Review VF – Batman Rebirth #5

Que vaut ce mois-ci le Batman Rebirth alors qu’on débute Inktober et que la NYCC bat son plein? Est-ce que le duo Tom King/Mikel Janin continue dans sa lancée de figure de proue du magasine? Vais-je encore vous dire que Nightwing, c’est de la balle? Scott Snyder plombera-t-il encore l’ouvrage? Allons-nous avoir de belles planches ou faudra-t-il attendre Oktober Fest pour mieux les apprécier? On vous le dit dans nos reviews ci-dessous. Et comme toujours, nous attendons vos retours et vos avis.

Ce magazine est disponible depuis le 6 octobre dernier et toujours pour le prix de 5,90€. Bonne lecture !

Batman #10 et #11

• Scénario :Tom King – Dessins :  Mikel Janin – Colorisation: June Chung

Quand Tom King écrit ses arcs, il le fait par chapitre. Et ici, on le ressent bien. Deux chapitres, un centré sur Batman pénétrant Santa Prisca avec en toile narrative une lettre qui lui est adressée, et un deuxième chapitre sur les membres de l’équipe que Batman a montée pour affronter Bane, le tout nu.
On connaissait le Batman taciturne, maintenant on a le Batman radoteur. Il n’aura qu’un dialogue et il ne fera que le répéter. Et c’est le point le plus bizarre de toute l’histoire. je n’arrive pas à comprendre pourquoi il fait ça. Je comprend le choix des mots, mais pas la répétition, même quand il est seul ou loin du destinataire du message… Par contre, j’ai vraiment aimé tout le passage animé par les dessins de Mikel Janin et raconté par la lettre.
En deuxième lieu, l’équipe arrive aussi à Santa Prisca et la présentation des personnages est pas mal, surtout qu’ils font des groupes mal assortis mais dont la dynamique fonctionne. Mais le mystère demeure quant à la raison de leur véritable présence. De plus, Batman ne semble pas avoir tout prévu et son plan semble être terriblement compromis de la manière la plus inattendu, ou attendu. Honnêtement, je ne saurais dire. Et puis, en s’entourant de ce genre de personnes sorties d’Arkham, n’était-ce pas prévu.

Vous avais-je dit que les dessins de Mikel Janin sont toujours au top ou bien vous vous doutiez déjà que je dirais ça? Néanmoins, la séance de chiropractie est très étrange. J’ai voulu essayer mais je me suis vautré. Je n’arrive pas à voir comment il arrive à se placer comme il s’est placé. Par contre, le rendu graphique de la scène pète grave, tout comme les splash pages et double pages.

Detective Comics #944 et #945

• Scénario : James Tynion IV – Dessins : Eddy Barrows, Eber Ferreira, Al Barrionuevo, Carmen Carnero, Scott Hanna – Colorisation: Adriano Lucas

D’abord c’est l’affrontement contre le Syndicat des Victimes puis ensuite vient l’enquête. Et il s’agira surtout de découvrir qui est LA première victime. A côté de cela, ce sont le comportement et les décisions de Batman qui sont remises en cause mais il demandera à Leslie Tompkins d’évaluer psychologiquement les membres de l’équipe parce que Batwoman le voulait. Et c’est encore Gueule D’argile qui va être touchant d’autant plus qu’une des victimes est liée à son histoire. Et je dois dire que c’est la meilleure partie de ces deux épisodes. Harper ne sert à rien, Luke Fox en fait des caisses et Spoiler est étrange. Mais le final et donc les prochains épisodes pourraient expliquer ce dernier point.

On ressent bien le partage de décision entre Batman et Batwoman, surtout lorsque Batman demande à Luke de faire des modifications mais de demander l’aval de l’un ou l’autre des deux chefs. Et pour revenir à Luke, il se met à donner des conseils et à faire sa psychanalyse de comptoir avec tout le monde. On dirait vraiment un mauvais plagiat de Dick Grayson avec les compétences de Tim Drake. C’est la cata.

Et pour couronner le tout, Eddy Barrows est en très petite forme et son remplaçant n’est pas bon du tout… heureusement, le coloriste garde l’ambiance en main et unifie le tout et ça fait plaisir.

Moins bon que précédemment, le plaisir de suivre l’équipe reste néanmoins. Surtout que Jean Paul pourrait apporter un petit quelque chose. L’état actuel du personnage et ce qu’il se retrouve à faire donne envie de le voir entrer dans l’équipe ou qu’il soit plus récurrent.

Nightwing #8 et #9

• Scénario : Tim Seeley – Dessins : Javier Fernandez – Colorisation: Chris Sotomayor

Persuadé que Bruce Wayne a pourri Nightwing en l’enlevant de son milieu, de sa famille, Raptor l’enlève et le met dans un piège mortel assez ingénieux. Mais Nightwing qui a découvert qui était Raptor vient à la rescousse.
Entre les passages du passé et l’explication/baston entre Nightwing et Raptor, les auteurs nous en mettent plein la vue. Un final qui a du punch et du style. Pas déçu du voyage du tout. Et ce lien entre Raptor et Dick est très intéressant et méritera d’être exploré encore plus.
Javier Fernandez signe effectivement un très bel épisode. A lire et relire. Après tout, il va nous laisser pour quelques numéros, une petit pause bien méritée.

Le deuxième épisode de Nightwing change de dessinateur et d’ambiance. Déjà, il s’agit de Marcio Takara, que je connais pour ses sketches, habituellement, et qu’on a pu voir sur Justice League. Mais le retrouver sur Nightwing, c’est un véritable plaisir. Et en plus, il nous offre un très bel épisode. Rien à voir avec le style de Fernandez, mais un dessin qui correspond tout à fait à l’ambiance voulu et à Nightwing.

Ensuite, un team up Superman/ Nightwing est le genre de team up que j’adore. Mais à l’inverse du deuxième annual de Grayson, le Superman a changé et les deux héros ne se connaissent pas mais connaissent une autre version de l’autre. Il s’agira donc de remettre les pendules à l’heure entre les deux personnages. Et sachant que le nom de Nightwing vient de Superman, il fallait qu’après avoir repris le titre, Dick revoit son vieil ami. Après tout, la Trinité, c’est Batman, Superman et Dick Grayson. Tout le monde sait ça.
Bien sûr, tout cela va justifier le voyage que va faire Dick dans les prochains épisodes. A la limite, c’est peut-être ça qui pourrait déranger.

All Star Batman #3 et Back-Up

• Scénario : Scott Snyder – Dessins : John Romita Jr, Declan Shalvey, Danny Miki – Colorisation: Dean White, Jordie Bellaire

Si le début de l’arc ne permettait pas trop de se poser, et de s’intéresser à l’interaction entre les personnages, Scott Snyder remédie au problème dans ce All-Star Batman #3. Et nous permet de souffler (au moins un peu), en appréciant ce qu’il a à nous proposer. Après l’apparition de The Beast bien équipé en guise de barrage sur le chemin de Batman et Harvey Dent, et l’intervention de Duke (l’homme qui tombe à pic), vient le temps de développer le background des personnages. Et autant dire que ça marche, ça prend, ça colle. Les flashbacks nous permettent de comprendre ce qui lie Bruce à Harvey depuis Arkham, dans des scènes presque émouvantes (oui j’ai des sentiments) entre les deux. On croirait presque à leur bromance. On comprend ainsi un peu mieux pourquoi Bruce agit de la sorte envers Harvey depuis le début. Même chose pour Duke, et la relation avec sa mère qui souhaite le protéger à tout prix du monde extérieur.

En définitive, on ne s’ennuie jamais, le numéro a du rythme alternant l’action disons brutale avec bien du sang qui tâche et tout ça, grâce notamment aux dessins de John Romita Jr., et l’émotion en proposant enfin d’explorer la psychologie des personnages. Et ça, j’achète.