Review VF – Wonder Woman FCBD France 2017

Après la grande fête qu’a constitué pour nous Francophone l’arrivée de Rebirth, dès le lendemain, il fallait remettre ça avec le FCBD France, une institution Américaine maintenant parfaitement implantée en France. Et Urban à décidé de nous jeter le numéro deux de la série Rebirth Wonder Woman, comme pour ce faire pardonner d’avoir annulé la parution d’Earth-2 pour publier le run absolument dégueulasse des Finch sur le titre de la princesse Amazone avant de lui refuser une petite place dans les kiosques Rebirth. Il il va falloir quand même faire fort pour nous faire oublier cette insulte qu’aura constitué ce run et nous réconcilier avec une série dont on failli être dégoûté. D’ailleurs pourquoi le numéro deux de la série et pas le premier ou le Rebirth ? Tout simplement parce que la série maintenant bimensuelle a deux intrigues parallèles pour eviter de multiplier les dessinateurs sur la même histoire, dont une qui raconte les débuts de Diana: Year One. Et c’est bien de celle ci qu’il s’agit.

Et vous savez quoi, non seulement j’ai tout oublié de la précédente équipe, mais j’ai pardonné aussi à l’éditorial d’avoir arrêté Earth-2. Parce que j’ai été séduit par ce petit fascicule, sorte d’apéro ou de mise en bouche avant d’attaquer les choses sérieuses.

Déjà le premier contact s’effectue avec les noms affichés sur la couverture, et là, c’est du tout bon: On retrouve Greg Rucka, une ancienne gloire du titre qui avait connu son petit succès à l’époque et Nicola Scott, la dessinatrice qui à signé les meilleurs numéros de Earth-2 (on y revient toujours). Là la hype commence à monter et ne retombera qu’une fois le fascicule fermé.

On retrouve donc une Diana, vierge de tout contact extérieur à l’île, seule à ne pas connaitre « le monde des hommes » sur une île isolée peuplé d’Amazones qui ont toutes les raisons d’aller chercher ailleurs. Quand  les autres regardent les étoiles, Diana scrute l’horizon, en quête d’ailleurs, un ailleurs qui ne va tarder à se manifester sous la forme d’un avion militaire qui va s’écraser sur une plage paradisiaque. On explore aussi parallèlement entrainement militaire et la vie de Steve Trevor et de son équipier. On découvre ainsi un jeune Steve Trevor, qui vit sa vie et les petites joies qui la compose. On explore donc la genèse de deux guerriers bien différends…

On sait à quelle point la mythologie est importante dans Wonder Woman, et elle se fait plutôt discrète dans ce numéro, malgré son omniprésence que l’on devine en arrière plan. Par ailleurs et de façon plutôt surprenante le seul emprunt à la mythologie, vient de la religion chrétienne avec une référence au serpent qui à amené la tentation au jardin d’Eden. Une symbolique collant tout à fait à la curiosité qui habite la jeune princesse à ce moment de l’histoire. Les premiers éléments de la future Wonder Woman sont aussi amenés petit à petit.

Si c’est un sans faute au niveau du scénario, qu’en est il du retour de Nicola Scott aux crayons. Et bien si son style mainstream très propre était agréable à l’œil sur Earth-2, un sacré bond en avant à été fait sur ce titre. Les personnages sont magnifiques et fantastiquement détaillés. Et dans la cas de Diana et de sa mère on a le sentiment que la volonté était, je pense, de les rapprocher des origines méditerranéennes qui sont les leurs. En effet leurs traits se rapproche à la fois de la Gréce antique et, par la même occasion de Gal Gadot (pour le coté méditerranéenne), sans pour autant chercher à la copier. Diana n’est plus une beauté Américaine et c’est bien plus raccord avec ce que l’on sait d’elle. Ce sont donc des dessins pleins de personnalités et vraiment beaux, servis par une colorisation un peu trop flashy par moment: Un poil trop de rose sur les visages parfois, par exemple, qui donne un coté un peu Barbie. Néanmoins cette explosion de couleurs pastels correspond bien à l’idée que l’on se fait du paradis sur terre.

Comment raconter une histoire déjà raconté souventes fois sans pour autant se répéter et saouler le lecteur. Et bien, une façon de le faire est explorée là, à savoir: Prendre son temps, détailler l’histoire et faire dans la qualité. Si telle était la volonté de Rucka et Scott, alors c’est un pari réussi ! Et si pour Urban, si la volonté de ce FCBD est de nous donner envie de nous jeter day one sur le titre en librairie, la encore c’est parfaitement réussi, d’ailleurs je vais de ce pas le commander !