Après un Season Premiere peu encourageant, Gotham continue dans le grand n’importe quoi – et on en est qu’au second épisode. A croire que tout le monde n’en a plus rien à faire sur les plateaux – « faites ce que vous voulez, t’façon on a les droits d’exploitation, on s’en branle ! – tant au point de vue du scénario que de la direction d’acteurs. Tout le monde surjoue (c’est une vraie leçon de surjeu à ce niveau) et ne s’en cache plus, et même des personnages qui restaient sympathiques comme Penguin en deviennent ridicules (j’veux dire, on peut en reparler de cette « foule » de citoyens de Gotham ?). Valerie Vale continue dans le cliché de la reporter inquisitrice, Fish Mooney s’éclate avec sa bande ce cosplayeurs pétés, et tout le monde se réunit autour d’un bâtiment, siège central de l’action dans cet épisode. Le moment de se rendre compte que le GCPD + les habitants de Gotham City = 50 figurants à tout casser, et ce qui devrait être une vraie émeute est juste un foutoir illisible à la caméra.

De façon intrigante au final, ce qui reste relativement correct dans cet épisode est la sous-intrigue avec Bruce Wayne (fantastique, David Mazouz, comme toujours) parce qu’elle reste en retrait et qu’on se demande un peu ce qu’il va se passer avec ce curieux double. Mais n’espérez pas trop non plus. Ha. Aussi, on assiste au renouveau de Ivy Pepper qui se met à tuer le premier mec qui lui porte secours (il n’essaie même pas de se la faire, hein, le type a vraiment des bonnes intentions…) parce que – euh, il jette une plante à la poubelle ? Okay, ça doit être le côté « c’est le vrai personnage des comics » alors.

Et c’est d’autant plus dommage d’assister à ce naufrage télévisuel parce que malgré tout, il y a quelques petites choses qui font plaisir, à l’oeil du moins. La photographie est parfois vraiment travaillée (la dernière séquence, est franchement jolie) et quelques plans aussi font penser que, si, il y a un réalisateur derrière la caméra. Mais Gotham va vraiment devoir faire de gros efforts pour s’extirper du cirque de fous qu’elle est devenue.