Test – Injustice 2

Ce test de Injustice 2 aura pris son temps et complète les premières impressions de mon comparse Zeppeli. Il y aura peut être de la redite mais après des dizaines d’heures de patates et intensives échangés l’œil critique est un peu plus vif.

Le cross média a de beau jour devant lui et la franchise Injustice a réussi l’exploit de fédérer plusieurs publics pas forcément coutumiers du jeu de combat. En France nous sommes plutôt école japonaise avec ces joueurs qui vous mettent la misère sur Street Fighter V ou King of Fighters XIV. Mais Injustice c’est autre chose. C’est NetherRealm, ex Midway Games, fondé et toujours dirigé par le fringuant Ed Boon légende connue pour la saga Mortal Kombat. C’est le côté ricain du jeu de fight dont il est question avec ses détracteurs mais si Injustice premier du nom avait su capter l’attention du public après un très bon MK9, qu’en est t-il de sa suite ?

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Une entrée en matière des plus réussie : un gameplay qui déboîte

Dès le début du jeu en lançant le mode solo un didacticiel bien pensé s’offre à vous. De la simple compréhension de ce que peut être un overhead, une chope, à des choses plus complexes comme le cancel ou des extensions de combo on peut dire qu’il y aura matière à travailler. Ne vous en faites pas si ces anglicismes ne vous disent rien ce premier didacticiel est là pour vous.

Le gameplay du jeu est bien plus riche que celui de son prédécesseur. Il se base toujours sur 4 boutons principaux : coup faible/moyen/fort et super-pouvoir inhérent au personnage que vous incarnez. Un bouton supplémentaire pour les interactions et pour « brûler » de la barre de super et le wager et vous êtes parés. Il reste aussi spectaculaire avec ses transitions d’arènes (un peu plus difficiles à réaliser car il faut les dénicher) et ses interactions mieux gérées ou encore avec ses coups spéciaux qui rendent souvent hommages à des scènes de film cette fois-ci. Les interactions font apparaître des éléments du décors en surbrillance, un indice visuel subtil qui force aussi à bien connaitre les niveaux, c’est bien vu et moins tape à l’œil.

On comprendra aussi en regardant les didacticiels propres à chacun des 29 personnages qu’on se porte vers un jeu résolument « easy to play, hard to master », comme on a l’habitude de le dire chez les gamers. Autrement dit le profane qui fait un peu n’importe quoi s’amusera rapidement sans devoir comme dans un jeu arc system works passer 20h en training pour comprendre un système hyper bien pensé mais très complexe. Injustice ne veut pas rivaliser avec ça, il n’a pas cette prétention mais reste taillé pour le versus, avec un jeu qui repose beaucoup sur les juggle c’est à dire envoyer son adversaire en l’air et l’enchaîner au maximum avant qu’il retouche le sol.

Dans les faits il sera assez complexe de maîtriser Dr Fate rapidement et on sent de suite que le jeu est déséquilibré mais beaucoup moins que le premier. On prendra facilement en main Batman, Aquaman et pourquoi pas Harley Quinn enfin pourvue d’un gameplay sympathique. Puisqu’on parle personnages mentionnons cette politique de DLC qui en fera grincer plus d’un avec son season pass à 40 balles et l’arnaque que représentait l’ultimate édition à 110 euros tout de même. Au moins le jeu sort fini et avec un vrai mode story, si si. Mais le tout est désolant avec en plus des micro-transaction pour le mode multivers. Rien ne va plus.

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Au cœur de l’histoire

Le monde se remet doucement du régime dictatorial de Superman quand une nouvelle menace, Brainiac, débarque sur terre pour la détruire. Mais il s’est aussi trouvé des alliés avec La Société, soit des super-vilains pas gentils du tout menés pas Gorilla Grodd. Les alliances d’hier et la Justice League devront mettrent de côté les rancœurs du passé pour affronter un ennemi commun et sauver la terre. C’est sans compter aussi l’arrivée d’un personnage longtemps caché même des yeux et oreilles de Batman à savoir Supergirl.

Soyons francs c’est l’histoire de la Supergirl de Krypton par Geoff Johns qui est ici adaptée mais dans le prisme de la terre d’Injustice où toutes les cartes ont été balayées et redistribuées. Et l’idée est bonne. A ce titre les confrontations entre amis d’hier, héros en rédemption etc seront la source d’échanges savoureux qui seront tout à fait délectables.

La progression par binôme lors des chapitres est bien pensée avec son lot de punchlines et certaines alchimies plaisantes et il faudra faire chaque segment 2 fois pour finir ce mode à 100%. Les cinématiques sont de toute beauté et le scénario réserve quelques surprises bien senties bien que l’effet de fraîcheur du premier ait un peu disparu.

On appréciera que les QTE complètement nazes du premier épisode ne soient pas revenus.

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Un mode solo au contenu d’une richesse incroyable : bienvenue dans le multivers

Véritable tour de force du titre le contenu solo à l’aspect RPG fait la grande force de cet Injustice 2. C’est au sein du mode multivers que tout le solo trouve son intérêt et se démarque vraiment de la concurrence. Il y a bien une terre qui comporte les classiques modes arcade/survie etc mais on en fera rapidement le tour. Il y a toutefois une « fin » pour chaque personnage.

En parlant de Tours c’est celles de Mortal Kombat qui sont mises au goût du jour. On a ici  des terres qui demandent des objectifs précis, limités dans le temps et requièrent parfois un niveau minimum pour votre personnage si vous ne voulez pas vous faire dégommer en 3 coups. Et évidemment des pièces d’armures puissantes qui vous permettront de résister.

C’est ce qui pourra rebuter le joueur qui ne veut pas se prendre la tête mais qui éveillera l’attention de tout amateur de RPG. Votre combattant gagne de l’expérience, devient donc plus puissant et peut porter des équipements d’armures qui personnalisent ce dernier de la tête au pieds. Avec à la clé bonus offensifs, défensifs, de technique et autres subtilités qui vous feront passer des heures à personnaliser votre héros favoris. On peut configurer 3 sets pour son personnage et donc se donner beaucoup de défense face à une « mission » bien coriace sur une terre où les combattants ont la fâcheuse tendance à vous mettre hors d’état de nuire en moins de deux.

L’équipement lui même peut être transformé, fusionné, et en accomplissant des défis journaliers on gagne des Mother Box (de bronze à platine) au contenu aléatoire mais qui peuvent contenir l’équipement épique qu’il vous fallait pour terminer le set de vos rêves.

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Qu’on se le dise parcourir le multivers pour peu qu’on accroche au jeu est un plaisir de chaque instant. Mon premier personnage, Aquaman, a affronté des ennemis dans des conditions toutes plus cocasses les unes que les autres. Un laser qui peut vous tomber n’importe quand sur la figure, des boucliers qui pop sur l’arène de combat, un stage où une fois propulsé en l’air le temps ralenti pour que l’assaillant ou vous même réalisiez des combo dévastateurs sur un adversaire impuissant ? Il y a tout cela et plus encore à découvrir, plus que les ennemis sacs à pv ou dont le moindre coup vous vide une moitié de barre de vie.

Une fois votre personnage au niveau 20 il est possible de faire monter via un item directement d’autres personnages que vous jouez à ce niveau pour que tout ne soit pas trop fastidieux. J’ai donc pu goûter au gameplay de nombreux persos et surtout des vilains que nous ne jouons pas dans le mode histoire ce qui est bien dommage.

Comme si cela ne suffisait pas vous pouvez rejoindre une guilde (un peu comme les factions dans MKX) limitée à 50 membres. Elles ont leurs propres objectifs et leur propre multivers de guilde où les forces en présence doivent s’unir contre des boss parfois bien retords.

Vous l’aurez compris ce jeu est généreux et ce mode absolument génial dans son concept. Il demande toutefois un réel investissement en temps et à la bonne idée de vous signaler une terre qui vous serait trop hostile, pour le moment, si vous n’avez pas envie de vous faire botter le derrière.

Un jeu qui tient la route techniquement

Si le contenu est un point fort on appréciera aussi des temps de chargement extrêmement faibles (le test a été effectue sur PS4 Pro), de 2 à 3 secondes ce qui est une petite prouesse en soi. Les 12 arènes de bases et leurs transitions sont globalement toutes réussies avec de beaux effets qui ne nuisent pas à la lisibilité ni à la qualité des combats qui tiennent leurs 60 images par secondes.

La direction artistique assez désastreuse sur le premier volet est revue et ce sera à chacun de juger si son personnage fétiche est raté ou non cette fois-ci. Les personnages féminins complètement foirés dans dans son prédécesseur ont enfin droit aux honneurs. Mention spéciale à Wonder Woman ou Supergirl et leurs amies ou ennemies qui ressemblent enfin à quelque chose. Le plus beau personnage est sans conteste Swamp Thing absolument divin et archi plaisant à jouer, la sève est avec lui. Du côté des vilains petits canards Catwoman ne ressemble plus à grand chose malheureusement, le Joker tient plus du cosplay raté, enfant d’une union contre nature entre un Heath Ledger et un Jared Leto.

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L’autre belle prouesse reste son choix de roster plus équilibré entre la bat family et les autres et une VF toujours convaincante même si la casting all star en VO emporte l’adhésion. A ce titre jouer avec les voix anglaises ne vous demandera pas cette fois-ci de changer la langue de votre console.

Enfin si le sound design se révèle travaillé les musiques mis à part le thème principale sont moins mémorables même si quelques accents épiques se retrouvent. Dommage. Toutefois j’ai été vraiment surprise par toutes les punchlines que les personnages s’envoient à la figure, peut être que le jeu est trop verbeux, mais les lignes de texte et les dialogues adaptés à chaque confrontation en font un jeu vivant.

L’esport a porté de stick, un mode en ligne qui tient la route

Ed Boon l’avait annoncé, il a tenu promesse, Injustice 2 a un côté e sport déjà détaillé dans le gameplay en début de test. Les tournois et leur cash prize avec la modique somme de 600 000 dollars à gagner. Les Pro series que vous pouvez retrouver sur Twitch depuis le 26 mai montrent déjà des choses prometteuses et des joueurs qui ont bien dosé tout ça. On est loin de cette finale dégueulasse d’Injustice 1 de l’Evo avec un Superman contre….Superman, personnage complètement pété dans la première version du jeu (avant DLC).

Et si vous vous sentez l’âme de défier le monde entier avec votre perso bossé pendant des heures en training vous apprécierez ces match en ligne classés (où l’aspect loot et armures a disparu) mais au netcode impeccable. Attention toutefois le niveau online est impitoyable surtout du côté des ricains. Soyez prêts à insulter votre télé et votre manette, c’est toujours la faute à la manette de toute façon.

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Le versus en local est aussi présent, avec des modes sympathiques, de quoi passer vos soirées bière pizza entre amis dans des joutes où la mauvaise foi primera comme toujours.

Après plus de 25h passés sur le titre Injustice 2 s’avère donc un investissement solide pour peu qu’on aime DC et les jeux de combats. Avec une technique qui le fait rentrer avec les honneurs dans la cour des jeux de combat sérieux et qui par la grâce d’Héra sortent finis. Sa direction artistique est bien plus réussie mais inégale une fois de plus et le titre grouille de modes à foison. Le jeu est très solide et un pur bonheur pour l’amoureux du DC Universe. Seule ombre au tableau peut être que le jeu ne prend pas assez par la main les débutants, notamment pour leur apprendre à maîtriser leurs héros (ou vilains). Plus nerveux et plus vifs les personnages sont mieux animés même si c’est encore perfectible. Seule ombre au tableau ces micros-transactions et cette politique de DLC entrée dans les mœurs des jeux de combat.

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MFW

MFW

Grand gagnant du concours Picsou Magazine Batman et Robin (True Story), Superman de Donner est son film d’enfance préféré même devant les goonies. Il tombe dans la Batmania des années 90 ruinant ses parents au magasin de jouet. Il lit à l’époque toutes les sorties Image chez Semic et reste un amoureux de Spawn. Les années passent la passion pour DC grandi et surtout son univers cosmique. La vénération de les Légion des Super Héros et de Booster Gold peut commencer. La série hebdomadaire 52 a changé sa vie de lecteur de comics.
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4 Commentaires
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Dylan
6 années il y a

Je suis d’accord avec ta review sur presque tout les points sauf la vf que je trouve affreuse. Pour Harley déjà, j’ai vraiment un problème avec l’intonation de la voix, des fois elle hurle on ne sait pas pourquoi et les blagues, à part quelques une, tombe à plat en vf je trouve. Le même problème pour Cheetah, certaines de ses phrases tombent vraiment à plat et elle n’a pas le côté sauvage du personnage contrairement à la vo qui se débrouille pas trop mal sur ce point. Le pire reste quand même Hal Jordan, il a une voix dégueulasse et qui ne correspond pas du tout au personnage. C’est Black Adam qui a hérité de la voix habituelle de Hal qui n’a pas l’accent du kahndaq que le doubleur vo a utilisé. Il y a pas mal de passage où les voix ne sont pas coordonnées avec les mouvements de la bouche des personnages et beaucoup de « punchlines » sont vraiment étrange en vf, j’ai même été quelque fois un peu mal à l’aise. Le passage avec Harley, Selina et Ivy à Arkham était vraiment sympa mais il perd tout son charme en vf.

Doshu
Doshu
6 années il y a

Je partage l’essentiel de l’appréciation exprimé ici sur le jeu (une réussite). Sauf pour le qualificatif de famélique concernant le solo. Une vraie campagne scénarisé, quoi que l’on pense du propos développé, c’est un luxe que s’offre peu de jeux de combats ( hum hum SFV…). Le multivers est clairement un contenu solo à part entière, mis a jour quotidiennement qui une foi encore propose une experience que l’on ne retrouve pas ailleurs (SFV si tu m’entends…). Moi qui, compte tenu de mes reflexes de palourde sous anxiolytiques délaisse un peu l’aspect compétitif du titre, je compte pourtant déjà quelques dizaines d’heures au compteur. Et pour Catwoman, disons que c’est une question d’appréciation ;-).

kasongo
6 années il y a

Très bon test !

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