L’humeur du Lundi #8 – « Wonder Woman, une insulte pour les femmes »

Lorsqu’on est passionné de bande-dessinée, et encore plus de comicbooks, il faut s’attendre à des railleries de temps à autre, et à un certain mépris culturel de la part de son entourage, mais des gens en général. On fait avec, parce que bien souvent on a d’autres choses à foutre, et parce qu’il y a forcément aussi des choses que l’on méprise de notre côté (hé, personne n’est parfait). Mais la bêtise crasse de certaines personnes dépasse parfois l’entendement, et il y a vraiment des grosses paires de claques qui se perdent.

Au vendredi 21 octobre 2016, DC Comics a fêté officiellement les 75 ans d’existence de Wonder Woman, et l’ONU a eu la bonne idée d’associer l’image de cette icône moderne à sa campagne pour l’émancipation et la lutte pour les droits des filles et des femmes à travers le monde. Je suis peut-être naïf, mais de vouloir choisir Wonder Woman et de l’intégrer à cette mission, en lui donnant le statut de membre honoraire (ou honorifique, c’est selon, mais disons que c’est un statut qui s’applique très bien à une personne qui n’existe pas : ça permet à de vraies personnes d’avoir le statut de membre avec fonction, et donc d’agir), ça m’a paru être plus que du bon sens, une évidence. Parce qu’il me paraît beaucoup plus simple d’utiliser une icône qui vit dans l’imaginaire collectif de centaines de millions de personnes plutôt qu’une personne réelle qui, malgré tout ce qu’elle aura pu faire, restera un être auquel tout le monde ne peut pas s’identifier, ou une personne à qui on pourra reprocher tel ou tel défaut. Wonder Woman a ce statut qui transcende la nature humaine et par lequel n’importe quelle personne pourrait comprendre pourquoi on peut la choisir pour être l’image d’une campagne on ne peut plus féministe.

Et forcément, il a fallu que ça râle. Que ça polémique. Et que ça hurle. J’ai cru que cette fois-ci tout le monde pourrait être à peu près d’accord, et même en discutant du choix de Wonder Woman, on pourrait passer outre et se rappeler qu’il y a une mission importante (menée par l’ONU, vous savez ce petit organisme sans grande importance à l’échelle mondiale), mais non. C’est en tombant sur un billet du chroniqueur Eric Delvaux sur France Inter que j’ai manqué de m’étrangler. De une par son propos et son ignorance crasse (j’expliquerai en quoi je la trouve crasse), mais aussi parce qu’il rapporte. Il semblerait que les opposants (vraisemblablement des « féministes » ?) jugent ce choix ridicule en rappelant que Wonder Woman est, je cite, « une incarnation de la pin-up aux formes improbables » et donc « une insulte pour les femmes » lorsqu’on parle d’émancipation.

Soupirons un bon coup. Je crois que ce qui me désole le plus c’est que des personnes qui luttent à priori pour la cause des femmes dans le monde ne trouvent qu’un critère physique pour critiquer le choix d’une personne imaginaire pour représenter une cause. Alors que l’on critique souvent le côté sexiste du domaine des comicbooks, voilà que les « féministes » eux-mêmes viennent à cautionner ce sexisme en ne s’attardant que sur une question d’apparence physique. A croire que ces personnes (et j’en suis à peu près sûr) n’ont jamais ouvert de comicbook Wonder Woman pour essayer de voir ce que ça raconte, ni se sont jamais intéressées au personnage pour essayer d’en reconnaître les valeurs et les positions. L’utilisation de figures super-héroïques pour des causes humanitaires se fait depuis des décennies et je n’ai jamais vu personne râler lorsque tel acteur de cinéma porte son costume pour rendre visite à des enfants malades, alors quel est le problème ici ? Doit-on rappeler qu’avant d’être une « pin-up » (ce qui, il me semble, n’a jamais été sa vocation première : c’est un simple jugement sur son apparence alors qu’elle n’a jamais servi de faire valoir pour des mâles), Wonder Woman est avant tout une femme forte, ambassadrice pour la paix, qui lutte pour la justice et l’égalité entre les êtres vivants – et qui n’hésite pas à se mesurer à toute personne, homme ou femme, qui veut mettre à mal ces valeurs ? Et lorsqu’on parle de pin-up, j’ai aussi l’impression que personne parmi ces gens-là n’ont ouvert de comicbook depuis… depuis toujours, dirais-je, parce que Wonder Woman est quand même bien loin des super-héroïnes les plus sexualisées qu’on ait pu connaître, à ce que je sache.

Mais alors que le personnage a fêté ses 75 ans, le billet de ce cher M. Delvaux montre de façon symptomatique qu’une partie du monde, elle, n’a pas grandi. En témoigne l’ouverture de sa chronique, qui nous parle de Wonder Woman comme d’une héroïne de bande-dessinée adaptée à la tv en 75. Le type est resté coincé QUARANTE ANS dans le passé et nous sert comme seul descriptif la transformation de Lynda Carter à la télévision. Comme s’il n’y avait pas eu des dizaines d’histoires racontées depuis, comme si Wonder Woman n’était toujours plus publiée, et putain de merde, c’est pas comme s’il elle avait droit à un FILM qui sort l’an prochain ? Ca aurait coûté quoi de faire ne serait-ce qu’une recherche Google histoire de savoir de quoi on parle ? C’est pour ça que je parle d’ignorance crasse le concernant, parce que dans son papier (et on m’excusera du procès d’intention), on sent qu’en plus de ne pas connaître son sujet, le mec ne se donne même pas la peine de vouloir en savoir plus. De se poser les bonnes questions. Le côté physique mis à part (et bordel, mais l’illustration réalisée par Nicola Scott n’a rien à voir avec l’esprit pin-up), il n’y avait pas une envie de s’interroger sur pourquoi une organisation telle que l’ONU pourrait avoir envie de choisir Wonder Woman pour l’une de ses actions ? Delvaux mentionne même « les valeurs » du personnage utilisée pour défendre cette position, sans chercher à ne serait-ce que les énumérer, avec ce qu’il faut de sarcastique dans la voix pour afficher la petite condescendance qu’il a. Parce que de toute façon, en une minute trente, y a pas assez de temps pour creuser son sujet. Et à quoi ça sert, de creuser un sujet, hein ?

On conclura avec la petite touche de je ne sais quelle animatrice qui conclura par un « et on attend Barbie au secrétariat général » (OH PUTAIN L’HUMOUR) qui montre bien avec quel sérieux ces personnes ont pris le temps de traiter leur sujet. Et ce sont ce genre de personnes, qui en rabaissant une culture qui n’est pas la leur (ce que je peux concevoir) et en ne cherchant même pas à la comprendre,  après vont essayer de vous expliquer vraiment ce qu’est le féminisme ? En se rattachant au physique d’une actrice d’une série tv diffusée il y a quarante ans ? Ou en se cantonnant à des idées véhiculées par un domaine qui oui, a des problèmes de sexisme, mais qui fait d’année en année de plus en plus d’efforts pour évoluer ? En tout cas, c’est sûr que c’est pas avec des personnes qui vivent avec plusieurs décennies de retard qu’on risque de pouvoir évoluer.

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LaurentDo
LaurentDo
7 années il y a

Pas mieux ! Merci. Qu’on se pose la question d’une personne « imaginaire » au lieu d’une personne réelle est une chose. Qu’on tacle le choix sur une image de surface, c’est problématique ! Bravo Monsieur Kikoo vous êtes un homme de bien.
Par contre moi j’aurais choisi Gal Gadot direct. Tiens j’aurais même choisi Gal Gadot pour être présidente du monde et de l’univers…

batloen
batloen
7 années il y a

@Arno : tu devrais carrément lui envoyer cette chronique à ce « journaliste », l’histoire de le recadrer ;-)

Gordon_Freeman
7 années il y a

Merci.

crazy-el
crazy-el
7 années il y a

lol lol lol Et bien. Absolument d’accord. Ignorance et de préjugés, je rajouterais paresse intellectuelle d’un certain journalisme actuel.

Batremix
Batremix
7 années il y a

C’est le problème avec ce genre de chroniques, on leur demande de traiter de diverses sujets très régulièrement en ce basant juste sur l’éloquence du dit chroniqueur. Ce sujet nous parle « plus qu’à lui » donc ça nous choque mais il en est de même pour la majorité des sujets qu’ils traitent. Ces gens sont à l’antenne pour pousser des coups de gueule, faire le buzz mais pas de maîtriser leur sujet, c’est là le problème.

Batremix
Batremix
7 années il y a
Répondre à  ArnoKikoo

S’il ne cherche pas le buzz via cet édito, alors c’est effectivement de la paresse intellectuelle ; et puis s’il avait fait des recherches digne de ce nom, sa plaidoirie tombait par terre… Facilité, quand tu nous tiens !

BlueRobin
BlueRobin
7 années il y a

Humm…
C’est une chronique intéressante mais à mon sens quelques peu maladroite en parlant du contexte du personnage. WonderWoman est une ambassadrice de la paix, nous l’avons certes vu dans plusieurs histoires, mais c’est avant tout une guerrière, une amazone ayant appris à se battre depuis sa naissance (je n’ai pas tout lu les wonderwoman, donc rattraper moi si je me trompe)
Concernant le côté pin-up et sexiste, il est vrai que le journaliste abuse, en s’arrêtant sur une image old, grossière et caricaturale.

Enfin, bien que le fait de faire que Wonderwoman soit un membre d’honneur à l’ONU en matière de paix est louable, mais Gal Gadot est pour le coup dérisoire…
N’étais ce pas cette « pacifique et douce » femme qui cautionnait et soutenait les attaques des colons israéliens il y 2 ans ?

BlueRobin
BlueRobin
7 années il y a
Répondre à  ArnoKikoo

@ArnoKikoo
Ah là je te rejoins. J’apprécie également son côté humanitaire.
C’est tout de même dommage pour le choix de celle qui l’incarne…

LaurentDo
LaurentDo
7 années il y a
Répondre à  BlueRobin

Dis donc toi ! Je te vois critiquer Gal Gadot devant tout le monde !!! Espèce de vilain ! :D
Bon j’ignorais que la femme parfaite qu’est Gal est pris de tel position. Mais après tout je ne suis pas vraiment surpris du fait de son histoire. Après c’est une actrice qui a, maintenant qu’elle est dans des superproductions, le bon goût de pas donner son avis sur tout et n’importe quoi, car après tout, les acteurs on s’en foutent de ce qu’ils pensent d’une manière personnel.
Mais comme dit Arnokikoo, c’est pour ça qu’il vaut mieux nommer une « icône fictive » qu’une personne réelle qui sera jamais parfaite.
Sinon, mes envolées sur Gal restent de l’humour d’amoureux au et du cinéma ! :D

BlueRobin
BlueRobin
7 années il y a
Répondre à  LaurentDo

@LaurentDo
Hahaha ! Je dois dire que je n’espérais pas que tu me tombes dessus ^^
Tu n’est pas surpris du fait de son histoire ? Pourrais tu m’éclairer?
Justement, tant mieux qu’on utilise une icône fictive mais avec Gal Gadot (que j’apprécie aussi d’autres manières lol), c’est pour le coup vraiment dérisoire.
J’avoue que j’aurais préféré une Élodie Young :p

LaurentDo
LaurentDo
7 années il y a
Répondre à  BlueRobin

Disons que Gal Gadot est née en Isarël, qu’elle a été, je cite « élevée dans un « environnement d’une famille israélienne très juif » ; qu’elle a fait deux ans de service militaire, ce qui est normal là bas, (et ce qui explique qu’elle peut tenir tête à pas mal de gros bras genre Affleck ou Momoa ! :D) donc je ne suis pas surpris qu’elle ait des positions, allez je vais dire patriotique pour pas faire de polémique, sur le sujet.
Après je maintiens que je n’ai aucun problème avec le fait que des artistes que j’aime (oui je t’aime Gal ! :D) aient des opinions qui ne sont pas les miennes. Ca pose problème quand cela transparait dans leurs oeuvres. Et je crois que les discussions autour du travail de Miller ici ont déjà beaucoup évoquées le sujet.
Après, je suis beaucoup plus sensible au charme physique de Gal que de celui de Miller… :D

Ares
Invité
Ares
7 années il y a

Un bien beau papier que celui-ci, merci Arno.

Mocassin
Éditeur
7 années il y a

Je n’étais même pas au courant qu’il y avait quelqu’un d’assez con pour critiquer ce choix, qui est pourtant ultra-logique, et y’a pas besoin de connaitre énormément le personnage pour s’en rendre compte. Merci pour le papier Arno en tout cas.

The Bat
7 années il y a
Répondre à  Mocassin

Attends, un choix on peut le critiquer. C’est la façon dont ce journaliste le décrit qui est problématique.

mavhoc
7 années il y a

Texte très sympa, notamment sur la force d’utiliser des personnages de fiction !

Hellblazer
Hellblazer
7 années il y a

Excellent billet, vraiment. Je suis pleinement en accord avec tout ce que tu dis concernant l’utilité d’avoir recours à des personnages de fiction pour véhiculer des valeurs, le détachement du réel permettant une identification plus large, dénuée de frontières.

C’est ce genre de textes qu’il faudrait lancer à la face de tous ceux qui parlent sans savoir, qui critiquent sans apporter de fond, sans connaître leur sujet, sans même essayer de s’y intéresser réellement, et les comics sont loin d’être le seul pan de culture à subir cette ignorance crasse et ce rejet de l’ « intelligentsia ».

L’ouverture d’esprit, le recul, la réflexion, ce n’est pas dur, quand même, surtout quand on est censé véhiculer de l’information qui se veut complète, intelligente et renseignée…

Wintrfell49
7 années il y a

J’ai aussi lu un bel article sur Rue89. C’était blindé d’inculture mais aussi de contresens. L’auteure se prétendait proche des milieux féministes où la nomination avait prétendument fait scandale.
Bizarrement, The Lesbian Geek a plutôt acclamé la nouvelle et d’autres sites geek féministes également… Mais bon, c’est tellement mieux de critique tout ce qui touche à la pop-culture parce que bon, la pop-culture, c’est quand même de la merde et ceux qui kiffent ça, une belle brochette d’abrutis…
Des fois, je suis désespéré par la capacité des gens à se moquer de ce qu’ils ne comprennent pas. Et ce sont généralement les,mêmes qui prônent la tolérance à tout prix… mais ne l’appliquent qu’au cas par cas…

Wintrfell49
7 années il y a
Répondre à  Wintrfell49

Et merci Arno pour l’article, c’est quand même plaisant de lire ça !

Mandalorwarrior
Mandalorwarrior
7 années il y a

Yep, les gens devient complètement fou avec leurs feminisme. Au finale, ça deviens à la limite de l’extrémisme… Comme BEAUCOUP de choses, en fait. C’est dingue que les gens ne remarque même pas qu’au finale, ils deviennent exactement ce qu’ils disent vouloir combattre… Triste

LPU
LPU
7 années il y a

Salut Arno,

Excellent article, la qualité éditoriale de ce site est définitivement de assurée.

Ce que tu dis est parfaitement vrai, pertinent et intelligent. Malheureusement je crois déjà que tu méprends un tout petit peu sur France Inter qui n’est pas une si bonne radio que ça. Et aussi avec le recul j’ai fini par comprendre que c’est la prix à payer pour notre passion. Les gens ont du mal à comprendre l’écart entre l’océan de produits dérivés merdiques issus de nos personnage de Comics et ceux-là même qui à l’origine sont écrit par artistes et écrivains beaucoup plus profond que ne pourrait le laisser penser une frimousse sur un cartable de gamin de 6 ans. En ce sens, pas la peine de faire des recherches car pour 99% des « gens », Wonder Woman est réellement un pin-up totalement vide.

Cette chronique ainsi que ton articles sont tristes de prime abord mais moi ça renforme ma passion pour les comics car ça remet en lumière ce qui me plaît tant chez eux.

Longue vie aux comics, peace.

LPU
LPU
7 années il y a
Répondre à  LPU

Désolé pour les fautes, pressé, pas relu. My Bad.

Gogollum
Gogollum
7 années il y a

C’est le côté réactionnaire, polémiste et soit-disant critique de notre société à l’heure actuelle : faire beaucoup de bruit très vite, pour rien, mais surtout le plus vite possible. Créer du buzz, du clic, de la consultation de page sponsorisée. Et les médias et « journalistes » de procéder désormais de la même manière : ça ne vérifie pas ses sources, ça parle de sujets qui ne sont pas maîtrisés, mais le but est d’en parler, vite et fort, peut importe la qualité de la chronique. J’entendais parler d’un aveu de chroniqueur télé il y a peu, qui expliquait comment ils procèdent pour parler du livre des invités plateau tous les jours, et où ils trouvaient le temps de lire autant, il disait : « Je lis la première page, la dernière page et la page 100. Comme ça, je connais le début, la fin, et si on m’interroge sur le bouquin, je cite la page 100, parce que quelqu’un qui est arrivé à la page 100, c’est qu’il a lu le livre ». Tout est dit. Donc pareil pour Wonder Woman, on remonte à ce que tout le monde connait, la série avec Carter.

C’est d’autant plus vrai que lorsque le sujet est lié à la pop culture. Combien de fois avons-nous vu ou entendu des chroniqueurs aborder des thèmes, sujets, oeuvres ou personnages qui nous sont chers en démontrant en trente secondes qu’ils n’y connaissaient visiblement rien ? Encore récemment, TF1 a réitéré son insulte à la population geek comics en profitant de son invitation presse au Comic Con Paris pour tourner un sujet, non pas sur le salon, les invités, ou même parler du succès des publications en France, mais bien parler et montrer du doigts ces pauvres zozos de cosplayers (« Regardez-les, c’est ridicule, ils se prennent vraiment pour des personnages de comics, ce sont des aliénés sociaux, au bûcher ! »). Ca n’intéresse pas la génération de nos papas/mamans, qui doivent rester bien encrer dans « ce qui est réel » (pour ceux qui font l’opinion) : le boulot, le grand capital, et le crédit pour la baraque.

Alors mélangez tout ça avec le féminisme actuel, cette espèce de merde sur une planche qui se croit révolutionnaire, qui ne comprend pas qu’elle dessert son propos, qui se contredit tout seul si on lui laisse le temps d’aligner plus de deux phrases, agitez très fort… et voilà.

AAAAAq
Invité
7 années il y a

Merde. On en est encore à critiquer les formes généreuses et irréelles des femmes dans les comic-books. Comme si c’est quelque chose qui épargne la gente masculine : Superman et Batman ont des physiques de lâches, c’est bien connu. Sérieusement, les comics, surtout chez DC ont une connotation mythologique, une notion de la perfection à la fois physique et morale chez tous les super-héros, hommes ou femmes et même chez les animaux (coucou Krypto). Alors bon, ouais Wonder Woman a un physique généreux mais Superman et Batman aussi. D’autant plus que contrairement à une Powergirl, Wondie n’a pas vraiment de tenues osées et plus vraiment de connotation sexuelle. Je ne pense pas que ce soit la vue des jambes de l’amazone qui gêne des féministes du coup, ni même ses éventuels décolletés (tout dépend du dessinateur) parce que ça serait un peu contradictoire avec le port de la mini-jupe ou de la liberté sexuelle des femmes au sens large qu’elles prêchent – à raison – partout sur leurs passages. Mais encore une fois, Wonder Woman – en tant que figure féminine la plus importante des comic-books – subit les foudres de sa popularité. Lorsqu’elle est une super-héroïne parfaite (au même titre que ses compères), certains osent crier au chauvinisme et lorsqu’un auteur comme Dennis O’Neil décide d’en faire une femme « banale » qui n’a pas besoin de pouvoirs pour s’affirmer, on parle de discrimination. Tout le monde gueule sans savoir pourquoi, et c’est dommage :(
En tout cas bon article Arno, le titre appelle pas mal au clic certes, mais bon article lol.

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