L’humeur du lundi #19 – Culture Pop Corn

Pause hivernale et retour de débuts d’années passés, le monde de DC Comics à l’écran et sur le papier reprend peu à peu les annonces d’une vaste revue de détails. Possibilité de ci ou de ça, déclarations à mots couverts par réseaux sociaux interposés et les sempiternelles rumeur de déclin dont les médias semblent se repaître : l’année a repris, et ce à tous les niveaux. Parmi celles qui auraient pu attirer votre attention, il y a en ce moment sur toutes chaînes et à toute heure celle du feuilleton The Batman, dont les retours d’une partie du public irait légitimer ce que beaucoup ici pensent déjà : y a-t-il une envie palpable chez certains de voir plonger le DCEU ?

A l’époque de la trilogie Christopher Nolan, et quoi que le pied à l’étriller mis par Man of Steel ait déjà divisé en son temps, ces films là étaient tout de même vus comme de globales réussites par ceux qui aujourd’hui tendraient à coup de tweets et de memes assassins jeter un regard moqueur sur l’édifice Warner école DC Comics. Et, si sur ce site la position reste neutre (malgré ce que pensent certains), est arrivée entre temps une tendance qui aura vite fait le tour du web.

Dénigrer DC Comics, sur le petit ou le grand écran parfois même jusqu’aux versions papiers, un sport national qui n’a pourtant rien d’un complot de réptiliens illuminatis, ni du concept usuel du « bashing » qu’on applique un peu trop vite sur certains avis contraires aux siens. Il en a déjà été question sur ce site, mais une piqûre de rappel n’est jamais malvenue, surtout à l’ouverture de cette nouvelle année riche de (quelques) promesses. Et si, en réalité, tout ça n’était pas juste un tout petit peu exagéré de chaque côté ?

Fuck Marvel ?

Le phénomène dans lequel s’est engouffré un éditeur de grands personnages n’a rien de neuf ni de franchement original. Avec sa formule, Marvel Comics a mis une épaulée, non pas à sa concurrence qui tablait de jolis scores sous la trilogie Dark Knight et ne jouait pas du tout dans la même course, mais en vérité à tout l’appareil Hollywoodien. Le principe de l’univers partagé, pourtant simple déclinaison d’un modèle courant en BD, adapté au cinéma, c’est la promesse d’offrir à chaque héros sa propre trilogie, intercalée dans une immense saga que le public ira voir par affect, habitude ou attrait, et en définitive, permettra de vendre de plus petits personnages et de créer une fanbase fidèle et rentable à court, moyen et long terme.

Tout ça, DC le possède aussi en BD et dans la longue concurrence qui a opposé les deux éditeurs, il était normal d’attendre la maison se mettre à son propre monde filmique, réclamé depuis pas mal d’années par le public et certains scénaristes ou réalisateurs. Si on oublie aujourd’hui de dire que les deux tiers des films Marvel ne sont pas forcément meilleurs que Batman V Superman (et sûrement bien moins bons que Man of Steel – on va mettre Suicide Squad de côté pour les besoins de la discussion), le studio n’a jamais vendu autre chose que de la déconne 90’s. Ce qui n’a empêché personne d’être cruel, y compris sur les internets, avec Iron Man 2 et 3, Thor 1 et 2, de scinder l’internet en deux avec les retours sur un Avengers pop-corn en concurrence d’un Dark Knight 3 moins réussi que son prédecesseur mais d’une autre trempe cinématographique – oui, le clash était moins important. Mais, il était là. Discret. Mais puissant.

Sauf qu’à force de produire de sympathiques comédies de super-héros vaguement épiques, et de passer son temps à trouver le ton juste, Marvel a fini par créer ce sentiment d’habitude qui porte les gens comme une gigantesque série TV, avec de très bons épisodes occasionnels – les Gardiens en étaient un, par exemple, mais on peut aussi penser à la trilogie du Captain dans l’ensemble joliment variée et travaillée, ou la capacité à s’attirer des acteurs de poids et un happening toujours plus large autour de l’aspect backstage et des productions séparées (qui échangerait son Daredevil contre une ou deux saisons d’Arrow ?).

Marvel a mis du temps à séduire, et encore aujourd’hui ne constitue pas l’unanimité – en terme de chiffres, Avengers 2 a fonctionné mais reste très largement déprécié par certaines communautés. Il en va de même pour Ant-Man, petit film tranquillou qui ne fait qu’appliquer une formule, ou Doctor Strange qui n’a pas rempli toutes ses promesses. A l’inverse, DC qui sortait d’une longue période d’excellence via sa mascotte Batman a fédéré beaucoup d’attentes, et en choisissant d’imiter un modèle de production, s’est exposé à un feu de critiques qui allaient de toutes façons avoir du mal à accepter que les studios Warner veuillent à ce point faire de l’argent en sacrifiant ce qui les a sauvé jusque là : l’authenticité artistique.

Parce que, sans refaire une dernière fois le match de Batman V Superman, le vent de critiques qui furent soulevées étaient autant à l’échelle de l’attente autour du film que de sa construction en dents de scie, à l’image d’un blockbuster somme toute classique de super-héros. Le lendemain, les actionnaires se réveillent, et on inverse la polarité d’un Suicide Squad déjà mal parti, qui n’a rien à envier aux réécritures de certains films d’en face, qui ne fait qu’imiter les défauts de la concurrence (de manière criarde), à une époque où les gens ont d’ailleurs appris à rechercher autre chose, y compris au sein du MCU. En témoigne l’attente suscitée par certains films plus discrets, comme Black Panther, parce que Ryan Coogler, Spider-Man parce que Jon Watts (même si : c’est pas gagné), etc.

Le complot que voient certains fans serait une réaction épidermique de la même envergure que ceux qui crachent sur le DCEU : l’un a aimé, l’autre non. Or, si à l’heure du web l’avis extérieur est forcément ennemi (autre débat), les faits sont là – DC déçoit parce qu’on en attend plus, que les responsables ne sont pas prêts à offrir ce plus pour le moment, et qu’en se plaçant dans la continuité d’un studio passé précédemment, DC s’est mis dans la posture du suiviste qu’on a facilement tendance à railler. Parce qu’en définitive, si la forme reste différente de l’un à l’autre, Batman V Superman, Suicide Squad et Wonder Woman sont trois films dont on sent (ou renifle pour le troisième) la même main aveugle du producteur avide, la même construction d’un film qui doit se placer dans un calendrier, anticiper enjeux et suites déjà prévues, et avoir son quota de money shots explosifs pour attirer le public.

En cela, le problème est beaucoup, beaucoup plus large que la simple question du film de super-héros. Mais la prime à Marvel ou la facilité qu’ont les gens à poser leur cerveau devant ce cinéma est aussi un mythe d’internet, l’insuccès ou le feu de critiques qu’ont subi certains films (ou Agents of Shield) ne légitime pas cette théorie. A une époque, on nous traitait d’élitiste quand on pouvait la ramener avec la complexité morbide et géniale d’un Dark Knight, quand ceux d’en face rigolaient aux blagues de Downey au Captain. Rien n’a changé, on a juste changé la couronne de tête, et elle n’a rien perdu de sa superbe subjectivité.

Birdman Strikes Again

D’une manière générale, on pourrait en fait ranger cette tendance à être dur ou vif dans la critique à l’ensemble du système de films Hollywoodiens. La colline s’ennuie, recycle, refait, retape, et ne sait tellement plus faire du neuf avec du vieux que le vieux est de moins en moins vieux, le neuf de moins en moins neuf. Les trilogies s’annoncent avant même le succès d’un premier film, ou sont assassinés dans l’œuf au moindre échec. La sequel fatigue, les remaquels, la quête de la nostalgie tout en collant aux formules « modernes » de cinéma, en somme trouver le compromis entre les succès d’avant et la façon de faire d’aujourd’hui.

Si quelques films arrivent à tirer leur épingle du jeu, certaines majors cherchent le succès impérial à une époque où le cinéma tape le milliard régulièrement, ou bien l’accumulation d’une petite série de films entre 350 et 700 millions, pour peu que les coûts de productions soient assez bas. Alors que les sagas pour ados adaptés de romans à base de triangles amoureux s’épuisent, on ramène (déjà) Harry Potter, (encore) King Kong et on profite de la popularité du Rock pour kickstarter deux remakes : Jumanji et Alerte à Malibu. Après que le bonhomme ait sauvé une ou deux sagas au passage.

Dans ce monde où plus rien n’a de sens, il n’est pas raisonnable d’attendre du public une clémence quelconque envers les méthodes de productions des films DC. Parce qu’elles sont aujourd’hui le reflet d’un cancer de la créativité – au delà de l’envie que j’ai moi même à voir un film Wonder Woman, ce qui a fait par le passé le succès du film de super-héros n’est pas le héros. C’était à l’époque le travail d’artistes (Burton, Nolan, Donner allez, et puis Snyder à une époque), qui ont d’ailleurs autant fait pour la popularité de ces personnages que les personnages ont fait pour le succès des films. Aujourd’hui, d’un côté le fandom attend les films persuadés de pouvoir ou de devoir les aimer, parce que ce sont des personnages qu’ils apprécient, connaissent, et attendaient la venue, et de l’autre côté, une partie du public, soit plus réaliste soit plus pessimiste, n’y voit que de l’exploitation de licences, sans réel travail artistique. Et Dieu créa la déception.

Il créa ensuite les débats twitter, sans doute très inspirés. D’un autre côté, tandis que le web vomit Michael Bay et la saga des Fast & Furious, soyons honnêtes : ces films là ont ils jamais prétendus être autre chose que des plaisirs coupables ? Si évidemment, énormément de gens ne se prennent pas au jeu (moi le premier), on peut en dire autant des films Marvel. L’intrigue est plate, l’originalité absente et le cahier des charges Disney palpable, mais êtes vous entrés dans la salle persuadés de vivre un grand moment de cinéma ? Cette excuse qui n’en est pas une explique en partie pourquoi on est plus cool avec certaines formules que d’autres. Parce que justement, c’est tout le cinéma Américain mainstream qui s’enrhume quand DC éternue. Le talent chez Warner, il est là. Maintenant, il y a aussi le fric, et ce qui nous apparaît à nous comme des oeuvres d’arts apparaît à d’autres comme des carnets de chèques déguisés. Ainsi naît la lassitude.

To save this city

D’un autre côté, on ne peut pas parler de DC Comics sans parler de séries TV. Et le running gag (parce que s’il n’y a pas de complot, il y a un running gag, et avouez : c’est marrant) autour de la manière dont la société franchise ses personnages à l’écran. J’avais parlé il y a quelques mois du phénomène de lassitude quand rien n’est bien : une marque se détériore. Vous qui avez peut-être connu les Resident Evil ou Final Fantasy (les jeux hein, pas les films), vous voyez de quoi il s’agit – à force d’assécher une saga en allant de déceptions sur déceptions, on finit par désintéresser le public. Transposez ce constat dans le monde de Smallville, où Green Arrow n’a pas de barbe mais un sixpack, où Constantine ne fume pas et où Gordon est con, et où le cinéma ne fédère qu’à moitié.

Le jeu vidéo, de son côté, n’arrive pas à dépasser l’excellente surprise que fut Arkham City. Si les comics ont enfin remis une surcouche de qualité sur les gros personnages, des années d’errance sous l’époque T-shirt/Bat-Chappie et un ensemble de dessins animés qui du côté des longs métrages peine à retrouver la grandeur d’antan. A ne pas vouloir gérer sa licence télévisuelle, DC n’a ainsi pas colmaté les fuites d’un éditorial chancelant, à une époque où justement Marvel n’avait pas encore pris ce créneau. Avec son expérience en télévision, la boîte avait tout pour imposer un style et qualité que l’on retrouve finalement dans Preacher (de manière ironique), et là où par exemple la partie Netflix des choses a pu contenter ceux qui rêvaient d’un monde plus sombre que les films de Feige, du côté de DC, si on a pas aimé les films et qu’on ne lit pas de BD, on fait comment pour voir du Batman de qualité ? T’en penses quoi, David Mazouz, toi qui passes par là ?

Bref, quelques éléments de réponses à des questions que personne n’a envie de se poser – surtout par ici. On sent que certains ont été traumatisés par Suicide Squad, ce qui pourrait d’ailleurs tout aussi bien expliquer (et à raison) l’inquiétude des films suivants, mais en essayant de prendre une perspective plus large, le seul constat que j’en retire personnellement est que DC est d’une manière générale une boîte mal gérée. Pas à l’aise avec ce qu’elle avait à offrir, pas à l’aise avec l’idée de gérer un art plutôt qu’un business (problème récurrent), ni avec les attentes du bien aimé public – c’est à dire, la planche à billets.

Entre culture d’auteurs, potentiel réel, de vraies vraies réussites occasionnelles et une culture pop corn qui prend le pas sur une culture pop dans un monde où tout le monde a la parole – merci internet – vous voudriez que les choses se passent bien. Bref, traitez moi de pessimiste, et comme tous les autres, je vous répondrais « je suis lucide » ou bien « I’m the goddamn Batman ».

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Corentin

Corentin

DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

10 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
batloen
batloen
7 années il y a

Bon, ben : tu as répondu à la question que j’ai posé pour un futur podcast ?
Merci l’ami.

The Bat
7 années il y a

Si je pouvais inspirer plus d’éditos de cette qualité je le ferais ^^
Non vraiment, je me suis (presque) surpris à voir que nos deux avis convergeaient sur tout (oui tout). Je crois que là où on est différent c’est que tu es plus critique moi. Même si j’ai beaucoup aimé MoS et BvS, je vois les défauts liés à la production (moins sur MoS tout de même).
On est quand même à une époque où certains sites font un article parce que l’agent d’un acteur a suivi un autre acteur… Tout ce qui se passe autour du film The Batman en est la preuve alors qu’il s’agit du film qui semble être le plus éloigné des effets néfastes des producteurs (car Affleck comme l’était Nolan il y a peu). La conséquence : je me désintéresse de plus en plus de cet univers et la période où on était content et où on discutait calmement après être sorti d’une séance de Spider-Man 2 ou de Batman Begins sans insulter l’avis différent me manque. La faute à internet je suppose. Tout ça commence sérieusement à me fatiguer. D’un certain point de vue tant mieux car je me tourne de plus en plus vers le support papier qui sera toujours supérieur à n’importe quelle adaptation (selon moi).
Bref, traite moi de laxiste, et je te répondrais « je suis optimiste » ou bien « I’m the hopeful Superman » ^^

Wintrfell49
7 années il y a

Un bien bel édito, merci Corentin ! :-)
C’est dingue de voir à quel point les dirigeants de DC ne semblent pas avoir de vision à long terme et surtout ne savent pas quels sont leurs points forts ou comment capitaliser dessus. Un exemple qui me semble assez parlant, c’est le nombre d’artistes exclusifs. DC Comics en a peu, ou alors communique peu dessus, alors même qu’ils ont des artistes de qualité. Les premiers mois de Rebirth ont marqué une augmentation de ces contrats d’exclusivité mais les New 52 avait montré une déperdition d’artistes talentueux au profit de la concurrence.
Qu’une boîte comme ça ne sache pas mettre en place un business model clair et cohérent dans tous les domaines, c’est difficile à comprendre. Pourquoi ne pas mettre en place des partenariats de qualité avec des gens de talent pour développer des jeux-vidéos, des films, etc.
La vision sur le long terme semble leur manquer et je trouve que le rythme bi-mensuel des comics en est une preuve flagrante. A court terme, ça fait du profit, sauf qu’à moyen terme, les artistes peuvent parfois ne pas suivre ce rythme trop contraignant et à long terme, on a encore plus de risque d’avoir un essoufflement de la part des lecteurs.
Et puis, la parole libérée sur Internet, c’est un bien vaste débat. Chacun se sent libre de tout dire sous couvert de ne pas avoir la personne en face ou d’être anonyme. L’agression devient une forme de norme. L’autre pb, je pense, c’est que chacun croit avoir quelque chose d’intéressant à dire alors qu’au fond, combien de commentaires sont réellement pertinents et/ou intéressants ? D’ailleurs, le mien ne l’est peut-être pas :-p

wi4552
wi4552
7 années il y a

Je suis d’accord que le terme bashing est parfois donné a tord et a travers mais pour certains cas il a ça place. L’exemple le plus récent est le site comicbook.com.
Pour l’histoire ils ont lancé un sondage sur facebook pour élire le meilleur film tiré d’un comics en 2016. Batman v Superman est arrivé premier des votes tres largement au dessus de Civil War.
Et bien les journalistes ont zappé Batman v Superman comme gagnant pour décerner le prix a Civil War. Depuis ils se prennent des flots d’insultes sur twitter and co…
Après pour revenir au bashing, je pense pas qu’il y ait une haine de DC. Pour preuve depuis la visite des studios par certains journalistes durant le tournage de Justice League, beaucoup dont certains n’ayant pas aimé BVS ont changé de discours sur le DCEU. Umbertos Ramos le premier.
Le seul probleme actuel c’est que DC fait beaucoup beaucoup parler. Nous sommes a l’air du buzz internet, donc forcement les sites veulent faire marcher leurs pages en parlant du sujet qui fâche le plus en se moment. Il n’y a pas forcement une haine derrière, il y a juste le besoin de faire marcher son petit commerce…

wi4552
wi4552
7 années il y a
Répondre à  wi4552

rectification c’est Umberto Gonzalez.

Spic
Spic
7 années il y a

Je suis globalement d’accord même si je vois d’autres causes.

Je pense que DC a cumulé les faux pas dans une recherche effrénée et vouée à l’échec de rattraper Marvel au lieu de cultiver leurs points forts.

Il y a eu les comics où ils ont essayé de changer la formule DC pour rattraper Marvel, résultat : le new 52 a été une véritable purge (je vais pas développer plus que ça sinon mon commentaire va faire 10 pages :p). J’attends beaucoup de DC Rebirth pour retrouver mes héros (j’espère que la branche comics a compris…).

Le cinéma où, après Man of steel, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieur encore guidé par une logique purement économique en oubliant qu’ils vendent aussi de l’art (qui peut d’ailleurs être du fast & furious :p).

On a aussi vu apparaître des trolls pour réaliser les films DC. On vit à l’époque déplorable du bashing et à la libéralisation de la parole calomnieuse. Malheureusement, Snyder et Ayer ont pas vraiment brillé par leur ouverture (à la différence d’un Kevin Feige) et ont foutu de l’huile sur le feu avec des remarques stupides (le f*ck marvel par exemple…).

Snyder a pas arrêté de pourrir Marvel durant la production de BvS et quand on joue au troll, il faut pas s’étonner du retour de bâton derrière. Il a sur-vendu une démarche artistique chez DC et on a récupéré un film qui dans sa version cinéma a pas du tout emballé les foules d’internet (le score est honorable au BO mais comparé à un civil war alors qu’il y a Batman, dur dur de pas choper le milliard…).

DC en a tiré la conclusion qu’il fallait charcuter également Suicide Squad et là, on a un film qui a voulu appliquer la formule Marvel sans rien chercher de plus.

Pour le coup, le résultat au BO est un succès et leur donne raison (j’ai participé à ce crime car je lui allais voir ce film que j’ai trouvé horrible).

A côté, Marvel a jamais prétendu être quelques chose qu’il n’était pas et ils ont su générer les attentes et vendre le produit correspondant.

On se retrouve pas avec l’impression d’avoir été floué à la sortie du cinéma et je pense que la différence fondamentale est là.

La phase 2 de Marvel a pourtant enchainé les films à la qualité discutable ou seulement passable : IM 3, thor 2, avengers 2 et ant-man.

Mais avec la fréquence de production, on a toujours un film qui nous fait kiffer et on a au pire un spectacle carré qui permet de se vider la tête.

De la même façon par contre, je serai beaucoup moins indulgent avec la phase 3. Je pense que Marvel a compris qu’il arrivé à la limite d’un système et franchement il y a des promesses de dingues pour la suite : coogler sur black panther, watts sur spidey, waititi sur thor 3 et je parle pas de la suite des gardiens…

A ce titre, Dr Strange m’a un poil déçu mais j’attendais rien du réal.

Mais je me demande donc si DC va pas à nouveau prendre du retard en voulant copier le modèle uniforme Marvel de la phase 2…

Marvel qui cherche pourtant à se renouveler.

Je pense aussi que le grand public est pas forcément affecté par ça quand on voit les scores de Suicide Squad qui sont très bon. Dans mon entourage, il a eu beaucoup plus de succès que BvS. On pardonne plus les erreurs à un film déconneur qu’à un film sérieux (sans compter que BvS version ciné a largué pas mal de monde en perdant 30 min essentiels).

Je m’arrête car je dois aller bosser :p

Theokolis
Theokolis
7 années il y a

Super édito Corentin. D’accord avec tout ce que tu a exposé.

knightwing
7 années il y a

Concernant le cinéma, est ce que la trilogie de Nolan n’a pas mis la barre un peu trop haut et que du coup les critiques attendent beaucoup plus d’un film DC qu’un simple blockbuster où tout explose et où les héros se lancent des vannes toute les 20 secondes ?

scouser76
scouser76
7 années il y a

Je crois qu’il y a aussi un paradoxe plus general avec le public dans sa « globalite », qui peste qu’on lui propose toujours les memes films sans originalite ou nouveaute et qui, quand on lui propose quelquechose de different, de nouveau avec d’autres ambitions ne se deplace pas, ou pire crache sur ces propositions alors qu’il se deplace en masse pour les films qu’il critique vis a vis de ce manque de diversite.
D’un point de vue cinematographique, malgre tout le savoir faire de Marvel, la « formule » m’a vite lasse. Des les Thors, Iron Man 2/3, Avengers etc… J’ai vite eu le sentiment de « Ha d’accord ca va etre tout le temps comme ca… » Les Cap America surnagent un peu, enfin surtout le 1er, les 2 autres se fondant deja plus dans le « moule MCU ».
Warner/DC a beau avoir des rates (Suicide Sqd, les coulisses des productions) la proposition me parait plus ambitieuse et stimulante. Ca attise plus ma curiosite et mon envie qu’un nouveau Marvel qui s’annonce aussi excitant que la degustation d’un nouveau burger chez McDo.

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
10
0
Rejoignez la discussion!x