The Script Of #5 : Roy Thomas

En tant qu’érudit de la lecture, mordu de comics, chacun se construit son petit palmarès. Qu’il s’agisse de récits, d’auteurs, de dessinateurs, à chacun son Olympe. Néanmoins il reste des figures incontournables dans le monde des comics. Des personnalités qui ont livrées une oeuvre magistrale chez DC comme chez Marvel. Des artistes qui ont su critiquer et comprendre le système et son évolution, tout en conservant l’amour pour le métier. Ce Script of est dédié à Roy Thomas, et si vous ne le connaissez pas encore, vous en ressortirez avec ce qu’il faut savoir du petit fan devenu grand artiste.

Ecrire sur Roy Thomas n’est pas une mince affaire. Cet homme est un phénomène et possède une énergie créatrice colossale qui l’a guidé vers un succès continu jusque 1995, avec plus de 1700 comics à son actif. De plus, il a toujours exprimé sa passion pour son métier. Certains y verront un opportuniste, d’autres un jeune fan bercé par les illusions de sa passion. On peut lui reprocher son écriture que beaucoup qualifient de trop « classique », mais ce style est une veine à travers laquelle il a su développer son écriture et tirer pleinement le potentiel de son écriture à plusieurs reprises.

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Saisir sa chance

Roy Thomas est originaire de Jackson dans le Missouri, où il né Roy William Thomas Jr. le 22 Novembre 1940, et y vivra une vie ordinaire de grand amateur de comics. Il se met à créer ses propres histoires très tôt et cherche à les partager avec sa famille. Une anecdote répandue témoignant de son goût pour le monde de l’édition. Bien plus bavard concernant ses créations, on ne sait que peu de choses concernant son enfance. Laissant sous-entendre qu’elle était commune. Il accumule les comic-books, apparaît dans le courrier des lecteurs de Flash #116 aux premiers numéros des Fantastic Four, et poursuit ses études d’histoire et de science sociale à la Southeast Missouri State University en 1961, jusqu’à devenir professeur d’anglais en lycée le temps de quelques années. Il se tournera rapidement vers les communautés de fans de comics au début des années 60 et se fera parmi celles-ci des amis, dont Jerry Bails, le créateur du fan-zine Alter Ego, où Roy Thomas occupera la place d’éditeur après que Jerry lui ait laissé sa place. Alter Ego devint le fanzine le plus connu du milieu, encore aujourd’hui.

En 1965, Roy Thomas quitte le Missouri pour rejoindre New-York et travailler pour DC. Il profite de ce voyage pour écrire à Stan Lee et exprime son souhait de rencontrer l’homme à la tête des comics Marvel. Arrivé fraîchement chez DC, Roy rencontre Mort Weisinger, pour qui il travaillera. Mort Weisinger est celui qui a « détruit » Jerry Siegel, peu après le départ de notre cher Major Malcolm Wheeler-Nicholson. La rencontre commence bien, avec une réduction de dix pour cent de la paie prévue à l’origine, et une mise à l’essai de deux semaines. Le temps de ces deux semaines, Roy assiste Leo Dorfman et Pete Costanza sur Superman’s Pal, Jimmy Olsen #91 qui sortira en Mars 1966. En cette année 1965, Stan peine à conserver ses artistes, et recherche depuis trois ans un assistant en lequel il pourrait avoir confiance et qui serait capable de prendre des décisions à sa place si il venait à s’absenter. Il faut savoir que Stan Lee ne laissait personne écrire une aventure des héros Marvel. La période passée pour Roy, le jeune fan remet en question son possible avenir dans les comics. Il reçoit ce même jour, dans sa chambre d’hôtel, l’appel de Stan Lee. Le Man propose à Roy de s’essayer à la dite « Méthode Marvel » qui consiste à écrire une histoire dans les grandes lignes, l’envoyer à un artiste, et à partir des planches obtenues narrer l’histoire et écrire les dialogues.

Cette essai se fera sur quatre pages de Fantastic Four Annual #2 dessiné par Jack Kirby. Le résultat plaît à Stan. Roy retourne chez DC, Weisinger veut qu’il s’occupe d’une histoire de Supergirl, Roy allait lui déposer un mot, Mort lui ordonne de s’en aller. Stan reçoit Roy Thomas dans son bureau l’heure suivante. Roy a officiellement rejoint la compagnie et se retrouve au milieu du passage avec une vieille machine à écrire pour répondre au téléphone et trouver de nouvelles histoires, le tout dans le brouhaha constant, l’empêchant de se concentrer. Stan, dans sa recherche d’un bras droit, avait Roy dans ses petits papiers. Il facilite sa vie chez Marvel en arrangeant avec lui son contrat, lui donnant le titre d’assistant éditorial le jour, et celui de scénariste une fois rentrée chez lui. Comme avec ses anciens assistants, Stan Lee passe derrière Roy systématiquement pour garder ce contrôle sur chaque série Marvel. Il voit dans les travaux (ces premiers travaux étant Patsy and Hedy #104-105 et l’écriture de dialogues de Strange Tales #143-144) de Roy une évolution flagrante. Le jeune scénariste, fraîchement arrivé, apprend très vite et copie le style de Stan. L’étonnement de Stan s’amplifiera lorsqu’il verra deux numéros que Roy a écrit chez Charlton Comics : Son of Vulcan #50 et Blue Beetle #54, publiés en Janvier et Mars 1964. Avec le temps, Roy devient le bras droit rêvé de Stan, et le premier à qui il confie un de ses titres.

Pour l’anecdote, Roy est arrivé un matin et a retrouvé Stan Lee évanouie sur les pages de l’histoire du prochain numéro de Thor. Proche de la deadline, Roy écrit le scénario du Sgt. Fury and His Howling Commandos #29. Stan Lee, épuisé, confie désormais le titre à Roy, ainsi que Uncanny X-men. Fin 65, Roy propose à Stan de recruter Dennis O’Neil en tant que second assistant éditorial. Stan accepte sans réellement se sentir concerné. De même, plus tard, Roy emmènera Steranko jusqu’au bureau de Stan Lee, et guidera bon nombre de grands artistes qui feront le succès de l’éditeur jusqu’à lui pour remplacer Steve Ditko, ou Jack Kirby, mais surtout, alléger la charge de travail de Stan. Dans cet objectif arriveront Gary Friedrich sur Sgt. Fury ou encore Archie Goodwin sur Iron Man.

De son côté, Roy Thomas récupère Avengers avec John Buscema au dessin. Roy avait entendu ce dernier se plaindre des comics de science-fiction et de son envie de dessiner des buildings et des voitures ou des corps, ce qui au final était ce que les autres artistes redoutaient. Roy en tira profit en mettant en avant le personnage de Hank Pym, et en situant une grande partie des affrontements en pleine ville, donnant lieu à de magnifiques scènes et plans. Hank Pym sera un personnage autour duquel il se concentrera, y développant un personnage égocentrique, obsédé par le travail, donnant à Janet une caractérisation humaine et réaliste de pas ses réactions envers lui et le manque de considération et d’implication dans leur relation. L’évolution de Hank Pym devient cependant troublante, il devient meilleur, mais à travers une sorte de révélation brutale, l’éveil d’une personnalité. Ce qui donnera une toute autre approche de la relation entre les deux héros, et les mènera rapidement jusqu’au mariage.

Son passage sur Avengers témoigne de son soucis de création. Plutôt que créer des personnages, Roy réinvente des créations passées dans le but de ne pas les laisser mourir, de leur redonner vie, mais surtout parce qu’il connaissait la politique selon laquelle sa création appartiendrait à l’éditeur. En ce qui concerne Avengers, Stan Lee a un jour demandé à Roy de créer un nouveau personnage qui serait un androïde. Roy cherche et choisit Vision, une création datée de Jack Kirby dans Mavel Mystery Comics #13 (1940), à l’époque de Timely Comics. Roy va voir John avec la demande de créer quelque chose à partir de trois éléments : un androïde à partir du visuel de la Vision de Jack Kirby tout en conservant un lien avec Wonder Man, mort bien plus tôt. Il fera de Captain Marvel un Shazam de chez Marvel avec le personnage de Richard Jones, qui était comme étant l’ami de Hulk et devenu le nouveau Bucky. Malgré cela, Roy Thomas créera en 1971 Squadron Supreme dans Avengers, tout comme Ultron.

Retour sur son passage chez les X-men et la catastrophe. Comme dit plus tôt, Roy Thomas récupère Uncanny X-men à son vingtième numéro avec Werner Roth et Don Heck jusqu’à Uncanny X-men #60. Long run où les ventes peinaient à se stabiliser, avant de finir par chuter, il est même question d’annuler le titre au numéro cinquante-cinq. Du côté du bureau de Stan, un jeune artiste appelé Neal Adams cherche une place chez l’éditeur. Stan lui propose de reprendre Uncanny X-men, et de voir ce que le scénariste du titre en pense. Ensemble, les deux artistes s’accordent parfaitement et s’embarque des de grands projets pour le titre et une recherche vers une portée dramatique bien plus grande, relevant presque du théâtre, avec la volonté de faire des X-men un groupe de héros en éternel conflit, jouant sur les capacités de Neal Adams à retranscrire un sentiment à travers les expressions faciales des personnages.

Malgré toute la bonne volonté des artistes et leur croyance en leur projet, Stan reste très perplexe face au résultat. Roy réussit à le convaincre. Néanmoins, la couverture du premier numéro devant jouer sur un personnage attaché au X du nom de l’équipe ne plait pas du tout à Martin Goodman, le directeur de la maison des idées, qui ne sont pas les siennes. Il la refuse et demande à Neal Adams d’en faire une nouvelle plus conventionnelle. Neal commence à réaliser les limites de la liberté octroyée à l’artiste. Comme Stan l’avait pressenti, X-men se cassait définitivement la gueule. Les ventes ne cessent de chuter, et le titre sera annulé. Il reviendra quelques mois plus tard en tant que rééditions d’anciens numéros et ce jusqu’à l’arrivée miraculeuse de Chris Claremont en 1975. Malgré tout, Roy Thomas et Neal Adams recevront un Alley Awards chacun pour le meilleur scénariste et le meilleur dessinateur. Il en ira de même pour l’encreur, Tom Palmer dans sa catégorie.

Tentatives et remplacements

Juillet 1967 est un mois de changements. Roy Thomas, qui s’occupe donc de Uncanny X-men et Avengers, se voit attribué les aventures de Namor dans Tales of Astonish, et celles du Dr. Strange, complément des aventures de Nick Fury par Jim Steranko dans Strange Tales. Il ne sera, sur ces deux titres qu’un scénariste de transition. Il occupera une place plus remarqué avec d’autres artiste sur Not Brand Ecch, un recueil d’histoires courtes mettant en scène des personnages variés issus de l’univers Marvel. Le titre n’aura aucun impact sur les personnages traités, et passera d’un rythme mensuel à trimestriel avant d’être annulé en Mai 1969. Mars 1968, avec Marvel Super Heroes #13, Roy Thomas remplace Stan Lee qui venait de présenter, avec Gene Colan, Captain Marvel dans le numéro précédent. Roy poursuit, avec Gene Colan, les aventures de Captain Marvel. Deux mois plus tard, le héros Kree possède son propre titre. Après quatre numéro, Roy laisse le titre à Arnold Drake, puis à Gary Friedrich, un de ses protégés. Roy reprendra le rôle de scénariste au numéro 17 pour réintroduire le personnage et créer ce Captain Marvel et le concept des bracelets, en Octobre 1969.

En 1969 sort le Marvel Super-Heroes #20. Ce numéro n’a rien de bien intéressant concernant l’artiste, si ce n’est une étrange publicité annonçant, pour le numéro suivant, l’arrivée d’un tout nouveau super-héros : Starhawk. Pourtant, Marvel Super-Heroes #21 ne sera qu’un condensé de rééditions (Avengers #3 et Uncanny X-men #2) et ne racontera pas les aventures du nouveau super-héros mort dans l’œuf. Starhawk était un projet qu’avait lancé Roy Thomas avec l’artiste Dan Adkins au dessin. Il devait être un héros de science-fiction classique, un Star-Lord avant l’heure, tout comme un Starhawk avant l’heure. Seulement, si le projet tenait bel et bien debout et était sur le point d’aboutir, Marvin Goodman refuse à la dernière minute la création de ce personnage. Il n’apparaîtra donc pas dans ce Marvel Super-Heroes #21, ni dans aucun autre titre Marvel. Il faudra attendre Marvelmania #3 (1972) et les suivants pour lire l’intégralité de l’unique aventure de ce personnage inconnu.

Mai 1968, commence le début d’un long run de quarante numéros pour Roy Thomas sur un titre consacré à Sub-mariner. Il commence avec John Buscema et sera suivi par son fils, Sal Buscema. Il laissera ensuite le titre entre les mains de Gerry Conway en 1971. Juillet 1968, Roy se marie avec Jean Maxey. Il avouera plus tard s’être inspiré de sa vie sentimentale pour écrire le couple Hank Pym et Janet Van Dyne, et a usé de ce changement de caractère pour amener de manière plus cohérente et rapide le mariage, qui ne sera publié qu’en Janvier 1969 dans Avengers #60. Un numéro dont il aura justement écrit le script lors de sa lune de miel.

Juin 1968, Roy continue de lancer les séries consacrées à ses personnages avec Dr Strange qui ne durera qu’une quinzaine de numéros. Avril 1969, Roy arrive sur Daredevil avec l’artiste Barry Windsor-Smith qui sera remplacé après deux numéros par Gene Colan. Période critiquée, perçue ou comme trop classique. Roy prépare le terrain pour laisser le personnage à Gerry Conway qui introduira le duo Daredevil/Black Widow. Roy remplace ensuite Stan Lee sur The Incredible Hulk jusqu’à le confier ensuite, une fois de plus, à Gerry Conway. Roy tient, sur cette période, la place de remplaçant en attendant l’arrivée d’un nouvel artiste – Rôle que tenait seul Stan Lee auparavant. Ou alors de scénariste sur ses tentatives ratées de créer de nouveaux titres consacrés à des personnages, en témoigne l’échec de Dr. Strange. Il réussit malgré cette forme d’obligation à écrire des aventures, à faire ressentir sa passion, et éprouve lui-même l’envie de créer. Une envie qu’il comblera avec son plus grand succès chez Marvel à l’époque.

Le Point Barbare

Les lecteurs se souviennent de la période Marvel de Roy Thomas comme sanguinaire. Il fut une période où Marvel voulait étendre son catalogue et multiplier les licences. C’est ainsi que l’éditeur publiera des comics aux noms des héros de Edgar Rice Burroughs avec Tarzan (dont il scénarisera les comics en 1977 pour Marvel) ou John Carter. Il en ira de même pour les créations de Robert E. HowardRoy était amateur des romans de l’écrivain, il réalise alors, en août 1970, avec Barry Windsor-Smith un comics au nom du héros : Conan The Barbarian. Les ventes du titre explosent. L’héroic-fantasy était un genre peu développé encore, et Conan était le personnage sombre et violent qui faisait la différence sur le marché, sans parler de la popularité de l’éditeur et donc de la diffusion du titre. L’éditeur aura rapidement l’envie de développer le concept et d’en tirer le plus d’argent possible. Conan se retrouve avec une seconde série à son nom : Savage Sword of Conan, et se retrouvera au cœur d’une nouvelle série : Savage Tales. Seulement, l’irrégularité du titre le fait tomber dans l’oubli et deviendra dès le sixième numéro un titre accueillant les aventures de Ka-Zar avant de finalement être annulé. Plus tard, Conan se voit attribué un personnage secondaire, Red Sonja (qui aura aussi son film plus tard, mais également une série scénarisée par Roy Thomas). Un personnage féminin que croisera à plusieurs reprises le Barbare, Cimérien, Destructeur, Sauvage, Conan.

Roy Thomas bouillonne d’idées concernant cet univers et écrit à une vitesse phénoménale les numéros prochains du personnage, prenant une avance folle sur la parution. Roy se retrouvera après quatre ans avec plusieurs centaines de numéros, mettant en scène Conan, derrière lui. Conan n’était pas drôle – même si cette phrase peut faire sourire, il n’avait aucune connexion avec l’univers Marvel, et se trouvait complètement déconnecté de toute réalité. Ce dernier élément pouvait être ce qui plaisait. Ce petit changement comparé à un univers super-héroïque qui cherchait constamment à se rattacher le plus possible à la réalité et à l’actualité sans jamais avoir la possibilité d’être quelque peu réaliste. De plus, comparé aux héros Marvel, il ne répond à aucune morale ou éthique du système actuel. Il peut être humain, cruel, se comporter en héros comme en monstre selon les situations. Il n’a pas de pouvoirs, il n’est qu’un guerrier usant de ruse ou de ses muscles pouvant être blessé, laissé pour mort et avoir des objectifs divers comme il pouvait très bien errer plusieurs numéros. Cette perte de repère comparé à ce qui se faisait parmi les comics de super-héros jouent beaucoup sur cette explication du succès de Conan.

Roy Thomas participera à l’écrire de Conan le Destructeur, et écrira même deux épisodes de la série télé Conan L’Aventurier en 1992. Dans le même registre il écrira également un épisode de la célèbre série Xena la Guerrière. En dehors de l’univers de Conan, Roy Thomas a souvent, suite à ce succès, été affilé ou contacté pour des projets touchant à l’héroic-fantasy. Hanna-Barbera les premiers sautent sur l’occasion pour créer leur série pour surfer sur cet effet de mode. Les producteurs contactent Roy Thomas pour écrire cette série qui deviendra Arok le Barbare. On notera de suite, le manque cruel d’originalité. Et ce sera le même cas chez Marvel qui voudra multiplier ses athlètes cruels musclés comme pas deux avec Kull The Conqueror, devenu Kull The Destroyer par la suite.

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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