Review VO – Wonder Woman #25

Voilà c’est fini. Après 25 numéros, le temps est venu pour Greg Rucka de tirer sa révérence et de dire adieu à Wonder Woman et à Rebirth. Pour l’occasion, il bénéficie d’un numéro anniversaire « extra-sized » sur lequel plane pourtant une atmosphère douce-amère aussi bien à cause du contexte de sa sortie que pour ce qu’il raconte en substance. Le problème avec les fins de run est toujours le même. Doit-on parler de l’oeuvre globale ou s’en tenir à ces quelques pages. Ici, la question ne se pose pas vraiment tant le numéro s’inscrit dans la continuité que ce que Rucka a réalisé pendant un peu plus d’un an et ne peut-être perçu correctement qu’à travers tout ce qui a précédé.

Pour aborder cette review, il est donc bien difficile de ne pas répéter tout ce qui a déjà été dit sur la série depuis le lancement de Rebirth. Oui, la caractérisation de l’héroïne est toujours parfaite, tout comme la faculté qu’à l’auteur de pouvoir en dire beaucoup plus qu’il n’y parait quand on commence à lire entre les lignes de ses dialogues. Oui, Greg Rucka a une maîtrise absolu ainsi que de son univers de son storytelling, même quand on a l’impression du contraire comme durant le premier tiers de ce chapitre. En effet, en commençant son numéro avec une Wonder Woman légèrement « out of character », l’auteur en profite pour retourner progressivement à ce qui fait l’essence du personnage et fait de ce numéro à la fois un retour aux sources et une jolie porte ouverte pour la suite. La nature des comics étant ce qu’elle est, c’est bien la meilleure façon de quitter un personnage. Ce procédé est à ce point frappant qu’il ne s’agit pas uniquement de ce que le numéro raconte, Rucka prenant le soin de ne pas fermer définitivement toutes ses intrigues, mais également de la façon dont l’ensemble est raconté.

Review VO – Wonder Woman #25 16

En prenant un peu de distance avec le scénario en lui-même, on peut voir ce Wonder Woman #25 comme une lettre d’adieu de la part de Rucka à destination du personnage. Autant le dire tout de suite d’ailleurs, c’est un adieu fait avec classe. Si l’auteur a passé la plus grande partie de son run à isoler son héroïne pour nous faire nous questionner sur la place de celle-ci et sur ce qu’elle représente aux yeux des lecteurs et des fans, il semble ici la rendre à DC pour que les prochains auteurs puissent en faire ce qu’ils veulent. Petit à petit, il lui fait retrouver sa place au sein de la Trinité et de la Justice League et pose, aussi, un point de retour possible de l’Amazone dans le monde de Themyscira. Tout ça avant de conclure avec un moment qui remet définitivement en place une relation classique entre Diana et Steve Trevor. Ne vous attendez donc pas à un récit extrêmement complexe ou chargé en intrigues, ce vingt-cinquième chapitre est avant tout un joli épilogue à ce qui aura été la meilleure série Rebirth jusqu’à maintenant.

Un épilogue dans lequel Greg Rucka permet aussi à ses artistes de faire leurs adieux à Wonder Woman. Si l’absence de Nicola Scott est un peu dommage, Bilquis Evely et Liam Sharp sont, eux, bien présents. Certes, les styles de deux artistes ne se marient pas forcément très bien que ce soit au niveau du trait que dans la façon dont ils découpent leurs planches. Les passages de l’un à l’autre viennent alors parfois casser le déroulement de l’histoire. Néanmoins, et chacun avec leur propre personnalité, ils apportent de jolis moments visuels au titre même si l’ensemble reste assez sage. Comme s’ils ne voulaient pas mettre en avant trop de diversions pour laisser le récit s’écouler naturellement jusqu’à sa conclusion.

Pour conclure justement, on peut dire que ce Wonder Woman #25 est peut-être plus intéressant pour ce qu’il représente que pour ce qu’il raconte. Il est impossible, en effet, de séparer ce chapitre du reste de l’oeuvre de Rucka. Un chapitre qui doit alors être vu comme un dernier moment passé avec émotion entre un auteur et un personnage, à qui il aura finalement beaucoup apporté. Reste maintenant aux lecteurs de faire un choix entre apprécier ce numéro pour ce qu’il est ou mettre en avant une certaine déception à cause de ce qu’il n’est pas (à savoir une vraie conclusion carrée et définitive pour toutes les sous-intrigues). Autant le dire, j’ai choisi mon camp et le titre de ce dernier épisode « Perfect » vient bien résumer le travail accompli par l’équipe créative depuis le premier numéro.

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

n00dle

n00dle

DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Dylan
6 années il y a

Putain c’est déjà fini…

Vittorini
6 années il y a

Merci bien pour cette critique ! Il n’y a plus qu’à relire Le run d’une traite désormais.

spectra
spectra
6 années il y a

j’ai été très emballé au début du run et finalement ça m’a bien gonflé. ça restait pour moi tout de même correct dans le déluge de titre mais pas assez pour m’accrocher.

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
3
0
Rejoignez la discussion!x