Review VF – Deadshot & Les Secret Six Tome 1 : Six Degrés de Dévastation

Les points positifs: La Suicide Squad  en plus amorale Une bonne dynamique de groupe Ragdoll Les dessins de Brad Walker Les points négatifs: Harley Quinn completement inutile Nicola Scott pas au meilleur de sa forme L’affrontement avec les Birds Of prey un ton en dessous

« Bon, quel est le plan ? » « On reste en vie. » « J’aime bien ce genre de plan. » – Catman à Deadshot

• Scénario : Gail Simone, Tony Bedard – Dessins : Brad Walker, Nicola Scott – Couleurs : Paul Mounts, Hi-Fi

• Urban Comics – DC Némésis – Deadshot & Les Secret Six Tome 1: Six Degrés de Dévastation –  9 septembre 2016 – 264 pages – 22,5€

Prenez donc Deadshot et mettez un groupe autour, et vous obtenez… Et non ce n’est pas la Suicide Squad ! Mais son exact opposé Les Secret Six. Car si la Suicide Squad est un groupe monté de toutes pièces avec des individus prêt à se trahir à la première occasion et obligé d’être moraux par la contrainte du gouvernement. Secret Six est un groupe, composé de membres plutôt loyaux et sans aucune barrière morale, puisque libre de tout mouvements… Et mine de rien c’est important, et c’est ce qui me fait les préférer.

Revenons sur la genèse de ce groupe, et pour cela rien de mieux que Infinite Crisis paru chez Urban. Mais pour les deux ou trois cancres au fond de la classe qui sont passées à coté, le groupe s’est formé en réaction à Villains United. Ne voulant pas pour diverses raisons rejoindre la grande réunion de vilains, ils créent sous l’inflexion secrète de Lex Luthor le groupe des Secret Six. Un groupe formé à l’origine de Catman, Scandale Savage, Cheshire, Ragdoll, un Paradémon anonyme et le très médiatisé Deadshot.

Suite aux événements susnommés, la mort du Paradémon (qui reste néanmoins présent dans l’histoire sous un biais disons… dérangeant…) et la trahison de Cheshire, deux nouveau membres sont recrutés : K.O. une ancienne Furie d’Apokolips et, accessoirement amante de Scandale Savage et le Chapelier Fou. Un Chapelier Fou d’ailleurs dans une de ses meilleurs acception, puisque très bien dépeint comme très puissant, résistant et complètement accro à son chapeau qui lui procure des plaisirs… Bref, il aime bien passer du temps avec son chapeau. Pour ce qui est de K.O. on ne peut s’empêcher quand même de penser à Big Barda en la voyant, faisant plus office de clone que de personnage original.

Dans les personnage, Ragdoll est parfait dans son rôle de fou furieux, comique et poil à gratter, mais aussi mortellement dangereux en combat.. Pour le reste Deadshot garde sa classe et sa complexité, même s’il est le personnage qui hésite le moins à éliminer définitivement les adversaires.

Pour ce qui est de l’histoire principale, il s’agit de la vengeance de Dr Psycho orchestré par un puissant personnage, rendu mécontent par les choix personnels de sa progéniture. Quel rapport avec les Secret Six ? Et bien sa progéniture fait parti de ladite équipe tout simplement ! Et comme ce personnage ne fait jamais les choses à moitié, il tente de lui forcer la main en mettant en danger tout son entourage. S’ensuit un affrontement autant violent que psychologique, le tout donne une histoire assez savoureuse. Et je doit dire que le grand méchant fait preuve de pas mal d’inventivité, un peu à la façon d’un Ra’s Al Ghul. D’ailleurs il est question de descendance et de succession comme dans les meilleurs histoires du beau père de Batman…

Ce récit, Six Degrees Of Devastation, est vraiment bon. On remonte la hiérarchie des personnes qui veulent du mal aux Secret Six pas à pas avant de tomber sur le big boss. Avec son lot de drames personnels, de batailles et de choix cornéliens. le tout servi par les superbes dessin de Brad Walker. C’est beau, c’est violent et bien écrit !

La suite du tome est constitué par un affrontement plus basique avec les Birds Of Prey. Un affrontement qui a lieu pour une arme que veulent dérober les Birds détenue par un Général Russe qui à embauché les Secret Six pour garder un œil dessus. Ce qui devait arriver arriva et les deux groupes se déchirent pour une armes qui s’avère bien surprenante…

Bien évidement ce récit un peu plus basique pâlit un peu de la proximité avec le récit précédent, ici point d’enjeu mirobolant ni d’affrontement psychologique, juste une bonne grosse baston, où on se demande d’ailleurs très vite quelle sont les motivations profondes de l’équipe. Harley Quinn remplace le Chapelier Fou dans l’équipe, et cette dernière n’arrive à aucun moment à la cheville de Ragdoll, qui tient déjà lieu de personnage loufoque et complètement dérangeant, et l’ex du Joker ne sert qu’a faire le nombre. Pour le reste les dessins de Nicola Scott sont un poil en dessous de ce qu’elle a pu faire sur Earth-2, notamment au niveau des visages, parfois un peu ratés. C’est nettement moins bien que Six degrés… mais ce n’est pas une horreur non plus, c’est juste commun. Seul le dénouement nous laisse entrevoir, un affrontement plus personnel entre les deux groupes.

Une super découverte déjà entrevue dans Infinite Crisis, ce groupe. Plus décomplexé que la Suicide Squad, plus violente et adulte. C’est aussi le lien qui se noue entre les personnage qui en fait tout le sel. De plus le premier affrontement met la barre très haut en matière de récit et je me demande si réellement les prochains tomes réussiront à atteindre le même niveau d’écriture. Je suis très impatient d’avoir la réponse à cette question…