Quelques mois après le final de la très bonne maxi-série Future Quest, DC Comics frappe de nouveau avec un titre similaire. Pour rappel, Future Quest, titre estampillé « Hanna-Barbera« , est une réunion à grande échelle entre plusieurs licences des créateurs de séries animées, guidées par le célèbre Jonny Quest. C’est pourtant avec le personnage de Space Ghost que DC a choisi de frapper de nouveau. Le fantôme de l’espace qui ressort d’un numéro crossover avec Green Lantern et qui semble être une cible de choix par l’éditeur pour rester encore aujourd’hui sous les projecteurs.
Future Quest Showcase apparaît ici comme un titre Team-Up, associant deux personnages, ici groupes de personnages, issus de l’univers de Future Quest. Comme dit plus haut, il s’agit de Space Ghost, accompagné de son background habituel, et des Herculoïds que nous avons pu apercevoir tout au long de Future Quest. Deux univers distincts, mais la folie de l’univers Future Quest, et l’écriture de Jeff Parker rend absolument tout acceptable. Le scénariste appuie son investissement dans ce qui semble désormais être un univers complet, comme dans sa gestion. Un univers à part, complètement fou, mais conservant une logique relevant des cartoons. Car c’est bien la notion d’aventure avec un grand A qui ressort de cette lecture. Un premier numéro présentant brièvement ses personnages, pour rendre le tout accessible – on se doute bien que tout le monde n’a pas lu Future Quest.
Un esprit relevant du cartoon, mais surtout des comics des années 60/70, émanant de cette coopération entre deux personnages. La sensation de lire un Marvel Two-in-One reste jusqu’à la dernière page. Pleins de bons sentiments, une écriture divertissante, mais au final, en ce qui concerne le lecteur de Future Quest, il manque de contenu, malgré une légère référence aux conséquences du récit précédent – qui n’ont pas de rapport avec l’aventure ici présente. Amateur de ces héros de cartoon, Jeff Parker joue sur des éléments intéressants comme les parents de Jake et Jace, et même si c’est assez plaisant, on ne voit pas de menace. Ce numéro ne fait que présenter, développe les rencontres, fait son boulot d’introduction, et simplement son boulot d’introduction.
Alors qu’on retrouve Jeff Parker au poste de scénariste, on retrouve également Ariel Olivetti au dessin. Ce dessinateur attitré aux histoires du Space Ghost chez DC depuis la mini-série signée Joe Kelly, reprend ses pinceaux pour ce numéro, et certainement les suivants, pour un rendu impressionnant. Si le style graphique est similaire, le ton est bien moins violent, et mène donc le dessinateur a opter pour des traits biens plus cartoons. Différence bien mince entre ses productions passées sur le personnage, puisque son encrage et sa colorisation reste identique. Un artiste, gage de qualité pour un titre qui, espérons-le, saura gagner le cœur des lecteurs.
Future Quest Showcase est un titre ayant eu très peu de publicité, passé sous bien des radars, j’espère ici rappeler sa sortie, souligner son accessibilité à tous, initiés ou non à cet univers. Car, pour cette introduction, et ce soucis de prendre un certain temps pour lancer l’intrigue, se trouve un titre aux effets nostalgiques et à une promesse d’ores et déjà tenue concernant un récit d’héroic-fantasy saupoudré de héros cosmiques de qualité. A conseiller pour les amateurs du genre ou pour ceux qui seraient tentés de découvrir un super-héros intemporel.
La cover est vraiment très belle, et semble correspondre à cet esprit SF Vintage des années 60/70 que tu mentionnes. Puisque tu parles d’une histoire accessible, j’attendrai le volume relié pour le prendre, ta critique m’ayant convaincu.
Va vite lire Future Quest en attendant alors ! Les TPB sont dispos ! Et je sais que tu as de l’argent !
Je le sais !
Sinon, Olivetti a toujours fait un travail dingue. Ça m’a même dégoûté de le voir arriver il y a quelques années sur Venom Space Knight. Et pour la cover, j’ai oublié de mentionner la variant de Steve Rude, qui vaut 8.9 demi-molles sur l’échelle de Siffredi.