Review VF – Batman Univers #14

Dernier numéro régulier de la série des Univers avant le grand saut dans l’inconnu (pas trop non plus) qu’est Rebirth ! Avec les conclusions de Detective Comics, Robin, Son of Batman et la double conclusion de Grayson. Bonne lecture !

Detective Comics #52

• Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Matt Ryan – Colorisation : Chris Sotomayor

Fin du mini arc mettant en scène l’ex Commisaire Gordon et ex Batman de retour parmi les Marines pour enquêter sur la mort de certains de ces anciens collègues, liée à une secte de dingos vivant sous terre dans le désert. Le premier numéro était très bon, mais en tombant dans le fantastique, la grosse baston et la pub pour les Marines en abandonnant le coté polar, le deuxième numéro perd un peu en intérêt. En effet le bataillon de Gordon (qui revêt son costume de Bat Chappie) va affronter le gourou de la secte, un fou furieux qui s’habille en momie avec des bandelettes de peau humaine, ce qui le rend indestructible ?!?

On tombe un peu dans le bas du front, régulièrement saupoudré de Semper Fi et de pose valorisant le corps des Marines (pourtant un corps d’armée sans avions (une hérésie)), ce qui le place bien bas dans mon classement personnel par rapport à un Hal Jordan  (qui fait partie de l’US Air Force). Une bonne conclusion, néanmoins un peu gâchée par des tics un peu inutiles…

Pasarin, aux dessins, signe un beau travail, parfois un peu brouillon dans les scènes chargées, pas tellement aidé en cela par une colorisation pas très nuancée de Chris Sotomayor. Une conclusion correcte pour les New 52 de la série Detective Comics, qui pourtant aurait pu être meilleure cependant si la colorisation avait été moins paresseuse et le scénario un peu moins caricatural. Ceci dit vu que cet arc n’existe que pour atteindre le numéro 52, il est déjà très correct…

Robin, Son Of Batman #13

• Scénario : Ray Fawkes – Dessins : Ramon Bachs – Colorisation: Mat Lopes

Après un épisode précédent, dont on aurait pu penser qu’il constituait une conclusion honnête à cette (trop ?) courte série, on enchaîne sur un numéro ou notre trio d’héritier de familles de tueurs va affronter Den Darga, le père de Suren Darga, dernier membre du groupe et ennemi de la famille Al Ghul. Un gars sympa qui voulait utiliser son fils pour revenir d’entre les morts. Pas forcément le meilleur numéro puisque Ray Fawkes tombe dans des facilités (mort et résurrection par exemple) qui n’aident pas à prendre l’histoire au sérieux et puis le précédent numéro était tellement une conclusion parfaite qu’on a du mal à accrocher à une intrigue dont on se fout finalement un peu…

Par contre Ramon Bachs fait parfaitement le boulot avec ce trait hybride entre le manga, le comics et le Franco-Belge qui aura donné au titre toute son identité visuelle, tout en étant très dynamique et expressif, bravo ! Pourquoi un numéro treize ? Voilà la question. Le précédent eut été si bon comme conclusion à une série aussi jouissive, alors que ce numéro nettement mois bon, crée un sentiment de trop plein qui nuit un peu à la conclusion de la série…

Grayson #20

• Scénario : Jackson Lanzing, Collin Kelly – Dessins : Roge Antonio – Colorisation: Jeromy Cox

Le voilà, le final de cette série à laquelle beaucoup ne croyait pas et qui a surpris par sa qualité… de départ… reprise vraisemblablement au pied levé par deux autres scénaristes. Jusqu’ici les épisodes n’égalaient pas ceux du duo de départ et n’auront pas la chance de le faire. Néanmoins, et je me désole de devoir spoiler un tout petit peu, ça finit relativement bien. Les mecs prouvent qu’ils respectent la série et font beaucoup de références en citant quelques dialogues. Ça va même jusqu’à faire dessiner une double page montrant différentes versions de Dick Grayson, du Flying Grayson au Batman en passant même par le Dick Ergot. Des références aux anciens écrits comme nous l’avait habitué la série jusque là. Sans oublier de dépeindre un Dick Badass à la limite du Grosbill mais ayant lu tout ce que pensent Tom King et Tim Seeley du personnage, ils devraient être d’accord avec ça. Et un véritable fan aussi. Il a été entraîné par Batman, oui ou non?

Le défaut, c’est que ça rend bien fade les autres épisodes écrits par eux qui n’étaient là que pour arriver à ce final et à ouvrir les portes de Rebirth donnant l’impression que tout ça n’avait servi à rien. Ah si, on connaît le véritable amour de Dick, bam ! Et ça mérite un 10/10 que je ne pourrai pas mettre en note… et sérieusement, il y a quelques éléments pour les personnages principaux qui se mettent en place, pour Tiger et Helena surtout. Et je ne m’étendrai pas sur la facilité de résolution du problème de l’identité de Dick Grayson connue de tous… Les dessins sont toujours du même Roge Antonio qui ne m’emballe pas plus que ça mais qui offre quand même quelques belles cases assez classes comme cette fameuse double page… Imaginez la même par Mikel Janin!?

Je m’égare. On dit au revoir Grayson et bonjour… qui vous savez ou saurez en fin d’épisode. Vous croyez connaître Grayson ? You don’t know Dick !

Grayson Annual #3

• Scénario : Jackson Lanzing, Collin Kelly – Dessins : Roge Antonio, Natasha Alterici, Christian Duce, Flaviano, Javier Fernandez – Colorisation: Jeromy Cox, Natasha Alterici, Mat Lopes, Chris Sotomayor

Ah non, c’est pas tout à fait fini. Ils ont voulu nous offrir un troisième et dernier Annual pour dire un dernier au-revoir à cette série qui aura su marquer les esprits et révéler des talents. Trois Annual pour Dick Grayson sur une série si courte!? C’est plus qu’à chacune de ses autres séries plus longues. C’est montrer que la série a compté, non? En tout cas, je veux bien le croire.

Bon, après le super Deus Ex Machina de ce qui fera oublier l’identité de Dick Grayson, certaines personnes seront épargnées mais pas forcément les bonnes… et donc, quatre personnages sont choisis presque au hasard pour être ces épargnés… Peut-être est-ce une volonté de montrer qu’il peut s’agir de n’importe qui… bref. Le tout va amener une enquête d’un détective qui fera conter les récits de la rencontre de chacun des quatre. Et ainsi on aura quatre dessinateurs, chacun son histoire. Ce qu’on peut remarquer c’est que les personnages sont assez bien respectés. Et les stéréotypes sur Grayson y vont aussi bon train que les histoires sont typiques à chaque personnage. Et tous ceux capables de tomber sous le charme de la plastique parfaite de Dick sont sous le charme. Stéréotypes bien à fond. On parle de fesses aussi.

Du coup les scénaristes donnent l’impression que l’humour ne tournait qu’autour de ça… néanmoins, Dick apparaît, comme pour le dernier épisode, badass et super fort. Voilà, c’est gentillet. Les dessins, ils sont tous relativement corrects. Pas les meilleurs mais de bonnes surprises. Le job est fait. L’action et la précision y sont quand il faut donc ça va. Pas un final comme on aurait pu espérer mais une lecture assez agréable. On peut toujours se dire que l’équipe d’origine aurait pu venir faire un dernier vol sur la série pour dire au revoir à leur façon.

Tsuchigumo.