Review TV – Legends of Tomorrow S02E09 « Raiders of the Lost Art »

« You’re our only hope » – Vixen à Georges Lucas

• Legends of Tomorrow Saison 2 – Épisode 9 – Titre : Raiders of the Lost Art – 24 janvier 2017

• Réalisation : Dermott Downs – Scénario : Keto Shimizu et Chris Fedak
  

Je ne sais pas si le break des séries pendant les vacances de Noel a eu un effet bénéfique sur ma psyché me rendant plus conciliant où si la série a en effet relevé le niveau pour ce neuvième épisode, mais forcé de constater qu’on est, à mon sens, en présence du meilleur épisode de la saison et de loin.

Les Legends partent à la recherche d’une lance magique permettant de réécrire la réalité, censée être détenue par le Capitaine Rip Hunter, toujours porté disparu. Remontant la piste, ils découvrent rapidement que ce dernier a perdu la mémoire et travaille comme réalisateur dans l’école de cinéma où étudie Georges Lucas. Et voilà pour le pitch. Pour ce qui est des acteurs, Dermott Downs arrive convenablement à les diriger, empêchant le surjeu qui caractérise la série. Même les membres de la Legion of Doom n’en font pas des caisses ce qui fait grandement plaisir -quand on a au casting un mec qui arrive à rendre crédible le capitaine Jack Harkness, c’est un devoir de le faire correctement jouer. Seul Dominic Purcell semble malheureusement déterminé à échapper à ce constat, d’un autre côté, même le meilleur réalisateur du monde ne peut pallier à un acteur qui ne sait véritablement pas jouer. Les personnages sont pour une fois correctement caractérisés surtout Atom regagnant en intérêt après avoir été cantonné depuis quelques épisodes à un rôle de comic relief totalement inutile que ce soit sur le terrain ou à bord du vaisseau.

Deux aspects ressortent ici, l’humour et les références, Lucas oblige. L’épisode est très porté sur le comique de situation et se permet des références, outre celles à l’univers de Lucas -le vide ordure de l’étoile noire par exemple- à la première saison de la série, Rip mettant en scène dans ses films les aventures effacées de sa mémoire. A noter que l’acteur censé jouer Savage joue presque mieux que celui choisi pour incarner le personnage. Arthur Darvill amnésique cabotine un max et s’en donne à cœur joie pour camper son personnage ridiculement pitoyable mais amusant, sans tomber dans le pathos. A vrai dire, Keto Shimizu et Chris Fedak s’amusent avec les membre de la Legion, ceux ci occupant presque autant de scènes que les héros et étant attachant tout en évitant le fameux : « Ohh vite, on en est à 30 min ! Bon il est temps d’aller embêter les gentils alors… » (rpz la scène de l’ascenseur).

Par ailleurs ne soyez pas dupes, cet épisode, quoique largement meilleur que ce à quoi la série nous a habitués jusqu’à présent, reste un épisode de la CW, avec son lot d’intrigues inutiles. Principalement celle avec laquelle s’ouvre véritablement l’épisode, juste après le générique, et que je vous conseille de passer dès que celle ci réapparaît. Pour faire, simple, Dominic Purcell -ça commence mal- se met bien avec des bouteilles de Kro achetées à la supérette du coin, car il continue à avoir des visions de Snart. Il entame donc une sorte de psychothérapie avec le professeur Stein afin de combattre ses démons. Bon premièrement, qui se soucie de Heat Wave ? Secondement, Wentworth Miller n’a pas touché son cachet et est donc absent pendant ces 45 min, laissant son ancien camarade de Prison Break balancer des répliques dans le vide. Ohhh tristesse, quand tu nous tiens ! Heureusement, le reste de l’épisode est bien rythmé que ce soit les phases d’actions assumant leur coté cartoonesque -il est possible d’entendre un cri de Wilhelm- ou bien la seconde intrigue auxiliaire assez intelligemment écrite. Ray et Nate commençant à perdre leurs connaissances, ayant fait partir Georges Lucas de son école de cinéma. En effet, les deux sont devenus ceux qu’ils sont respectivement grâce aux films Star Wars et Indiana Jones.

Au vu de ce que la série proposait depuis le début de cette nouvelle saison, il était difficile de partir confiant pour ce nouvel épisode. Pourtant, force est de constater que cet épisode est sans doute le meilleur de la série et rappelle un peu avec tristesse ce que celle ci aurait pu être et aurait dû être dès le début. L’intrigue avance, les références sont légions et les acteurs pour une fois correctement dirigés n’en font pas des caisses proposant un épisode feel good sans pour autant être dénués d’enjeux. Seul énorme point noir, Dominic Purcell est totalement perdu et les scénaristes tentent tant bien que mal de donner de la consistance à son personnage en se perdant dans des intrigues bas de gamme dans lesquelles les performances de l’acteurs pourraient être mises dans un top Malaise TV.