Souvenez-vous, il y a eu l’affaire Weinstein, une femme a décidé de sortir du silence, de braver les interdits, et dénoncer les actes de cet homme. Elle a ensuite dénoncé les hommes au fait de ces actions n’ayant rien fait. Elle s’est faite expulser des réseaux sociaux, devenant le symbole du courage et de la force pour des milliers, millions de femmes. S’en est suivi les avalanches de #Metoo, de #Balancetonporc, de millions de témoignages à travers le monde, dans tous les milieux, tous les pays. Grâce à elle, les femmes pouvaient enfin sortir du silence, et c’est horripilé•e•s que les internautes ont pu découvrir leurs feeds jonchés de #Metoo et de témoignages. Personnellement, je crois que toutes mes connaissances sont passées par ce stade, moi y compris.
Puis il y a eu l’effet boule de neige, tout le monde commence à sortir du silence. Brett Ratner. Kevin Spacey. Ben Affleck. Andrew Kreisberg. Et bien d’autres encore. Beaucoup de magnats d’Hollywood voient leurs noms venir agrandir une liste noire d’hommes aux comportements dégradants, déplacés, interdits. On assiste depuis à une révolution, les femmes osent enfin sortir du silence, parfois après des années, des dizaines d’années de souffrance, de honte, de dégoût. Sauf que voilà, si certains noms parviennent à tomber rapidement, d’autres mettent plus de temps et sont protégés par leurs entreprises. Tel Eddie Berganza, éditeur chez DC Comics pour les univers Superman et Wonder Woman, qui depuis plus de trente ans est reconnu comme un pervers, un dangereux vis à vis des femmes. Et pourtant, là encore, la lumière ne se fait qu’aujourdhui. Et pour moi, c’en est trop.
Trop d’impunité, trop de silence
Il aura fallu la menace par un article Buzzfeed, puis la manifestation de plusieurs auteurs, artistes de l’industrie comics et de chez DC pour que les choses bougent un minimum et que Berganza soit suspendu de son rôle d’éditeur. Malheureusement comme j’ai dit, il n’est que suspendu, pour l’instant, le temps d’enquêter sur ses casseroles. Car oui, les vieilles histoires, pour beaucoup, ce sont des casseroles. Cependant, cet homme là me dégoûte au plus profond et la protection que lui a offert DC m’écoeure encore plus.
Malgré des témoignages de victimes, malgré des dizaines de témoins, Berganza, que je définirai même pas d’homme pour la suite de l’article, peut-être monstre, était toujours là. Attraper des collaboratrices par les seins, les embrasser, fourrer sa langue dans leur bouche, les coller à lui sans raison, envoyer des réflexions salaces. Il est passé par bien des stades, mais n’a été seulement puni que ponctuellement. Les personnes à la tête de DC Comics ne niaient pas les évidences, ne répondaient jamais par la négative ou la défense lorsqu’un nouvelle arrivante décrivait ces comportements ou affirmaient ne pas vouloir travailler avec lui. Craindre pour son corps et son esprit tous les jours, voilà ce que ces victimes ont subi. Et comme punition, me direz-vous ? Il était écarté des bureaux où pouvaient travailler des femmes, n’avait droit à aucun contact, même par mail. Mais surtout sans toucher son poste d’éditeur bien entendu.
Et c’est là où je veux en venir. Tout le monde le sait, et même si les victimes en parlent, il ne se passe rien. Ceux qui ont le pouvoir le gardent. Il a son passe-droit. Enfin, avait son passe-droit. Je remercie profondément toutes ses femmes qui osent élever leur voix pour dénoncer tous ces monstres impunis, en liberté, usant de leur position pour obtenir ce qu’ils souhaitent, par surprise, ou face à une femme qui ne saura pas se défendre. Il faut que cela continue.
Résister, se battre pour être entendues et libres
Maintenant, j’aimerais savoir comment avons-nous pu en arriver là ? Comment peut-on encore protéger ces pervers ? Comment peut-on encore se sentir libre et en sécurité ?
Si vous me lisez mesdames, je pense que vous avez toutes connu au moins une fois des interpellations tendancieuses voire salaces dans la rue, des attouchements dits involontaires dans les transports en commun, des propositions insistantes alors que vous avez déjà répondu non, ces tentatives d’obtenir quelque chose de physique de votre part alors que vous semblez plus faible pour quelque raison que ce soit. Il y a toujours eu ces profs de sports ravi•e•s (oui je sais de quoi je parle) de mettre la main sur les fesses des élèves pour les aider, ces profs qui envoient au tableau pour se rincer l’œil tranquillement. Cet homme qui vous dira que vous avez cherché son comportement indécent voire violent parce que votre pantalon est moulant, votre haut laisse deviner vos seins, votre jupe est trop courte. Mais jamais, JAMAIS, la normalité ne s’applique dans ces situations. Jamais nous ne devrions à avoir à nous défendre de prédateurs au quotidien car ces derniers aiment la peur et ne peuvent contenir leurs ardeurs. JAMAIS. Jamais vous ne devez vous retrouver dans une chambre d’hôtel ou mise à l’écart des regards pour une discussion déviante sur fond professionnel ou autre. Jamais vous ne devez vous rabaisser à céder à la pression et aux ardeurs d’un magnat de la perversion si cela va à l’encontre de votre envie.
Il n’y a pas que dans le show-business que la peur, la faiblesse, le doute et la honte s’appliquent. Elles sont partout. Omniprésentes, et les explosions de #Metoo et #Balancetonporc nous l’ont prouvé. Cependant, ce n’est pas à nous de changer. Ce n’est pas à nous de nous plier à ces prédateurs. Ce n’est pas à nous de nous taire, mais à eux. Ce sont eux les fautifs. Messieurs, je pense que mes propos peuvent vous irritez légèrement, mais si vous y pensez, rien ne donne le droit de profiter d’une voiture d’une personne connue ou inconnue car il y a la clé sur le contact. Les femmes c’est pareil. On ne touche pas sans permission. Et si beaucoup le savent, et heureusement, beaucoup l’ignorent, du moins l’ignorent volontairement pour profiter d’instants volés indésirés. C’est fatiguant, car le silence est pesant. Et même si l’on en parle, c’est juste un nouveau grain de sable dans l’océan.
Mais grâce à l’initiative de quelques femmes fortes devenues aujourd’hui des symboles, nous pouvons avoir la force de dire stop, de raconter ce qu’il nous est arrivé. Pour prévenir des comportements futurs. Pour préserver les générations futures. Tous les monstres ne tomberont pas. Mais avec le temps, j’espère que la sécurité gagnera sur l’insécurité dans laquelle nous, les femmes, vivons encore bien trop souvent.
Merci Rose McGowan. Sans toi, tout ceci n’aurait peut-être pas éclaté. Et merci à toutes celles qui témoignent. Mais aussi à tous ceux qui témoignent. Battons-nous. Battez-vous. Faites vous entendre. Brisez le silence.
Moi j’étais toujours dispensé en sport, et quand je l’étais pas, tous mes profs de sport masculins me mettaient des mauvaises notes. Au final, j’ai eu 15/20 au bac en faisant du step en dansant sur Can’t take my eyes on you de Gloria Gaynor. Sinon, personnellement, je préférais Piper à Paige Matthews. Ah, et bon papier au fait ^^
J’ai fait step aussi au bac, et ma préférée c’était Piper également ! Que de points communs !
J’ai fait danse. Oui, danse. Sur fond de Steve Jablonsky (Transformers). Concernant le reste, j’avoue que j’ai du mal à me positionner, que ce soit sur Phoebe, Paige, Piper la bien-nommée, ou Prou … Proue … Prue … Enfin, celle qui se fait zigouiller.
Non mais face à Phoebe, Piper et Prudence, tu peux pas préférer Paige. C’est comme dans Friends, c’est évidemment Monica la meilleure :p
Écoute, je t’apprécies, mais il me semble que tu as une vision particulièrement limitée de la chose : On ne peut pas être aussi absolu, a fortiori quand tu es face à une femme qui s’appelle « Prudence ». A ce stade, on peut difficilement faire plus explicite. Donc, non, conspuer Paige ne va pas de soi. Quant à Monica, je préfère qu’on évite le sujet puisque je sens déjà d’ici le mépris pour l’auteure de « Tu pues le chat ».
Franchement, je sais pas, je préfère peut être Phoebe à Rachel malgré son côté hippie qui ne me parle pas. Ross n’aurait jamais du accepter se remettre avec cette dernière à la fin, il vaut mieux que ça :'(
C’est vrai que le cas Rossel est un sujet épineux, surtout quand ledit Ross a été trainé dans la boue pendant X saison par une Rachelle vindicative et injuste.
Et non. Vous avez tort. La meilleure c’est Phoebe Halliwell (l’actrice autant que le personnage).
Et non. Pour Friends, c’est Rachel. Pas la monomaniaque. Ni tu pues le chat.
Souvent, ces situations paraissent incroyables quand on y met fin. On se demande comment c’était possible que ça dure comme ça. J’ai eu un prof de sport libidineux au collège, qui ne se privait pas de toucher les filles pour les « aider » à bien se placer, à bien monter sur la barre. Tous le monde le savait, chez les élèves en tout cas, mais personne ne bougeait vraiment. Avec des hommes de pouvoir la chape de plomb doit être encore pire.
(Après je serais plus nuancé sur MacGowan, qui a attendu la fin de son accord financier de confidentialité avec Weinstein pour le dénoncer. Ce qui n’enlève rien au salopard qu’il est d’ailleurs).
C’est une très bonne chose que les femmes s’expriment et que les pervers parmi les « puissants » puissent tomber.
Par contre, je suis un peu gêner par 2 choses :
1) Mettre dans le même sac différentes actions qui vont de la blague salasse à l’agression physique violente. Les deux ne sont pas tolérables mais il y a quand même une graduation et ici elle disparaît. On balance le nom d’un type qui a fait une fois une blague vaseuse et on l’identifie comme un détracté qui violent des femmes.
2) Balancer des noms pourquoi pas mais j’ai un peu peur que derrière on oublie la justice. Aujourd’hui, on a un nom qui sort et dans la foulée le jugement de l’opinion publique. Car la personne balancée est forcément coupable. On se pose même plus la question de la véracité de l’info et on sait que sur internet la vérité n’est pas simple à trouver. Et on voit bien que notre opinion est vite faite dès qu’un nom sort dans un article ou sur twitter.
Les blagues/réflexions salaces gratuites sont aussi gênantes qu’une main aux fesses. Ca blesse, c’est humiliant. Tout est dans le contexte, car oui, une réflexion peut être plus ou moins bien prises selon le contexte, mais par des inconnus ou dans le monde professionnel c’est une atteinte à la personne visée par la dite réflexion/blague salace.
Franchement, la façon dont etait écrit l’article, j’ai cru qu’Harley s’etait transformée en Rorschach écrivant son journal. ^^
Très bon article mais malheureusement, comme dit plus haut, il y aura toujours des paroles… quid du changement ?
ah on me dit dans l’oreillette que Andrew Kreisberg, le createur des series arrow et flash est egalement dans le viseur. Décidément ….
« Il y a toujours eu ces profs de sports ravi•e•s (oui je sais de quoi je parle) de mettre la main sur les fesses des élèves pour les aider, »
C’est bien de reconnaître que le harcèlement sexuel n’est pas uniquement le fait d’hommes.
Dans le climat actuel de chasse a l’homme, un peu de nuance c’est bon a prendre.
Sinon pour rester dans le thème, j’ai lu aujourd’hui que Gal Gadot a menacé de ne pas reprendre son rôle dans WW2 si le producteur Brett Ratner, de Ratpac restait associé au projet, il semblerait que lui aussi se soit rendu coupable de ces faits.