Showcase #135 – DC Universe Holiday Special #1

Avec Noël en approche, le site n’allait pas vous priver de l’ambiance particulière de Décembre (que vous pouvez retrouver auprès de téléfilms de qualités sur toutes les chaînes publiques). Et si les numéros spéciaux se font de plus en plus rare, les Showcase sont là pour déterrer les anciens. Déterrer reste un grand mot. On s’intéresse aujourd’hui à un One-Shot de 2009 particulièrement centré sur Noël et son esprit. Le Showcase est une chronique en quête d’un numéro passé, amenant souvent une histoire improbable. Et cet aspect improbable est généralement associé au Silver et Bronze Age. Hors, nous sommes ici avec un titre de 2009, et vous allez voir que les histoires improbables n’ont pas complétement disparues après le Bronze Age (cf. Batman Cacophony).

DC Universe Special Holiday est un numéro plutôt conséquent. 74 pages d’histoires courtes, introduites par une page représentative dessinée par Karl Kerschel où Supergirl entre chez les Kent avec un bonnet et une barbe de Père Noël portant une hôte. Une entrée directe et agréable dans ce numéro.

On poursuit avec la première véritable histoire écrite par Matt Cherniss et Peter Johnson et dessinée par Ivan Reis et Joe Prado à leurs débuts. Une sorte d’origin sotry à première vue. On suit une navette partant de Krypton vers la Terre. Celle-ci contient un bébé qui sera trouvé par un couple d’agriculteurs et l’élèveront comme leur propre fils. Il grandit et se trouve des particularités, se trouve différent des autres. Il voit au travers des structures et perçoit le mal qui loge dans chaque famille. Ce mal l’affecte et souhaite agir d’une certaine manière. Devenu adulte sa mère lui offre un vêtement rouge, pour qu’il devienne ce qu’il souhaite. Il créé sa forteresse au pôle Nord à partir d’une canne à sucre. L’histoire se conclut sur Superman ayant reçut un cadeau du Père Noël en premier plan sur son traineau.

L’histoire suivante concerne Aquaman. Celle-ci écrite par Dan Didio, à une époque où il écrivait encore et dessinée par Ian Churchill, un artiste assez peu connu aujourd’hui alors qu’il a été victime d’un sale accident à une époque où il apparaissait comme un dessinateur de talent. Aquaman sauve un couple de d’un groupe de pirates des mers. On remarque ensuite que la femme est enceinte, Aquaman prend les commandes du bateau et les emmène au large, où deux hommes les attendent avec des présents. Aquaman comprend et se met à genoux face à la femme. Tout comme le personnage, on ne réalise que bien tard la réécriture assez subtile de la nativité mais sans autre élément qu’une femme enceinte en tant qu’indice.

L’histoire suivante est cette fois écrite par Paul Dini et dessinée par son compagnon de ces années là sur Streets of Gotham, Dustin Nguyen. Dès la première page, une claque immense nous fait ouvrir grand les yeux. Tout d’abord les dessins de l’artiste représentant un château et ce qui semble être un roi. Puis apparait son page avec un regard déterminé alors que le roi contemple la forêt. La page suivante, Batman et Robin, habillés respectivement d’une armure sombre et d’un manteau rouge partent à l’aventure. L’histoire est bien plus graphique que contée. On ne distingue pas vraiment d’ennemi, rien ne nous est expliqué, et ce n’est qu’au terme de leur voyage, lorsqu’il retrouve un vieil homme allongé dans la neige, que le peu de texte présent fait sens. A la manière d’une fable, Paul Dini donne à travers les valeurs chevaleresques, une leçon d’humanité. Il brise les préjugés sociaux, et met en avant le bon sens par la compassion.

L’histoire suivante concerne Gotham écrite par Joe Kelly et dessinée par Mick Bertilorenzi. Gordon marche et discute avec un marchand, celui-ci amenant le sujet d’un événement appelé A Day Without Sirens. Une opération visant à réduire le taux de criminalité le temps de 24h. Gordon n’y croit pas, et une fois arrivé au commissariat, il retrouve l’intégralité du personnel de police de Gotham. Aucun appel depuis minuit. Le commissaire a du mal à y croire mais c’est un fait. Jusqu’à la nuit suivante, où, à minuit et une minute, un appel est reçu pour un double homicide. Gordon attend son ami sur le toit, et reprennent ensemble espoir quand au fait de sauver un jour Gotham de sa misère avant de s’attaquer à cette nouvelle affaire. La dernière page conclut sur Oracle et Supergirl ayant organisé cette opération, et où la kryptonienne se révèle avoir patrouillé 24 heures entières empêchant tout acte criminel à Gotham.

On reste dans l’univers sombre de l’homme chauve-souris avec une autre histoire impliquant cette fois-ci les jeunes prodiges que sont Nightwing et Robin. Un récit écrit par le duo Art Baltazar et Franco Aureliani et dessiné par Tim Levins. Nightwing se bat contre des voleurs, un cadeau à la main, et croise Robin et un autre individu méconnaissable allant au cinéma, où est diffusé La Vie est Belle (l’original pas le remake). Le film de noël par excellence. Robin découvre que l’individu en question n’est autre que Captain Boomerang (le fils). On apprend que Tim souhaitait voir ce film qui était le film préféré de son père, tué par le père de Captain Boomerang, Captain Boomerang lui-même (vous suivez ?). Hors, Captain Boomerang était venu voir également ce film qui était également le film préféré de son père, lui aussi tué par le père de Tim. Situation particulièrement gênante. Tim accepte de voir le film avec Boomerang. Dick donne le cadeau qui était destiné à Tim. Nightwing quitte la salle, et Tim ouvre le paquet. Celui-ci contenant le costume original de Robin que portait Dick, accompagné d’un mot « Don’t Get Any Stains On It. Your « Big Brother » « .

On pourrait poursuivre avec les autres récits très divers incluant Blue Beetle, Huntress, les Teen Titans, la JLA ou bien même Doctor Light magnifique dessiné par Rodolfo Migliari (j’aurais parié sur du Alex Ross récent à la première page), mais ces histoires relèvent plus de la situation des personnages à l’époque comme c’est ici le cas pour Robin. A l’exception des deux récits liés aux équipes de héros. Des équipes qui, à l’époque, représentaient parfaitement les valeurs d’origine des personnages, dans un esprit drôle, coloré, et mélangeait sans hésiter tous les tempéraments de leurs personnages. Au final, ce numéro est l’une des lectures obligatoires à quiconque souhaiterait se faire sa liste de comics à lire en Décembre, entre Action Comics #105 et DC Comics Presents #67.