Toujours dans l’optique de nous présenter des récits à petit prix loin d’être indispensables mais intéressants tout de même, Urban a décidé de nous sortir le premier arc de la série Green Lanterns. Tandis que Hal Jordan & the Green Lanterns Corps nous raconte les aventures du plus célèbre des Lanterns loin de son secteur, Green Lanterns se focalisent sur les deux proto-héros à qui Jordan a confié la Terre durant son absence. Alors que tout les oppose, Simon Baz et Jessica Cruz vont devoir s’allier afin de défendre le monde contre le terrible Atrocitus qui a décidé de faire de la planète bleue son nouveau chez-soi. Pitch des plus classiques mais Humphries a davantage envie de développer les relations que vont tisser les deux nouveaux coéquipiers que de raconter un gros récit aux enjeux démentiels.
Bien que prévisibles, les échanges entre Jessica et Simon sont plutôt réussis et arrivent à évoluer d’une manière naturelle en restants plaisants à suivre. Il y a un énorme potentiel à creuser ici pour la suite par ailleurs. En parallèle, il est aussi question de montrer comment évoluent les deux protagonistes dans leur coin en faisant face à des difficultés que leur anneau ne peut résoudre. Simon doit faire avec le gouvernement qui ne le laisse pas vivre en paix, ainsi qu’aux regards qu’il subit depuis sa sortie de prison. Quant à Jessica, il s’agit de traiter de sa phobie. Finalement, les deux Lanterns doivent vivre une certaine oppression dont la seule échappatoire au quotidien reste leur famille, plus efficace encore que l’arme la plus puissante de l’univers. Cette caractéristique commune va contribuer à créer une relation forte qui va unir les deux héros et il est important de noter que Humphries arrive à très bien gérer cela dans le fond. Malheureusement dans la forme il existe une certaine lourdeur car les mêmes choses sont répétées chapitre après chapitre. On a bien compris que Jessica est agoraphobe et que cette phobie est un des enjeux de l’arc par exemple, mais à trop le répéter cela donne une désagréable impression de remplissage.
Il reste cependant une intrigue vraiment classique dont les rebondissements sont assez prévisibles. Il est dommage que tout ce qui arrive est facilement imaginable plusieurs pages, voire plusieurs numéros en amont. L’histoire perd alors en intérêt quand il s’agit d’aborder la menace que représente Atrocitus et ses sbires. Néanmoins, on sent que l’auteur veut installer une intrigue de fond qui sera développé plus tard, ce qu’il faut saluer. Il est frustrant par contre de ne pas savoir si Urban compte publier la suite un jour car, clairement, une publication au format librairie aurait été la bienvenue afin de diversifier l’offre et permettre à tout le monde de bénéficier des aventures cosmiques des Lanterns tout en s’adaptant au mieux à ce que veut proposer Humphries.
Pour la partie visuelles, on a des dessins dans ce qui se fait de plus mainstream. Ce n’est pas un défaut (au contraire) et, même si ce n’est pas constant, on a le droit à une valse de dessinateurs qui se débrouillent plus ou moins très bien. La représentation des Lanterns et du cosmique par Van Sciver reste toujours aussi impressionnante. Rocha quant à lui nous propose également de très belles choses en étant plus fins, au niveau des visages notamment, ce qui contribue à mieux ressentir les états par lesquels passent les personnages. Petit plus pour la Jessica par Conrad en passant. Par ailleurs, la puissance des Green Lanterns est palpable et cela en est jouissif par moment.
Scénario classique mais suffisant pour passer un bon moment. Au prix proposé, c’est évidemment à prendre mais il ne faut pas placer ses attentes très haut. En effet la lourdeur d’écriture de Humphries peut faire souffler par moment mais cela n’enlève rien au potentiel que possède cette série, ni à toutes les bonnes idées de l’arc. Malgré tout une publication librairie d’un titre comme Green Lanterns aurait été la bienvenue à une période où la Suicide Squad a le droit à des rééditions à quelques mois seulement de leur première sortie. Parfois les priorités d’Urban sont complètement absurdes… Mais je m’égare. Bref, achetez ce kiosque sympathique mais frustrant par certains aspects.
j’aime bien la série, le prix en kiosque est super mais j’espère qu’Urban va publier la série en librairie tout comme Action Comics
Critiquer Urban de ne pas éditer en kiosque ce récit, jugé médiocre m’étonne. Si on le juge si mauvais on devrait se réjouir de ne pas avoir mis 17€ dedans.
De plus si Suicide Squad est réédité cela ne veut pas dire que Urban favorise le Squad mais que la première édition est presque épuisée, preuve du dynamisme du titre chez nous. C’est donc un choix logique.
Évitons de tomber dans une ignorance de l’aspect éditorial du comics qui est pourtant la base même.
Je critique Urban sur la diversité de son catalogue. Mettre une série Green Lanterns jugée assez moyenne (et non mauvaise) par la plupart permettrait de diversifier l’offre et de proposer autre chose que ce à quoi on a l’habitude. C’est pas comme si Urban nous donnait que des récits de qualité.
De plus je doute qu’Urban réédite Suicide Squad Rebirth en B&W sans les back-ups juste parce que c’est Jim Lee (alors que les back-ups sont de bonnes qualités pour les premiers) pour les ventes monstrueuses de ce titre. Quand on voit que Trinity a juste disparu du catalogue et qu’à la place on se tape du Suicide Squad (encore et toujours) et des rééditions de Mad Love…
Je doute qu’il s’agisse de la qualité du titre Suicide Squad qui pousse Urban à nous vendre ce genre de trucs à 17€.
Le fait est que la diversité du catalogue Rebirth est décevant par rapport à celui des New 52.
Tout a fait d’accord sur l’offre moindre du catalogue Rebirth comparé au catalogue librairie New 52 d’Urban: pas d’Action Comics, pas d’Aquaman, pas de Trinity, pas de Green Lantern.
Ça fait un peu beaucoup, espérons qu’Urban espace ses sorties.
Lu les 4 premiers numéros, je crois que la messe est dite: c’est très faiblard. Tant au niveau du scénario que du dessin. Et cette menace qui ressemble furieusement à celle qu’affronte la Justice League dans le premier arc de la série; ressemblance aussi de la menace avec celle auquel fait face la Bat family dans La Nuit des Monstres.
Sans être exceptionnel, j’ai bien aimé l’antagonisme entre les eux personnages, et Cruz qui fait face à ses peurs. Classique mais efficace, et à ce prix-là, pas d’hésitation.