Après un épisode dans le haut du panier la semaine dernière (bien que ma collègue l’ait moins apprécié), Supergirl perd un peu en qualité cette semaine, mais offre un spectacle malgré tout assez divertissant. Tout le côté avec Guardian est à mettre de côté et c’est assez dommage de voir l’écriture des personnages lorsque tout le monde parle de lui, c’est à se demander comment Alex ou Kara ne capte pas directement de qui il s’agit tant ils font du forcing dans leurs échanges. Le côté Cadmus est bien plus intéressant pour l’évolution de l’intrigue principale, avec un ajout majeur dans la rogue gallery de Supergirl et le retour d’un autre personnage qui pourrait amener quelques pistes intéressantes pour la suite (mais aussi, et on a moins hâte, pas mal de mélodrame). D’ailleurs en parlant de mélodrame, si le coming-out et l’intrigue amoureuse d’Alex était particulièrement juste la semaine dernière, on prend des ressorts un peu lourds ici, avec cette manie qu’a Maggie d’apparaître partout alors que bon, elle est censée l’avoir envoyé bouler hein. Alex reste malgré tout assez juste dans son combat. Enfin, les développements autour de Martian Manhunter intriguent également. Si la réalisation reste assez plate dans l’ensemble (des plans larges, des plans larges), l’utilisation de nombreux effets pyrotechniques et de quelques ralentis bien placés donnent un spectacle visuel un peu au dessus de la moyenne. En bref, un épisode pas inoubliable, mais qui continue de montrer que cette seconde saison est bien au-dessus de la première.

Maintenant que Barnes est au trou, il convient à Jim Gordon d’assurer son rôle de flic sans personne pour lui crier dessus. Leslie Thompkins doit bientôt se marier mais il semble que quelqu’un en veuille à son fiancé, qui fait genre qu’il est gentil et pas mafieux comme son papa alors qu’en fait un peu non. Du coup, triangle amoureux qui n’en finit plus et on sait très bien vers quoi se diriger puisque le sang d’Alice est là aussi en jeu. Peut-être plus intéressantes, ce sont les actions de Nygma qui s’improvise grand tortionnaire à la Jigsaw (ouais, on est plus à une mésinterprétation prête) alors que Barbara Kean s’apprête à tirer son épingle du jeu. Comme d’habitude dans Gotham, les choses vont vite, mais ne sont pas forcément bien racontées. Ni dans l’écriture des personnages (et leur façon de jouer, disons que tout le monde a jeté l’éponge depuis longtemps), ni dans la réalisation qui, outre une photographie parfois travaillée, n’offre que peu de moments de bravoure. Ha, et on retrouve de nouveaux les gosses et la Cour des Hiboux est enfin name-droppée. La seule chose assez réussie à ce niveau là c’est que le personnage de Maggie Geha (Ivy version adulte) a encore un comportement de gamine malgré ses nouvelles formes. On retiendra aussi la scène de « séduction » d’Alfred, grand moment de gêne, et certainement pas le dernier. On a confiance en la prod’ pour nous faire rêver.