La semaine dernière, Oliver avait quitté Star City pour aider Slade Wilson dans la recherche de son fils, Joe Wilson. C’est ainsi un arc de deux épisodes que les scénaristes ont choisi d’offrir au personnage de Deathstroke. Un retour attendu autant par les fans que par l’acteur Manu Bennett, et dont la première partie s’était montrée satisfaisante. Qu’en est-il de ce second épisode, qui traite ici des retrouvailles entre le père et le fils ? Réponse tout de suite avec, comme la semaine dernière, un découpage bien distinct entre les deux intrigues proposées ici.
Une histoire de promesses à tenir
Rentrons dans le vif du sujet : à la fin de l’épisode précédent, Slade apprenait que son fils était en réalité le leader de l’organisation nommée Jackals. Dès lors se jouera un double-jeu de la part de papa Deathstroke, qui pour tenter de se rapprocher de son fils, rejoindra les rangs de l’organisation. Une manière de rattraper le temps perdu comme une autre. Bien heureusement, le but n’est pas de faire croire au spectateur que Slade ait pu basculer à nouveau vers le côté obscur, il s’agit réellement de gagner du temps pour discuter et tenter de faire entendre raison à Joe. Et sur cet aspect, la série s’en tire plutôt bien, il faut l’admettre. Cette réussite revient notamment aux flash-backs, qui continuent de se concentrer sur ces deux protagonistes, mais à une autre période, celle post-Lian Yu. L’occasion parfaite de répondre à des interrogations que nous pouvions avoir depuis la saison 2 : à savoir ce qu’était devenu Slade, et ce qui l’a poussé à revenir s’occuper d’Oliver. Tout cela s’encastre sans problème avec la chronologie de la série, et permet de revenir sur une période trouble de Deathstroke, celle du Mirakuru. Une occasion pour Manu Bennett de jouer différentes facettes de son personnage au sein d’un même épisode.
On suit ainsi un Slade Wilson qui, après avoir été repêché, tente de renouer des liens avec son fils Joe, désormais jeune adulte. Cependant, son passé le rattrape par l’intermédiaire du Mirakuru qui coule toujours en ses veines, les moments passés avec son fils lui rappelant fortement la relation qu’il avait entretenu avec Oliver sur l’île. C’est un parallèle habile que dresse ici la série, puisqu’il permet d’abord de rendre progressif et justifié le pétage de plomb de Slade, et arrive à combler ce trou scénaristique de manière intéressante. Avec ces retours dans le passé, on comprend peu à peu comment Slade a condamné son fils à suivre ses traces sans le vouloir, jusqu’à une révélation finale qui remettra les choses en perspective et fera d’autant plus douter Deathstroke sur lui-même. La seconde raison qui fait que ce parallèle est habile, c’est parce qu’il renforce les liens que Slade entretient avec Oliver. Cette relation touchante se retrouvera à plusieurs moments, autant dans leurs échanges que dans le fait qu’Oliver se voit prêt à risquer sa vie pour un homme qui lui a pourtant tant pris, quitte à tuer de sang froid, ce que la saison dernière avait pourtant établi comme interdit désormais. On ne s’en sortira donc jamais. Mais soit, c’est un très bon moment que nous fait passer cette intrigue. Le pari est réussi, et on quitte Slade dans un plan qui reflète toute la classe du personnage.
La drogue c’est mal, m’voyez…
De l’autre côté, en parallèle, nous continuons de suivre la Team Arrow amputée de son réel leader, mais qui visiblement parvient à plutôt bien s’en tirer. Ça, c’est sans compter sur Diggle, qui permet à la série de traiter, un peu, d’une thématique connue dans l’univers de Green Arrow : la drogue. Comme nous le savions, le personnage se voit contraint de prendre sa dose quotidienne pour pouvoir assurer le rôle que son bro’ lui a confié avant de partir vivre une vie tranquille. Seulement, voilà : Johnny n’a plus rien sous la main, et son fournisseur connaît quelques problèmes. Et c’est là que la situation devient cocasse : son dealer est nul autre que l’homme qui pourchasse dans cet épisode, un certain Ricardo Diaz, que l’on connaît aussi dans les comics sous le nom de Richard Dragon. Pour le moment, le personnage n’a rien de particulier à présenter, mais il est un ennemi prévu pour s’installer sur la longueur de la saison, et qui en toute logique fait ou fera partie du groupe de vilains que doivent affronter cette année nos héros.
Johnny doit alors faire face à un faux dilemme : s’attaquer à son fournisseur, en sachant qu’il ne pourra plus être Green Arrow s’il le fait, ou le laisser s’en tirer en laissant des morts sur son passage. Comme le personnage ne semble pas très raisonnable sur ce coup, on se réjouira de voir revenir Lyla, qui vient faire un petit coucou pour dire au spectateur que oui, elle existe toujours. Le couple s’embrouille légèrement, revient sur les actions condamnables qu’elle a commise par le passé, mais n’est heureusement jamais lourd. La question est assez rapidement réglée, et c’est pour le mieux. Un espoir s’ouvre finalement pour le personnage, qui pourra possiblement continuer d’agir comme leader du groupe, un rôle dans lequel il n’est pas désagréable de le voir jusqu’ici, ce qui est assez remarquable pour être noté. Cependant, on ne pourra s’empêcher de se demander comment la suite s’agencera niveau timing, Oliver devant reprendre le costume dans deux semaines pour le crossover Crisis on Earth-X.
C’est donc une seconde partie plus qu’honnête que nous livre la série pour le retour de Deathstroke, lui donnant une histoire intéressante et nuancée. Quant à l’intrigue parallèle qui se déroule pour la Team Arrow, elle se montre plus maîtrisée que celle de la semaine dernière et parvient à continuer de réussir à faire tenir l’équipe sans Oliver.