Dossier – Superman Reborn : la continuité chaotique de l’Homme d’Acier

Sommaire

Publié au courant du mois de mars 2017, le crossover Superman Reborn qui a impliqué les titres Superman (Peter J. Tomasi) et Action Comics (Dan Jurgens) a tenté de remettre à zéro la continuité de l’Homme d’Acier qui a connu d’importants chamboulements depuis le relaunch des New 52 arrivé en 2011. Mais que s’est-il vraiment passé dans ces quelques pages ? Y a-t-il une vraie importance à l’Aftermath du crossover auquel nous avons droit ce mois-ci (chez Supergirl ou New Super-Man par exemple ?). Et quelles nouvelles questions amènent les explications qui ont été dévoilées ?

Dans ce nouveau dossier fait maison, pour lequel je remercie grandement Nathko et Watchful de leur aide, je vous propose de revenir dans les grandes lignes sur la continuité du Superman « classique », des chamboulements apportés durant toute la période New 52 et d’explorer ce qu’apporte le crossover Superman Reborn à toutes les questions posées depuis. Très bonne lecture à tout le monde !

1. Le statut pré-Flashpoint

La vie d’un super héros de comics tel que Superman est faite de rebondissements et remaniements en tous genres. Le travail de retracer sa vie est devenu bien plus simple depuis les différentes relances du personnage. Toutefois, malgré toutes les péripéties que Superman a pu connaître lorsqu’il avait encore les cojones de porter fièrement son slip par-dessus son pantalon, certains grands traits ressortent et font encore aujourd’hui de la résistance à toutes les nouveautés qu’il a connues ces dernières années.

Cela fait plus ou moins (en fonction de ce que l’on compte ou non) une vingtaine d’années que Lois et Clark sont mariés. C’est un événement qui n’a pas été remis en question depuis que c’est arrivé et qui est à l’origine des plusieurs arcs depuis l’avènement de l’ère Rebirth. Fêté en grandes pompes (Superman : the Wedding Album, paru en 1996), ce mariage va mener quelques temps plus tard à la notion de la parentalité entre les deux personnages, l’un étant alien, l’autre humain. Une notion qui sera introduite réellement, et assez tard avec l’arc Last Son (écrit par Geoff Johns et, Richard Donner !) qui voit un jeune Kryptonien débarquer dans la vie du couple alors qu’il leur est théoriquement impossible d’avoir un enfant. Ce déchirement passé (puisque ce fils adoptif, Chris Kent, disparaîtra dans la Phantom Zone et ne sera revu que bien plus tard), les affaires reprennent de plus belle pour le héros qui n’a fondamentalement pas trop changé.

Son combat pour la justice, la défense des plus faibles, son espoir de voir l’humanité triompher d’elle-même sous toujours là. L’envie de garder un Superman pertinent à l’ère moderne va donner Birthright, de nouvelles origines intégrant des éléments introduits plus récemment comment le S en tant que symbole Kryptonien de l’espoir. Le message est on ne peut plus clair à ce moment-là. Même si le personnage n’est pas dans le cœur de la majorité, ce dernier porte fièrement ces valeurs universelles si ennuyantes.

L’arc Grounded ou À Terre en VF terminera les aventures du Superman à culotte en y laissant des traces bien vilaines, c’est-à-dire salement. Commencé par Joseph Michael Straczynski avant d’aller se réconforter sur ses talents avec Superman Earth One, Grounded raconte l’histoire d’un Superman qui, à la suite des sagas New Krypton/Last Stand of New Krypton/War of the Superman, veut se reconnecter avec l’humanité en parcourant les U.S.A… à pieds. C’est mal écrit, bourrés de clichés, caractérisé au napalm et sans réelles intentions.

Malgré les efforts de certains auteurs pour donner plus de substance à Superman, l’image de ce dernier ne s’améliore pas. Toujours catalogué de boyscout, de super héros pas très intéressant, surtout en comparaison du Chevalier Noir qui explose avec la trilogie de Nolan du côté du cinéma, le Kryptonien reste un incompris même en 2010. C’était sans compter l’idée de génie de Dan Didio et son pote Jim Lee avec les New 52.

2. New 52 : chamboulements en tous genres

Même après plus de 5 il reste difficile de parler de la relation entre les New 52 et Superman. DC doit dynamiser le personnage, le faire rentrer dans cette nouvelle ère qui n’aime pas les collants et qui ne lit plus de journaux. Si l’idée de départ n’est pas mauvaise en soit, l’exécution du coté éditorial est une catastrophe pour le personnage. Comment faire neuf avec cette institution qu’est Superman ? Faire du totalement neuf et risquer de s’aliéner les fans de longue date mais attirer un nouveau public ou essayer de contenter les deux en mettant à jour certaines facettes mais surement passer pour ceux qui n’assument pas où ne savent pas avancer ? La décision a été prise de faire table rase du passé (ou presque mais sans trop vraiment le savoir, ce qui est pire) et de tout remettre en question.

Je t’aime moi non plus…

Quand on veut relancer un personnage qui a plus de 70 ans d’existence, cela ne peut pas être fait n’importe comment. Il y a tellement de choses à prendre en compte que l’entreprise peut vite tourner au fiasco. L’avantage c’est qu’en 70 ans, des éléments centraux qui représentent les fondements du personnage sont facilement reconnaissables et surtout ce sont ces fondements qu’il ne faut pas toucher sous peine de créer un nouveau personnage. C’est la solution qu’a choisi DC pour Superman, faire table rase totale, recommencer à zéro. Si c’est effectivement courageux, c’est également suicidaire.

Kal-El se voit donc supprimer l’un des éléments les plus intouchables : son lien avec l’humanité. La connerie est donc faite, les parents de Clark sont morts depuis quelques temps déjà et le grand garçon doit se débrouiller par lui-même mais en plus on lui enlève sa relation avec Lois Lane… La bêtise est double. DC crache à la figure de ses fidèles lecteurs qui voient plus de 70 années d’histoires disparaître sous leurs yeux, leur fidélité jetée dans les WC et surtout ce qui faisait que le personnage pouvait justement être intéressant, le conflit entre sa qualité de surhomme et ses relations humaines. Il ne lui reste plus que ses pouvoirs, ses vilains et ce qu’on voudra bien lui trouver comme conflits autres que physiques. Ce changement dans la construction même du personnage va amener des chamboulements bien plus important dans la psychologie de ce dernier puisque les Kent n’ont pas forcément eu le temps de lui inculquer toutes les bonnes choses qui auraient dû faire de lui un être, humain, avec des super-pouvoirs.

Des idées aux exécutions fatales !

Au lancement des New 52 deux séries sont centrées sur l’Homme d’Acier. Action Comics et Superman. Rappelez-vous que les New 52 n’existent pratiquement que pour permettre un renouvellement du lectorat de DC, de rajeunir ce dernier et donc de faire plus de ventes par le rajeunissement de ses personnages. Il faut donc introduire ce nouveau Superman aux lecteurs. On sait tous à quel point une introduction est importante, surtout pour un personnage qui doit durer.

On commence donc avec Action Comics écrit par Grant Morrison qui débute avec un Clark qui n’est pas encore Superman, qui découvre ses pouvoirs, se lance dans des actions/combat plus sociaux, plus humains. Les débuts sont plutôt bons et permettent d’exploiter une facette qui a été très peu explorée avec ce personnage-là. Mais très vite les choses s’enveniment. Morrison part dans des travers élitistes que les nouveaux lecteurs ne peuvent pas comprendre et que même les anciens ont du mal à suivre. La continuité est déjà remise en question au bout de quelques numéros, des concepts sont introduits bien trop tôt, ça part en sucette et Grant Morrison est gentiment remercié. À partir de là, le titre sera plongé dans une spirale infernale, les équipes créatives s’enchaînent les unes après les autres, on n’est plus vraiment sûr de qui va écrire ou dessiner le titre dans les deux mois, chacun fait un peu ce qu’il veut, donne à Clark/Superman le caractère/pouvoir dont il a besoin pour son histoire. Action Comics est un échec éditorial cuisant menant à plus de confusion qu’autre chose.

L’autre série, Superman, qui est considérée comme la principale nous raconte le personnage déjà dans son rôle de Superman. Le personnage est effectivement plus jeune, moins expérimenté, un peu plus tête brûlée mais l’ensemble reste crédible. Toutefois, nous attendions de cette série qu’elle fasse rentrer Superman dans les années 2010 mais sous la plume de George Pérez c’est l’inverse qui se produit. La narration est lourde, le vilain est insipide au possible et les dessins de Jesus Merino sont tout sauf modernes. Autant vous dire qu’il y a largement la place de faire mieux. C’est d’ailleurs assez rapidement que ce premier duo va être remplacé (aussi parce que Pérez se fritte avec DC) par Scott Lobdell et Kenneth Rocafort. Alors que l’on pensait être sauvé, il a fallu très vite se faire à l’idée que le pire était encore à venir.

Superman va progressivement perdre en QI, au point d’être aussi bas du front qu’un troll sous oxygéné. Il fera en plus preuve d’inexpérience d’une totale stupidité. Qu’on se le dise le personnage va être écrit avec les pieds. C’en est au point qu’à un certain moment on peut même se demander si ce n’est pas fait exprès. En poussant un peu le vice c’est comme si Scott Lobdell avait mal compris la consigne de départ. Plutôt que de raconter des histoires où son personnage sort plus grand, il donne l’impression de rouler une icône dans la boue par simple cruauté. La disparition de Loïs dans le cercle amoureux ouvre le champs des possibles et des n’importe quoi alors que sa démission du Daily Planet partait sur une bonne idée pour finir sur… pas grand chose. C’est d’autant plus dommage que Scott Lobdell part souvent avec de bonnes idées pour ses arcs mais l’échec est quasi-permanent dans l’exécution. D’un autre côté, on essaye de se convaincre que ça pourrait être pire, parce que les planches de Kenneth Rocafort sont souvent de belles gourmandises pour les yeux. Cela ne suffira malheureusement pas à rattraper les dérapages de caractérisation ubuesques, des vilains peu intéressants et des arcs parfois bien trop long. Superman sera une série à éviter et qui fera des ravages parmi les lecteurs.

La relance qui devait redonner ses lettres de noblesse au plus grand des super héros se vautre à presque tous les étages. Le personnage est dans le flou dès ses débuts puisque les différents titres/auteurs ne sont pas sur la même longueur d’onde. On retrouve alors avec un Clark/Superman inconstant souffrant de nombreux troubles du comportement et de la mémoire. Au final tout le monde est perdu : le personnage, les auteurs et les lecteurs ,alors que c’est un personnage qui doit rassembler, le voilà plus divisé et divisant que jamais. Un petit mot sur le titre Justice League écrit par Geoff Johns qui vient aussi mettre son nez dans ce joli tas en lui affublant Wonder Woman en tant qu’histoire d’amour dont les débuts sont aussi forcés que les larmes de Felicity Smoak.

3. Convergence : le retour du « vrai » Superman ?

Après ce joyeux petit bordel qu’a été ces New 52, le déménagement de l’éditeur de la côte est à ouest des US n’a pas eu que de mauvaises conséquences sur le DC Universe. Et oui, je parle bien de Convergence. Petit event anecdotique oublié de tous accompagné d’une multitude de mini-séries dont Convergence : Superman. Et c’est certainement la conséquence la plus marquante de cet event, où pour la première fois, le lecteur voit le Superman d’origine avoir un fils intégré à la continuité. Touchant et surprenant, cette mini en deux épisodes ne crée aucune attente chez les lecteurs de par son implication mineure dûe à son rôle de mini-série anecdotique parmi une cinquantaine d’autres, malgré une équipe de choc (Dan Jurgens, qui avait orchestré 20 ans auparavant le mariage entre les deux personnages, et Lee Weeks), qui s’occupera également du titre qui découle de cette mini-série.

Peut-on parler de réel retour à ce stade ? Non. Dans ce cas il s’agirait de retour pour la Légion comme pour les Outsiders et la Justice Society. Le but étant d’attirer tout lecteur avec un fan-service massif, ce Superman d’origine tient ce même rôle. La réaction des lecteurs aura été le seul facteur publicitaire de cette mini-série au point de la sortir du lot lors de la publication. C’est le final de Convergence qui a hérissé bien des poils chez les anciens lecteurs. Brainiac permet aux héros d’arrêter Crisis on Infinite Earths. Notre couple et leur enfant s’échappent et arrivent dans un nouvel univers. Un fait surprenant où l’histoire pouvait parfaitement s’arrêter là et soulève quelque questions quant à l’objectif de l’éditeur ayant pu placer ici une porte de sortie selon les réactions des lecteurs. Une réponse arrive assez vite avec l’arrivée du titre Superman : Lois & Clark répondant aux questions concernant l’arrivée de la famille et leur vie jusqu’à aujourd’hui. Cette nouvelle série surprend et soulève bien des questions sur le rôle que tiendra ce nouvel-ancien Superman fraîchement arrivé sur Earth-0. La présence d’un Superman New 52 sur la même planète, et en même temps, inquiète, et on s’attend surtout à une rencontre ou à une opposition comme l’impossibilité d’une cohabitation entre deux Supermen.

C’est une toute autre direction qui est prise et une véritable série non pas sur Superman et son symbole, mais bien l’esprit du héros dans sa vie quotidienne, démontrant que Superman n’est pas un politicien. Il ne joue pas un rôle, mais est un super-héros de nature et s’efforce à ne plus l’être pour le bien de ceux qu’il aime. Celui qui respecte et qui tient à ses proches. A la manière d’Invincible avec une focalisation sur les parents et le rôle de tout parent dans ce contexte du super-héros réfugié, Lois & Clark est l’histoire d’une famille et non d’un super-héros. Evidemment, notre Superman retournera vers son costume comme s’il s’agissait de sa nature tout en respectant sa tentative de ne pas faire de remous. Une vie paisible en accord avec son image de héros veillant sur les autres où on peut faire une sorte de rapprochement entre Superman, héros veillant à la paix dans le monde et Clark, veillant à la paix dans son foyer.

C’est tout ce qu’on pouvait espérer du retour du Superman d’origine, et surtout au temps pris par l’éditeur et les artistes pour l’intégrer à cet univers donnant à la série une lecture politique et humaine où Superman n’a pas besoin d’un grand ennemi pour rivaliser, mais bien de contraintes qu’il s’impose pour intervenir le moins possible. Comme on pouvait s’en douter, cette situation ne pouvait durer, et entre quelques aventures perturbant de plus en plus l’image de famille normale que voulait offrir le couple à leur fils, un événement survient.

4. La (nouvelle) mort de Superman et le Rebirth

Juin 2015, DC You lance une nouvelle vague de titres très bons (notre rédac chef adoré, vénéré, adulé, vous citera de suite Prez) malgré un flop général en terme de ventes. Concernant Superman c’est un joyeux bazar. Lois & Clark se focalise sur cette petite famille et cette série se suffit à elle-même. Ce qui est loin d’être le cas pour cet autre Superman qui nous intéresse dans cette partie : Superman New 52. On nous vend pourtant un plot intéressant aux premiers abords avec un Superman dont l’identité secrète aurait été révélée, celui-ci ayant également perdu ses pouvoirs, ou du moins une partie. Et ce “statu-quo” en a intrigué plus d’un, le soucis premier est bien le manque de cohérence entre plusieurs titres secondaires très dispensables en terme de qualité : Superman/Batman, Superman/Wonder Woman, mais aussi Action Comics qui profite simplement de cette réécriture du personnage.

Le tout est assez compliqué dans cet amas de publications où les titres secondaires sont étroitements liés au futur de Superman, et où la série mère est censée intriguer par les révélations et autres retournements de situations menant à la perte de ces pouvoirs. C’est au final déception sur déception pour le lecteur et un long périple qui enchaînera événement sur événement. Notre cher Superman découvrira le revers de la médaille concernant ce nouveau pouvoir qu’est le Solar Flare et les auteurs profiteront de ce statut bien trop long pour couvrir le vide à coups de tensions entre Wonder Woman et Clark qui s’aiment et qui ne s’aiment plus. A vrai dire, il était difficile de faire la différence entre avant et après tant leur relation était ou cachée ou inexistante. De même pour Batman qui était à l’époque James Gordon dans son armure volée à Electronic Arts, les oreilles en moins, histoire de rallonger la sauce à coups de poings et d’explications bancales.

Passant du coq à l’âne, on sentait le soucis des scénaristes à trouver une issue. Ils ont donc appelé Vandal Savage histoire qu’il nous trouvent quelque chose pour redonner au boy-scout ses pouvoirs. Une histoire remplie de quoi d’autre si ce n’est d’un profond ennui, où on ne retiendra qu’une chose : si Superman perd ses pouvoirs, donnez lui de la kryptonite (à retrouver dans notre review ici). Element important donc ? Non, si ce n’est pour le dernier arc où on pourra admirer ce cher Superman New 52 claquer de manière très rapide. Ce qui est assez intéressant. Last Days of Superman est au final un testament. On passe plus d’un adieu à un autre jusqu’au combat final. Combat final dont on se moque complètement et qui n’aura aucun autre intérêt que celui d’associer nos deux Superman qui n’échangent que très peu de mots. Une forme belle puisque la rencontre est très “professionnelle”et se limite au sérieux du Superman New 52. On ne peut pas vraiment parler d’un passage de flambeau, déjà puisqu’il s’agit d’un Superman qu’on pourra voir comme plus ancien, mais surtout d’un Superman qui a définitivement plus d’expérience que celui de cet univers.

Revenons à ce testament d’un Superman plus jeune à ce qu’on pourrait considérer comme son aîné. Il lui confie sa planète et son univers. Ce qui semble évident. Pour ne pas laisser ce Superman disparaître sans raison ou sans impact, les conséquences se produisent à la dernière minute. Un éclair touche Lana et Lois, menant à Rebirth, à la fois pour faire disparaître Lois de la continuité et inclure Lana dans ce Super-family et pousser ce personnage à rencontrer les Kent et cette Super-Family qui tend encore à se construire aujourd’hui. Histoire de penser à Lois pré-Flashpoint, la disparition de Lois New 52 a deux effets : elle rend plus acceptable la transformation de Lana, mais surtout, elle donne un rôle autre que celle de la mère au foyer à Lois pré-Flashpoint, qui aurait dû tenir sans passer par une nouvelle identité.

Un joyeux bazar donc, duquel se sort de mieux en mieux et qui tend à améliorer la situation de l’univers de Superman jusqu’à Superman Reborn. La disparition du Superman New 52 marque la nécessité pour Clark d’agir et signe l’obligation de ce super-héros discret de se dévoiler au public et de se présenter au monde entier. Le sous-titre donné à Last Days of Superman, Prelude to Rebirth, est justifié par la découverte de ce Superman aux yeux des autres héros, des proches de cet ancien-nouveau Superman. Un premier pas vers Rebirth.

5. Superman Reborn

Vous aurez compris à ce stade du dossier que le personnage de Superman aura vécu de nombreux chamboulements, et le retour du Superman pré-Flashpoint lors de Convergence aura été le premier signe d’un aveu de la part de DC Comics qu’ils ont fait fausse route avec l’Homme d’Acier pendant leur reboot de 2011. Parce qu’il faut bien comprendre que les remaniements n’ont pas que touché son comportement mais aussi, comme le disait Nathko en première partie, à toute son histoire, sa continuité. A la fin de l’époque DC You, un pas de plus est fait pour remettre le Superman pré-Flashpoint au devant de la scène, et ainsi cesser une période de cohabitation difficile ; un Superman doit rester cacher et ne pas s’exposer au reste du monde, alors que l’autre a vu son identité secrète dévoilée et sombre dans un florilège de n’importe quoi (perte de pouvoirs, dopage à la Kryptonite sous forme de chimothérapie, etc…). Et la mort du Superman New 52 vient un peu comme un soulagement pour l’éditeur, qui peut avec le relaunch Rebirth asseoir officiellement le Superman pré-Flashpoint comme Man of Steel officiel dans son univers tout bien relaunché. Comme l’a précisé mon collègue d’avant, le vice est poussé au point de dégager très rapidement la Lois Lane New 52 des publications, puisqu’elle constitue aussi un doublon gênant, en la faisant mourir dès le premier numéro de SuperwomanLana Lang reprenant le flambeau – un titre qui l’intègre dans la Super-Family et qui lui revient naturellement tant on a vanté son amitié avec Clark Kent durant les mois précédents.

Malgré tout, si les lecteurs apprécient le « retour » du « vrai » Superman, pour les personnages du DC Universe, il y a tout à refaire. « Leur » Superman est mort et un « nouveau » apparaît de nulle part. Il ne peut pas remplacer celui qu’ils ont cotôyé pendant les cinq dernières années, qui a été leur allié (pour la Justice League), leur amant (pour Wonder Woman) ou un ami (pour Jimmy Olsen). Ce sont des thématiques qui seront notamment abordées au début du titre Justice League, et l’intégration se fera somme toute assez rapidement. L’avantage d’avoir un Superman expérimenté et plus sage permet aussi de limiter les incessants conflits qui ont parsemé les New 52 – et l’argument de la « mémoire perdue » peut aussi jouer. Du côté des publications, le titre Superman embrasse pleinement la continuité de la mini-série Lois & ClarkPeter J. Tomasi qui avait excellé dans la dépiction de la relation père/fils avec Batman & Robin, reprend un schéma similaire pour Clark et Jon Kent, avec un traitement bien différent. Il en ressort une des meilleures séries du relaunch, qui réussit en même temps à retransmettre l’essence de ce Superman bienveillant sur tous les fronts, et inspirants, tout en donnant vie à Jon Kent, qui devient assez vite un nouveau chouchou des lecteurs ; ce que DC Comics avait pu flairer puisque le titre Super Sons est annoncé avec le relaunch.

Mais c’est du côté d’Action Comics que les problèmes qui ont motivé la rédaction de ce dossier vont venir. Dan Jurgens, encore lui, a encore des choses à raconter pour le personnage, et pour la relance du titre historique de DC avec sa numérotation originale, les lecteurs découvrent avec stupeur le retour d’un Clark Kent. Un vrai Clark Kent, humain à 100%, sans pouvoirs ; et qui vient mettre du coup à mal la révélation de Lois Lane (New 52) puisqu’on voit désormais un Superman et un Clark Kent au même endroit au même moment : c’est que les deux ne peuvent pas être la même personne, alors. C’est un habile tour de passe-passe pour régler la question de l’identité dévoilée, mais Jurgens se garde bien d’expliquer qui est ce Clark Kent qui se présente comme le personnage un peu gauche, mais qui a envie de bien faire, que « tout le monde » connaît, et le mystère persistera pendant de nombreuses semaines. Tantôt absent, tantôt avec une présence un peu plus appuyée, ce Clark Kent prend de plus en plus d’importance alors qu’il interagit, plus ou moins volontairement, avec la famille de Superman.

En effet, Lois Lane (pré-Flashpoint) décide de reprendre le poste de la Lois Lane (New 52) fraîchement décédée, ce qui lui permet d’avoir à nouveau son rôle canonique. C’est là que l’étrange Clark Kent démarre un curieux manège de séduction, comme l’aurait fait le Clark Kent qu’elle a fini par épouser. Jon Kent finit lui aussi par rencontrer ce Clark Kent sorti d’on ne sait où, et c’est après cette rencontre que le comportement du bonhomme bascule de l’étrange vers l’inquiétant. Clark accuse en effet cette famille, et Jon, de lui avoir volé Superman, et qu’il va désormais faire tout pour le récupérer. C’est sur ces bases que le crossover Superman Reborn peut commencer…

L’identité de Clark Kent dévoilée

Le crossover démarre en premier lieu dans Superman #18. Dans ce numéro il nous est d’abord fait un lien direct avec le one-shot de Geoff Johns et les débuts de Rebirth du côté de Detective Comics et Action Comics. Nous nous retrouvons en effet du côté de la « prison » tenue par l’étrange Mr. Oz, un personnage apparu lors du run de Johns et Romita Jr. sur Superman, qui a capturé Doomsday et Tim Drake lors des premiers arcs du relaunch – et dont l’identité reste toujours mystérieuse. Mr. Oz semble agir pour prévenir des bouleversements qui pourraient affecter des ambitions soit personnelles, soit commanditées par quelqu’un d’autre. Entre parenthèses, l’une des hypothèses voudrait que Mr. Oz soit en réalité le Watchmen Ozymandias – et qu’il agirait selon les ordres de Dr. Manhattan, qu’on nous tease depuis le début comme la grande entité malfaisante de Rebirth. Dans cette prison, donc, quelqu’un a réussi à s’échapper, et ce quelqu’un est visiblement obsédé par Superman..

De retour sur Terre, les choses s’enchaînent rapidement. Lors d’un simple dîner de famille, on toque à la porte des KentJon va ouvrir et se retrouve nez à nez avec l’autre Clark Kent. Celui-ci disparaît en laissant un objet sur le sol, qui s’avère être un album photo retraçant toute la vie de Clark Kent et la construction de sa famille avec Lois Lane. La famille est sidérée, et les choses étranges se produisent puisque Jon Kent disparaît progressivement de la réalité – et aussi de l’album photo. Superman sent que c’est « Clark Kent » le responsable et va ensuite le chercher dans son appartement à Metropolis. Dans Action Comics #975, l’identité du personnage est révélée dans une longue mise en scène qui fait défiler les super-vilains les plus emblématiques de l’Homme d’Acier.

Et contre toute attente, Clark Kent n’est autre que Mr. Mxyzptlk. Ce dernier reproche à Superman de l’avoir oublié, et veut se venger en lui faisant oublier l’existence de son fils à jamais. Dans un back-up à ce numéro, ce dernier explique à Jon Kent (prisonnier dans la 5e dimension) ce qui lui est arrivé. Il était habitué à ses rixes avec Superman avec une certaine périodicité, renvoyant à l’époque pré-Flashpoint, puis lors d’une de ses venues il a été pris par une masse d’énergie bleue et s’est retrouvé emprisonné par Oz, qui le voit comme un danger potentiel puisque Mxyzptlk est capable de voyager entre les dimensions quelles qu’elles soient. Confiant d’être sauvé par Superman, il attendra très longtemps dans sa prison avant de s’en évader, persuadé que l’Homme d’Acier n’en a rien à faire de lui. De retour sur Earth-0 il se fera passer pour Clark Kent histoire de sauver la mise au « vrai » Clark, et se prendra tellement au jeu qu’il en perdra temporairement la mémoire. C’est en découvrant que Clark a fondé une famille – et qu’il l’a oublié – que Mxyzptlk reprendra ses esprits et décidera de passer à l’action.

Une continuité réparée ?

C’est dans la seconde partie du crossover que de très importantes révélations sont faites concernant la continuité de SupermanMrxyzptlk explique que ce Superman a été séparé en deux, avec en illustration le combat de Darkseid au tout début des New 52. La séparation en deux Superman s’est donc faite juste après l’avènement du relaunch par le biais de Pandora. Il explique ensuite que cette séparation réelle prend aussi la forme d’énergies, et associe le Superman New 52 à une énergie rouge, qui a disparu – et a été transférée à Lois Lane (New 52) et Lana Lang (qui est Superwoman). Un fait troublant alors que depuis la mort de cette Lois Lane, cette dernière continue de subsister dans l’esprit de Lana Lang. La Lois Lane originale a de fait aussi été séparée en deux, puisque ce sont deux boules d’énergie rouges qui apparaissent à Jon Kent alors qu’il est coincé dans une autre dimension, et arrive à leur parler. C’est à l’aide de ces deux boules d’énergie que le fils Kent s’échappe de la dimension et croit retrouver sa famille puisque les boules d’énergie disparaissent pour laisser place à un couple Superman/Lois Lane. Sauf que les deux ne reconnaissent pas Jon, et pour cause : il s’agit des versions New 52 !

Dans le dernier numéro (Action Comics #976 qui présente sur sa couverture les deux versions du personnage, dans des tons rouges pour New 52 et bleu pour pré-Flashpoint) l’affrontement contre Mrxyzptlk se poursuit. Ce dernier, presque agaçant à force de rester cryptique, évoque la présence d’un grand « architecte » qui se cache derrière toute la « bizarrerie » environnante et avoue ne pas vouloir se frotter à « lui ». Jon rentre en contact avec deux boules d’énergie bleues, alors que ses parents ne le reconnaissent toujours pas (puisque ce ne sont pas, dans cette continuité, ses parents) ; avec l’aide de ces dernières, il va finalement réussir à chasser Mrxyzptlk qui continue de teaser une entité bien plus malfaisante que lui. Et les énergies bleues vont fusionner avec Superman et Lois Lane pour ne former qu’un tout, les personnages recouvrant par ce procédé leurs mémoires, et leurs vies passées – et un costume qui reprend des éléments des deux précédents. Le processus de fusion réécrit en quelque sorte la réalité puisqu’il est alors dit que le couple est une sorte de version des personnages qui conserve souvenir de leurs deux vies précédentes – mais le reste du monde n’aurait à priori souvenir que de l’existence d’un seul Superman. Ce qui en soit n’est pas incohérent puisqu’à part la Justice League, le monde entier n’a véritablement connu qu’un seul porteur du costume de l’Homme d’Acier à la fois. Mais le nombre de questions posées par ces évènements reste très important.

6. Aftermath et nouvelles questions

Avant de lister toute ces questions dont je parlais en fin de partie précédente, on peut faire un très rapide point sur l’épilogue de Superman Reborn. Le couple Clark & Lois est heureux de se sentir entier à nouveau et un grand récapitulatif de la vie de Kal-El est fait dans Action Comics #977, qui passe pourtant assez vite sur l’ensemble de la vie d’adulte de ce dernier (alors que c’est la partie qui nous intéresse le plus). Kal-El sent malgré tout que quelque chose ne va pas, et a bien noté la crainte de cet être supérieur de la part de Mr. Mrxyzptlk ; c’est à cause de cela qu’il va aller chercher les autres membres de sa « super-famille » pour se préparer à l’arrivée de cette éventuelle menace (dans leurs titres respectifs), à savoir : Supergirl (qui est très contente de pouvoir retrouver son cousin), Superwoman et le New Super-Man chinois, Kenan Kong (qu’il avait pu rencontrer précédemment lors de l’arc Multiplicity).

Il faut faire le point à présent. Si les deux Superman n’étaient en fait qu’une division de la même personne, et qu’elles sont maintenant réunies, il faut voir dans un premier temps : que s’est-il réellement passé dans cette nouvelle continuité, puisque les deux mémoires sont fusionnées et vies aussi, alors qu’elles sont très différentes. Superman reste-t-il dans une continuité classique et n’a donc jamais eu de relation avec Wonder Woman et tout ce qui en a découlé ? Son identité a-t-elle été vraiment publiquement révélée par Lois Lane ? Et si les deux Superman ont été séparés, à quel moment cela a-t-il été fait ? Comment explique-t-on la présence du Superman pré-Flashpoint avec Convergence ? On peut voir que tout cela donne facilement le vertige – et pourtant, on peut tenter de s’en sortir sans trop de complications.

Comprenons bien que mon idée de départ n’est pas de dire que l’une ou l’autre continuité a finalement existé et pas l’autre. Tout ce que nous avons lu est là et il faut juste se replacer chronologiquement. Repartons à l’époque pré-Flashpoint pendant laquelle il n’y avait qu’un Superman. L’hypothèse que je formule c’est qu’au moment du retour à la continuité « normale » de Barry Allen, c’est là que la « grande entité » (qu’on suppose être Dr. Manhattan) a agi sur l’univers DC et a volé les dix années à cet univers, ce qui a conduit aux New 52, dans lequel les héros ont perdu une bonne partie de leurs souvenirs et qui a donné cette impression de relaunch à tout le monde – et qui explique pourquoi, par exemple, la continuité de Batman ne pouvait pas tenir dans les « 5 ans » d’existence supposés de cet univers. C’est à ce même moment que d’une part, Superman et Lois Lane ont été séparés en deux entités, et que d’autre part, l’un des deux couples s’est retrouvé pris par Brainiac sur Telos, dans le dôme qui les a abrité hors du temps.

Ce qui est amusant avec la séparation de Superman et l’utilisation des énergies rouges et bleues, c’est qu’elles renvoient à une histoire écrite par Dan Jurgens lui-même, Superman Red/Superman Blue. Là aussi l’Homme d’Acier était séparé en deux. L’entité bleue était celle plus réfléchie, qui utilise son cerveau en plus de ses pouvoirs, alors que l’entité rouge était bien plus impétueux et réactif et donc moins cérébral. La référence est facilement retrouvable dans le comportement du Superman New 52 à qui on reprochait entre autres un caractère bien trop rentre-dedans par rapport à ce qu’on connaissait. Et le Superman isolé sur Convergence est celui qui a retenu ses qualités humaines et posées (en plus d’une mémoire de son histoire) ce qui lui a permis malgré tout de continuer à poser sa famille. L’avantage aussi c’est par rapport au fait qu’il se soit écoulé au moins cinq ans entre les débuts des New 52 et les évènements de Convergence alors que sous le dôme il n’est mentionné « qu’une année » ; un problème qu’on expliquera par le fait que Telos est censée se trouver en dehors de l’espace et du temps, et qu’on peut donc lui appliquer une temporalité différente. Notez également que je ne prends pas en compte le Superman de Futures End puisque ça se passe dans un futur hypothétique qui de toute façon n’arrivera pas.

On se retrouve alors avec une première période, du début des New 52 jusqu’à Convergence, pendant laquelle il n’y a qu’un seul Superman sur Earth 0. Lors de ConvergenceSupermanLois et Jon retournent dans le passé pour empêcher Crisis on Infinite Earths – et y arrivent. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que tout ce qui s’est passé entre la première Crise et les New 52 n’a pas eu lieu ? Si, ça s’est passé, mais simplement « avant ». Une fois Crisis évitée, on reprend le cours de l’histoire à l’après Flashpoint, sur la Earth 0 que l’on a connu avec le début des New 52 (les dernières double-pages de Convergence que la conséquence de l’empêchement de Crisis est que le Multivers reste tel qu’il est, mais que les différents univers ont évolué ; on peut d’ailleurs supposé que la période de temps volée par le supposé Dr. Manhattan correspond à ce qui s’est passé entre Crisis et Flashpoint. De cette façon, tout a bien eu lieu, mais les personnages ne s’en souviennent pas). C’est pendant cette période (donc : 5 ans entre l’après Flashpoint et les #1 des New 52, plus 5 ans de publications New 52/DC You : on atteint un total de 10 qui correspond à l’âge de Jon) que le couple restera caché tout en suivant les évènements qui se découlent sur cette Terre. Le problème de n’avoir aucun indice de la présence de ce Superman dans les premières séries New 52 ne se pose pas puisque soit il était présent sur Telos, soit il se cachait. Ensuite, la période DC You puis Rebirth est bien lisible puisque les aventures des deux Superman, de la mort de l’un – de son transfert d’énergie à Lana Lang et Lois Lane (New 52), puis sa mort – sont racontés et bien visibles.

Vient alors la fin de Superman Reborn, le couple super-héroïque redevient entier – ce qui s’accompagne, naturellement, de la perte des pouvoirs de Lana Lang puisqu’elle a restitué son énergie « super » à Superman, leurs souvenirs sont rassemblés – la question restant de savoir si Clark se rappelle avoir eu, pour une partie de lui-même, une relation avec Wonder Woman – et la continuité est « restaurée » – si vous êtes raccord avec mon explication, du moins. Le plus important maintenant pour Superman est de savoir quelle est « l’entité supérieure » qui le menace, et c’est pour cela qu’il va entreprendre de rassembler les membres de sa « Super-famille » qui sont : Supergirl, sa cousine, avec qui il profite de son intégralité retrouvée pour renouer des liens bien plus amicaux et familiaux, justement, ce les perpétuels conflits qu’on avait pu voir auparavant ; Superwoman, malgré sa perte de pouvoirs (qui devrait être temporaire ? On n’en sait rien à l’heure de publication de ce dossier) ; et le New Super-Man dont il ne faut pas oublier que les pouvoirs ont été dérivés de l’énergie qui s’est échappé du Superman (New 52) lors de sa mort. Il reste à voir combien de temps se passera avant que « l’entité » ne se manifeste à nouveau, et aussi quelle sera la réaction de Mr. Oz suite à la recomposition complète de Superman.

En définitive, Superman Reborn ne s’est pas montré ultra riche en révélations concernant la ligne directrice de Rebirth. Certes, l’identité du Clark Kent inconnu était l’un des enjeux à éclaircir. Mais nous ne sommes pas plus informés sur les intentions de Mr. Oz et de celui pour qui/avec qui il travaille. Néanmoins, en réunissant les deux Superman en un seul, DC a réussi, à mon sens, à régler l’un des derniers problèmes qu’il restait dans la continuité actuelle de son univers, d’autant plus que les explications, en plus de faire écho à un moment historique du personnage, trouvent une certaine rationalité au regard de ce que l’éditeur a publié pendant ces cinq dernières années. Mettons maintenant qu’il n’y a qu’un seul Superman, et au vu de la qualité des titres le dépeignant, on peut au moins se féliciter d’avoir là un personnage à qui le Rebirth a fait le plus grand bien. En espérant que ça continue encore longtemps !

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ArnoKikoo

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urbanvspanini10
urbanvspanini10
6 années il y a

Trés bon Dossier!Sinon j’ai 2 questions:
1-Merde!Je suis vraiment le seul a apprécier la situation de Superman pendant DC You!?
2-Tu pourrais faire le même genre de dossier pour le crossover « The Button »?
Félicitations sinon!

Zephiranth
Zephiranth
6 années il y a

Super dossier qui aura éclairci certains points jusque là un peu flous dans ma tête.
Pour la suite, et malgré la fusion, j’espère un Sup plus proche de Pré-Flashpoint que de New 52 perso.
Je croise les doigts pour qu’ils ne réintégrent pas certains éléments du caractère foireux du Sup N52.

Porter
6 années il y a

Tkt…

Porter
6 années il y a

Sinon comment se vendent les titres de la superfamily depuis rebirth ? Y’a du mieux ?

Gordon_Freeman
6 années il y a

Le dossier est cool, c’est sympa de proposer ce genre de chose !
En vrai une chronique pour faire le point sur la continuité comme vous faites parfois mais en régulier (genre un JT DC comics) ça serait le feu pour se tenir à jour, ou quand il y a des bouleversements/changements/events pour bien comprendre et ne rien rater, même si ça spoil… (même si vous faites quand même de très bons dossiers qui expliquent bien les choses)
Evidemment c’est plus facile à dire qu’à faire, je lance juste l’idée !
D’ailleurs si vous savez ou je peux trouver ce genre de chose je suis preneur, j’ai pas du tout l’argent pour avoir une consommation de comics qui satisferait mon envie de suivre l’actualité du DCU avec assiduité….

LPU
LPU
6 années il y a
Répondre à  Gordon_Freeman

Newsarama est assez bon là-dessus (je trouve).

Gordon_Freeman
6 années il y a
Répondre à  LPU

Merci !

alphacharliecho
Invité
alphacharliecho
6 années il y a

Il me semble avoir deja entendu parlé de Marv Wolfman qui voulait deja a l’époque de Crisis on Infinite Earth remplacé le superman de terre 1 par celui de terre 2, plus vieux et qui aurait tout perdue, cette fin ressemble beaucoup a la fin de dc you et de rebirth

The Bat
6 années il y a
Répondre à  alphacharliecho

Un genre de Superman à la Kingdom Come ?

LPU
LPU
6 années il y a

Excellent dossier, le kit de survie en béton !
A garder sous coude en toutes occasion.

mickybicky50
mickybicky50
6 années il y a

Merci beaucoup pour ce dossier , ça a permis de me remettre à jour avec superman new 52 qui ne m’interessait pas

Mathieu
6 années il y a

Très bon dossier, clair, précis et assez proche de ce que j’avais compris dans mes différentes lectures. Certaines questions demeurent cependant : quelle continuité pour le Cyborg Superman (mort grâce à Boodika des GL et revenus sous les traits de Henshaw) sans compter son double avec Zor-el ? Quel Mongul la trinité affronte-t-elle ? Le père ou le fils ? Qu’est devenus l’Eradicator du début des N52 (le vert qu’on croise durant H’el on earth ?) ? Comment superman a-t-il battu Hor_dr sans que Lois ne révèle son identité ? Comment Lana a-t-elle eu ses pouvoir si comme on en croit la ré-écriture de sa timeline, Clark n’est pas mort en lui cédant ses pouvoirs, idem pour Kenan ? Qu’est devenus le superman « en feu » que le Clark N52 affrontais avant de mourir ? Bref, merci DC mais on a besoin de réponses maintenant ;) (Surtout pour Cyborg-superman, perso exceptionnel mais qui revient étrangement).

Tomasi
Tomasi
6 années il y a

la vache sacré dossier, très impressionnant comme travail à mettre en place pour que n’importe qui puise comprendre. Félicitation et merci ! ^^

il y a eu beaucoup d’événements (hélas pas tous bon apparemment ) .
moi qui débarque au décès de ce SUPERMAN qui laisse place au Lois et Clark et Superman Rebirth, au final je tombe presque au bon moment pour commencer.

encore Bravo et Merci pour ce dossier,
chapeau .

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