Après les excellentes publications de Garth Ennis présente Hellblazer ou Brian Azzarello présente Hellblazer, voici venir le temps d’amorcer Mike Carey présente Hellblazer. Du moins le premier tome. Ici le scénariste anglais nous propose de ramener John Constantine à la vie pour l’entraîner dans une affaire infernale qui nous amènera dans divers endroits du globe et au delà, en croisant des personnages hauts en couleurs et divers caractères au fil des pages. Mais que vaut vraiment ce premier tome ?
Un fil rouge stable mais des intrigues différentes
Ce qui est très appréciable dans ce tome est l’histoire. Enfin les histoires. L’histoire en fil rouge permet de visiter différents lieux pour exploiter différentes sous-parties de ce fil conducteur. Compilées dans un tome aussi complet pourrait paraître lourd, seulement les changements de décor, et les changements de personnages secondaires qui vont avec permettent une certaine fluidité. Ce n’est pas juste un gros pavé, mais diverses histoires qui permettent de raconter une histoire bien plus importante. D’ailleurs, je trouve que Mike Carey parvient à garder du mystère au fil des numéros. Rien n’est vraiment joué d’avance, et même si cela est en partie dû au caractère assez éclectique du personnage de John Constantine, cela se ressent ici par son écriture. Elle n’est jamais lourde, jamais trop présente même dans des moments qui tiennent plus de l’explication présente ou passée.
Ce récit qui nous fait revenir Constantine d’entre les morts est plutôt riche. Le côté machiavélique et manipulateur du personnage se couple très bien avec les mythologies, les créatures et les aventures magiques croisées dans ce tome. Par contre, il est évident que si vous cherchez une histoire simple du banal anti-héros contre un vilain, avec les deux personnages qui se courent après pendant tout le tome, ne vous attardez pas sur l’histoire de Mike Carey. Ni même sur du Hellblazer qui, malgré quelques histoires simples, est en général plus compliqué qu’il n’y paraît. Bien entendu, le ton est très mature comme d’habitude, et malgré quelques blagues effarouchées, on reste dans un Constantine au caractère bien particulier, qui lui est propre et qu’aucun autre personnage chez l’éditeur n’arrive à copier.
Une assemblée d’artistes pas très assortie
Là où j’ai eu plus de mal, reste le point de la palanquée d’artistes présents. Bien que les équipes artistiques soient réparties selon les arcs, il en reste une impression de bazar visuel. Nous gardons heureusement l’encreur et le coloriste. Cependant, les styles de dessins varient parfois du tout au rien. Du coup, c’est à la fois très intéressant pour mieux apprécier les différences entre les parties, mais c’est aussi très déroutant. Surtout lorsqu’on se retrouve avec un artiste qui nous touche beaucoup moins que le précédent. C’est le risque, lorsqu’on enchaîne les équipes de la sorte, mais il en reste néanmoins que le tout rassemblé dans un tome permet l’unité. On lit toute l’histoire d’un coup, là où en single, il aurait été plus probable de se perdre dans la lecture en changeant les équipes au fil des mois.
Malgré tout, j’aime beaucoup le travail de Lee Loughridge en général, et c’est donc un plaisir de retrouver ses palettes de couleurs à travers ce premier tome du run de Mike Carey. Il sait très bien quand donné une ambiance plus sombre ou quand donner une ambiance plus mystique, sans tomber dans le féerique. Il garde la touche creepy tout du long sans jamais agresser le lecteur avec des couleurs qui dénoteraient complètement avec la morosité et le caractère de Constantine. Ou même le fond de l’histoire en général.
Mike Carey présente Hellblazer tome 1 est un bon retour parmi les vivants (du moins en général) pour John Constantine. On retrouve la plume adéquate du britannique Mike Carey qui livre une histoire découpée en plusieurs autres histoires différentes nous entraînant dans divers lieux et mondes. Si la partie graphique peut parfois souffrir suite à des changements d’artistes, on reste sur une très bonne lecture que je recommande chaudement.
EN train de le lire, et ça fait plaisir de retrouver Constantine à Londres face à des satanistes et démons authentiques. L’arc « le sépulcre rouge » réunit tous les ingrédients habituels ! Merci pour la review !
Me suis trompé de fenêtres désolé, sur mobile j’ai eu un problème d’affichage, j’éditerai avec un avis :)