Review VF – Suicide Squad Rebirth #3

Le nouveau magazine centré sur une des équipes de vilains les plus emblématiques de DC nous revient cette semaine, et autant le dire tout de suite, l’expérience de lecture s’avère plutôt mauvaise.

Suicide Squad #4-5

• Scénario : Rob Williams – Dessins : Jim Lee, Gary Frank – Colorisation : Scott Williams, Sandra Hope, Jonathan Glapion and Trevor Scott, Brad Anderson

Que dire de bien sur ces deux numéros Suicide Squad ? C’est joli, Jim Lee (à part quelques moments peu inspirés) donne au moins envie de regarder les images à défaut de lire les cases. Gary Frank livre aussi un travail sérieux dans l’histoire secondaire. Mais ça s’arrête à peu près là. L’histoire n’avance pas, on a bien du mal à voir les relations entre les personnages se développer, sauf peut-être l’histoire de Hack. Certes, c’est plein d’action, et même parfois de l’humour bien senti, mais il en faudrait un peu plus pour se sentir concerné par le récit et ce que ça raconte. Cela dit, l’histoire semble prendre un chemin un peu plus posé après l’arc The Black Vault. Rob Williams tente d’expliquer ce qui vient de se finir et donne un peu plus d’importance à Amanda Waller et Flagg en les opposant. On ne va pas se mentir, il en faudra bien plus pour convaincre tant les dialogues laissent parfois perplexes, mais tout est possible.

Suicide Squad : Most Wanted #3-4

• Scénario : Christopher Selbala – Dessins : Brian Level – Colorisation : Beth Sotelo

A la lecture de cet arc consacré à Killer Croc la question de l’intérêt d’une telle mini-série se pose. Faire ainsi des one-shots sur les vilains de la Skwad pourquoi pas, encore faudrait-il avoir des choses à raconter. Presque tout sonne faux et l’histoire qui nous est narrée est tout droit sortie du plus mauvais des années 90. Cela pourrait se résumer à Killer Croc tape des animaux géants et des gros monstres et devient lui même un Kaiju. C’est complètement débile mais ce n’est même pas marrant. On tente bien une sorte d’introspection sur le personnage  qui n’en finit plus de se poser des questions existentielles mais c’est assez lourd et cela témoigne d’une tentative assez veine pour rendre le récit intéressant. Raté. Les dialogues avec Waller ne sont que redites et prétextes à une histoire où le bourrinage est roi. Le plus gros problème reste encore ces dessins assez atroces de Brian Level qui porte bien mal son nom. Même si le découpage et l’encrage donnent un côté viscéral au tout le trait est particulièrement atroce rappelant une fois de plus le pire des années 90. Ce n’est pas ce que l’on a pu voir de plus affreux mais c’est souvent grossier et quand l’histoire ne suit pas…. Bourrine, débile et moche cette histoire ne présente aucun intérêt sauf si vous avez toujours voulu voir Killer Croc en Kaiju.

Harley Quinn #5-6

• Scénario : Amanda Conner, Jimmy Palmiotti – Dessins : Chad Hardin, John Timms et autres – Colorisation: Alex Sinclair

Pas grand chose de neuf sous le soleil dans ce nouvel arc ou Harley et son gang infiltrent la scène punk. En ligne de mire nous avons un groupe de keupons, donc, qui accessoirement a des activités illégales. Vu que l’écriture de ce titre est toujours similaire, seul le décor change, il n’y a pas grand chose à dire. On notera tout de même l’apparition d’une dimension scatologique car voir Harley aux WC ou jeter des excréments sur le public façon GG Allin c’est drôle, non ? La recette ne change guère, l’humour est gras. Les dessins de John Timms sont efficaces et réussis. Comme toujours on retrouve les couleurs flashy d’Alex Sinclair. Le problème sera donc toujours de savoir si vous accrochez encore au concept qui tente d’être cool et fun à défaut de l’être vraiment. Preuve aussi du manque d’imagination de nos scénaristes un énième flashback sur l’époque où Harleen était encore la psy du Joker et où ce dernier lui a offert…du savon. Peint par Jill Thompson il a du charme même si la tête du Clown Prince du Crime est parfois bien étrange pour ne pas dire difforme. Bref comme d’habitude un récit à réserver à ceux qui n’ont pas encore fui le titre.

Deathstroke #4-5

• Scénario : Christopher Priest – Dessins : Joe Bennett – Colorisation: Jeromy Cox

Malgré toujours quelques sauts dans la chronologie des numéros, Deathstroke reste solide autant dans la narration que dans les dessins. La relation entre Slade Wilson et sa fille Rose continue son chemin au même titre que leur road trip vers Gotham City. Slade aurait des indices sur la personne ayant posé un contrat sur la tête de sa fille, et elle se trouverait dans la ville de Batman. Priest réussit à expliquer le caractère de Deathstroke par l’intermédiaire de Wintergreen, personnage secondaire ici. Rose comprend que son père tient à elle, et ne souhaite surtout pas reproduire les erreurs du passé. Même si la connexion entre le père Slade et la fille Rose met du temps à se mettre en place, Priest parvient à donner une direction intéressante et inattendue à leur duo avec l’enlèvement de Robin. Pourtant, la suite décevrait presque alors qu’on s’attendait à voir un affrontement entre Batman vs Deathstroke et Ravager vs Robin, les dialogues continuent. Même s’ils souvent teintés d’humour ou d’arrogance surtout quand Damian est dans l’histoire, ils sont parfois confus. Enfin, surtout ceux de Batman. Enfin pas ceux de Batman puisqu’il ne faut pas le nommer ainsi sans aucune raison. Cela dit, le titre reste agréable à lire, à regarder, et à suivre. Rose, grâce à Batman, a ouvert les yeux sur son père, et ça ne restera pas sans conséquence.