Le Bulletin Météo – comprendre The Wild Storm #3

Précédemment

Le monde découvre une personne nommée Angela Spica capable de se transformer en armure. Les puissances de l’univers de The Wild Storm sont dans l’urgence. Il faut retrouver cette personne et comprendre d’où vient son pouvoir. Deux de ces puissances, IO et HALO, ont su retrouver sa trace et ont envoyé leurs hommes la récupérer.

Retrouvez le premier numéro du Bulletin Météo à ce lien.

Résumé

Pour ce troisième numéro, le récit explose. Dans une première partie c’est la structure qui explose lorsque l’on suit un personnage inconnu et dans une seconde ce sera l’action qui explose dans une rencontre musclée entre les CAT (Covert Action Team) d’IO et d’HALO.

La première partie du numéro introduit un nouveau personnage, une jeune femme avec un T-shirt orné de l’Union Jack. Elle se déplace d’écran en écran dans l’univers de The Wild Storm. Ce passage ne nous présente pas cette personne, mais permet de nous d’explorer le décor de l’univers de The Wild Storm à travers ses médias. Au détour des émissions évoquant des noms connus de la maison DC, on nous montre un monstre humanoïde à la tête de Mante religieuse ou un briquet commémorant un mission martienne en 1955. Cette séquence se termine sur un mur recouvert d’images, notes et brochures de journaux riches en détail sur l’univers de The Wild Storm. Après un court entracte qui relate le parcours professionnel d’Angela Spica à travers les différentes couches de secret d’IO on entame la seconde partie.

La seconde partie nous ramène du côté d’Angela Spica, qui cachée dans un bunker rencontre le CAT d’HALO. Si leur approche est diplomatique tout se gate quand débarque le CAT d’IO qui est plus adepte d’une méthode moins portée sur l’écoute et le dialogue. En effet, cette équipe arrive en faisant sauter les épaisses portes du bunker. Cette explosion projette un débris qui se plante dans le visage d’Adrianna, ce qui l’empêche d’intervenir dans la suite du numéro. Grifter et Kenesha répliquent avec leurs armes. Ca fusille, ça explose, mais ça fait fuir Angela Spica dans un trou qu’elle a formé dans le plafond.

Que va-t-il advenir de nos héros ? Vont-ils vivre ou mourir ? Que devient Stormwatch absent de ce numéro ? Tout ces réponses (on imagine) dans le numéro 4 de The Wild Storm.

Théories

Jenny Smartphone, esprit du XXIème siècle

Le personnage qui occupe la première partie du numéro est probablement la nouvelle incarnation de Jenny Spark. Toutes ces suppositions sont fondées uniquement sur le fait qu’elle a le drapeau anglais son sur T-Shirt et fume comme sa version créée par Warren Ellis dans le Stormwatch des années 90.

Ce personnage est un esprit du siècle. Il s’agit d’humains aux pouvoirs et à la longévité exceptionnels qui naissent le 1er janvier de chaque siècle et qui seraient le système immunitaire de la Terre. Dans son incarnation précédente elle était un esprit du vingtième siècle. Elle représentait l’électricité. Elle a connu d’autres incarnations telles que Jenny Steam au XIXème ou Jenny Revolution au XVIIIème siècle. Au 21ème siècle l’électricité ce n’est plus si nouveau que ça. Dans la première continuité le changement de siècle a vu l’arrivé de Jenny Quantum qui était dotée de pouvoirs permettant de changer la réalité. A priori cette nouvelle version aurait comme don de de se déplacer à travers les écrans dont l’omniprésence définit notre début de siècle. Les écrans que parcourt notre Jenny sont remplis de référence à l’univers DC classique. Cette multitude de références nous font nous interroger sur ce que sont les liens entre The Wild Storm et le Multivers DC.

Multivers DC

Après l’event Infinite Crisis et la série 52 qui ont réintroduit un multivers à DC en 2007 après sa disparition en 1985 suite à Crisis on Infinite Earths. Parmi les Terres qui ont peuplé ce multivers figure la Terre 50 qui était supposée correspondre à l’univers Wildstorm. Cependant Wildstorm a toujours eu son propre multivers de 196 833 dimensions (soyons précis). Cela a permis de justifier dans le passé des cross over avec l’univers DC avant la série 52.

L’univers Wildstorm original a presque toujours fait référence aux Big Two et cela avant même d’appartenir à DC. On peut notamment évoquer le bar Clark’s que fréquentent les différents protagonistes des titres WildStorm qui sera presque toujours l’occasion de glisser des apparitions muettes de personnages de la concurrence. Si on peut apercevoir Wolverine boire un verre dans le fond, ça reste de l’ordre du clin d’œil et il ne faut pas en conclure que Wildstorm se passe dans l’univers Marvel.

Peu après ce nouveau statu quo a lieu un cross over Captain Atom : Armageddon entre l’univers DC et Wildstorm qui avait pour vocation de remettre cet univers en avant et préparer le changement de direction Worldstorm. Au niveau de l’histoire de CA :A ça peut se résumer à Captain Atom qui arrive sur l’univers Wildstorm par hasard, il ne sait pas ce qu’il fait là et risque d’exploser. En terme de règles utilisées pour le multivers, ce sont les milliers de dimensions parallèles qui restent en vigueur pour Wildstorm. La Terre-50 de 52 restera un clin d’oel.

Vint ensuite Flashpoint et dont la conclusion à mené à la fusion des univers DC et Wildstorm. Là il n’y a plus d’ambiguïté. En souvenir des univers disparus, DC a lancé en 2015 en fanfare l’event Convergence qui réunissait toutes les anciennes continuités du multivers DC auquel ils pouvaient penser. Aucune trace de Wildstorm dedans. Maintenant il y a un reboot de Wildstorm et où en est on ?

Ici on renoue avec l’une des notions les plus anciennes de Multivers chez DC. Chaque univers apparaît comme une oeuvre de fiction dans les autres univers. Ceci a été introduit dès l’histoire Flash of Two Worlds publiée en 1961 où Barry a été inspiré par Jay Garrick qu’il lisait dans les comics books de son univers qui racontait les histoires de la Terre 2. Ce concept a été réutilisé par la suite, notamment dans Multiversity de Grant Morrison. Les comics y sont utilisés comme moyens de communications, de renseignement, d’espionnages entre les Terres.

Dans The Wild Storm on fait référence à l’univers DC par des programmes télé. Cela peut suggérer que Warren Ellis a décidé de faire de The Wild Storm une nouvelle Terre pleinement intégrée au multivers quitte à laisser de côté certaines possibilités qu’offrait un multivers virtuellement illimité. La séquence de Jenny Spark n’est cependant pas le seul élément sur lequel on peut se pencher. Il y a la case finale qui apporte quelques pistes intéressantes.

Sur le mur

Lamplighter : Lamplighter appartenait à la même équipe secrète que Midnighter et Appolo dans l’univers WildStorm. Si ces deux derniers sont des analogues à Batman et Superman, Lamplighter était le Green Lantern de l’équipe. Il est mort durant la première mission de l’équipe. Ce personnage n’existe pas dans l’univers des new 52.

Cherubin Deception, si on ne peut pas vraiment savoir de ce à quoi renvoi cet évènement, il confirme partiellement l’existence de la race des Cherubins (nouvelle orthographe moins 90’s de Kherubins). Il s’agit d’extraterrestre arrivé sur Terre il y a plusieurs millénaires. Plus de détails dans le Bulletin Météo #1.

Rogue CAT : sans trop de doute il s’agit du CAT secret d’HALO, ou comme l’a baptisé Miles Craven, le Wild CAT.

John Colt est un membre du Wild CAT. Son prénom a déjà été mentionné dans The Wild Storm. Dans l’univers original il s’agit d’un Kherubim / android.

Kenesha/Savant est dans la version originale la fille de Jack Marlow et de Zealot. Kenesha est membre du Wild Cat. Cependant dans The Wild Storm on peut douter qu’elle ait la même origine. Elle ne ressemble à aucun de ses deux parents potentiels, et Zealot semble avoir bien moins de liens avec Jack Marlow qu’auparavant.

Breakaway civilization, Secret Space Program, s’ils ne semblent pas faire explicitement faire référence à un concept particulier de l’univers Wildstorm, on peut théoriser et penser que la « breakaway civilization » est une civilization en contact avec des aliens (les Cherubins ?) qui a développé un programme spatiale bien avant les sociétés occidentales, et le programme secret spatial serait la récupération de leurs connaissances par Skywatch qui profiterait de ses atouts pour affirmer une domination. Pure spéculation.

Breslau, déjà mentionné dans The Wild Storm #2. Il s’agit d’un type de véhicule a la technologie très avancé qui appartient à Skywatch. Un modèle Breslau II a été secrètement récupéré par IO, son module furtif a été utilisé par Angela Spica pour créer son armure.

Doctors : dans le précédent univers Wildstorm les docteurs sont une réinvention du concept de Doctor Who. Il s’agit d’une lignée de shaman docteur qui se voient attribuer la mission de protéger la Terre à la mort de leur prédécesseur. Ils sont en contact avec l’esprit de tout les précédents docteurs. Ils ont fait parti d’équipes tel que The Authority par dans le passé éditorial de WildStorm.

Bonus : le briquet de Jenny “Mars expedition 1955”. Il peut indiquer à quel point le programme spatial est précoce dans The Wild Storm, et/ou être une référence à la première apparition de J’onn J’onzz (le Limier Martien en VF) qui est un martien et qui est apparu pour la première fois en 1955. Une référence similaire a déjà été faîte avec Batman dans le premier numéro.

Si vous avez repéré d’autres début de fils d’Arianne dans le Labyrinthe qu’est The Wild Storm, venez les partager dans les commentaires !

Conclusion

Ce numéro est probablement le plus étrange de ceux publiés pour l’instant. Ce numéro est là pour perdre le lecteur. La première partie est étrange, mais pleine de détails destinés aux lecteurs éclairé pour poser l’univers. Elle est contrebalancée par une seconde qui est la rencontre de plaques tectoniques de ce récit. Ca bouge lentement, mais le choc est violent.

Il est difficile de vraiment poser résumer le plot, vu qu’il est très réduit. Mais voici un résumé des évènements sans extrapolations :