Review TV – Batman and Harley Quinn

Souvenez-vous, c’était il y a maintenant bien des années. On était bien le dimanche matin, bol de chocapic en main devant Batman The Animated Series dans le programme des Mini Keums… Et bien aujourd’hui, avec pas mal d’années en plus au compteur, je me retrouve une nouvelle fois devant cet univers qui me plait tant avec Batman and Harley Quinn. En plus, ce nouvel animé est chapeauté par Bruce Timm. Que demander de plus ? Et bien, pas mal de choses en fait, des bonnes, comme des mauvaises.

Un doux mélange de nostalgie et originalité

Dès les premiers plans de ce film animé, on se retrouve plongés dans cet univers de Batman TAS, les designs étant toujours identiques, si ce n’est ceux des personnages qui changent. Et l’immersion est du coup des plus rapides. Il n’y a pas spécialement de période d’adaptation nécessaire. On sait ce qu’on regarde et le message est très clair. L’histoire est elle aussi présentée de façon assez brute, sans faire de chichi. Le point d’entrée de l’animé est d’ailleurs le plan du duo maléfique d’écolos. J’ai trouvé cette manière de faire très classique mais très efficace. Un peu comme les anciens épisodes qui s’ouvraient sur le casse d’une banque avec Batou qui débarquait avec la police.

S’en suit ensuite de la formation assez originale du trio de « héros » avec Batman, Nightwi(n)g qui a perdu son mulet (oui j’ai rigolé à cette vanne toute nulle), et Harley Quinn qui nous livre l’inventaire de ses costumes, ses pulsions sauvages et son popotin des plus sexuels. Dans un plan d’ailleurs complètement inutiles avec un côté très sexiste assumé. On retrouvera des petits jeux entre les personnages tout au long du film animé d’ailleurs. On retrouvera aussi un restaurant le Sugarbabes qui ferait recette à coup sûr s’il existait vraiment (un hooters en costume de super-héroïnes le moins habillées possible pour ceux qui ne l’ont pas vu). Et même si l’idée est marrante et critique facilement le comportement des hommes face à la femme objet, j’y vois quand même un sexisme assez insistant. Tout comme les plans sur les fesses d’Harley Quinn à plusieurs reprises dans ces 74 minutes qui la font à nouvelle fois passer pour un objet sexuel dénué d’intérêt.

Un bon petit épisode sans prétention

Maintenant, hormis ces détails fessiers qui m’ont légèrement agacée alors que je peux avoir un seuil de tolérance élevé en règle général, j’ai passé un très bon moment. Un moment que j’ai trouvé d’ailleurs assez court, peut être même trop court. Les touches d’humour rencontrées ci et là fonctionnent plutôt bien, et même Batman se prête parfois au jeu.  L’histoire est simple bien que les plans soient clairement ambitieux pour le duo de plantes mais au final, rassurez vous, la planète de va pas se transformer en Jardiland de si tôt. L’histoire se laisse suivre facilement, avec un duo Harley / Poison Ivy qui fonctionne encore une fois très bien dans leur relation qui leur est propre.

Cependant, il est à noter que l’on nous rabâche un peu les oreilles avec l’histoire d’un personnage qui pourrait être des plus important mais qui au final sert juste de guest absolument inutile, juste pour dire « Coucou c’est moi… Mais en fait non je m’en vais… Au revoir ». Je suis restée assez déçue sur le coup, même cela aurait rendu la fin un peu trop facile, et qu’on n’aurait pas eu le super double bisou oui oui vous savez de quoi je parle. Non vraiment, ce personnage est tellement riche que je ne sais pas si Bruce Timm a voulu en faire un placement de personnage juste comme ça ou un hommage. Je suis assez perplexe sur cette partie.

En fait, c’était bien. Un peu comme un épisode à l’ancienne mais plus long. Un épisode dans lequel on retrouve des références au passé de nos héros, en animé ou en comics (comme la pouffiasse à roller). C’est absolument plaisant de se replonger l’espace de plus d’une heure dans ce monde que j’aime tant. Mais on voit quand même bien que pour coller au public actuel certaines choses changent. Par contre, sachant que Mr Bruce Timm aimerait faire plus d’animés, c’est avec un très grand plaisir que je me retrouverai à le regarder ou les regarder, peut-être pas un dimanche matin, ni avec un bol de chocapic, mais toujours quand même avec cette âme d’enfant qui a été profondément marquée par cet univers. 

Ps : Je ne cite aucunement Batman : The Killing Joke, le précédent animé et ce pour une bonne raison. Le laisser dans un coin de ma tête et ne plus l’en sortir.