dépasse enfin le stade du teasing pour rentrer dans le sujet et faire de Superman un personnage ayant le premier rôle dans cet univers. En plus d’acquérir une certaine aura de par ses motivations, ce numéro exécute une transition intéressante vers le prochain arc. On reprochera cependant à ce système d’arcs d’empêcher une transition plus souple sur plusieurs numéros.
La bonne surprise n’est pas présente que du côté de l’écriture, mais aussi du traitement de l’illustration avec l’arrivée de Will Conrad (Red Lanterns, Cyborg). Un dessinateur qui n’a pas eu tellement la chance de dévoiler ses capacités et qui réalise un travail surpassant de loin celui de Viktor Bogdanovic sur l’arc précédent. Les couleurs de Hi-Fi font le travail, donnent un aspect assez classique, mais aux couleurs vives et agréables. Will Conrad nous replonge dans un effet nostalgique agréable. Sa représentation classique des personnage nous renvoie à ces vieilles histoires des années 80/90 de Superman un peu folles sans jamais être mémorables.
The Oz Effect Aftermath ne fait pas passer la pilule pour ceux n’ayant pas digérer l’identité de Mr. Oz, mais permet de nous faire passer à autre chose par cet effet de transition. On notera quelques idées intéressantes évoquées, qui auraient méritées d’être approfondies et montrer bien plus d’engagements de la part des auteurs. Action Comics saura miser sur le retour d’un personnage fortement demandé depuis bien longtemps pour ne pas s’inquiéter des ventes.
*Spoiler* Y a un précedent pour ce que sup arrive à faire à la fin ? Ca me semble un peu abusé ^^ il est l’égal de Flash maintenant ?
Je pense que ce n’est pas la première fois. On sait qu’il ne l’égale pas, mais n’en est pas loin. Donc « abusé », oui et non. Ça peut surprendre, mais j’ai plus été surpris par les raisons de l’utilisation, que par l’utilisation même.
Ça t’as dérangé à ce point ?
Du coup désolé j’avais pas vu ta réponse.
Ben ça m’a surpris surtout oui. Ca pose pleins de questions cette puissance de superman. Il peut aussi vibrer à travers la matière du coup ? Il ne me semble pas qu’il le fasse. De même il utilise très peu sa super vitesse, comme le ferais flash, dans ses combats alors que bon ça l’avantagerait pas mal. Pour moi il était « faster than a speeding bullet » mais pas beaucoup plus. Ca enlève un peu la particularité des flashs, qui en dehors de leurs connexions a la speed force sont presque égaux à superman (et encore plus pour les plus lents d’entre eux ? ).
Quand je vois les courses flash/superman pour moi ça a toujours été pour la blague, sachant que flash pourrait toujours gagner de très loin.
Après je suis pas très versé sur le prè-flashpoint (ca viens petit à petit), donc peut être que je me fait juste une mauvaise image des pouvoirs de superman ! :p
Oui je pense que c’est ça, parce que Flash est plus rapide, Superman est presque aussi rapide, mais seul la connexion à la Speedforce permet de traverser la matière ou autre.
Disons que Superman est suffisamment rapide pour utiliser cet « outil » ;)