Review VF – Le Quatrième Monde Tome 3

Les points positifs: Les passages dans le passé et la première guerre Apokolips/Néo Genesis Toujours aussi vaste, original et intéressant ! Culte et plus accessible qu’il n’y parait ! Les points négatifs: Deadman, vraiment ? Turpin La Terreur un peu cliché

« Et toi… Tu es Orion !! Nous avons besoin l’un de l’autre, Orion !! Ici règne l’amitié!! Prends ma main… !! » – le Haut-Père

• Scénario et Dessin : Jack Kirby – Encrage : Mike Royer, Vince Colletta

• Le Quatrième Monde Tome 3 – 27 janvier 2017 – 400 pages – 35€ – Dc Archives

Surement moins pressé que nous, Urban Comics nous dévoile son opus annuel de la série du Quatrième Monde, anthologie de la série phare de la créativité du King Jack Kirby qui, débarrasse de (quasiment, mais nous en reparlerons) toutes contraintes éditoriales, donne libre court à sa folie sur pas mois de quatre série mensuelle: Superman’s Pal: Jimmy Olsen, Forever People, The New Gods et Mister Miracle.

Difficile de pitcher ce volume, sinon que l’on est en plein cœur de la guerre Apokolips/ Néo Genesis et que celle ci se déroule sur Terre. Les Immortels découvrent la conséquence du rayon Omega, la mort qui est la vie. Mister Miracle et Barda prennent d’assaut l’orphelinat de Mamie Bonheur dont ils sont issus et Jimmy Olsen et la Légion des Petits Rapporteurs se sortent de l’usine miniature d’ExtraDN dont ils sont prisonnier.

Et il est important de souligner l’importance de la préface et la postface qui guident le lecteur en précisant dans quel contexte se situent les différents épisodes. Et il semble que l’épisode préféré du King, et d’a peu prés tout le monde a priori, est le même que le mien. En effet « Le Pacte » revient sur le déclenchement de la première guerre entre les Néo-Dieux et l’arrangement qui y à mis fin et qui concerne Mister Miracle et Orion au premier chef. En effet on y découvre d’autres intrigues de palais, du rôle de Metron dans la mise au point des tunnels Boom à celui de Darkseid dans le déclenchement lui même ce qui épaissit d’autant plus et la mythologie mise en place par Kirby.

Pour le reste, au bout de trois volumes on s’est familiarisé avec les idées folles du maître et ces noms qui fleurent bon les années 70, ne reste donc que le plaisir de découvrir des histoires, dont on se doute maintenant qu’elles n’auront pas de conclusion… Mais Kirby nous ravit encore avec ses inventions, comme les Bestioles, sorte de peuple sous terrain de Néo Genesis très inspiré des fourmis et probablement conséquence des affrontements terrible de la première guerre et de ses techno armes. on découvre aussi Superville, ville habitée par des dieux aux pouvoirs semblables à Superman, et où se dernier se sent un peu perdu, ne servant à rien. De plus il semble que cet histoire soit un résumé d’une histoire que Kirby voulait écrire pour Superman, hélas les elseworlds n’existait pas à ce moment là, et il n’eu pas d’autre choix que de la modifier et de l’inclure à son Quatrième Monde.

Il y a bien une ou deux histoires plus faible, comme Turpin la Terreur défie La Mort, qui met en scène un policier tête brûlée et têtu, que l’on dirait sorti d’un mauvais épisode de Columbo ou ces encore ces épisodes des Immortels qui mettent en scène le retour de Deadman, retour bien évidement dicté par DC, que, même si Kirby n’aimait travailler que sur ces personnages, celui ci à accepté d’intégrer. Et on sent bien qu’il n’a pas tellement sa place là dedans et que la greffe est forcée. Ce sont néanmoins 400 pages de plaisir qui vous attendent.

Difficile de juger les dessins 45 ans plus tard, mais je dois dire que, contrairement à certains de la même époque, ils restent incroyablement agréable à l’œil, plein de mouvement et des visages pleins d’expressions. Penser qu’il enchaînait quatre séries mensuelles au scénario et au dessins, force l’admiration ! Surtout en conservant cette richesse !

C’est vraiment un pan de DC Comics que Kirby à ecrit dans son Quatriéme Monde, un pan qui n’a d’ailleurs pas totalement été effleuré par tout ceux qui se sont inspiré de lui tellement tout cela est vaste. Et je ne parle pas du sous texte de la série,  sur la Deuxième Guerre Mondiale et le nazisme contenu dedans. Une série à lire et relire, tellement elle est fournie et contient des pans de ce qui s’est s’écrit aujourd’hui et hier chez DC, tout en étant une mythologie incroyable à découvrir !