Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Je crois qu’elle est morte. » – Meredtih Finch à propos de Wonder Woman
- Scénario : Meredith Finch – Dessin : David Finch, Ian Churchill – Couleur : Brad Anderson
- DC Comics – Wonder Woman, Déesse de la Guerre Tome 2 – 09 Septembre 2016 – 176 pages – 17.5 € – Collectionne: Wonder Woman #41-47
Pour les derniers qui avaient une lueur d’espoir (c’est toujours beau l’espoir) et attendaient comme une bonne surprise, la déception sera bien plus grande. Après un premier volume vu comme « mauvais » ou « désastreux » par un grand nombre de lecteurs, je dirais que cette qualification n’est que le fruit d’une lourde comparaison entre le run de Azzarello et l’arrivée des Finch sur le titre. Si nous poursuivons dans cette même idée, sachez que ce second volume souffre grandement de la comparaison avec le volume précédent. On oublie donc le run de Azzarello le temps de cette review. La douleur est déjà assez forte.
Alors, Wonder Woman tient le rôle de Déesse de la Guerre, et on peut se demander ce que lui confère le titre autre que celui d’avoir un nouveau costume immonde qui se résume à de nouveaux bracelets et une combinaison noire en dessous du bustier. Bref. Donna est dans une prison dont les barreaux sont en bois (apparemment) et après les premières pages où Wonder Woman nous fait une petite introspection des plus ridicules au cas où elle aurait oublié qui elle est supposée être, rend une petite visite à Donna. Un bon premier épisode sans grand intérêt, facilement résumé. Mais cet album n’est-il pas qu’un simple courant d’air ? Oui. Rien qu’à partir de cette scène d’introduction, le lecteur sait qu’il a perdu son argent. Il sait qu’il aurait du mettre le double du prix pour Justice League International (excellent album au passage). Les premiers dialogues semblent tirés d’un téléfilm SyFy. Les personnages sont tellement vident qu’ils en arrivent à décrire ce qu’ils font, ce qu’ils voient et donc ce que le lecteur voit lui aussi. C’est affligeant !
En terme d’histoire, un étrange cliché est méchant pour un motif très simple, Wonder Woman lui court après, entre temps elle court aussi après Donna, situation critique et puis retour à la normal des pires manières. On peut accorder à cet album qu’il est rempli de retournements de situations. Et quels retournements de situations ! Inattendus et déconcertants au point de déchirer la reliure en deux. Des avis généraux de la part de plusieurs lecteurs parlent de la Wonder Woman de Meredith comme d’un personnage stupide. Je pense que Donna bat de loin le record du personnage le plus idiot des New 52. Elle souffre d’une sévère bipolarité extrême menant à des réactions imprévisibles. Ce personnage est réduit à un cliché rencontrant d’autres clichés. Si le personnage était complexe dans l’univers classique de DC, il est ici d’une simplicité à en rendre malade les fans. Malgré tout, à travers quelques scènes, on peut comprendre quelques passages ayant pour but de présenter un message. Avoir de bonnes intentions ne suffit pas, ces possibles messages et scènes sont déjà présentes dans de nombreux comics. De plus la maladresse de la scénariste est constante. L’écriture est bonne tout au mieux pour un comics visant à adapter une adaptation cinématographique.
Si on pouvait encore défendre David Finch sur le premier tome malgré un niveau bien en dessous de sa production habituelle, l’artiste semble ici bien fatigué. A l’exception de certaines splash page sans décors, l’artiste peine au point d’en être remplacé par Ian Churchill le temps d’un épisode. A croire que DC avait oublié que l’artiste avait complètement changé de style. Cependant, Finch fait évoluer sa Wonder Woman qui quitte son apparence d’adolescente de quinze ans pour celle d’une jeune adulte. Ce qui est assez contradictoire lorsqu’on voit le personnage dans Justice League ou Superman/Wonder Woman. C’en est bien le seul point positif à tirer de ses planches. L’ensemble est très fade. David Finch est pourtant représentatif d’un style. Je pense à des travaux magnifiques comme New Avengers, Moon Knight ou encore pour revenir à DC, Le Chevalier Noir, qui souffre de par son scénario, mais dont les visuels sont époustouflants. On arrive à un résultat ici qui en ferait regretter Ultimatum.
On m’avait prévenu mais je n’arrivais pas à croire à un échec total du titre. C’est pourtant bien le cas, Wonder Woman trouve ici l’un de ses pires récits. Un accès aux nanars du milieu des comics. A se demander pourquoi Urban publie ce genre d’immondice alors que l’éditeur a eu l’amabilité de nous épargner le passage de Kreisberg sur Green Arrow. Une parfaite idée cadeau pour un fan de comics que vous n’appréciez pas (mais alors pas du tout).
Mémé et son « le génocide, c’est pas grave lol ». Culte.
Perso, à part les bracelet « Assassin Creed’s-esques » qui sont ridicules, j’aime bien cette tenue. C’est juste la raison du changement qui est pathétique : « je suis plus une petite fille, faut arrêter la jupette » au lieu de dire CA+1 DEF+1 (et même sur ce dernier point là c’est loupé…)
Personnellement, j’offrirais même pas cette merde à quelqu’un que j’aime pas ^^