Review VF – DMZ Intégrale Tome 3

Comment vais-je pouvoir vous vendre cette série ? Voilà la véritable question que je me pose dès que je m’attaque à une review d’un tome de Vertigo. Ne nous le cachons pas, ceux ayant acheté les deux premières intégrales continueront sans nul doute leur lecture, et n’attendrons pas une simple analyse de ma part pour le faire, ne voyant en cette dernière qu’une confirmation de ce qu’ils savaient déjà : C’est toujours aussi bon. Pour les autres, permettez-moi de vous présenter ce qu’est DMZ. C’est parti pour la review de ce troisième tome comprenant les numéro 29 à 34 de la série culte !

 

Par ce que c’est notre projet ! 

Triste coïncidence que j’écrive ces mots exactement seize années après la tragédie du World Trade Center, premier attentant sur le sol américain depuis très longtemps, et aube d’un conflit qui n’est aujourd’hui encore pas résolu. En effet, Brian Wood, décrivant lui-même son oeuvre comme « le 11 septembre au quotidien » dépeint ici le quotidien d’habitants de la DMZ (Zone démilitarisée) laissée aux mains de plusieurs factions s’affrontant afin de prendre le pouvoir, ou tout simplement survivre dans cette mini-ville aux aspects apocalyptiques. Mais alors que va-t il se passer dans ce tome-ci, après avoir vu le conflit entre la résistance et l’armée dominer les deux premières intégrales ? Matty Roth, journaliste et reporter exclusif dans la DMZ avait, à l’aide de ses alliés, démantelé une intrigue visant à permettre à l’armée de mettre à feu et à sang l’espace de non-droit au centre de New York. Ainsi, le gouvernement, plutôt affaibli et ne trouvant aucune solution pour déloger la population du quartier, préfère tenter de rétablir l’ordre, mais de l’intérieur cette fois-ci. Des élections sont donc organisées afin d’élire un ambassadeur officiel, et un membre de la DMZ se démarque en se présentant comme la « voix du peuple ». Ennemi ? Allié ? Même lorsque vous en aurez fini avec cette lecture, il sera dans tous les cas difficile de répondre à cette question, la force de la série étant, en plus de dépeindre un univers extrêmement réaliste, le non-manichéisme de sa galerie de personnages. Tous aspirent à quelque chose de meilleur, certains ont des idéaux qui s’effritent face aux difficultés, et d’autres se contentent de se sauver eux-même quel qu’en soit le prix. Les intrigues s’entremêlent, et le lecteur passe son temps à se demander à qui profite les différents problèmes survenant dans la zone, permettant de se questionner sur la situation en même temps que le héros, sans se laisser simplement porter par la narration. En somme, un développement de bon ton pour un récit sur le journalisme.

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We are family !

En plus de la politique interne de la DMZ, un deuxième thème cher à l’auteur est ici traité : la famille. Une nouvelle journaliste fait son apparition, et cette dernière n’est autre que la mère de notre héros. Madeleine se révèle être une femme assez bien amenée, étant perçue par le prisme de son fils qui la craint. De ce fait, il est difficile de démêler le vrai du faux et de déceler si la quarantenaire est là pour voler la vedette du reporter, ou tenter tant bien que mal de résoudre le conflit en train de refaire surface. Néanmoins, Brian Wood procède une nouvelle fois au cours de son récit à une dissolution de la fonction sujet -comme cela avait pu être le cas avec l’artiste qui peignait des trains. Ainsi, dans ses derniers numéros, le tome se concentre sur Tony, un ancien militaire dont l’apparence se rapproche très fortement de celle de Richard Aldana (Lastman, lisez-ça) et du Punisher. Tentant de combattre ses démons intérieurs après la mort de sa femme et de sa fille dans les émeutes, le colosse se voit confier des missions visant à abattre leurs meurtriers. Ce pan du récit est certainement le plus sombre qu’ait pu connaitre la série et répond à la question : la violence peut-elle être salvatrice ? Du très bon.

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Penciler Squad

Et c’est là que le tome perd un tantinet de sa superbe. Burchelli est qu’on se le dise, un grand dessinateur, les premières aventures de Matthew Roth, en particulier au zoo de New York en sont témoins. Mais comme tout grand run, il faut comprendre qu’un artiste se voit très vite rattrapé par le temps, et c’est bien normal. De ce fait, loin d’être désagréable à l’œil, bien au contraire, ses dessins souffrent parfois de visages assez grossiers bien que la ville, elle, soit toujours aussi impressionnante à observer. Pour palier à la fatigue s’accumulant, trois dessinateurs viennent à la rescousse de Burchelli. Le trait de Kristian Donaldson pourra rebuter, mais reste intéressant du fait que sa simplicité permette de dépeindre des événements qui auraient pu rendre trop violent sous le crayon d’un autre. Ryan Kelly, habitué de chez Vertigo (Northlanders, Lucifer, Book of Magic et American Virgin) arrive à se rapprocher de la pâte de Burchelli, mais joue avec les ombres afin de rendre la ville plus désespérante et oncogène qu’elle ne l’est habituellement, collant parfaitement au scénario plus dur développé en fin de tome. Et pour ce qui est de Nikki Cook, c’est… compliqué ? Qu’on se le dise, c’est mauvais, vraiment mauvais. Perspectives ratées, visages bouffis et sans âmes, sans parler des différents problèmes anatomiques, il est bon de ne la voir que sur un seul et unique numéro.

Toujours aussi bon, ce troisième tome se concentre sur la politique interne à la DMZ, et traite au travers de différents personnages du thème de la famille. Certains révèlent leur vraie nature, les masques tombent, mais malgré tout cela, il serait bien difficile à la fin de la lecture de classer tout ce beau monde en gentils et méchants grâce à la subtilité de l’écriture de Brian Wood. Seul bémol de ce tome, un dessinateur principal pas à son meilleur, mais aidé par une bonne équipe créative -à l’exception d’une Nikki Cook totalement à côté de la plaque.

Lisez du Vertigo, lisez des comics, et à une prochaine fois ! 

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