The Script Of #5 : Roy Thomas

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Le voyage dans le futur

En 1984 est publié Infinity Inc. , série mettant en scène des héros inconnus si ce n’est Power Girl et Huntress. Pour promouvoir le titre, DC lui fait une publicité créant une sorte de lien entre All-Star Squadron et ce titre. Au final le rapport ne devait être que très étroit. Mais Infinity Inc. deviendra le titre le plus populaire écrit par Roy Thomas chez DC Comics. Cette publicité lui donne encore aujourd’hui, dans l’esprit des fans, cette image de suite à All-Star. Le problème est bien plus profond, puisque certains expriment le sentiment d’une réécriture de la Justice Society. Ce qui n’est pas faux, puisque les personnages ont été introduits dans All-Star Squadron  #25. Le projet n’avait aucunement cette prétention, et venait d’une simple idée lors d’un voyage à New-York. Revenons aux origines du titre et à sa création. Dann et Roy sont en voyage  à New-York pour déposer ou signer des documents aux bureaux de DC Comics, et en profitent pour jouer les touristes.

Lors de leurs diverses visites faites, ils discutent des enfants que pourraient avoir les membres de la Justice Society. Une idée de voyage dans le temps lui vient. Il contacte DC et propose Time Titans pour créer un lien avec les New Teen Titans de Wolfman et Perez, un titre les plus vendus chez l’éditeur à l’époque. Roy y voit des personnages comme Tomahawk, Shining Knight, rejoints par Space Ranger et d’autres nouveaux personnages. De retour chez eux, Roy imagine les personnages et repense le titre, qui n’avaient plus rien à voir dans son esprit avec les Titans. Il pense à The Centurions. Ce titre était indisponible, puisqu’un studio travaillait sur un projet de série animée du même nom. Sans aucune base, Roy à l’impression de perdre son idée. Dann lui donne le titre d’Infinity Inc. ce qui ne plait pas tout de suite à Roy mais comme il n’avait rien d’autre il présenta son projet à DC sous ce nom. L’éditeur approuve mais lui impose les personnages de Power Girl et de Huntress pour créer une forme de continuité avec l’univers DC. Avec l’accord de l’éditeur, le couple rencontre Jerry Ordway et Mike Machlan pour la représentation graphique de l’univers et des personnages. Roy dira plus tard que ce titre eut en réalité quatre créateurs.

Mike et Jerry son amis de longue date. Mike s’occupe d’une grande partie des dessins préparatoires que Jerry encrera. DC voulait faire de Jerry le co-créateur du titre avec Roy. Les deux artistes refusent et réclament une part égale à Mike. Mike refuse et Dann ne recevra, officiellement, qu’un quart du mérite. Néanmoins, la série est sur de bons rails et dès le premier numéro, les ventes sont très bonnes. Si Roy n’a pas autant d’amour pour ce titre que pour All-Star il y trouve un complément où il peut créer quelque chose de semblable avec un recul plus fort et dans un contexte très différent.

Jerry Ordway en est le dessinateur et encreur. Satisfait de travailler avec Roy Thomas, il a cette sensation de participer à l’élaboration d’un univers commun ou du moins relié à All-Star Squadron sur lequel il aurait aimé travailler plus et dans de meilleures conditions. Malheureusement il est forcé de quitter le titre avec le dixième numéro. Les artistes se remplacent, on notera tout de même la présence de George Tuska, ami de Roy Thomas datant des bonnes années Marvel, et grand artiste dans le milieu. Pour remplacer Jerry, il lui est proposé un jeune artiste issu du Canada appelé Todd McFarlane. Roy hésite énormément. C’est Dann qui le poussera à prendre Todd sur le titre. Comme dans beaucoup de situations passées, Roy est finalement très satisfait. Todd McFarlane trouve son style dans les pages de Infinity Inc. et fera ses essais de décorations des marges avec des personnages dessinés hors des cases. Roy est impressionné par le fait qu’il se donne autant de peine par simple décoration, mais surtout dans le sens qu’il émet dans ces décorations. Les personnages présentés sont parfois représentés de telles sorte que le lecteur sait que ces personnages sont des décorations mais aussi le message que veut faire passer Todd. Ce message pouvait être la simple utilisation de tel ou tel personnage à la relation et les tensions présentes actuellement entre certains personnages qu’il s’est donné la peine d’illustrer.

Roy y voit un artiste avec une personnalité, et au delà du style, c’est ce qui lui plait le plus et pour un titre comme Infinity Inc. il ne pouvait imaginer un artiste aussi moderne et particulier. Roy dira ne jamais avoir connu le Todd McFarlane dont on parle aujourd’hui. C’est à dire l’artiste avec lequel bon nombre ont eu des problèmes. McFarlane offrira même, une dizaine d’année plus tard, la planche originale d’une couverture réalisée pour le retour du scénariste sur le premier numéro d’une nouvelle série de comics Conan. Infinity Inc. #38 sera le dernier numéro dessiné par Todd qui claque la porte de chez DC pour aller chez Marvel dessiner Spider-man. Roy parle d’un grand manque de communication entre les artistes et les éditeurs – un autre exemple suivra – et Todd en a énormément souffert. Il demandait à l’éditeur de signer quelques papiers afin de pouvoir résider aux Etats-Unis. L’éditeur n’en a rien fait et si les documents sont parvenus aux responsables, personne n’en a été mis au courant. Avec le départ de Todd, Roy sentit que Infinity Inc. n’allait plus vivre longtemps et n’allait plus avoir la même fougue. Il avait raison.

Second exemple de soucis de communication, Roy pensait à la Wonder Woman de Earth-2 pour être la mère d’un personnage introduit dans Wonder Woman #300DC comme ce fût le cas avec All-Star Squadron, lui donna l’accord et lui retira le personnage peu de temps avant son utilisation. Roy se retrouve dans une impasse et tente de trouver un substitut. Dick Giordano dit vouloir l’aider à trouver une solution, mais ne sera d’aucune aide. Par chance, Gardner Fox et Shelly Maldoff ont créé Moon Girl. Un croisement parfait entre Wonder Woman et Tarzan, mais qui avait une caractérisation similaire et donc pouvait être ce personnage que cherchait désespérément Roy. Il envoya une demande pour avoir l’autorisation d’utiliser le personnage. La réponse se fait attendre. Roy n’en recevra aucune. Par chance, Roy avait poursuivit ses recherches et a finalement pu utiliser Miss America. Roy rattrape la chose, mais en ayant conscience de cette histoire, on pourra remarquer divers éléments présents sous-entendant un rapprochement de plus en plus fort entre Fury et Wonder Woman.

Après la fin de Infinity Inc. DC souhaite poursuivre avec une nouvelle équipe créative pour un spin-off appelé Helix (une équipe d’ennemis aussi appelé la Nuclear Family composé de Mr. Ghost, Arax, Penny Dreadful, et d’autres). Le projet n’aboutit pas, car apparemment oublié et une fois ressorti de la masse, il était trop tard pour le relancer. Roy Thomas n’en aurait pas eu le contrôle, et il reste satisfait que rien n’eut été fait. En 2007, DC sortira un second volume de Infinity Inc. avec le personnage de Steel tenant une place similaire à celle de Power Girl. Le titre ne survivra pas une année. Roy exprimera son ressenti à partir d’une citation de Catch 22 :

They can do everything, you can’t stop them from doing

Réécriture du commencement

Les origines et la réécriture sont des exercices très attachés au scénariste. Chez DC il (re)lance le titre Secret Origins dédié à l’explication des origines des super-héros de la licence. En tant que scénariste il écrira notamment les origines des personnages du Golden Age et liera certaines aventures à son titre phare : All-Star Squadron. Secret Origins sera l’occasion également pour l’éditeur de mettre en avant les personnages fraîchement acquit de Charlton Comics. Le soucis de faire vivre un héros le plus longtemps possible est maintenant comblé par ce nouveau titre qui fonctionnera plusieurs années. De même il tentera de créer une forme de chronologie selon l’ordre d’apparition des héros, ce qui sera plus ou moins respecté.

Après le succès du Secret Origins #5, focalisé sur le personnage du Crimson Avenger, Dann et Roy proposent de réaliser une mini-série consacrée au personnage en 1988. DC, témoin des réactions de fans concernant le numéro cité, n’y voit aucun inconvénient. L’éditeur lui assigne Greg Brooks. Un dessinateur s’occupant de titres secondaires, vu comme remplaçant, Roy est cependant ravi de travailler avec lui concernant ses productions passées qui ont plu au scénariste. Roy apprend ensuite que Brooks est accusé du meurtre de sa femme. Cette nouvelle surprend autant par son apparition que sa disparition. Greg avait fini les deux derniers épisodes du Crimson Avenger, il suffisait à l’éditeur de trouver un encreur. Le rapport avec la création chez Roy Thomas en fait une personne ne percevant presque pas le drame, bien trop concentré dans ce soucis de la parution et des deadlines. Tout comme Greg Brooks et sa femme, Crimson Avenger est aujourd’hui oublié. Et ce, malgré une publicité remarquée lors de sa sortie en 1987.

Début 80, Roy et Gerry Conway sont appelés à une réunion. Atari leur donne un sachet de jeux dont ils pourront faire référence dans un comics servant à promouvoir la marque. Roy n’est aucunement attiré par les jeux, et a été quelque peu contraint d’écrire ce titre qui n’aura duré que quatre numéros avant que Gerry Conway ne relance le titre quelques années plus tard. On ne s’étonnera pas du fait que le titre soit tombé dans l’oubli. C’est également un peu le cas de Jonni Thunder, et c’est ici bien dommage. Roy et Dann dans cette période fleurissante pour les mini-série écriront Jonni Thunder Aka Thunderbolt en 1985. L’idée vient de Dann tout comme cette envie de faire du personnage une femme. Roy voit Jonni Thunder comme le travail dans lequel Dann s’est sentie le plus impliquée. Une réécriture donnant une nouvelle identité au personnage et classant le Jonni en costume vert comme représentation du Golden Age du héros. Une mini-série en quatre parties qui sera illustré par Dick Giordano.

Fin 1984, DC projette Crisis. Il est temps de décider du sort de la Justice Society. Roy Thomas était déjà sur un Graphic Novel intitulé America VS Justice Society dont la sortie est prévue en 1985. L’éditeur annule le Graphic Novel et décide d’en faire une mini-série, dans le but d’attirer l’attention sur le Justice Society et de redonner un coup de fouet à Terre-2, dont Roy Thomas est responsable depuis 1983 pour donner un impact plus important à Crisis. Evidemment, Thomas n’est pas au courant. Fin 1985 et début 1986, Crisis on Infinite Earths bat son plein, Roy perd All-Star Squadron, mais DC lui demande d’écrire un numéro spécial qui deviendra un must-have dans l’histoire de l’équipe : Last Days of the Justice Society Special.

En 1987, après l’événement Legends, DC profite que Shazam ait été mis en avant pour répondre à la demande de Roy Thomas et écrire Shazam. L’éditeur lui propose une mini-série racontant ses origines et promet à Roy une série régulière Shazam (ce qui deviendra Power of Shazam de Jerry Ordway en 1994 en tant que Graphic Novel, puis en 1995 en tant que série régulière). Shazam The New Beginning est de loin le travail dont il est le moins fier, mais Roy Thomas reste satisfait d’avoir essayé de donner à Billy Batson une origine plus sérieuse. Cette version reste la seule sérieuse jusqu’à ce jour concernant Shazam. Ce qui en fait toute son originalité. Elle s’éloigne du caractère amusant et innocent de Billy et sans être une insulte au personnage, il en va de même pour l’histoire et l’ambiance du Golden Age. Une des qualités générales de Thomas étant justement de procurer une sensation similaire, avec une forme plus moderne et des aventures nouvelles dans l’écriture, et les relations entre les personnages utilisés. Déçu de s’être vu refusé la série régulière promise, Roy se plaindra de n’avoir reçu aucune direction, si ce n’est une demande d’origines modernes, et donc plus sombres du personnage de Shazam.

Roy Thomas écrira une aventure de Shazam dans les pages de Action Comics en Novembre 1988, lorsque le titre était hebdomadaire. Malheureusement on ne retiendra de ce magazine que les histoires de Nightwing (Old Friends) et Superman par Roger Stern et Curt Swan.

Dernières productions chez DC

All-Star Squadron est fini, Infinity Inc. n’a plus la même fougue qu’auparavant et va s’arrêter en 1988. Nous sommes en 1987 et DC se mord les doigts d’avoir provoqué l’arrêt de All-Star Squadron qui restait une bonne vente. Ils proposent donc à Roy Thomas de relancer le titre dans la même vague que les titres de l’éditeur. On sort tout juste de Legends, une période de Relaunch semblable aux New 52, la qualité en plus. Roy y réfléchit et a cette envie de continuer ce qu’il avait entreprit avec All-Star. Ses personnages étant évidemment plus jeune, car c’est un peu l’objectif final de Crisis et Legends, Dann lui vient en aide et lui propose de faire de ce projet Young All-Star – elle lui a donne également le titre.

Les artistes se succèdent jusqu’à l’arrêt de la série en 1988, au bout de 31 numéro, plus un Annual. Ce qui n’a rien de vraiment étonnant. Le titre sentait le réchauffait, et Roy comme les lecteurs, essayaient autant que possible de redonner vie au charme perdu de All-Star Squadron. Rien n’y fera les ventes n’étaient pas aussi bonnes et n’ont fait que diminuer jusqu’à l’annulation.

On touche, pour finir avec la période DC, le plus gros projet de Roy Thomas. Celui qu’il a réalisé avec Gene Colan et, s’il n’est pas le travail dont il est le plus fier, reste celui sur lequel il s’est énormément investi, où il a donné énormément de son temps et qui pourtant, est certainement le moins connu. Mike Gold, éditeur chez DC Comics, propose à Roy et Gil Kane de réaliser une adaptation de l’opéra de Wagner, Der Ring des Nibelungen. Gil Kane, passionné d’opéra y voit un grand travail dont il veut être fier. Roy veut l’accompagner et ils se lancent dans un réel défi, qu’on pourrait même qualifier de dangereux. Gil Kane propose à Roy de reprendre les éléments qui ont inspirés Wagner lui-même (Volsung Saga), Roy y voit de trop nombreuses divergences. Cette idée est réfutée. Roy propose de commencer avec le début, la création des dieux, de l’homme et du monde.

Roy avait la difficulté de travailler avec trois traductions différentes de l’opéra en anglais ( Wagner était connu dans le milieu littéraire avant d’avoir l’influence musicale pour laquelle on le connait aujourd’hui). Et comme Gil, il voulait en faire l’adaptation la plus pure. Roy dira plus tard qu’il voulait que le lecteur entende et sente le rythme, la musique de Wagner à travers les pages. Tout ne s’est pas passé comme prévu. Le travail fourni prenait un temps fou, et Mike Gold avait laissé se débrouiller les deux artistes, au point de ne plus penser à ce projet. La publicité du titre sera quasi-inexistante. De son côté, Gil Kane apprend qu’il a un cancer. Il le cache aux autres pour ne pas être retiré du projet. Il en mourra dix ans plus tard.

Le titre sort en janvier 1990, et malgré sa qualité en tant qu’adaptation, la mini-série en quatre numéros est loin d’être un succès. Celle de Craig Russell en 2002 sera bien plus populaire, faisant disparaître la précédente des radars, par les Eisner Awards reçus ensuite pour cette adaptation. Néanmoins, pour les intéressés, je vous laisse comparer vous même.

Pour un éloignement progressif

Désirant retourner vers son premier amour, Roy écrit une lettre destinée à Jim Shooter. Nous sommes fin 1984, après avoir sentit venir la fin de All-Star Squadron avec Crisis, Roy dit à Shooter qu’il est quelque peu déçu de ce qui est arrivé et que malgré les tensions entre eux, il comprend sa volonté de contrôler les créations pour un univers fictif plus cohérent. Il demande à rejoindre Marvel selon ses termes, en passant la pommade comme quoi il a réalisé un très bon travail en tant qu’éditeur chez Marvel depuis qu’il a acquis le poste. Si il ne s’est pas excusé officiellement, l’effet est le même et il acquiert un nouveau poste chez Marvel en 1986, où il gratte quelques titres le temps d’un numéro ou deux.

C’est en 1988, jusqu’en 1989, qu’il écrit l’intégralité du célèbre Saga of the Sub-mariner illustré par Rich Buckler, décédé cette année. En 1988, il écrit avec sa femme le titre Doctor Strange, ce qui semble être la réalisation d’un rêve. Comme dit bien plus tôt, Roy s’est battu les premières années pour donner au personnage sa série. Ecrire ce titre sonne comme une victoire. Il quittera le titre au numéro 47 en 1992. Toujours en 1989, il lui est imposé de relancer la série What If qui s’est arrêtée entre temps. Il ne signe que le premier numéro et laissera le poste de scénariste vacant à qui veut bien le prendre. A partir de 1990, Roy part travailler chez quelques éditeurs indépendants. Il signera enfin les aventures de Cormac Mac Art chez Dark Horse avec sa femme Dann Thomas et E. R. Cruz, un dessinateur courant des univers d’héroic-fantasy. Roy l’invitera plus tard dans les pages de Conan. Chez le même éditeur Roy signera deux numéros de Kings of the Night.

Chez Marvel, Roy écrit en 1990 plusieurs Annual pris dans des crossover, certains plus tard participent à Atlantis Rising. Il écrit un one-shot sur les Eternels, créés par Kirby après son retour chez Marvel. En 1990, Roy Thomas continue de réaliser ses rêves avec une mini-série focalisée sur Black Knight avec Tony DeZuniga. Un succès mitigé, mais Roy éprouvait l’envie d’écrire une histoire solo sur le personnage bien avant de revenir chez Marvel, et appréciait beaucoup le personnage alors qu’il était encore éditeur en chef.

Toujours en 1990, c’est son arrivée sur Avengers West Coast qui est intéressante. John Byrne est sur le titre depuis West Coast Avengers #42 et souhaite entamer avec West Coast Avengers#57 une histoire appelée Dark Witch Saga. Il souhaite donner une nouvelle approche aux pouvoirs de Scarlet Witch, en lui donnant une nouvelle explication menant à un « nouveau pouvoir », celui de contrôler les probabilités. Un peu comme dans un certain comics qui sortira plus tard, elle intéresse un individu pour le moins violent, perd mari et enfant, et c’est Magnéto qui viendra la prendre sous son aile, et fera d’elle la Dark Witch. Le plot ne choque en rien, seulement Byrne compte introduire une scène de torture. La planche en question remonte jusque l’éditeur Tom DeFalco, ce qui entraîne un premier conflit entre les deux hommes. John Byrne discute de ses projets pour Wanda, ce qui mettra fin au run de Byrne de manière prématurée. C’est là que Roy Thomas entre en scène, et conclut la saga avec sa femme. Ensemble ils réaliseront un run de quarante numéros, jusque 1993.

A partir 1993, Roy écrira huit numéros de Secret Defenders avec Andre Coates aux dessins, l’intégralité de Fantastic Four Unlimited – qui ne dura qu’une année, une mini-série Spider-woman avec Dann, et écrira quelques aventures de Thor en 1994. Entre temps il écrira toujours les aventures de Conan de temps à autre. En 1999, Roy Thomas relance Alter Ego, le fan-zine le plus connu publié chez Twomorrows Publishing. En 2002 il revient chez DC avec JLA : Island of Dr Moreau, un elseworld dessiné par Steve Pugh. Fort du succès de cet elseworld et des elseworld en général à l’époque, Roy Thomas retourne vers son compagnon John Buscema. Ils signent ensemble pour réaliser JLA : Barbarians. John Buscema réalisera le premier numéro, avant de mourir. Par la suite, Roy Thomas réalisera quelques travaux chez Marvel et chez Dark Horse. On notera son immense travail sur l’album 75 Years of Marvel: From the Golden Age to the Silver Screen publié chez Taschen.

En guise de petit mot final, je dirais que Roy Thomas est comme Gerry Conway, ce fan qui a su se faire artiste, pour prendre un jeune talent sous son aile et découvrir les bons et mauvais côtés de l’industrie se cachant derrière la couverture du comic-book. Il parfait son style pour réaliser son chef d’oeuvre et réaliser ses derniers rêves avant de retourner à son statut de fan avec Alter Ego. Un passionné reste un passionné et sera toujours animé par la passion qu’il a connu et entretenu par l’imaginaire d’artistes, que Roy Thomas a eu la chance de côtoyer jusqu’à devenir artiste lui-même et s’inscrire en tant que grande figure dans le milieu. De nombreux témoignages s’accordent sur le fait qu’on lui doive Marvel, je dirais même que sans lui les héros du Golden Age seraient perdus, et la Justice Society n’aurait pas cette chance d’être tant attendue par les fans aujourd’hui. Roy Thomas c’est une fougue créatrice aux lourdes recherches et au soucis de parfaire ses travaux lui tenant à cœur. Et c’est avant tout, un grand amour pour les héros de son enfance.

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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