Oui. Je suis en retard. Mais non. Je ne suis pas en retard. Cette review, on l’a gardée pour la nuit d’Halloween. Une histoire à se faire peur qu’ils disent chez DC Comics. Ils parlent même de virus et de zombies. C’est un programme parfait pour cette soirée.
C’est donc étriquée dans mon costume de Reine (Maman surtout) Vampire, avec mon rouge à lèvre ayant filé après mangé me faisant plus ressembler à Marilyn Manson que je m’attaque à vous parler de ce numéro. Bon, j’avoue que les ratés de sauce tomate de la pizza donne un côté vampire, c’est vrai. Enfin bon, parlons un peu de ce numéro spécial de 80 pages.
Quelques bonnes histoires
On va commencer doucement avec les parties positives. Elles se comptent au niveau de trois. Trois histoires. Last Laugh qui propose un postulat original qui m’a beaucoup plus et dont le plot de Keith Giffen puis le scénario par Nick Cutter reste bien exécutés. Rags Morales et Lovern Kindzierski livrent eux aussi un bon travail sur le côté artistique en nous proposant un parallèle particulier et efficace. L’histoire n’est pas terrifiante pour le lecteur, mais c’est la position de Bruce Wayne qui est ici terrifiante.
Nous avons également Stray Arrow, qui développe une histoire sympathique proposant un développement bien particulier de la relation entre l’archer vert et Dinah. C’est un peu comme un mélange de la première saison de Arrow, qui ne sait pas encore se retenir, et qui m’a fait penser étrangement à ce film Theatre Bizarre où les femmes finissaient par avoir ce qu’elles voulaient, peu importe le prix, souvent du sang, du gore, un très bel exercice du genre d’ailleurs si vous aimez les films contenant divers segments horrifiques vraiment perturbants, enfin bref je m’égare. Mais vous l’aurait compris, ici c’est Dinah qui tient le rôle principal de l’histoire malgré le fait de mettre l’archer vert en avant. L’histoire de Two-Face est également très plaisante, bien qu’un peu lourde. La partie à l’intérieure du stade est très agréable et la psyché du personnage est relativement crédible. Par contre le Leviathan, lui, on peut l’oublier.
Mais de l’ennui à la pelle
Hormis ces trois histoires, j’ai trouvé tout le reste d’un ennui mortel. Je dois avouer être clairement dépitée par le reste qui est sans intérêt, et qui m’a fait perdre du temps pour regarder le dernier épisode de Stranger Things 2, donc les épisodes sont clairement plus palpitants que cette anthologie vendue comme de l’horreur. Peut-être que l’ennui que j’ai en horreur et qui est bien présent montre quand même un certain accomplissement dans cette promesse d’horreur ? Non vraiment, c’est lourd, c’est plat, c’est grossier. Je pense que le format n’est pas adapté non plus pour ce genre d’exercice. L’horreur il faut la faire monter, et attisé l’attention du lecteur, ce qui est difficile à faire sur si peu de page.
L’idée est bonne. Travailler des histoires d’horreur en fonction des personnages de DC. Mais l’exécution est à revoir. De plus, je ne comprends pas pourquoi livrer un plot de Keith Giffen mais divers scénario d’auteurs différents. Pourquoi ne pas juste laisser un fil conducteur ou clairement laisser les auteurs faire ce qu’ils veulent ? J’aurais clairement préféré une histoire unique, qui prend le temps de faire douter le lecteur, qui le prend à partie, et l’entraîne dans une histoire dérangeante mais là ça ne fonctionne pas.
De plus, les styles graphiques sont assez atypiques, et il y en a beaucoup que je n’ai pas appréciés. J’imagine qu’ils ont été choisi car cela apporte peut-être un côté plus sombre, mais cela n’aide en rien. Si l’histoire n’est pas passionnante et qu’en plus les planches ne sont pas agréables. Vraiment, c’est une perte de temps.
C’est donc une déception pour ma part malgré trois histoires qui m’ont beaucoup plu. Une promesse d’horreur dans le vent. Même pas un moment dérangeant. C’est juste, somme toute assez banal, et même s’il y a de la violence, ce sont des actes déjà rencontrés dans des titres déjà en cours qui ne se veulent en rien horrifiques. Désolée DC, tu m’as vendu du rêve, mais au final, tu m’as juste fait perdre mon temps.