Review VO – Green Arrow : Into The Woods

Hey ! Tu es un grand fan de Arrow et tu as envie de lire un album qui se rapproche de son côté léger et ses nombreux problèmes liés à la bonne gestion d’une intrigue ? Envie de teasing incessants pour un effet de lourdeur accentué ? Tu tombes bien, j’avais envie de te montrer par où est-ce qu’il ne faut pas aborder Green Arrow. Et parce que je n’ai pas envie de faire de transition ou un introduction classique, on va passer directement à la présentation de l’album.

Resituons le contexte pour bien comprendre. Geoff Johns sort juste de Blackest Night. Gros event, des morts revenus puis repartis, pour au final revenir aussi sec avec Brightest Day, mais cette fois-ci, vivants. Après quoi DC relance Green Arrow en solo, puisqu’il est vivant, avec une série accompagnée de son joli macaron « Brightest Day » sur la couverture. De très belles couvertures, par ailleurs, signées Mauro Cascioli qui vous auront certainement attirés vers cet article. Technique de vente terrible tant ces couvertures sont belles et n’ont malheureusement que cette utilité digne de paillettes sur du papier toilette. Car derrière le magnifique travail de Cascioli se cachent J. T. Krul au scénario et Diogenes Neves au dessin, remplacé par Vicente Cifuentes pour un dernier numéro flashback. A croire que ces derniers sont inévitables dès lors qu’il s’agit d’Oliver Queen.

Le nom de J. T. Krul n’est pas inconnu, puisqu’il a signé des séries comme Captain Atom lors des New 52, que je vous recommande, et Teen Titans avant le relaunch de 2011, que je vous recommande un peu moins. Le scénariste est réputé comme étant capable du meilleur comme du pire, et quitte à choisir j’ai opté ici pour ce qui tend à être le pire. Bref résumé : après Blackest Night et les actions des White Lanterns, Oliver se retrouve dans une vaste forêt en forme d’étoile, située au cœur de Star City alors qu’il a perdu son entreprise, sa ville et son grand amour. Alors qu’il vit dans les mystérieux bois où il y fait régner la justice, il ne lui manque qu’une chose, une intrigue ! Et pour cela un personnage à l’allure de méchant surgit dès le premier numéro dans une page pleine, pour à peine exagérer le fait qu’il s’agisse du bad guy de l’arc que vous avez entre les mains. Vous l’aurez devinez, la finesse n’est pas le point fort du titre. L’entrée de Green Arrow non plus d’ailleurs. Krul mise sur une violence « réaliste » des dégâts causées par les flèches, et donc du sang scintillant.

La première qualité du titre est due à son lien établi avec Brightest Day. La situation dans laquelle se trouve Oliver Queen est très intéressante, et intriguait bon nombres de fans avant la sortie du numéro. Un Green Arrow se retrouvant seul dans une forêt magique laisse un grand nombre de possibilités, de rencontres, et d’interactions avec des thématiques et surtout avec l’univers magique de DC. Certains y ont cru. Un gros potentiel était perçu, comme souvent avec J. T. Krul, mais cette forêt n’est au final qu’un fil rouge, dont le développement ne sera que très limité (avec beaucoup de questions sans réponses, peut-être pour le volume suivant) et ne verra aucune originalité en surgir, si ce n’est une intrigue et beaucoup de questions. Car plutôt que de creuser dans l’aspect mystérieux de la forêt, J. T. Krul l’associe avec l’intrigue principale dont on se fiche allègrement : la famille.

Non pas que ce thème me débecte, le problème vient plutôt du traitement de celui-ci. Absolument tout ce qui concerne l’intrigue principale relève de clichés et chaque rebondissement tombe à l’eau. Seuls les éléments les plus illogiques peuvent surprendre. Le problème de caractérisation y est pour beaucoup, car autant le scénariste se débrouille assez bien concernant les héros apparaissant ici (Green Arrow, Green Lantern, Martian Manhunter), autant les personnages secondaires se limitent à des types, une représentation au bord de la caricature. Dans son habitude, J. T. Krul soulève des éléments intéressants, encore une fois, en profitant du contexte de l’univers DC, mais aussi de cette forêt. S’il fallait résumer, je dirais que seuls les éléments liés à cette forêt méritent l’attention du lecteur. Et sont les rares plaisirs de cette lecture avec les dessins de Diogenes Neves et Vincente Cifuentes.

Le premier problème des dessins intérieurs est qu’ils souffrent d’une comparaison directe avec les couvertures de Mauro Cascioli. Pour autant, Diogenes Neves est un artiste aux travaux agréables. On peut, comme à beaucoup d’autres dans le milieu, lui reprocher des décors quelques fois absents, laissant un large vide lors de certaines pages, et une représentation très stéréotypée des personnages secondaires ou dans la représentation de flashbacks et toutes choses touchant à la notion de souvenirs. Ce qui laisse le lecteur avec un vaste recul sur ce qu’il est en train de lire et une absence totale de charisme pour de nouveaux personnages. S’ajoute à la liste la maladresse de l’artiste à chercher à reproduire des plans larges sur une seule page pleine, ce qui donne aux éléments représentés l’impression d’être serrés dans une petite boîte et supprimant tout effet spectaculaire recherché. Ce qui revient à réaliser une masse de travail pour peu de choses. Tout ça sans parler des nuances de couleurs qui auraient été appréciées sans ces effets de lumière gênants et exagérés, présents sur une grande partie des cases.

Avec ce premier arc, on touche à l’incohérence même de J. T. Krul. C’est à dire un savoir faire dans la mise en scène, dans la répartition de l’action et son déroulement, avec une très mauvaise intrigue principale, mais de bonnes idées autour de par le contexte. Into The Woods est un album qu’il pourrait nous arriver de relire pour ses bonnes idées, mais qui reste malgré tout un mauvais souvenir pour l’ennui d’une histoire principale usant de ficelles scénaristiques liées à un passé inconnu. Un album capable de plaire, mais je vous déconseille de prendre le risque au prix fort.

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Watchful

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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ian0delond
6 années il y a

Ah oui Brightest day, le « Rebirth » raté de 2010 avant le reboot précipité de 2011.

Sur tout la plupart des titres que j’ai lu de cette période, le côté retour au source était tellement raté que ça servait de bon argument de pourquoi les promesses d’un new52 étaient ce que DC avait besoin.

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superman
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