Les points positifs:
Les points négatifs:
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« J’ai bien des noms. Mais je suis le Roi des Rêves, des Domaines du Cauchemar… »
- Scénario : Neil Gaiman – Dessin : Sam Kieth & Mike Dringenberg – Couleur : Daniel Vozzo
- VERTIGO ESSENTIELS – Sandman Volume 1 – 09 Novembre 2012 – 496 pages – 35€
Autant prévenir de suite, cette lecture c’est toute une aventure. Petits lecteurs ne vous laissez pas déroutés par toutes ces pages, vous risqueriez de rater une excellente histoire. L’une des histoires les plus emblématiques de Vertigo.
Pour commencer cette review (qui risque de se faire un peu longue), je vais vous présenter le pavé en lui-même. Urban Comics, qui nous a fait l’honneur de traduire cette histoire et réunir 16 numéros d’un coup, a vu les choses en grand. Dans les premières pages nous découvrons le plan du tome puis la préface par Paul Levitz. Puis nous pouvons lire l’arc Préludes et Nocturnes qui comprend les numéros #1 à #9, puis l’arc La Maison des Poupées qui comprend les numéros #9 à #16. En fin de numéros nous retrouvons 40 pages de bonus. Vous avez bien lu, 40 pages de bonus ! Des analyses de personnages, des entretiens avec Neil Gaiman, Sandman la proposition, un dossier sur l’univers du Sandman,une trame historique, une postface par l’autre Neil Gaiman lui même et pour finir les biographies des principaux intervenants. Bref, pas des bonus pour les nuls !
Le livre est d’une très bonne qualité, à première vue, rien ne laisse présager qu’il s’agit d’un méga gros comics (on va appeler ça comme ça). Les pages ne sont pas brillantes pour une fois, pour mon plus grand plaisir. De belles pages épaisses, non pas collées mais reliées! Quel plaisir de voir entre deux pages cette reliure qui donne encore plus de charme au tome. Et puis, certains n’y accordent pas d’importance mais moi oui, l’odeur des pages. On a vraiment l’impression d’être en présence d’un gros tome littéraire. Bref un charme fou pour ce grimoire Sandman, c’est comme ça que je le vois.
Pour l’histoire je tenter d’être brève et de ne pas vous abrutir. Mais il faut avouer qu’il y en a des choses à dire sur 16 numéros.
Le premier arc, Préludes et Nocturnes, nous présente Rêve (Sandman, Morphée….des noms il en a plusieurs). Sandman débarque donc sur Terre piégé par des humains qui souhaitaient invoquer Death (la Mort) qui n’est autre que sa soeur. Tous deux sont des infinis et par mégarde c’est le mauvais qui finit piégé. Il passera 70 ans dans sa prison, seul. Pendant ce temps son monde de rêves s’écroule, les humains sont pris dans des tourbillons de rêves ou cauchemars, d’autres ne rêvent plus. Certains vivent un sommeil de plusieurs années dont une certaine Unity Kinkaid. C’est l’anarchie des songes. Lors de sa sortie du piège, Sandman souhaite alors se venger, mais les 3 artéfacts qui lui confèrent ses pouvoirs ont disparus : sa bourse de sable, son casque et son rubis. Il devra alors partir à leur recherche.
En chemin Sandman croisera la route de notre anglais désabusé préféré John Constantine qui aidera le marchand à retrouver son sable. A travers une mission un petit peu lugubre. Puis Sandman partira en enfer pour rechercher son casque. Il y sera accueilli par Etrigan le démon qui le conduira à Lucifer. Reste alors à retrouver le rubis. Il s’adressera entre autre à Martian Manhunter. Pour nous présenter cet artéfact, nous rencontrons le Docteur Dee (Docteur Destin), qui use et abuse de cette pierre. On se retrouve alors dans un café diner, en compagnie de plusieurs personnes qui subiront en l’espace de 24 heures les jeux machiavéliques du Docteur Dee. Et là, c’est plutôt pour un public averti, enfin, vous êtes prévenus. Sandman ayant retrouvé ses pouvoirs et artéfacts ne se sent toujours pas bien. Il ira donc chercher des conseils auprès de sa soeur Death. A ses côtés il retrouve sa force mentale et sa voie dans un numéro très doux et touchant. Les sentiments de Sandman sont très justement exploités, on s’attache un peu plus à lui et on comprend sa déroute assez aisément.
Puis vient un numéro Contes dans le sable qui nous narre une histoire d’amour impossible entre un Infini, Maître des rêves en possession d’un rubis et une reine humaine, version légende qui se transmet de génération en génération. Puis viens l’arc La Maison de Poupées.
Dans cet arc, nous découvrons Désir, Infini de la fratrie de Sandman. Nous suivons dans ces numéros une jeune fille nommée Rose Walker. Jamais vu auparavant, on se dit qu’elle joue un rôle primordial dans l’histoire pour être présente et suivie de la sorte. Effectivement, Sandman veille précieusement sur elle à travers Matthew, le fameux corbeau qui parle. Je vous épargne quelques détails de famille mais elle est liée à Unity Kinkaid, la femme qui a dormi pendant plusieurs années lors de la captivité de Sandman. Ce lien la rendra unique aux yeux de Sandman, peut être pas dans le sens auquel vous vous attendez. De plus, nous suivons également un personnage sadique et malveillant appelé Le Corinthien.
Nous également droit à un numéro nommé Hommes de Bonne-Encontre. Nous suivons les rencontres entre Sandman et un homme qui refuse de mourir à travers différentes époques. Les dessins sont saisissants, chaque époque est très bien illustrée, chaque personnage modifié pour l’occasion. Puis Sandman affrontera Le Corinthien, et se retrouvera face à Rose Walker et Unity Kinkaid. Au final, il sera très surpris (et nous aussi) par le fin mot de cette histoire. Et honnêtement on le voit venir, on le sait, mais peut être pas comme ça. Vous pouvez vous dire que je vous raconte l’histoire mais non, juste la trame principale en gros. Je ne vous parle pas des Hécatées , de Abel, Caïn et Goldie, Gilbert, Barbie et Ken….
Enfin bref c’est pas tout ça mais il faut savoir s’arrêter à un moment. Je vous dirai donc que Sandman Volume 1 est tout simplement un indispensable pour tout fan de comics et de fantastique ! On y suit un Sandman sincère, sensible, attachant, qui devra se battre sur bien des fronts. Il veut sauver le monde des rêves, mais avant cela il devra se sauver lui même. Neil Gaiman signe ce chef d’oeuvre de sa patte de velours dans un univers lugubre de sang et de songes. Tous les artistes qui ont participé à ces numéros font du très bon travail, ils ont su donner une identité visuelle à ce personnage mythique. Pas de dessin lisse sans défaut, qui ne colleraient pas au scénario. Certains détails sont peut être mal travaillés mais au final c’est peut être ça aussi qui donne cette force à ces histoires. Les couvertures signées Dave McKean sont d’une beauté qui perturbe, on prend plaisir à les observer, chercher les détails.
Pour finir je poserai juste une question : A quand le tome 2 ?
Convaincu, merci Harley.
Bon sang vivement que je l’achète.
Bon sang, je pensais attendre un peu, mais non, premier jour en librairie et hop chez moi… Dommage pour l’erratum…
Mais sinon, comme d’habitude l’édition est classe, et de qualité, l’odeur est fidèle elle aussi :). Toujours « made in Roumanie », si je ne m’abuse. Mais les livres ont une autres aura que mes anciens de panini. C’est une évidence.
J’adore la 3ème image de la review, je me suis « presque » décidé à acheter sur celle-ci… Pourtant la lecture des premiers chapitres il y a quelques années m’avait un peu rebuté, notamment à cause du graphisme… Les goûts évoluent sans doute avec l’âge.
Dis Harley, c’est vrai que tu renifles tes bouquins ? x)
Ahahah oui. En fait je le regardais sous toutes les coutures, et en feuilletant les pages j’ai senti une odeur de bouquin de bibliothèque alors j’ai sniffé les pages pour vérifier :)
de coté chez mon libraire avec dark knigt returns!
perso j’attend l’edition 2 car de la par d’urban, l’erreur de la page 105 fait pitié .
c’est dommage depuis le temps que je lit des news et review sur sandman je me le sentais bien !
C’est collector d’avoir l’erratum.
Question : Combien y aura t il de tome ?
Il y aura 7 tomes.
Merci pour ta critique, elle m’a permis de découvrir ce chef-d’oeuvre absolu. Les mots me manquent pour décrire le respect que je voue maintenant à ce livre.
Ma BD préférée ! Neil Gaiman in da place !
Je viens enfin de me commander mes deux premiers tomes de Sandman !
Ainsi que » L’Étrange Vie de Nobody Owens « .