Review VO – Everafter : From the Pages of Fables #1

Everafter (2016-) 001-000
Les points positifs :
  • Une bonne sauvegarde de l’esprit Fables
  • Construit un propos pas inintéressant
  • Plutôt joli
  • Plus un spin-off qu’une suite directe
Les points négatifs :
  • L’écriture moins fine que sous Willingham
  • Vertigo continue de recycler
  • Ce feeling « déjà vu »

« And yet, when the time came to make that judgement, there was no one to stop me. » – Hansel


  • Scénario : Dave Justus, Matthew Sturges – Dessins : Travis Moore – Couleurs : Michael Wiggam – Couverture : Tula Lotay
  • Vertigo Comics – Everafter : From the Pages of Fables #1 – 7 septembre 2016 – 32 pages – 2.99$

Là où Vertigo a du mal à trouver une identité dans l’explosion moderne des imprints indé’, l’alternative générale se terre dans la capitalisation de franchises. La plupart des grands titres nés chez l’éditeur ont eu droit, ces dernières années, à une (ou une énième) extension en rustine de projets de plus en plus rares, et Fables, comme le Sandman, a toujours eu tendance à accumuler les dérivés. Ainsi, après les TPB « hors-série », JackFairest et Wolf Among Us en jeu vidéo et comics, arrive Everafter, suite et spin-off de la série originale de laquelle Willingham s’en est allé. L’esprit est là, l’écriture réussit à maintenir l’atmosphère caractéristique, et la qualité générale s’y retrouve – à part l’intention éditoriale claire de garder ce qui a marché dans le passé, les reproches sont au final moins nombreux que les qualités. Un premier numéro efficace, et qui a pour lui d’ouvrir une ongoing, chose rare dans le Vertigo du présent.

Everafter (2016-) 001-008

En revanche, on peut poser des questions sur ce pitch assez classique, qui s’intéresse à une équipe d’espions ou d’agents dont le rôle s’intéresse à l’activité des Fables dans le monde des Mundies (c’est nous). Une perspective classique d’agence paranormale gérée par des gens paranormaux, annexe des nombreuses BPRD ou de la brigade artistique d’Art Ops encore récemment. L’introduction a cependant l’intérêt de présenter les Fables en confrontation avec les créatures nées d’un autre imaginaire – pour ceux qui dormaient, la série initiale expliquait en quoi les contes et légendes des différents folklores terrestres possèdent en fait une existence concrète sur différents pans de réalité. Ici, le jeu sera d’opposer le mythos passé au mythos présent, avec toutes les cultures du post-XIXème siècle, moins littéraires (avec, par exemple dans ce premier numéro, des zombies). Cette création d’un « nouveau Lore » décrite dans la narration étend le concept à plus que sa sempiternelle lutte réaliste et pragmatique des héros de contes enfantins.

La transition de la série met au premier plan Connor, l’un des enfants de la famille Wolf fils de Blanche Neige et du Grand Méchant Loup. Avide d’aventures, celui-ci rejoint l’équipe de Feathertop, chef de file de l’opération clandestine. Il amène avec lui sa capacité lycanthrope, tandis que de l’autre coté la lutte des Fables et de ces créatures fantasmées par l’horreur et la science-fiction moderne rejoint une sorte de pan horrifique à développer. Bien écrit dans l’ensemble, le numéro retrouve la simplicité et l’économie des dialogues de Willingham, qui aime humaniser sans grands effets de style les personnages fictifs.

Everafter (2016-) 001-015

Du côté des dessins, Travis Moore et Michael Wiggam se répondent joliment et réussissent un numéro plutôt joli, toujours dans la bâtardise d’un folklore passé et présent (Hansel, en pèlerin, Bo Beep en femme fatale à la James Bond Girl), malgré une retenue dans le bestiaire. Une narration en descente d’escaliers et quelques pages pleines achèvent le tout, lisible et attrayant, pour les fans de l’original – c’est un peu le reproche général d’ailleurs, puisque si on accepte très bien que cette série ne soit qu’un spin-off dispensable qui ne gène pas la conclusion de l’auteur dans la série Fables proprement dite (et évite d’appuyer sur le consumérisme et le besoin de publier perpétuellement ce qui a bien vendu aux moments T et T bis), Everafter n’est pas non plus le Fables d’une nouvelle génération. Si l’image du fils permet de dégager la première série (qui englobe la vie de Bigby et Snow), elle ne crée pas de réel jumping point : complètement opaque si vous n’avez pas complété – à la louche – les sept premiers TP et accepté la fin prévisible de l’histoire, ne rentrez pas dans cette nouvelle proposition. Vous ne risquez pas de comprendre ou d’apprécier la série comme se doit.

Après ce premier numéro, on peut dire d’Everafter : From The Pages of Fables – remarquez ce namedropping d’une subtile subtilité – est une réussite d’ensemble. La série amène aux complétistes de ce bon univers une raison de plus de ne pas le quitter, et un propos à développer sur la confrontation des légendes passées et présentes, telles que posées par la fiction moderne en cinéma et (peut-être) d’autres médias. Il en ressort une lecture agréable, qui ne bouscule pas la canonicité entreprise par la fin de Willingham et n’enlève rien au happily ever after du numéro #150, mais se situe dans la bonne case du juste milieu dispensable et fanservice à la fois. 

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Corentin

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Blue
7 années il y a

Sympathique mais sans la maestria de Willingham. L’auteur avait laissé des pistes, de son propre aveu, pour que d’autres scénaristes puissent reprendre un jour la suite mais everafter reste en effet dispensable ^^ Ne nous plaignons pas, c’est déja une bonne chose que ce numéro soit bon, à voir combien de temps ils tiendront en espérant que cela ne devienne pas vite redondant

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